Chapitre 29 - LIAM

Je me fais réveiller par des bruits incessants, provenant du salon. Parfois je regrette de dormir en bas, car si tu n'es pas levé le premier, bonne chance pour les grasses mat'.

Je ne reconnais pas tout de suite les voix, mais j'ai déjà ma petite idée sur l'identité du coupable. Il y en a qu'une qui est capable de s'égosiller de bon matin. La seule question que je me pose, c'est « qu'est-ce qui lui arrive encore ? »

Je mets quelques minutes à ouvrir les yeux, j'en profite pour les frotter quelques secondes afin d'être complètement prêt à accueillir la lumière de mon téléphone. Ouais, je fais partie des gens qui allument leur téléphone avant de faire quoi que ce soit. Pour ma défense, j'en ai besoin pour regarder l'heure, la date et les messages importants. Le seul jour où je ne l'ai pas fait, j'avais six appels et vingt messages manqués de ma sœur qui me demandait de venir garder Abby en urgence. 

En allumant ce dernier, la première chose qui me frappe est la date. Et soudain, les bruits extérieurs commencent à avoir du sens.

18 novembre 

Je connais très bien cette date. Celle qui m'a été interdite de célébrer pendant plusieurs années. 

Je me lève alors précipitamment, espérant que les cris de Madison ne sont pas négatifs. Mais heureusement, cette dernière tyrannise Matt et Logan qui déplacent tous les meubles de la villa. 

— Ah Liam, tu es enfin réveillé ! Super, tu vas pouvoir mettre la main à la pâte, s'écrie Madison en me faisant signe de la rejoindre

— Qu'est-ce qu'il se passe ? demandé-je alors que je connais très bien la réponse

— Tu te fous de ma gueule ? Je veux bien que ta chérie et toi avez été séparés pendant deux ans, mais tu n'as quand même pas oublié la date de son anniversaire ?

Évidemment que non, je n'oublierais jamais la date qui m'a apporté mon plus beau cadeau. Je n'ai juste pas le droit de la célébrer. Amber n'aime pas son anniversaire. C'est une date taboue, et non, ce n'est pas par rapport à son âge. Cette date est psychologiquement insupportable pour elle, encore un truc lié à son foutu passé. Je n'ai jamais eu le droit de demander pourquoi. Je n'ai d'ailleurs jamais passé cette journée avec elle. Elle partait toujours très tôt le matin et revenait lorsque le lendemain était proche. 

Bien qu'elle m'interdisait de célébrer ce jour, je me sentais obliger de lui envoyer un message et de lui acheter un petit cadeau. Surtout qu'elle ne se gênait pas pour célébrer le mien. Comment étais-je censé rester neutre ce jour-là. Comment ne pouvais-je pas célébrer la venue au monde de la femme que j'ai le plus aimée ?

J'ai mis du temps à le comprendre, mais son état mental importait bien plus. Alors j'obéissais et je lui laissais tout l'espace nécessaire. Parfois je l'attendais, parfois je la revoyais le lendemain. Dans tous les cas, après ce jour, son sourire réapparaissait et tout allait mieux.

Sauf qu'aujourd'hui, elle vit en communauté et n'a interdit à personne de faire quelque chose. Et j'ai très peur de sa réaction, si elle voit une fête organisée en son honneur. J'ai peur qu'elle pète un câble et qu'elle ne se calme pas rapidement. Je ne revivrai pas ça. 

— Tu me prends pour qui ? Amber n'aime juste pas son anniversaire, lâché-je sèchement

— Tout le monde aime son anniversaire. On est juste trop modeste pour le célébrer. Mais Amber le mérite, alors elle aura la plus belle fête de sa vie.

Allez interdire quelque chose à Madison la bornée. Un vrai supplice. 

— Maddy, crois-moi, ça ne lui plaira pas. Ce n'est pas juste un caprice, Amber est psychologiquement instable le jour de son anniversaire.

Elle me sonde pendant quelques minutes, et je prie pour que ce court instant de silence lui soit bénéfique.

