Chapitre 64

— Je pense que c'était le destin. Une autre fois peut-être, ricana Romane, en ayant bien entendu reconnu les voix.

— Le destin de mes fesses, ouais... râlai-je, avant de me lever.

    Romane et moi descendions donc, pour aller voir ma superbe famille qui venait de gâcher ce moment.
Arrivés en bas, Brice couru directement enlacer Romane.

— Et microbe, bat les pattes, dis-je directement, en le repoussant de Romane.

— Oh Loïs laisse-le ! s'exclama-t-elle immédiatement.

    Brice me tira la langue, l'air vainqueur, avant d'enlacer de nouveau Romane. Sale gamin va.
Mon père était quant à lui, derrière nous, le sourire aux lèvres. Je sais qu'il est très content que Romane soit là. Par contre, je l'ai bien sermonné de ne rien lui dire. C'est moi qui devrai lui annoncer, pas lui.

— Romane ! Comment ça va ? s'exclama mon père, avant de la prendre dans ses bras.

Non mais je rêve. Ils se jettent tous sur elle. Quelqu'en d'autres veut se rajouter peut-être ?

– Bien. merci. J'ai vu les chiots et ils sont adorables ! répondit-t-elle, heureuse.

   Mon père arrêta enfin de l'enlacer, tandis que Brice restait fermement agrippé à elle.

Il me lançait des petits clins d'œil.
Gamin.

— Oh oui, ils sont magnifiques. Je suis d'ailleurs très content que tu en prennes un. Il ou elle, sera très heureux avec toi !

Romane lui adressa un sourire, en hochant la tête.

— Bon vu que ça fait longtemps, tu restes manger avec nous, n'est-ce pas ? reprit mon père, tout joyeux.

— Je ne voudrais pas gêner...

    Mon père lui fit une petite tape sur l'épaule ; d'ailleurs j'ai bien cru qu'elle allait se déboîter au passage. Il s'écria de suite :

— Voyons, Romane ! Tu ne nous gènes jamais ! Bon, je vais commander pizzas !

   Romane laissa échapper un petit rire, avant de masser son épaule. J'avoue que je riais intérieurement. Mon père ne se rend pas trop compte de sa force. Quelques minutes plus tard, il partit donc chercher des pizzas, tandis que Brice et Romane allèrent s'installer dans le salon.

Bah allez-y. Laissez-moi en plan voyons.

    Je les rejoignis quelques secondes après. Brice était en train de raconter tout ce qu'il avait fait au Canada. Comme quoi il « faisait tomber toutes les filles ».

Ce gamin...
Je me demande d'où il a hérité cela.

   Je me posai sur le canapé en face d'eux. Romane ne cessait de rire face aux conneries que disait mon petit frère. Il arrive vraiment à se mettre toutes les filles dans la poche. Bien-sûr, il n'aurait jamais Romane.

— Je te jure Romane ! La dernière fois il s'était enfermé dans la chambre et il n'arrêtait pas de passer en boucle ta messagerie vocale ! Juste pour entendre ta voix !

Attendez. Il ne vient tout de même pas de raconter ça ?

    Romane se tourna pour me faire face, un grand sourire scotché sur son visage.

— Non mais non ! C'est pas ce que tu crois... C'est juste que... que...

— Je te manquais terriblement.

Putain.
Elle m'a eu.

   Je laissai échapper un grognement avant de me retourner pour être dos à eux. Brice et Romane ne s'empêchaient même pas de rire.

Putain ils sont chiants.

    Quelques minutes plus tard, j'entendis des pas se diriger vers les escaliers. Ensuite, d'autres pas se diriger vers moi. Et enfin, Une masse s'écroula directement sur mon corps.

— Tu fous quoi Romane ? demandai-je, en me mettant sur le dos.

    Elle se remit correctement, de sorte à être sur moi, sa tête étant ainsi posée contre mon torse.

— Écouter chaque jour ma messagerie vocale, en s'enfermant dans une chambre. C'est tellement mignon, s'extasia-t-elle, avant de me tirer les joues.

