Chapitre 21

Charlotte et moi passons un bon moment à juste se regarder. Je m'amuse toujours avec sa mèche de cheveux, ça me détends.

-Isa, je peux te poser une question ?

-Bien sûr que tu peux.

-T'as un tatouage ?

Je rigole un peu puis je lâche sa mèche.

-C'est ça ta question ?

-Ouais. Je suis curieuse.

-Je comprends. Et pour répondre à ta question, oui, j'ai un tatouage depuis mes 16 ans.

-Qu'est-ce que c'est ?

-Un petit papillon, sur la nuque.

Je m'allonge sur le ventre et dégage ma touffe de cheveux de ma nuque pour lui montrer. Elle passe ses doigts dessus, ce qui me donne un frisson. Elle me caresse un peu la nuque puis sa main me quitte.

-T'as un tatouage toi ? J'ai pas vraiment fait attention.

-J'en ai un, mais ça ce peux que tu n'y ai pas fait attention, il est très discret. Il est sur ma cheville gauche.

-Je peux le voir ?

-Bien sûr !

Elle retire la couverture et elle me montre sa jambes gauche. Il y a un tatouage sur l'intérieur de la cheville, un signe infinie deux symbole de femmes liées dessous.

-J'aime beaucoup ton tatouage. Mais pourquoi un symbole comme ça ? Dis-je en montrant le second symbole.

-C'est une femme liée à une autre. C'est ce que je suis. Je m'attache plus aux femmes qu'aux hommes aujourd'hui. Je m'estime plus lesbienne qu'hétéro ou bien bi.

Je souris, c'est un très beau symbole. Je ne pourrais pas me faire ce genre de tatouage, n'étant pas vraiment sûr de ma sexualité. Même si Charlotte est excellente au lit. Je pense que je peux avoir un penchant pour les femmes, mais je ne me sens pas lesbienne.

La sonnette de la maison nous brise notre petite bulle, je soupire et regarde mon portable. Je n'ai pas de messages, c'est sans doute ma mère derrière la porte.

-Je suis désolée. Je ne pensais pas être dérangée aujourd'hui.

-C'est pas grave. Moi-même je t'ai dérangée.

-Mais ta compagnie est très agréable.

Nous sourions, je l'embrasse et je bouge quand ça sonne de nouveau. J'enfile rapidement mes vêtements et je fais répondre, sans être vraiment être joyeuse. Je ne prends pas le temps de regarder qui est là, je me contente d'ouvrir la porte.

Ma surprise est bien présente quand je vois ma mère derrière la porte, elle ne vient presque jamais chez moi seule, elle déteste venir même si elle aime bien mon appartement.

-Maman, qu'est-ce que tu fais là ?

-Je voulais te voir.

-Juste me voir ? Un problème avec papa ?

-Non, rassure-toi, tout vas bien avec ton père. Je voulais juste passer un peu de temps avec ma fille. Tu m'as semblé distante quand tu es venue le week-end dernier.

-Ah ...

-Tu me laisses rentrer en attendant ? Je ne vais pas passer ma journée sur le palier.

-Oui, entre.

Je la laisse entrer chez moi et je la suis dans le salon. Charlotte y est déjà, elle est habillée et elle est occupée avec son carnet de dessins. Elle lève la tête en nous entendant arriver et elle se lève en voyant ma mère.

-Oh, qui est cette jeune femme ? Tu me l'as jamais présentée.

-C'est Charlotte, une amie de la fac et du cours de dessins.

-Bonjour Charlotte. Je suis Maria, la maman de Luisa. Je suis ravie de te rencontrer, exclame-t-elle en tendant sa main vers mon amie.

-Bonjour madame. Moi aussi, je suis contente de vous rencontrer, réponds-t-elle en serrant la main de ma mère.

-Isa ne m'a jamais parler de vous, ça m'étonne.

-Maman, je ne vais pas te parler de tous mes amis. Et j'allais t'en parler, mais papa a été un peu ... chiant, le week-end dernier.

-Je confirme. Et ce n'est pas grave.

Ma mère s'installe sur le canapé, j'en profite pour rassurer Charlotte du regard. Elle lève les yeux au ciel, elle ne semble pas être dérangée par ma mère.

-Maman, on va chercher à boire, on reviens.

-D'accord ma chérie.

Nous nous échappons dans la cuisine, je récupère à boire et un peu à manger. J'en profite pour parler à Charlotte à voix basse.

-Excuse-moi pour ma mère, je ne savais pas qu'elle allait venir.

-C'est pas grave. Heureusement qu'elle n'a pas sonnée alors qu'on était encore au lit.

Je pouffe de rire, elle n'a pas tord.

-C'est sûr. Mais ça m'embête quand même qu'elle soit là. On passais une bonne journée.

-Isa, on se rattrapera, ne t'en fait pas.

-J'espère bien qu'on se rattrapera.

Je regarde mon salon, ma mère est dos à nous, sur son portable je pari. Avant de prendre le plateau sur lequel nous avons posés boissons et nourriture, je réussis à voler un baiser à Charlotte, ce qui me fais sourire. Nous sortons de ma cuisine et nous nous installons sur le canapé après qu'on ai posés le plateau sur la table basse. Ma mère n'avait pas son portable, mais le carnet de dessins de Charlotte dans les mains. Elle le ferme et le garde dans ses mains en nous sentant nous installer.

-On ne te dérange pas maman ? Tu prends tranquille les affaires des autres ?

-Excusez-moi, c'est vrai que ça ne ce fait pas. J'étais juste intriguée par ce carnet.

-C'est pas grave madame. Mon cahier de dessins n'est pas mon journal intime.

-Vous faites de très beaux dessins Charlotte. Vous êtes aussi talentueuse que ma fille.

-Merci. Mais je n'ai pas le talent d'Isa.

Je lève les yeux au ciel, Charlotte et moi avons la même qualité de dessins. Mon expérience doit plus ce voir aujourd'hui, mais nous sommes toutes les deux doués.

-Vous êtes beaucoup trop modestes. Je sais reconnaître un bon artiste quand j'en vois un, et c'est le cas avec vous.

-Ça me fait plaisir.

Ma mère pose le carnet, prends un verre d'eau et elle regarde Charlotte.

-Alors, en dehors du dessin, j'aimerais un peu plus vous connaître. J'aime bien quand je connais les amis de ma fille.

-Je le comprends. Donc je m'appelle Charlotte Wilson, j'ai 21 ans et j'habitais à Manchester avant de venir ici avec ma mère. J'étudie le droit dans la même fac que Luisa et je suis passionnée de dessins. Voilà.

-Vous êtes venues qu'avec votre mère ? Pas vos deux parents.

-Je préfère ne pas parler de mon père.

-D'accord. Je comprends.

Je sais que Charlotte est conciliante, ça aide beaucoup pour aujourd'hui je pense. Ma mère et elle discute tranquillement pendant deux bonnes heures, je me demande où elles trouvent les sujets de conversations. Elles parlent de cours, de droit, de dessins et un peu de moi. Charlotte ne dit rien sur notre relation, ça viendra en temps voulus.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top