Chapitre 43

Je suis de retour dans ma chambre, Charlotte est réveillée, emmaillotée dans ma couverture. Je ferme correctement ma porte et je la rejoins. Elle ne quitte pas son cocon faite de tissus, ce qui me fais rire.

-Ça va ? T'es bien au chaud là ?

-Je suis trop bien avec ta couette. Et j'étais triste de ne pas te voir ici à mon réveil.

-Désolée, mon père voulais me parler.

-De quoi ?

-De nous deux. Et d'un autre truc dont il devait me parler.

-Quoi ?

-Rien de bien grave. Un truc qui devait faire pour moi.

-OK.

Je la regarde, puis je ferme mon pc. Charlotte bouge un peu et quitte la couverture pour s'étirer. Je m'allonge confortablement, la tête sur la poitrine de ma copine qui se mets à me caresser les cheveux. Je suis les traits de son visage du bout des doigts, elle est vraiment belle, trop belle pour moi.

-Ça va ? T'as l'air perdue dans tes pensées ...

-Ouais, ça, va.

-Et tu pensais à quoi ?

-Boh, trois fois rien. Juste que tu étais très belle et que je t'aime.

-Oooh, t'es trop mignonne.

Elle glisse ses mains sur mes joues et m'attire vers elle. Je comprends, je suis donc le mouvement et je l'embrasse. Je meurs d'envie de glisser mes mains sur son corps, mais je me retiens. Je ne le ferais pas ici, pas dans cette maison. Charlotte semble le comprendre, donc elle me relâche doucement.

Nous nous redressons, je récupère mon carnet de croquis, j'ai envie de dessiner et je me cale contre ma tête de lit. Charlotte se cale confortablement contre moi et elle me regarde dessiner. Et elle m'inspire, je lui tire, une nouvelle fois, son portrait. Mais je dessine son visage endormie, celui que j'ai vue tout à l'heure.

Je dessine un long moment, jusqu'à ce que mon portable me coupe. Je pose mon crayon et récupère mon téléphone. J'ai un message, je le lis vite fait et je fais tout de suite le lien entre le courrier et ce message. C'est la même personne. Et c'est la personne dont me parlais Aiden. Vue le ton désagréable de ce message, c'est bien lui, et il y a la même façon de parler.

-Fais chier.

-Qu'est-ce qu'il se passe ?

-Rien. Je reviens.

Je n'attends même pas une réponse, je sors de ma chambre et je me dirige vers le jardin. Je tente d'appeler le numéro du SMS, j'ai une réponse.

-Allô ?

Je reconnais un accent italien, mais ça ne me dit pas qui c'est.

-T'es qui ? Et pourquoi tu m'envoie des menaces ?

-Waouh, doucement Luisa. Déjà, quand on est polis, on dit bonjour.

-Je ne vais pas te dire bonjour alors que tu me menaces. T'es qui ?

-Tu me reconnais pas ?

-Non. Hormis ton horrible accent italien, je ne vois pas qui t'es.

-Tu le sera bien assez vite qui je suis Luisa. Charlotte aussi me connaîtra. Et je vais te faire payer ce que tu m'as fait.

Je n'ai pas le temps de répondre que ce mec raccroche. Sérieux, je me demande vraiment qui c'est, je n'ai pas reconnue la voix. J'essaie de me souvenir de qui j'aurais pu rembarrer en Italie, mais je ne vois pas. J'ai mis quelques râteaux, comme je m'en suis pris.

Je reste un petit temps ici, dans le jardin, puis je retourne dans ma chambre. Je vais pas me donner une migraine pour ça. Je m'occuperais de cette personne plus tard, j'ai juste envie de profiter de ma copine et de ma maison.

Une fois dans ma chambre, je m'assois sur mon lit et soupir. Je sens les mains de Charlotte se poser sur mes épaules, ça me fait sourire.

-Alors, pourquoi t'es partie comme ça ?

Je récupère mon portable et lui montre le SMS que j'ai reçu. Elle le lit rapidement, je me tourne vers elle et la regarde.

-C'est quoi ce délire encore ? On va nous laissez tranquille un jour ?

-J'en sais rien. Je ne sais pas encore qui me fait ça, alors je ne peux pas agir comme je veux.

-Tu peux pas genre embaucher un détective ou une connerie comme ça ?

-Non malheureusement. Mais je vais chercher, voir sur mes photos si je ne vois pas quelqu'un qui peut m'en vouloir. J'ai eu un bon indice quand je l'ai eu au téléphone.