— Oh arrête.

— Qu'il est mignooon !

— Qu'il est adora...

    Elle n'eut le temps de finir sa phrase, que je plaquai mes lèvres contres les siennes. Bizarrement, madame ne refusa pas car je pouvais même sentir son sourire. Je passai ma main derrière sa nuque et elle fit de même dans mes cheveux.

— Euh. Ça me dérange d'assister à cette scène, déclara une petite voix, venant rompre ce merveilleux moment.

   Romane se releva, avant de faire un petit sourire à mon frère.

— Tu casses toujours tous les moments toi, pestai-je en soufflant, puis en me lavant du canapé.

   Brice me tira la langue, avant de s'asseoir sur le canapé. Romane se plaça de nouveau à côté de lui et ils allumèrent ensuite la télé.

Et voilà.
On laisse encore Loïs de côté...

   Juste pour les emmerder, je me plaçai entre les deux, bien en les poussant.

— T'es chiant Loïs ! s'écria de suite mon petit frère.

— Chut gamin, répliquai-je, en lui ébouriffant ses cheveux.

    Mon frère soupira, tandis que Romane riait. Environ vingts minutes plus tard, mon père était de retour, avec des pizzas dans les bras.

**

Le dîner s'était très bien passé, hormis le fait que mon père et Brice racontaient mes états d'humeurs au Canada, quand je venais de rompre avec Romane. J'étais très gêné, on peut se le dire. Quant à Romane, elle riait tout simplement. Le dîner enfin terminé, je raccompagnais Romane chez elle. Arrivés devant son immeuble, je décidai de la raccompagner jusqu'à sa porte, tel un gentleman. Nous étions devant celle-ci, quand la porte de sa voisine -la folle- commençait à s'ouvrir.

   Ni une ni deux, Romane me tira violemment à l'intérieur de son appartement. Bien-sûr, je glissai sur son tapis d'entrée et me rétamai correctement sur son parquet. Elle ferma ensuite sa porte et la verrouilla précipitamment.

— Putain on a eu chaud ! s'exclama-t-elle rapidement, en posant une main sur sa poitrine.

— Merci de m'avoir poussé, marmonnai-je, encore allongé par terre.

— Oh c'est bon. Toutes les fois où je suis tombée à cause de toi, répliqua-t-elle, en levant les yeux au ciel.

Hum. Je suppose donc que madame ne va pas m'aider à me relever.

— Attends, chut ! reprit-elle, en plaquant sa main sur ma bouche.

    Il n'y avait plus aucun bruit dans l'appartement, hormis le couloir. Je crois que la folle était en train de faire sa ronde habituelle. Car oui, tous les soirs elle en fait une pour s'assurer que tout va bien. Les bruits de pas s'arrêtèrent enfin, et nous entendions une porte se refermer. Elle était donc rentrée chez elle. Romane enleva sa main de ma bouche , avant de souffler un bon coup.

— On a vraiment eu chaud, dit-elle, en posant une main sur mon épaule.

— En effet. Bon étant donné les circonstances, je pense qu'il est préférable que je dorme chez toi, répliquai-je en posant moi aussi, ma main sur son épaule.

— Ah non ! Tu t'en vas !

— Tu es vraiment sûre ? Je pourrais malencontreusement faire du bruit dans le couloir, ce qui attirerait quelqu'un...

— Tu n'oserais pas ?

— À ton avis, continuai-je, en lui adressant un clin d'œil.

J'avais gagné.

— Tu dors dans le salon, m'annonça-t-elle, avant de partir dans sa chambre.

— Sérieux ?

— Sérieux !

   Je râlai une nouvelle fois, avant de me diriger dans le salon et de préparer mon petit lit pour cette merveilleuse nuit. Je retirai mon jean et mon t-shirt, laissant juste mon caleçon sur moi. Je pris ensuite place sur mon canapé, et ramenai la couverture sur moi, en espérant quand même qu'elle me rejoigne cette nuit...

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