— Je ne sais pas ce que tu racontes, mais si Amber n'a jamais voulu fêter son anniversaire avec toi, faut te remettre en question. Elle est mon amie et elle aura une belle soirée.

Je pousse un soupir en lâchant un juron. Bordel, cette fille est complètement conne. Pas fichu d'écouter une seule directive. Il va falloir que je retrouve Amber avant qu'elle ne rentre à la villa. J'aimerais empêcher un massacre.

La connaissant, elle doit déjà être loin d'ici, et mes doutes se confirment lorsque je pousse la porte de sa chambre.

Son lit est fait, sa chambre est propre, aucune trace de ma blonde. 

— Arrête d'en faire tout un plat, Liam. Amber va bien, c'est juste un anniversaire, insiste la métisse lorsque je reviens dans le salon

— Tu la connais depuis deux jours, Maddy. Je pense être le mieux caler sur le sujet, tu ne crois pas ?

— En deux ans, on oublie beaucoup de choses. Surtout que j'ai envoyé une invitation à sa meilleure amie, Amber sera très heureuse de la revoir.

Lexie est ici ? Impossible, elle sait qu'Amber ne veut personne près d'elle ce jour-là. 

— Non, Lexie ne peut pas être ici.

— Elle ne l'est pas, je n'ai pas encore reçu de réponse.

Sa meilleure amie ne te répond pas et tu penses encore que c'est une bonne idée ? Non mais cette fille n'a vraiment rien dans le crâne.

Autant ne pas perdre plus de temps à lui expliquer. Ma priorité, c'est d'empêcher Amber de découvrir cette merde qui se prépare. La fin du tournage approche, pas besoin de perdre l'actrice principale maintenant.

— Eh, où tu vas ?! s'écrie-t-elle alors que je sors en furie

— Empêcher Amber de voir tout ça. Remballe ta fête !

— Jamais !!

Je lève les yeux au ciel en l'insultant mentalement, puis fonce dans ma chambre pour me préparer rapidement.

***

Après avoir mis le contact, je m'engage sur la route sans ménager l'accélérateur. Je sais qu'Amber ne rentrera pas avant ce soir, mais j'ai quand même peur qu'elle passe en coup de vent récupérer quelque chose. Peut-être que je m'inquiète pour rien, je ne sais pas ce qu'elle a fait ces deux dernières années. Mais je sais qu'en quatre ans, son anniversaire a toujours été marqué au rouge.

En soit, si elle était simplement sortie sans rien trouver en rentrant, je ne serais pas aussi inquiet. Elle n'est pas suicidaire, elle a simplement besoin d'être seule pour faire Dieu sait quoi.

Je ne sais même pas par où chercher. Lorsqu'on était ensemble et que la date de son anniversaire approchait, nous nous trouvions à New York. Enfin, pas les deux premières années, mais je n'ai jamais pensé à lui demander où elle allait. Los Angeles est une grande ville, elle pourrait être n'importe où. 

Bip bip bip

La sonnerie de mon téléphone retentit, mes yeux louchent alors sur l'écran de ma voiture et la surprise se fait entendre lorsque le nom de « Lexie » apparaît. Lexie ne m'a pas appelé depuis la rupture, je ne savais même pas qu'elle avait encore mon numéro. 

Mon stress refait surface en réalisant que cette dernière ne m'appellerait pas pour faire simplement la discussion.

— Lexie ? lancé-je en décrochant

— Salut Liam, tu m'expliques ce bordel ?! s'écrie-t-elle en guise de bonjour

Est-ce étonnant ? Absolument pas. Lexie ne passe jamais par les salutations de base. Un peu comme Fallon.

Je me retiens alors de rire avant de demander :

— Avec une vraie question ça donne quoi ? 

— Oh ça va, tu m'as comprise.

— Tu sais mieux que personne qu'il faut un dictionnaire entier pour décoder ce que tu dis, Lexie.

Elle lâche un lourd soupir et je ne peux réprimer un sourire.

