Chapitre 64
Je sors de la chambre de ma petite-amie et me dirige vers celle d'Aiden, j'ai le droit d'aller le voir, j'en profite. Je toque à la porte, je n'entends rien, je l'ouvre et entre dans la chambre. Je m'avance et je plaque mes mains sur ma bouche en voyant l'état dans lequel il est. Je vais jusqu'à son lit et prends sa main dans la mienne.
-Bon sang, Aiden, qu'est-ce qu'on t'as fait ?
Son visage est tuméfié, il a un bras dans le plâtre et il a un bandage autour de son torse. J'entends du bruit derrière moi, je me tourne vers la porte et vois la mère d'Aiden entrer.
-Luisa, qu'est-ce que tu fais là ?
-Je voulais le voir. Je peux partir si vous voulez.
-Tu fais ce que tu veux ma grande.
Elle va s'asseoir à côté de lui, je lâche la main d'Aiden en le regardant. Tout ça, c'est ma faute.
-Je suis désolée, murmurai-je.
-Pardon ?
-C'est de ma faute. C'est à cause de moi s'il est là.
-Non. Luisa, il a été battu, je sais que tu n'aurais pas pu faire ça.
-Mais c'est ma faute s'il est là.
-Bien sûr que non Luisa.
Elle se lève et viens devant moi, je la regarde.
-Luisa, t'as pas à t'en vouloir. C'est pas toi qui l'a tapé, qui la mis dans un tel état. Rien n'est de ta faute. Je ne te reproche rien et je sais qu'Aiden ne te tiendra pas pour coupable. Tu verras bien quand il sera réveillé.
-D'accord.
-T'en fais pas, on ne te reprochera rien.
Elle me prends rapidement dans ses bras, ça me rassure un peu et me calme. Elle retourne ensuite vers son fils, je sors de la chambre et me dirige vers la mienne. Je m'assois sur le lit et regarde la fenêtre, je sens les larmes couler sur mes joues.
Je ferme les yeux et prends une longue inspiration tremblotante, je ne dois pas craquer. Je passe mes mains sur mon visage, efface les larmes qui coulent sur mes joues et je reprends ma respiration. Je sais que je devrais m'autoriser à pleurer, que je ne devrais rien retenir, mais je dois rester forte et je dois garder la tête haute. Pour Charlotte, pour Aiden et pour avoir du courage si jamais il y a un procès.
J'ouvre les yeux et regarde de nouveau dehors, jusqu'à ce que quelqu'un vienne toquer à la porte. Je dis à la personne d'entrer, c'est Allan et mes parents. Je souris en les voyant et me lève pour aller les saluer.
-C'est Charlotte qui vous a prévenue ? Demandai-je après leurs avoir fait un câlin.
-Oui. Chérie, pourquoi tu ne nous a pas prévenue ?
-J'ai oublié mon portable à l'appartement et je voulais être seule maman.
-Et tu n'aurais rien dit ?
-Si, mais en sortant de l'hôpital. Je suis désolée.
-T'as pas à l'être. Qui vous a fait ça ?
-Le jeune que tu as vu il y a quelques temps papa.
-Hugo ? Mais pourquoi ?
Je soupire et les invites à s'asseoir, il est temps que je raconte cette histoire à mes parents. Je leur parle de ma rencontre avec lui, de son insistance, de son comportement et de ce qui a fait qu'il a voulu nous faire du mal avec Charlotte.
Je vois le poing de papa se serrer, il tape sur le matelas quand j'ai finis mon récit. Il se lève, visiblement hors de lui.
-T'as déposé plainte contre lui et ses potes ?
-Oui. Charlotte aussi a portée plainte.
-Bien. Je m'occupe de l'avocat. Si la police le retrouve, crois-moi qu'il ne s'en sortira pas. Ce connard n'avait pas à toucher à ma fille.
-Simon, chéri, calme-toi s'il te plaît.
-Comment tu veux que je me calme ?! Hurle-t-il. Maria, un homme, un enculé, a osé violer notre fille et sa compagne ! Je ne me calmerais pas tant qu'il ne sera pas derrière les barreaux !
-Papa, pour moi, calme-toi.
Il me regarde puis il se calme en me voyant. Il revient s'asseoir, je prends sa main pour le calmer.
-Excuse-moi, je n'aurais pas du réagir comme ça.
-C'est pas grave, je la comprends.
-Quelqu'un d'autre a subit l'agression ?
-Aiden a été gravement blessé.
-Ton ex ?
-Oui. Je ne sais pas pourquoi ils l'ont attaqué, mais il est dans un sale état, je l'ai vu tout à l'heure.
-Mais qui est ce type qui fais du mal gratuitement ?
-Un connard.
Je sais que mes parents détestent les insultes, mais là, ils acceptent. Nous continuons notre discussion un bon petit moment puis le médecin vient dans ma chambre. On nous laisse seul, il m'annonce qu'il a tout envoyé à la police et qu'on sort ce soir avec Charlotte. Il me donne toutes les informations nécessaires pour la suite et me souhaite bon courage pour la suite.
Je me lève et je prépare mes affaires pour sortir, seul Allan revient.
-Où sont mes parents ?
-Ils discutent avec le médecin. Ça va toi ?
Je soupire, je déteste cette question.
-Oui, ça peut aller. Et s'il vous plaît, stop avec cette question. Je ne suis pas en sucre et on ne m'a pas battu.
-On t'a violé. C'est pas n'importe quoi.
-Je le sais. Ce n'est pas parce que j'ai subit ça que je dois me rouler en boule et pleurer. Ça peut arriver plus tard, comme je peux être assez forte pour ne pas subir. Et j'ai envie d'oublier ça. Je veux juste tourner la page.
-D'accord.
Je finis mon sac et le ferme sèchement, j'en ai marre. Laissez-moi avancer dans ma vie ! Je veux juste les résultats de mes examens, partir en vacances, commencer à travailler et oublier les malheurs qui peuvent me tomber dessus. Je n'ai pas envie que ma vie tourne autour de ce viol.
Je sors de la chambre et me dirige vers celle de Charlotte, qui en sort tout juste. Nous nous dirigeons vers l'accueil, nos parents nous rejoignent, nous signons les décharges et nous partons de cet hôpital.
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