Chapitre 61

Le lendemain après-midi.

On est à l'hôpital avec Charlotte, nous arrivons devant la chambre d'Allan. Je toque, on entends un petit entrée, j'ouvre la porte et entre dans la chambre. Allan est assis sur le lit, l'air pas si cabossé que ça.

-Salut Isa, Charlotte.

-Salut Allan. Comment tu te sens ? Demandai-je en m'installant à côté de lui.

-Ça peut aller, j'ai juste un peu mal aux côtes.

-T'as mal nul part ailleurs ?

-Un peu à la tête, mais j'ai de la morphine. En petite dose, mais j'en ai. Et si tu veux me demander qui m'a frappé, c'est bel et bien l'autre enculé avec deux autre personnes. C'est lui qui m'a déposé devant chez Charlotte.

-Et tu veux porter plainte ?

Je me tourne vers Charlotte, elle n'a que cette idée en tête. Elle ne m'en a pas parlé ce matin, mais je sais parfaitement qu'elle n'a que cette idée en tête.

-Oui, je vais porter plainte pour coups et blessures. Je ne peux pas laisser ça impunis. Et si le courrier est une lettre de menace, porter plainte aussi les filles.

-Isa n'a pas envie qu'on dépose plainte.

-Tu devrais pourtant. Isa, regarde ce que ce type a fait, il va y aller beaucoup plus fort avec vous.

-Je le sais, d'où le fait que j'y ai réfléchis. On va porter plainte contre lui. J'ai pas envie qu'il nous fasse souffrir.

-Enfin !

Je secoue la tête en souriant, Charlotte doit effectivement être heureuse. J'ai eu une grosse insomnie la nuit dernière, j'ai eu le temps de réfléchir à cette possible plainte contre lui. Ma décision a été prise après une longue réflexion, je ne voulais pas qu'on se précipite sur une plainte.

-Tu sais si la police doit venir te voir ?

-Ouais. Ils passent là, en fin de journée. Vous pouvez rester pour discuter avec eux, ce sera plus simple.

-On va faire ça. Et tes parents seront là ?

-Non, j'ai pas envie qu'ils soient là quand je parlerais à la police. Et je suis désolé Isa, on ne s'est pas vu hier pour ton anniversaire du coup !

-C'est pas grave.

-Charlotte, tu peux me donner le sac qu'il y a sur le fauteuil ?

Ma petite-amie va chercher le sac qui traîne et le donne à Allan. Il l'ouvre et fouille dedans avant de sortir un paquet.

-Tiens, petit cadeau. Bon anniversaire en retard.

-Merci. T'avais pas besoin de m'offrir un cadeau.

-23 ans, ça ce fête !

J'éclate de rire et prends le paquet. Charlotte repose le sac et s'assoit de l'autre côté, à ma droite. J'ouvre le cadeau, c'est une superbe boîte pour les crayons qui s'ouvre en faisant glisser le couvercle. La boite est simple, en bois, avec des petites fleures peintes.

-Merci Allan. Elle est très jolie.

-Et déjà pleine !

J'ouvre la boite, il y a effectivement pleins de crayons de papiers dedans. Et ce sont des crayons qui valent cher, il n'aurait pas du.

-Allan, tu n'étais pas obligé.

-C'est un cadeau. Puis tu vas commencer le boulot, donc je t'offre de quoi commencer comme il faut.

-Je vais chez mon père, tu sais qu'il a tout ce qu'il faut. Mais c'est un beau geste. Merci.

Je lui fait un câlin en évitant de lui faire du mal puis nous discutons le reste de l'après-midi avec Charlotte. La police arrive vers les dix-sept heures, on laisse Allan faire sa déclaration, il dit clairement le nom d'Hugo. Charlotte retient l'agent, on doit encore parler de nos menaces. C'est elle qui parle et donne le courrier, le policier prends en compte tout ce que nous a dit, ils vont faire ce qu'il faut contre Hugo et les policiers partent.

Charlotte et moi partons aussi, on doit rentrer maintenant. Sur la route, ma petite-amie est contente de ma décision de tout balancer. Nous sommes aussi d'accord pour dire que, si Hugo n'est pas rapidement arrêté et jugé, il risque de venir nous faire beaucoup, beaucoup de mal.

Mais bon, là, nous rentrons tranquillement, je vais ranger mon beau cadeau et je profite de ma soirée avec Charlotte. Elle est confortablement installée sur le canapé, je la rejoins. Je m'assois, elle passe son bras derrière moi. Je me cale contre elle et nous restons dans le silence un bon moment, puis Charlotte décide de le rompre.

-Pourquoi tu as changé d'avis sur l'autre ? Pourquoi tu as décidé de porter plainte contre lui ?

-J'ai pas envie qu'il fasse souffrir d'autres personnes. Encore moins que toi tu souffres à cause de lui.

-Je suis forte, tu n'as pas à t'en faire. Et je sais me défendre. Mais si ce type pouvais finir en prison, ça nous fera du bien !

-C'est sûr. J'espère juste qu'il ne se cachera pas de la police pour venir nous attaquer.

-S'il le fait, il se prendra un coup dans les couilles.

-Charlotte, qu'est-ce que tu dis avec ta bouche si innocente ?

-Ma bouche n'est pas si innocente que ça. Tu l'aimes bien quand elle est sur ton sexe.

-C'est vrai. Mais je ne te pensais si arrogante.

-T'as encore des choses à apprendre.

-Je vois ça. Et je n'ai plus envie de parler de l'autre, j'ai envie de profiter de ma soirée avec ma chérie.

-Je comprends. Tu veux qu'on aille dans la chambre ?

-Non, j'ai juste envie de rester ici, dans tes bras. Ça ne te dérange pas ?

-Je ne vais pas te forcer à coucher.

Elle me serre dans ses bras, je souris en fermant les yeux, j'ai juste envie de profiter. Nous restons comme ça, jusqu'à ce que j'entende un ventre gargouiller. Je rigole puis me lève pour aller préparer de quoi manger.

Je décide de faire une rapide salade de pâtes, il restais des pâtes de midi. Je coupe une belle tomate, mets du poulet émincé, de la sauce et ça ira très bien. J'apporte le saladier dans le salon, on va directement manger sur la table basse. J'ai aussi mis deux fourchettes, on mange à même le plat, et j'ai pris une bouteille de vin blanc avec des verres. Je me pose avec Charlotte, on discute en mangeant, j'adore ce genre de soirée.

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