— Ok, on va reprendre du début. Je suppose que tu n'as pas oublié la date d'aujourd'hui ?

— Bien sûr que non.

— Alors c'est quoi cette putain d'invitation à l'anniversaire de ma meilleure amie ? Dois-je te rappeler ce qu'Amber ressent ce jour-là ?

C'est à mon tour de souffler. Qu'est-ce qu'elle croit ? Que j'ai organisé cet anniversaire moi-même ? Que je veux faire souffrir Amber alors que je suis censé être celui qui la connaît le mieux ? 

— Tu crois vraiment que je suis derrière ça ? m'emporté-je

— Évidemment que non, le mail est signé Madison King. Mais toi, cher Liam Cooper, tu vis là-bas, comment as-tu pu accepter cette idée ? 

— Je viens de l'apprendre et la première chose que j'ai faite, c'est de tenter de raisonner la pile électrique de cette maison. Elle ne m'a pas écouté. Plus têtue qu'une mule. Alors je me suis empressé de m'habiller et de partir à la recherche d'Amber, avant qu'elle ne découvre ça.

— Elle va faire une nouvelle crise d'angoisse si elle le découvre... ajoute-t-elle sur un ton plus calme 

La colère s'est transformée en inquiétude. Lexie et moi sommes les personnes les plus proches d'Amber. On a dû gérer un bon nombre de ses crises, ces dernières années. L'inquiétude est devenue une seconde nature chez nous. C'est pour ça que le jour où Amber sera prête à raconter ce qui la ronge autant, elle commencera par nous deux.

— Je sais... je vais la retrouver. Dans tous les cas, elle n'est pas perdue. Par chance, elle ne rentrera même pas avant demain.

— Si seulement on savait pourquoi elle va si mal. Tu ne sais pas à quel point ça me détruit d'être si impuissante face à son mal être.

— Crois-moi, Lex, je comprends mieux que personne. 

Un nouveau soupir. Elle sait que j'ai raison. On a passé nos dernières années à se soutenir, enfin, si on ne compte pas les deux dernières années. Quand Amber faisait ses récurrentes crises d'angoisses, on s'appelait, on tentait de comprendre, de trouver des solutions pour l'aider au mieux. On a même suivi des cours avec un spécialiste pour gérer la moindre de ses crises.

Amber ne réalise pas à quel point on se démène pour elle. En aucun cas, c'est un reproche, être mentalement instable, c'est pire que tout. Mais chaque fois qu'elle clame être seule, ça me bousille. Pendant quatre ans, je n'ai fait que lui prouver le contraire, c'est pareil pour Lexie. Et pourtant, il lui manque un truc qu'aucun de nous ne peut combler. 

— Oh fait, je suis désolée pour ces deux dernières années. J'ai vraiment imaginé le pire alors que je savais pour la bague, s'excuse-t-elle, m'arrachant un petit sourire

Lexie ne s'excuse jamais, elle n'admet pas ses torts et est encore plus bornée que Madison. Alors recevoir des excuses de sa part, c'est plutôt plaisant.

— Tu ne pouvais pas remettre la parole de ta meilleure amie en doute. Je ne pourrais jamais t'en vouloir pour ça.

— Tu sais que j'ai voulu t'étriper pendant plusieurs mois. Mais en même temps, une tromperie me paraissait tellement invraisemblable. Tu étais tellement amoureux d'elle. Tu as passé tes nuits à prendre soin d'elle, à te plier en quinze pour l'aider au mieux. Et quand j'avais ces pensées, je crevais d'envie de te passer un coup de fil pour te hurler dessus et demander des explications.

— Dans ce cas-là, on aurait perdu moins de temps, blagué-je pour éviter de repenser aux nuits et journées de merde que j'ai passés autrefois 

— Ça, c'est clair, ricane-t-elle

Je m'esclaffe à mon tour et c'est tout ce que nous faisons pendant quelques minutes. Rire comme si nous ne l'avions pas fait depuis des années. 