-Tu l'as appelé ?

-Bah ouais, pour essayer d'avancer un peu. Et c'était un italien, donc ça réduit un peu mes recherches.

-OK. J'espère que tu trouveras vite la personne derrière ce harcèlement, j'ai pas envie de vivre dans une peur constante.

-On est toutes les deux, n'est pas peur. Je ne vais pas te lâcher. Je t'aime trop pour te lâcher.

-J'adore quand tu me dis ça. Que tu m'aimes.

-Moi aussi j'aime bien quand tu me dit ça.

Je souris, puis je l'embrasse.

Lundi matin.

Nous arrivons à la fac avec Charlotte, nous partons direction la cafétéria histoire de prendre un café pour nous réveiller. Nous avons pris la route a une heure raisonnable, mais nous nous sommes couchés assez tard. Je pense que mon lit va s'en souvenir de la nuit qu'on a eu ...

À la cafétéria, je vais commander les boissons pendant que Charlotte rejoins le groupe. En attendant les gobelets, je prends mon portable et renvoie, encore une fois, un message au mec qui me souhaite du mal. À chaque fois que je le pouvais, j'envoyais un message à ce mec, pour qu'il me donne au moins son prénom, chose que je n'ai jamais eu. Je tente quand même toutes les heures, mais je n'ai qu'un vent qui me réponds.

Je récupère mes boissons après l'envoie du message et je retourne vers mes amis. Je donne un gobelet à Charlotte et je m'installe. J'avale une bonne gorgée de café puis je me mets dans la conversation. Nous papotons cours et week-end nous sommes plutôt bien en ce moment.

* * *

J'ai finie mes cours pour la matinée, Charlotte et Allan aussi. Nous allons tout les trois à ma voiture, on a décidés, puisque nous avons le temps, d'aller manger dans un bar. Nous papotons, jusqu'à ce qu'on arrive à ma voiture.

-Putain, c'est quoi ce délire ?

Je me dirige de mon côté, la fenêtre a été explosée. Charlotte et Allan regardent rapidement l'état de ma voiture, il n'y a que ma fenêtre de brisée. J'ouvre ma voiture et regarde si rien n'a bougé dans ma boite à gants, rien n'a été volée.

En me redressant, je vois un caillou avec un papier, ce qui m'interpelle. Ça me rappelle de mauvais films. Je le prends et sors de ma voiture, ma copine et mon meilleur ami viennent vers moi. Je retire la ficelle qui maintenais le papier à la pierre, la pose sur mon siège et je lis le papier. C'est un mot qui cite mon nom, celui de Charlotte et d'Allan. Et qui dit ''Ce n'est que le début Luisa. Charlotte, Allan et toi allez payer''.

-Euh, quelqu'un m'explique le délire ? Demande Charlotte.

-Ouais, j'ai besoin qu'on m'explique là. Pourquoi mon nom apparaît ? Putain, je suis juste ton meilleur pote, pas un amant !

-Je sais que t'es juste mon meilleur ami Allan, et moi-même je ne comprends pas le délire.

-En plus, ce fils de pute a fait un courrier cliché avec les lettres découpés dans des magazines et journaux. Il n'assume même pas, dit Charlotte.

Je me tourne vers elle, un peu surprise par ses paroles très crues. Elle me regarde à son tour, c'est la première fois que je la vois aussi énervée.

-Quoi ? J'ai raison. Ce mec n'est qu'un lâche, sans intérêt. Je suis sûr qu'il ne va rien nous faire.

-Ouais, en attendant, ce mec lâche a explosé ma vitre. Et ça me saoule. J'ai pas envie de dépenser plus d'argent que prévu pour ma voiture.

-On peut demander à la police du campus de faire quelque chose pour les assurances.

-Tu peux les appeler Allan ?

-Je m'en occupe. En attendant, prends quelques photos.

Allan s'éloigne, je sors mon portable et prends des photos. J'entends Charlotte soupirer, je me tourne vers après avoir finis mes photos et avoir rangé mon portable.

-Ça va Charlotte ?

-Ouais. Juste un peu saoulée que quelqu'un fasse des menaces de merde. Qu'il agisse à la fin, je préfère l'action au menace.

-Moi aussi. Au moins je saurais qui est ce mec qui me veut du mal.

Je me cale contre ma voiture, Charlotte vient vers moi et me serre dans ses bras.

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