J'ouvris vite les yeux, j'avais entendue des pas, et je n'étais pas paranoïaque. Dans ce genre de situation je sais que c'est forcément Ashton qui veut jouer avec mes nerfs, et je n'étais pas d'humeur à le laisser faire.

«Ashton ne joue pas à me faire peur, tu pourrais avoir de gros problèmes. » Crachais-je.

Je plaquai ma main devant ma bouche, choquée de mes propres paroles. Jamais, je dis bien jamais, je n'avais jamais parlée à Ashton de cette manière avant aujourd'hui. Qu'est-ce qui me prenait d'un coup ? En même temps, c'est de sa faute si je suis ici.

Il se planta devant moi, les yeux pleins de haines, le soir souvent il était comme ça, mais là c'était pire que d'habitude. Il ferma un instant les yeux un petit sourire en coin sur les lèvres, pendant quelques instant, et les ouvrirent à nouveau: ils étaient noirs.

«  Ma chère Courtney. » Sa voix était tout d'abord douce. « Prépare toi à vivre la pire nuit que jamais je ne t'ai fais subir. »

Je le regardais, je resta figée sur place. La peur venait de prendre possession de tout mon corps. Sa voix c'était transformée en une sorte de crie aigu qui venait frapper contre mes oreilles, pourtant je savais, que, personne ne l'entendait sauf moi. Je plaquai mes mains contre mes oreilles, soulevant mon corps, me retrouvant à genoux sur mon lit.

« Sors de ma tête, sors de ma tête. » Criais-je alors que ce son aigu se propageait encore dans ma tête.

Ashton, prit mon menton entre des doigts, pour que je le regarde, laissant son souffle butter contre mes lèvres.

« Regarde moi quand je te parle Courtney. Tu te souviens de tout ces moments, rien que nous deux ? Je sais que tu t'en souviens. Je sais que tu m'aimes trop pour que je sorte de ta tête. » Il marqua une courte pause alors qu'une larme roula sur ma joue. « Chut, ne pleure pas je ne suis pas là pour te faire du mal mais pour t'apprendre des choses. » Il me regardait à travers ses yeux. « Tu n'as plus le droit de t'approcher de personne ici, tu sais pourquoi tu n'as pas le droit ? » Je ne dis rien. « Répond moi ! » Cria-t-il.

Je secouai la tête, ne sachant pas la réponse. J'étais tellement confuse, que je ne pouvais plus parler, je ne pouvais plus bouger.

« Tu sais très bien la réponse Courtney. Je veux que tu me la dise. » Il serra son emprise sur mon menton.

« Parce que... » Je hoquetai. « Tu m'obligeras à tuer de nouveau. » Il hocha la tête.

« Mais aussi ? » J'avalai difficilement ma salive.

« Parce que sinon tu me feras me jeter du haut d'une tour, ou bien d'un pont, ou encore d'une falaise. » Une autre larme dévala ma joue.

« Et bien avant que tu meurs de ta stupide maladie. » Il pouffa. « Tu es tellement faible ma parole. » Il secoua la tête.

Et puis il enchaina les réflexions, les petites choses que les gens peuvent dire sans penser que ça blesse, sauf qu 'Ashton savait que ces paroles me blessaient alors il les répétaient sans cesse, sans s'arrêter presque toute les nuits.

« Tu es moche. Trop grosse. Tu savais que tu dois arrêter de manger ? Tu savais que tu devais faire plus de sport ? Sale pute, connasse, salope. Qui voudrait bien de toi, dis le moi franchement ? » Il ne voulait pas s'arrêter deux minutes, marchant en rond dans ma chambre.

« Sors de ma tête, sors de ma tête. » J'en avais mal à la mâchoire à force de répéter ces mots sans arrêt, en boule dans mon lit.

Ashton était tellement méchant la nuit. Mes rêves étaient souvent remplacés par es cauchemars, éveillés. Je ne fermais plus l'œil depuis tellement longtemps. Et puis je me mis à crier, crier ma peur, crier mon manque d'affection, crier, supplier, tout se brouillait dans ma pauvre tête.

Les médecins accouraient dans ma chambres, ils étaient deux. Ils me plaquèrent sur mon lit, alors que j'essayais tant bien que mal de me boucher les oreilles.

« Courtney est-ce que tu as pris tes médicaments ce soir ? » Me demanda un des médecins.

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Je secouai ma tête négativement en pleurant, en les suppliant d'arrêter mon cauchemar une bonne fois pour toute, même de m'achever. Un des médecins partit en courant, et revint quelques minutes plus tard avec des cachets dans la main qu'il me força à avaler: ce que je fini par faire. Pendant ce temps là Ashton criait de plus en plus fort ces mots blessant, de plus en plus fort, de plus en plus aigu. J'avais u mal à contrôler mes mouvements, ma tête était trop lourde.

Et puis c'était le plus gros trou noir de ma vie.