— Je suis contente que tu sois près d'elle. Que la vie vous ait offert cette seconde chance. Tu es l'amour de sa vie, Liam. Ne l'abandonne plus.

— Plus jamais. Ma vie sans elle n'a plus de sens, Lex.

— C'est tout ce que je voulais entendre.

***

— Hannah, tu es son putain d'agent, tu devrais être au courant de ses moindres faits et gestes ! hurlé-je en passant la porte

J'arrive à la villa dans les coups de vingt-et-une heures dix. J'ai littéralement passé ma journée à chercher la fugitive. Toute la putain de journée, en vain. C'est une célébrité, chacun de ses mouvements devrait être détecté, mais non. Personne ne l'a vu, comme si elle n'avait jamais existé. Je suis actuellement au téléphone avec Hannah pour savoir si Amber l'a contactée, mais non.

— Baisse d'un ton, Liam. Si j'avais de ses nouvelles, je t'aurais appelé. Elle a juste besoin d'être seule, il faut respecter ça, me répond Hannah d'un ton sec

— Je lui laisse tout l'espace qui lui faut, ce n'est pas ça le problème...

Je me calme en entendant du bruit provenant du jardin. Ils ont déplacé la fête dans cet endroit, mais à l'entente des rires de Maddy et Matt, Amber n'est pas arrivée. 

Je fonce alors dans la cuisine, souffle un coup avant de reprendre, sur un ton plus calme.

— Le problème, c'est qu'elle est fragile mentalement ce jour-là, qu'elle risque de très mal réagir en voyant la fête et que...

Je n'arrive même pas à terminer ma phrase. Cette fille représente tout pour moi, et imaginer une de ses crises d'angoisses, brise mon putain de cœur.  

— C'est bon, Liam, j'ai compris. J'avais déjà compris ce matin quand tu es venu me hurler dessus dans mon bureau. Moi aussi je m'inquiète, mais Amber a toujours été comme ça. On la retrouvera seulement si elle le désire.

Je ne dis rien, mais hoche la tête comme si elle pouvait me voir. Bien que ça m'emmerde de l'admettre, Hannah a raison. Et puis, peut-être que je m'inquiète pour rien.

— D'accord, juste appelle-moi si tu as des nouvelles.

— On fait comme ça. Bonne soirée, Liam, ajoute-t-elle avant de raccrocher 

J'attrape un verre et me serre un peu d'eau. Cette journée était très fatigante, je rêve de retrouver mon lit et ma tranquillité, mais pas tant que je ne me serais pas assuré qu'elle aille bien.

Moi qui aie toujours exclu l'idée de « petite amie » toute ma vie, à cause des complications. Je trouve ça ironique d'avoir autorisé la plus compliquée de toutes, à occuper ce rôle à temps plein. Comme quoi, la vie regorge de surprises. 

Je sors de la cuisine pour rejoindre le jardin. Peut-être que j'arriverais à raisonner Madison avant que...

— Liam qu'est-ce qu'elle a ? me demande Madison, affolée 

Et il y a de quoi. Une journée de recherches pour éviter le drame, et il m'a fallu cinq minutes d'inattention pour qu'il soit trop tard.

En effet, Amber est rentrée et si j'en crois ce que je vois, elle est paralysée.

Je ne vois pas son visage, mais j'imagine déjà la crise d'angoisse montée en elle. Je ne perds donc pas plus de temps et me plante face à elle, attrapant ses épaules, la forçant à me regarder.

Son teint est bien plus pâle que d'habitude, son corps tremble, sa respiration s'accélère. Bordel de merde !!

— Je t'avais dit d'annuler cette putain de fête, Madison !! Fait chier !! beuglé-je

— Comment je pouvais savoir que c'était aussi grave ?? réplique-t-elle

— Tu apprendras à écouter parfois !!

J'attrape le visage d'Amber entre mes mains et la supplie de me regarder.

— Je suis là, Amber. Je t'en prie, focalise-toi sur moi, focalise-toi sur moi, mon amour. 

