Chapitre 54
Allan et moi avons quasiment finis de manger, on finit nos assiettes tranquillement en papotant de tout et n'importe quoi.
-Alors, comme ça tu as trop bu hier soir ?
-On a descendu une bouteille de rhum à deux.
-Mais pourquoi ?
-J'en sais rien. Charlotte nous a versés deux verres et on ne s'est pas arrêté. Mais rassure-toi, on a mangés et beaucoup bu, ce qui nous a évité la grosse gueule de bois.
-T'en as quand même eu une.
-Et je l'ai bien senti passé. C'est la dernière fois que je me bourre autant la gueule.
-Tu dis ça mais tu vas bien recommencer un jour ou l'autre.
-Oh non ! Ce sera deux verres de rhum grand maximum !
-Je te connais par cœur, je sais que tu vas reboire un jour ou l'autre.
Je soupir en levant les yeux au ciel, il m'épuise. Non, je ne compte pas me bourrer la gueule une nouvelle fois. Cette cuite a été un vrai vaccin pour moi, et pour Charlotte aussi je pense. Je finis mon assiette, mon verre de vin, le deuxième de la soirée puis je me cale contre mon canapé. Allan finit à son tour son assiette et se cale à côté de moi. Il passe son bras autour de mes épaules, je me mets contre lui et je profite d'un moment calme.
-Sinon, tout va bien entre Charlotte et toi ?
-Pourquoi tu me poses cette question ?
-Parce que t'es rentrée rapidement chez toi.
-On avait prévue qu'une soirée ensembles, je savais que j'allais rentrer rapidement. Et Charlotte préfère quand on passe du temps chez moi. On peut faire ce qu'on veut.
-Pas besoin de détails Isa. J'ai pas besoin de connaître ta vie sexuelle.
-Je n'allais pas te donner de détails. Je t'ai juste dit qu'on était plus tranquille ici. Personne ne peut débarquer dans ma chambre sans qu'on s'y attende.
-J'ai pas besoin de savoir ça Isa, t'es comme ma sœur. Je m'en fiche de ta vie sexuelle.
-Allan, je n'ai rien dit de compromettant. Tu couches aussi avec ta copine ...
-Et je ne te dis rien sur ma vie sexuelle avec elle.
-Mais je sais que tu aimes bien être chez toi quand tu veux passer du temps avec elle.
-C'est vrai ça.
-Et je le sais sans détail.
Je souris puis je me lève pour récupérer nos assiettes et nos verres. Allan me suis avec les boîtes et nous commençons la vaisselle.
-Sinon, tu as eu des nouvelles de ton harceleur ?
-Je l'ai vue hier, et il ne va pas me lâcher. Tant qu'il n'aura pas assouvie sa pseudo vengeance, il ne me lâchera pas.
-Tu veux que je m'en occupe ? Il m'a aussi menacé.
-Non, surtout pas. Il a déjà Charlotte dans le collimateur, hors de question de te mettre en danger.
-Je suis sûr que je peux me défendre.
-Pas contre lui. Il est trop violent. Il agit comme ... comme une lionne. Il reste tapis dans l'ombre, puis il va nous attaquer à un moment où on s'attend pas. Je ne veux pas que tu sois une victime collatérale. Déjà que Charlotte va prendre, je ne veux pas que quelqu'un d'autre souffre à cause de moi.
-Isa, si je te propose d'aller lui casser la gueule à cet enfoiré, c'est que je sais que je peux le battre.
-Allan, non. Reste en dehors de cette histoire, s'il te plaît. Je vais m'occuper de mon harceleur toute seule. Je te l'ai dit, il a déjà Charlotte dans le collimateur, j'ai pas envie que tu y sois aussi.
-D'accord. Mais s'il t'arrive la moindre chose, tu m'appelles et je rapplique direct.
-Oui papa, je ferais ça. Mais je vais essayer de régler ce problème avant qu'il prenne de l'ampleur et qu'il change nos vies.
-Fait juste attention à toi et à Charlotte.
-Je sais faire attention.
Je souris, puis je finis rapidement ma vaisselle, j'ai envie d'aller me poser. Allan essuie les couverts, je range et nous retournons dans le salon, à discuter de tout et n'importe quoi. Je pense aussi à lui demander si je peux envoyer des colis chez lui, il accepte. On passe un bon moment ensembles, puis mon meilleur ami décide d'y aller. Il n'a pas trop bu, alors je le laisse y aller. Je le raccompagne jusqu'à la porte et lui fait un gros câlin. Je lui souhaite une bonne soirée et il y va. Je finis de ranger mon appartement, puis je file me coucher, épuisée.
Quelques jours plus tard.
Février commence doucement, nous sommes déjà le 10. J'ai déjà commandé les cadeaux pour Charlotte, les examens de fins de semestres sont passés et je retourne plus régulièrement à l'atelier dessin. Et mes parents ont acceptés de me donner de l'argent pour refaire un peu mon appartement, j'ai déjà la peinture, il me manque les meubles. J'ai commencé à faire le tri dans mes affaires, je vais faire un grand ménage en réaménageant mon appartement. Je vais vendre quelques petites choses et en donner. Je souhaite juste vider un peu mon appartement, j'enverrais certains trucs chez mes parents pour que ce soit stockée dans ma chambre ou bien au grenier.
Et aujourd'hui, puisque c'est mercredi et que j'ai eu un seul cours ce matin, je continue mon petit rangement. Je ne m'occupe pas des affaires de Charlotte, elle ne devrait pas tarder à venir. Sa mère va la déposer avant de partir à New-York pour le reste de la semaine. Je sais qu'elle va rentrer avant l'anniversaire de sa fille, alors elle s'occupera de la décoration. Moi je m'occuperais de Charlotte, et je sais parfaitement l'occuper pendant la journée. J'aurais quelques cadeaux à lui offrir dans l'intimité.
La sonnette me tire de mes pensées, je sors de la chambre et je file répondre. Charlotte est enfin là, on va pouvoir s'attaquer à la commode.
-J'ai faillit t'attendre ! Dis-je après l'avoir embrassée.
-Excuse-moi, je disais au revoir à ma très chère mère. Tu sais comment elle est.
-Effectivement.
Je laisse ma copine entrer, elle pose ses affaires sur le canapé et me prends dans ses bras. Et je me rends tout de suite compte d'une chose, elle a changé quelque chose chez elle.
-T'as changé de parfum ? Demandai-je en me reculant un peu.
-Ouais. Ma mère m'en a acheté un nouveau et je l'adore.
-Il sens super bon. Et il est sucré !
-Un parfum à la pomme quoi.
-Ça me donne envie de te croquer.
Charlotte se prends un fou-rire, je me joins à elle. Je suis vraiment débile quand je le veux. Nous nous calmons après un bon fou-rire, Charlotte secoue la tête.
-Mon dieu, ma copine est folle.
-Je sais.
-Bon, sinon, tu n'es pas en train de faire du rangement ?
-Si, et je t'attendais parce qu'il faut que tu vides ton tiroir, pour que je puisse déplacer ma commode.
-Hé bah on est partis. Mais avant, un autre bisou.
Je l'embrasse puis nous allons dans ma chambre pour finir le vidage de ma commode.
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