Chapitre cinq: des trucs à faire.
Le lendemain je me suis réveillé dans ma chambre, les yeux me piquant, et les poignets attachés à des sangles. Je bougeai légèrement essayant de me dégager mais rien à faire: je ne pouvais plus bouger. Je me raclai la gorge essayant de voir si il y avait quelqu'un dans ma chambre, mais il n'y avait personne.
La porte s'ouvrit sur les médecins de la veille, un des deux avait un carnet à la main, pour certainement noter des choses sur mon état, ou quelque chose comme ça, enfin je suppose.
« Bonjour mademoiselle Manson. Comment vous sentez-vous ce matin. » Il me regarda à travers ses lunettes.
« Ça va pas trop mal. » Je haussai les épaules.
« Bien, on va vous laisser sortir, mais il faut que vous preniez vos médicaments mademoiselle, ne les oubliez pas. » Je hochai la tête alors qu'ils détachaient mes poignets.
Il était sept heures et demie et le petit-déjeuné était servit à huit heures. Je devais aller prendre ma douche et me préparer. J'ouvris le petit placard et pris une serviette, mon maquillage, des habits propre et partis en direction des douches.
Je marchais paisiblement dans le couloir, mais des patients, chuchotaient sur mon passage, je pensais qu'ils parlaient de l'épisode de hier soir, dans la cantine. Mais je me trompais.
« Je l'ai entendue crier toute la soirée, je n'ai même pas pue dormir. » Lâcha une vieille femme à sa camarade.
Je ne me souvenais plus de rien, et de toute façon, tant mieux. C'était toujours comme ça, je ne me souvenais jamais de mes soirées où Ashton me menaçait ainsi, pourtant c'était fréquent.
Une fois arrivée aux douches, je posai mes habits sur un lavabo, et entrai dans une cabine. L'eau me faisait le plus grand bien, détendant mes muscles contractés.
Une fois cette douche terminée, je sortis, enroulée par une serviette, mes cheveux trempés, gouttaient par terre.
Je les séchai avec mon sèche-cheveux, m'habillai, et me maquillai, du mascara et du rouge foncé sur mes lèvres. Je mis mes affaires sale dans la corbeille à mon nom puis partis en direction de la cantine.
Comme la veille, je fis la queue, dis gentiment mon nom de famille à la cantinière pour qu'elle me donne mon plateau avec mes médicaments. Je la remerciai poliment et allai m'asseoir à la même place que la veille puisque personne ni été, à croire que cette chaise était maudite.
Je n'avais pas grand chose à manger et tant mieux: je n'avais pas faim.
Je mangeai tranquillement, et quelqu'un vint perturber mon moment de répit.
« Je peux m'assoir ? » Un garçon un peu plus vieux aux airs asiatique, tenait son plateau, en me regardant avec de doux yeux et un sourire d'ange.
Je le regarda, puis la place en face de moi. Un ami ne me ferait pas de mal, et il n'avait pas l'air d'être méchant.
« Bien sûr, installe toi. » Je poussai mon plateau pour lui laisser de la place.
Il sourit de toute ses dents blanches et droites, et s'assit en face de moi. Il n'était pas mal, je devais l'avouer.
« Je suis Calum. » Me dit-il en prenant ses médicament de couleurs rouges et blancs.
« Oh, et moi.. » Je n'eus même pas le temps de terminer ma phrase qu'il me coupa tout de suite un léger rire s'échappant de sa bouche.
« Oui, je sais, tu es Courtney. Tout le monde te connais depuis hier soir à la cantine. »
Je le regardais assez étonnée. Je ne comprenais plus rien, je n'avais donnée mon prénom à personne pourtant.
« Ah, bon ? » J'étais plutôt gênée. « Comment ça se fait que tu me connaisse, je n'ai donnée mon prénom à personne pourtant ? »
« Tout le monde finit par apprendre tout de toi. » Il haussa les épaules. « C'est depuis que tu as mal parlée à Luke. Personne n'avais jamais osé lui parler ainsi depuis bien longtemps. »
« Juste ça, et bien il vous en faut peu pour vous impressionner. » Il rit doucement.
« C'est vrai, je te laisse, j'ai... »Il se gratta la nuque. « Des trucs à faire, on se voit plus tard. »
Il me fit un léger clin d'œil me laissant dans la cantine. Beaucoup de personne me regardaient bizarrement. Peut-être que Calum était partit parce que, pour lui, les regards pesaient trop ? Peut importe de toute façon.
Je balayai la salle du regard. C'est bizarre Luke n'est pas là ce matin. Et puis, qu'est-ce que j'en ai à faire après tout hein ?
Une fois mon petit déjeuné avalée, ma confiture finit, et mes médicaments prit, je sortis de la cantine. Une fois dehors je réfléchie quelques instant... Où le bon dieu pourra-t-il me mener ?
Je regardai autour de moi. Et la mauvaise idée me pris d'aller à la maison abandonnée. Je savais qu'aller là-bas m'attirerais des ennuis, mais qu'importe après tout ?
Je marchai d'un pas décidé vers cette demeure dont je ne connaissais qu'une petite partie de l'histoire. En sortant de cette forêt, où, mes bruits de pas ont fait fuir quelques lapins, je la vis. Cette maison, digne d'un film d'épouvante. Elle était grande, avec quelques corbeaux qui trainaient autour. Certains carreaux étaient cassés, et la porte grande ouverte. Un long frisson me parcouru le long de la colonne vertébrale, contre mon plein grès. Je m'avançai, et à chaque pas effectué, une sensation, celle du danger m'appelait, et m'entrainait vers cette maison morbide.
Un pas, puis deux, et trois sur la fin de la petite allée de l'entrée autour de laquelle se trouvait des herbe sèche, jaune. Puis au bout du troisième pas, je me retrouvais un pied dans la maison. Mon talon était posé, mais le haut de mon pied pas encore, un autre long frisson me parcourue quand je le posa et que le parquet – qui ne devait pas être neuf – craqua légèrement.
Cette maison était encore meublée, les murs d'un ton très pur, mais malheureusement, la tapisserie était de très mauvais goût. Dans la cheminée, trainait encore les cendres du bois qui avait été consumé. Je m'avançait lentement là où bon me semblait, je me laissais porter par mes jambes.
Je ne savais pas où j'allais, la maison était bien trop grande pour savoir, mais chaque pièce était restée, comme ci, la maison était encore habitée. Dans la cuisine, il restait même de la vaisselle dans l'évier, et le frigidaire était encore ouvert.
Et dans chaque pièce où je me dirigeai, il régnait une atmosphère différente, ce qui était en sois, était plutôt agréable.
Puis, d'un coup, le petit paradis dans lequel je me trouvai depuis au moins une demi heure, s'effondra et je remis les pied sur terre. Il y avait des chuchotements qui venaient d'une pièce que je n'avais pas encore remarquée. Je m'approchai dangereusement, la porte de cette mystérieuse pièce légèrement entrouverte. Je posai mes yeux dessus et le vis. Oui, lui, Luke, mais il n'était pas tout seul, il y avait Calum, et plusieurs autres personnes dont je ne connaissait pas l'existence avant aujourd'hui.
« Oui, je sais, je l'ai aussi entendue crier, mais j'en ai rien à faire, elle ma cherchée, elle va me trouver. »
« M'oblige pas à faire ça gros. » Supplia Calum.
« Bien sur que si tu vas le faire. »
Ma gorge se noua, c'était la voix de Luke.
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