Mais rien n'y fait, sa respiration devient plus forte, ses tremblements plus conséquents.

Ses yeux font le tour du jardin, spécialement décoré en son honneur. Madison a fait un beau travail, mais pas pour la bonne personne. C'est d'ailleurs le regard de trop, car Amber se dégage de ma prise avant de prendre la fuite.

Putain !!!

— Où va-t-elle ? demande Logan, paniqué

Je le fusille du regard sans raison, puis capte les iris de Matt. Il est moins paniqué que les autres, et me fait signe de la suivre. Je hoche la tête et m'élance, à mon tour, à toute vitesse.

J'arrive dans la rue de la résidence et repère Amber un peu plus loin. Elle n'est pas sportive, mais dans ce genre de situation, elle se surpasse. Mais toujours pas assez pour moi, car je la rattrape en moins de dix secondes. Je m'accroche à sa main pour l'arrêter avant de me planter à nouveau face à elle.

— Amber, arrête-toi ! la supplié-je, en plaçant mes mains sur ses épaules

Elle s'arrête, mais est toujours en hyperventilation. Son corps tremble sous mon contact et sa peau est de plus en plus chaude.

— Regarde-moi, Amber. Concentre-toi sur moi.

Elle s'exécute sans se calmer.

— Je veux que tu te focalises sur ta respiration. On va faire ça ensemble, d'accord ?

Elle hoche la tête.

— Très bien, tu vas placer une main sur ton ventre et prendre une grande inspiration. 

J'imite le geste et elle fait de même. Nous prenons une grande inspiration, remplissant nos poumons d'air au maximum.

— Maintenant, tu vas tout recracher le plus longtemps possible. Comme je viens de le faire, dis-je après avoir soufflé

Elle m'imite à nouveau et répète le geste jusqu'à ce qu'elle parvienne enfin à se calmer. Ses tremblements ont disparu, sa peau est toujours chaude, mais sa respiration devient plus régulière.

Putain, elle me file toujours une peur bleue lorsqu'elle est dans cet état. Le pire, c'est que je l'ai redouté toute la journée et que je n'ai pas pu l'empêcher.

Tout ce qui compte, c'est que tu aies été là à temps, me souffle ma conscience, que je vais tâcher d'écouter pour une fois.

— Tu te sens mieux ? lui demandé-je d'une voix rassurante

Elle opine.

— Je... je ne veux pas y retourner... balbutie Amber

— Même pas en rêve. Ce soir, je t'emmène loin.

Je lui tends ma main qu'elle attrape sans retenue et me laisse la guider jusqu'à ma voiture. Une fois attachés, je mets le contact et quitte la résidence.

Nous arrivons au sommet de la colline, une demi-heure plus tard. Il s'agit d'une colline empruntée par les randonneurs majoritairement. Mais c'est également un spot où les levers et couchers de soleil sont impressionnants.

De surcroît, c'est l'endroit où je me sens le mieux. Je m'assieds très souvent à même le sol et contemple la vue qui s'offre à moi, toute la nuit. Ici, nous sommes coupés du monde et c'est ce dont Amber a besoin.

Durant le trajet, aucun de nous n'a parlé. J'ai laissé Amber se calmer tout en lui jetant des coups d'œil à chaque minute, pour m'assurer qu'elle allait bien.

La revoir dans cet état, c'était horrible. Les premières fois, je me sentais si impuissant. J'ai dû appeler Dylan en urgence pour qu'il m'explique quoi faire. Après ça, j'ai pris mes précautions pour être toujours prêt, car bien évidemment, ses crises étaient récurrentes.

J'installe une couverture sur le sol, avant de m'asseoir et d'attirer Amber dans mes bras. Endroit que je lui interdis de quitter pour le reste de la soirée. J'ai besoin de la sentir, de la savoir apaiser, pour que je le sois à mon tour.

— Tu vas mieux ? murmuré-je, après quelques minutes de silence

— Grâce à toi, oui.

Sa voix est bien plus apaisée, ce qui m'arrache un soupir de soulagement.

