Chapitre 48

La soirée est bien avancé, je suis au lit. Je traîne sur mon portable, je suis un peu saoulée parce que Charlotte ne me réponds pas. Je le comprends, elle est avec sa mère, mais ça ne tue pas de me répondre juste pour dire un ''ça va''.

Quelqu'un toque à la porte, je me redresse sur mon lit et je dis à la personne qu'elle peut entrer. Je ne suis pas trop surprise en voyant ma mère entrer.

-Je te dérange ma puce ?

-Non, tu peux venir.

Ma mère vient s'installer à côté de moi après avoir fermée la porte. Elle m'ouvre ses bras, je me cale contre elle avec plaisir.

-Alors, qu'est-ce qu'il ne va pas ? T'étais pas comme d'habitude au dîner.

-Ça va maman, c'est juste que Charlotte ne me réponds pas. Je sais qu'elle est avec sa mère, mais elle pourrait prendre deux secondes pour dire un ''ça va''.

-T'as l'impression qu'elle ne t'aime déjà plus ?

Je pouffe de rire, je n'irais pas me dire ce genre de chose.

-Je sais qu'elle m'aime toujours, c'est juste que je suis un peu saoulée qu'elle ne me réponde pas.

-Elle ne devrais pas tarder à te répondre, sois juste patiente.

-Je ne suis pas patiente, tu le sais très bien.

-Mais il faut que tu le deviennes, surtout si tu ne veux pas faire fuir une personne que tu aimes enfin de tout ton cœur.

-Boh, Charlotte ne risque pas de me fuir, j'ai seulement envoyés deux messages. Un pour lui dire que j'étais bien arrivée et un autre pour lui demander si elle allais bien, message que j'ai envoyé il y a presque deux heures.

-Effectivement, elle aurais pu répondre.

-Quand je te dis que je ne l'avais pas harcelé.

Ma mère rigole, moi je souris juste. Jamais je ne harcèlerais Charlotte, je l'aime et lui fait confiance sans soucis. En revanche, rien ne va m'empêcher de lui faire la tête. Si je n'ai pas de réponse d'ici quelques minutes, elle aura le droit à un froid glacial dans le lit.

-Bon, sinon, continue-t-elle après s'être calmée, c'est tout ce qui te tracasse ? J'ai l'impression qu'il n'y a pas que ça.

-Non, il n'y a rien d'autre, ne t'en fais pas.

Je sais que ce n'est pas bien de mentir, mais j'y fais un peu pour son bien. Heureusement, mon portable sonne avant que ma mère puisse dire la moindre chose. Et je viens de recevoir une réponse de Charlotte, enfin !

-La patience a du bon, Charlotte viens de me répondre.

-Je te l'avais dit qu'elle n'allais pas tarder.

Je souris, réponds à Charlotte puisqu'elle m'a demandé comment ma journée c'était passé et je profite des bras de ma mère. On continue notre petite discussion dans la bonne humeur, jusqu'à ce que je sois trop fatiguée pour la continuer. Je pose mon portable sur ma table de chevet et je m'allonge correctement sous ma couverture. Maman me borde un peu, pose un bisou sur mon front et elle sort en éteignant les lumières. Je souris et ferme les yeux, prête à passer une bonne nuit.

* * *

Le bruit de mon portable me réveille en sursaut, je le prends et regarde l'heure. Même pas 3 heures du matin. Je ronchonne puis je regarde le SMS que je viens de recevoir. Et je ronchonne encore plus en voyant l'expéditeur de ce message. C'est Hugo. Je soupire, puis je lis le message et c'en est encore un de menace. Je réponds en lui disant, pour la millième fois, de me laisser tranquille, je mets mon téléphone sur silencieux et je me remets sous ma couette. Je ne ferme pas les yeux tout de suite, je regarde un peu par ma fenêtre, il fait super sombre cette nuit, il n'y a pas de lune. Je me retourne, ferme les yeux et essaie de me rendormir.

Le lendemain après-midi.

Mes affaires sont dans ma voiture, je suis prête à partir, mais mon père souhaite me parler, je vais donc dans son bureau tranquillement. La porte est déjà ouverte, je rentre donc directement dans la pièce et m'installe sur le siège des visiteurs. Papa sourit en me voyant, puis il pose son stylo.

-Je pensais que tu allais partir en m'oubliant.

-Bien sûr que non ! Et pourquoi t'as demandé à me voir ?

-Tu te souviens du jeune homme d'hier ?

-Ouais.

Je m'en souviens très bien de cet enculé.

-Pourquoi tu me demande ça ?

-Parce que j'aimerais bien que vous bossiez ensembles sur un projet.

-Hors de question. Je ne bosserais pas avec lui.

-Et pourquoi cela ?

-Parce que je connais Hugo depuis qu'on a habité en Italie et je n'ai pas envie de travailler avec lui.

-Mais hier je croyais que c'était votre première rencontre.

-Je me suis souvenue de lui quand je l'ai raccompagné à sa voiture. Et on ne peux pas dire qu'on s'est quittés en très bon termes. Donc c'est hors de question que je bosse avec lui.

-D'accord, je comprends. Mais tu sais, dans le métier, tu vas forcément te retrouver à bosser avec des gens que tu n'apprécies pas beaucoup. Ce serait un bon exercice pour toi de travailler avec lui.

-Non papa. Je refuse. Je peux travailler avec n'importe qui, mais pas lui.

Pas avec la personne qui me harcèle et harcèle ma copine.

-Luisa, s'il te plaît, bosse avec lui.

-Papa, t'auras beau me le demander de la manière la plus gentil, ce sera non ! Je ne veux pas travailler avec lui, même sous la contrainte.

-D'accord. C'est pas grave. Je pensais que tu avais hâte de te mettre au boulot.

-J'ai hâte, mais pas avec lui. C'est tout.

-OK. Je ne vais pas insister.

-Merci. C'est très gentil.

Je lui souris, contente qu'il n'insiste pas. Mais je trouve ça bizarre. Il n'a pas mal réagit quand je lui ai annoncé que j'étais en couple avec Charlotte et il n'insiste ni pour un boulot, ni pour la raison de mon refus. C'est vraiment bizarre, mais bon, je préfère me dire qu'il a changé plutôt que de penser qu'il y a quelque chose de caché. Nous discutons encore un petit moment, jusqu'à ce que maman vienne nous voir. Je termine ma conversation avec papa, puis je file après les avoir embrassés. Je rentre tranquillement à la maison, j'ai envie de retrouver mon appartement.

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