— J'ai eu tellement peur.

— Je sais et je m'en excuse, Liam. C'est juste que... c'est juste que...

— Eh, eh, tu n'as rien besoin de m'expliquer. Je sais déjà tout. J'ai tenté d'arrêter Madison ce matin, mais elle ne voulait pas m'écouter. Alors j'ai passé ma journée à te chercher, pour t'empêcher de rentrer. Je suis désolé de ne pas y être parvenu.

Elle tourne sa tête et attrape mon visage de ses douces mains, tout en plantant ses perles sur mes saphirs.

— Ne t'excuse jamais d'être aussi parfait, Liam Cooper. Pendant des années, tu as supporté mes problèmes psychologiques sans te plaindre. Tu as appris à me gérer, à me calmer. Tu es si compréhensif, si attentif, tu es un cadeau. Mon cadeau.

Un large sourire se dessine sur mon visage. Comment de simples paroles peuvent-elles réchauffer autant notre cœur ?

Je dépose un long baiser sur sa joue, mais au dernier moment, la blonde tourne sa tête pour capturer mes lèvres avec les siennes.

Surpris, je ne réagis pas tout de suite, mais lorsqu'elle demande l'accès à ma langue, j'ouvre ma bouche et l'accueille sans broncher. Ça fait des semaines que je rêve de goûter à nouveau à cette bouche si douce et sucrée. Je pose ma main sur sa taille pour l'approcher un peu plus de moi et profiter pleinement de sa bouche parfaite.

— Doucement tu disais ? soufflé-je, entre deux baisers

— C'était des conneries. Je n'ai pas besoin de semaines ou de mois en plus, pour savoir que je suis folle de toi.

Mes yeux s'illuminent, mes lèvres me font mal à force de sourire, mais honnêtement, il n'y a pas meilleure sensation. 

J'aime cette fille, bien plus qu'il n'est permis de le faire.

Alors sans perdre plus de temps, je scelle de nouveau mes lèvres aux siennes.

— Ça signifie que je peux enfin t'appeler « petite amie », demandé-je en m'écartant enfin de ses lèvres

Elle se replace entre mes bras tout en hochant la tête.

— As-tu encore des doutes ? 

— Hmm, non, mais c'est agréable de l'entendre.

Elle éclate de rire et réchauffe à nouveau mon cœur. Bordel, quand est-ce que je suis devenu une guimauve pareille ?

— Je suis officiellement ta petite amie et tu es officiellement le mien.

Je dépose un baiser sur le haut de son crâne et la serre un peu plus fort. Je ne veux jamais quitter cette colline et encore moins cette position. Je n'ai besoin de rien d'autre pour être comblé.

— Comment ai-je vécu sans toi, pendant tout ce temps ? murmuré-je contre son oreille.

— Tu crois que ce serait mal de dire qu'on n'a pas vraiment vécu ? Que notre âme était en pause jusqu'à ce qu'on se retrouve.

— Je crois que c'est la plus belle réponse qui puisse être donnée.

Je ne la vois pas, mais je sais qu'un sourire se dessine actuellement sur son visage. En tout cas, c'est ce qui se passe sur le mien.

— Eh, Liam ? 

— Oui ?

— Si tu devais citer une chose que tu aimerais faire, mais que tu n'oses pas, qu'est-ce que ça serait ?

Euh... ok, elle me prend de court. Il y a tellement de choses que l'être humain aimerait faire, s'il ne manquait pas de courage.

— Je tiendrais tête à mon père et lui ferait regretter tout le mal qu'il m'a fait, finis-je par lâcher, alors que mon regard s'assombrit

Je sens le corps de ma copine se tendre, ce n'est sûrement pas ce genre de réponse qu'elle attendait, mais honnêtement, c'est la seule chose sur laquelle je suis trop lâche pour agir. Mon père a fait tellement de choses impardonnables, il a eu un fort impact sur ma santé mentale. Et pour ça, je lui en voudrai pour le restant de ma vie.

— Tu me raconteras un jour pourquoi il y a tant d'animosité entre vous ? demande-t-elle sur un ton bienveillant

— Un jour, oui. Tu sais mieux que personne que certaines choses prennent plus de temps que les autres.

— Je le sais, oui. Et jamais je ne te forcerais. Prends tout le temps qu'il te faut.

J'embrasse sa joue pour la remercier et lui demande de répondre à son tour à la question.

— Dans la mesure du possible, ne rit pas, mais je dirais sortir dans un endroit isolé, en pleine pluie, et hurler à plein poumons.

Je réprime un rire, car elle me l'a demandé, mais c'est assez difficile. Sa réponse n'est pas ridicule, loin de là. Je pense que tout le monde devrait faire ça une fois dans sa vie. Mais c'est plutôt inattendu.

— Eh, je sais que tu te retiens de rire, râle-t-elle en me pinçant le bras 

— Je ne me moque pas, bébé. Je suis même très fan de l'idée. Qu'est-ce qui t'empêche de le faire ?

— Je ne sais pas... j'ai peur d'avoir l'air d'une folle.

— Si tu es seule, ça ne fait rien. Et puis, tu as beaucoup de choses à extérioriser. Je pense que ça te ferait plus de bien qu'autre chose.

— Tu crois ?

Je hoche la tête.

— Tu sais quoi ? La prochaine fois qu'il pleut, je t'emmène dans l'endroit le plus isolé et on hurlera jusqu'à en avoir mal. Deal ?

— Deal.

Elle se redresse pour me faire face, prend mon visage entre ses mains sans me lâcher du regard.

— Promets-moi qu'on ne se quittera plus jamais ? murmure-t-elle

— Plus jamais. Je n'abandonnerai plus, même si je dois nous enchaîner à vie.

⚠️ Contenue sexuel assez explicite jusqu'à la fin du chapitre ⚠️

Elle s'esclaffe en levant les yeux au ciel, ce qui amplifie mon sourire. Puis elle comble enfin le vide entre nous. Nos bouches se touchent, nos langues se trouvent, se défient et jouent comme elles savent si bien le faire. J'empoigne ses fesses pour la rapprocher un peu plus, et nous fait basculer sur le sol.

— Fais-moi l'amour, Liam Cooper, m'ordonne-t-elle à bout de souffle

Mon sexe durcit à l'entente de ces quelques mots. Amber a le don de m'exciter en un temps record.

Je ne me fais alors pas prier et m'empresse de la débarrasser de son haut. J'ai l'agréable surprise de ne voir aucun soutien-gorge recouvrir sa poitrine. Ma main s'amuse avec un de ses seins alors que ma langue se charge de l'autre. Amber tente de retenir un gémissement, alors je me charge de mordiller légèrement son téton pour l'entendre enfin pousser son premier cri.

Pure satisfaction

Je longe son corps de baiser, suçotant sa peau, tout en baladant mes mains le long de son épine dorsale. Je descends ensuite plus bas, la débarrasse de son legging pour m'attaquer à sa petite culotte déjà trempée. 

Un sourire victorieux se dessine sur mon visage pendant que je lui enlève enfin ce dernier bout de tissu. Comme remarqué précédemment, sa féminité est déjà totalement prête pour moi, mais ça ne m'empêche pas de m'amuser un peu avant. J'approche ma bouche de cette dernière afin de laisser ma langue titiller son clitoris. Son corps se cambre un peu plus entres mes mains, au fur et à mesure que ma bouche la dévore. Je m'écarte un peu pour laisser mes doigts continuer le travail. J''en introduit premier, sans la lâcher du regard. Elle ferme les yeux et se mord la lèvre pour ravaler son gémissement.

Oh non, bébé, ne ravale rien.

J'infiltre alors un deuxième doigt, en poussant encore plus loin. Cette fois, Amber se lâche vraiment et jouit comme elle ne l'a pas fait depuis longtemps. 

— Ne retiens plus jamais tes cris, bébé.

Elle lâche un petit rire avant de gémir encore plus fort lorsqu'un troisième doigt vient rejoindre ses collègues. Ma deuxième main titille sa boule sensible, sans ménagement, augmentant sa satisfaction. Et la mienne, par la même occasion.

— Liam...

— Oui ? réponds-je d'un air insolent

Elle tente d'articuler quelque chose alors que j'agace toujours son petit point sensible. Je sais ce qu'elle veut, mais la torture sexuelle, c'est ma passion.

— Bordel, Liam !!

Je retire mes doigts et la laisse se redresser, pour la laisser enfin formuler sa demande.

— Prends-Moi. Maintenant, ordonne-t-elle

Ses joues sont rouges, elle halète comme si elle venait de faire New-York/ Los Angeles en courant, ses cheveux sont en bataille. Putain, ce qu'elle est bandante.

Généralement, je la ferais patienter encore un peu pour la torturer. Mais mon gland menace d'exploser si je ne m'exécute pas maintenant. Se charger de son plaisir, c'est une chose, mais le mien a grimpé en flèche dès l'instant où son haut s'est envolé. Je me débarrasse alors de mon tee-shirt, offrant une vue plutôt agréable à ma partenaire, sans vouloir être prétentieux. J'ôte ensuite mon pantalon et mon caleçon. Les yeux d'Amber doublent de désir à la vue de mon sexe parfaitement dressé et gonflé, ce qui amplifie, encore une fois, le mien. J'attrape un préservatif dans mon portefeuille et l'enfile avec dextérité. 

— Toujours bien équipé, à ce que je vois, remarque la blonde sur un ton joueur

— Toujours deux avec moi et c'est mon dernier.

— Où est passé le premier ?

— Hmm, je m'en suis servi sur une blonde beaucoup trop sexy, lors de mon voyage à Hawaï.

— Mademoiselle a eu beaucoup de chance, sourit-elle

— Ne lui dis pas, mais c'est moi le plus chanceux.

Et sur cette dernière phrase, je m'insère enfin en elle, lui arrachant un cri de plaisir. Je me retire lentement laissant le désir monter, avant de pousser un peu plus fort, beaucoup plus loin. Mes coups de reins sont d'abord lents et mesuré.

— Liam...

Je sais qu'elle aimerait que j'aille un peu plus vite, et j'aime la voir me supplier.

— Vas-y bébé, dis-le, susurré-je à son oreille

— Plus vite !! 

Je ne me fais donc pas prier et augmente le tempo, lui arrachant quelques gémissements. Je continue mes va-et-vient, tout en goûtant à nouveau à sa délicieuse poitrine. Amber s'accroche d'abord à mes cheveux, en les tirants sans ménagement. Elle tire ensuite sur ma tête pour capturer mes lèvres des siennes. Je ravale un prochain gémissement en glissant ma langue dans sa bouche, épousant la sienne, à la perfection.

Je suis proche de l'orgasme, très proche alors je m'enfonce encore plus loin pour enfin l'entendre jouir en première. Je pensais que nos retrouvailles à Hawaï étaient très chaudes, mais je n'avais encore rien vu. Je jouis à mon tour et me retire quelques secondes après, me laissant tomber à ses côtés, tout en reprenant ma respiration.

Amber se faufile entre mes bras et je resserre son emprise, en recouvrant nos deux corps nus d'une deuxième couverture.

— Oh oui, plus jamais je ne te quitterai, lâche-t-elle, nous arrachant un éclat de rire à tous les deux

Plus jamais.

🎬🎬🎬

ENFIN !!!!!

Cette fois ils ont couché ensemble, sans regrets, ni questions. Juste le pure bonheur de s'être enfin retrouver et ça fait très plaisir 😋🤫

Alors qu'avez vous pensé de ce chapitre ?

Amber et sa phobie de son anniversaire? Des idées ?

Liam toujours aussi prévenant ! Quel homme parfait ❤️

Et le retour officiel des Liamber!! Ils en ont mis du temps rohhh

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