Epilogue
PDV Brice
Quelques mois plus tard.
— Ah ouais... T'es vraiment moche, quand même... dit-t-il pour la troisième fois, alors que je grommelais en lui donnant une bonne tape sur la tête.
— Tais-toi idiot. Je n'ai pas décidé d'avoir cette tête là pour mon mariage, tu sais, répliquai-je, en replaçant mon noeud de papillon noir.
Loïs m'offrît encore un autre sourire, en se retenant une nouvelle fois d'exploser de rire. Bien entendu, je lui lançais toujours des regards noirs, avant de voir Romane rentrer dans la pièce.
Habillée d'une robe bleue qui était parfaitement cintrée sur son ventre arrondi, elle m'offrît un sourire. Elle m'ébouriffa les cheveux, un nouveau râle me prenant.
— Arrête de me décoiffer, merde alors. J'étais une bombe et trop bien coiffé. T'es chiante, râlai-je, tandis qu'elle me tirait la joue.
— Et oh tu vas te calmer, oui ? Ce n'est pas parce que monsieur se marie aujourd'hui que désormais, il peut râler tout le temps. Pour moi tu es encore ce gamin de dix ans. Allez recoiffe toi et c'est bon, Roxanne te trouvera toujours irrésistible.
Je pris la brosse quelle me proposait, puis me recoiffai. Mais évidemment, face au miroir, je pouvais encore voir Loïs et sa merveilleuse femme se moquer de moi.
Ils sont grave chiants ces deux-là, en vrai.
— Arrêtez. C'est bon, maintenant c'est passé, ronchonnai-je, en me demandant quand même si ce n'était pas mieux de mettre du fond de teint sur cela. Je mets du fond de teint ou pas ? demandai-je finalement, en me retournant vers les deux.
Bien entendu, ils hochèrent négativement la tête, me prouvant bien que je devais rester tel quel. Ouais mais bon. Mon magnifique visage d'ange était maintenant gâché avec ce truc, là.
Un joli œil au beurre noir.
Ouais. Aucun doute là-dessus. Le Tristan Smith ne m'avait pas loupé.
— Ah oui... Il ne t'a vraiment pas loupé... soufflèrent d'ailleurs les deux amoureux, tandis que je levais les yeux au ciel.
— Même si ma tête n'est pas la meilleure pour mon mariage, j'étais quand même obligé de faire cela. Tristan a accepté ce mariage, et alléluia d'ailleurs.
— Foutez vous de moi... allez bandes d'idiots... grommelai-je face à leur rire.
— Tu es magnifique Brice. Bon pas autant que ton frère, mais c'est déjà ça.
Ohhh adorable.
Aussitôt je l'enlaçai, la remerciant de ses mots. Même si j'avais un œil trop moche, virant limite à toutes les couleurs de l'arc-en-ciel, elle me complimentait quand même. Mais bon. Même si ça fait archi mal, je suis content que Tristan ait enfin accepté. Évidemment Laylou, cet amour de femme, avait tout de suite été d'accord lorsque j'avais annoncé cette merveilleuse nouvelle. Mais alors le petit Tritri... Il ne m'avait vraiment pas loupé en me sautant dessus, m'assenant sans tarder un coup de point dans l'œil gauche.
Alala. Heureusement que trois semaines plus tard, il avait enfin accepté ma demande afin d'épouser Roxanne. En même temps, Laylou l'avait interdit de revenir dans leur chambre tant qu'il n'accepterait pas notre mariage. Je pense qu'elle y était pour beaucoup. Alors merci ma belle maman adorée !
— C'est bon ? Tout est parfait ? demandai-je ensuite, pendant qu'ils me regardaient de haut en bas.
Loïs me fit enfin un signe du pouce, et Romane hocha la tête en m'offrant un sourire.
— Roxanne va craquer, dit-elle immédiatement, alors que je lui offrais un clin d'œil.
— Elle a déjà craqué depuis longtemps, les gars.
— Et sinon, comment va le petit Brissiano ? Ça bouge bien là-dedans ? demandai-je plus tard, en jetant un coup d'œil au ventre de Romane.
— Il sera hyperactif comme son tonton et joueur de foot comme son père. Il bouge tout le temps et j'espère bien qu'il se calmera quand il sera là, répondit-elle avec un grand sourire de bonheur, pendant que Loïs glissait une main contre son ventre.
— En tout cas ce qui est sûr, c'est qu'il ne va pas s'appeler Brissiano. C'est archi moche et mon fils ne va pas se taper ce prénom trop bizarre, intervint mon frère.
— Et il va s'appeler comment, monsieur je sais tout ? questionnai-je, en croisant mes bras contre mon torse.
— Loïs veut l'appeler Zachary... soupira Romane, alors qu'un rire me prenait déjà.
— Zachary ? Il se croit dans les pays des indiens et des cowboys, lui ou quoi ? C'est encore plus pourri que Brissiano, sérieux !
— Ne t'en fais pas chéri, on laissera tomber cette idée de Zachary, reprit Romane, en posant une main sur celle de son mari.
— Hum... Mais sinon, pourquoi vous mélangez pas les prénoms d'Emmy et Lohann ? Ça pourrait être cool, non ? répliquai-je aussitôt, les deux étant désormais bien intéressés par ma superbe proposition.
Bah ouais. C'est qu'il en a dans le cerveau le Brice !
— Laissez-moi réfléchir... Emmy, Lohann... Ça pourrait peut-être donné Erwan, vous en pensez quoi ? continuai-je, en me regardant à nouveau dans la glace.
Mais étrangement, pendant que je remettais mon noeud en place, je n'entendais plus de bruit être produit derrière moi. Je jetai donc un coup d'œil dans le miroir, remarquant que les deux parents me fixaient avec stupéfaction.
Quoi ? J'ai dit une connerie ?
— Mais merde... T'es peut-être pas si con que tu en as l'air, en fait... souffla mon frère avec de gros yeux.
Moi ? Con ? Ah non, ils se trompent ; il me semble pourtant que je suis un homme doté d'une grande intelligence, suivi d'un charisme et d'une beauté à jalouser. Ils doivent se tromper de personne. C'est clair.
— J'aime trop le prénom, en plus... dit Romane avec un nouveau sourire, alors que Loïs se redressait.
— Ouais, moi aussi ! C'est trop beau et ça lui ira trop bien ! s'exclama-t-il à son tour, avant que les deux tourtereaux ne s'embrassent avec passion.
Euh ouais... d'accord les gars... Je crois que je vais les laisser, moi.
Quelques minutes plus tard, je partis de la pièce, en me dirigeant vers l'église qui se trouvait à quelques pas. Bien entendu, sur le chemin, je croisai une multitude d'invités. Je les saluai tous,
en recevant également leurs félicitations. Plus tard je décidai de rentrer dans l'église, remarquant ainsi au loin, toute la famille Smith. Enfin. Sauf la future mariée, bien évidemment. Ma Roxanne allait rentrer quelques minutes plus tard, dans sa robe que j'avais tant hâte de voir.
— Oh Brice, tu es magnifique dans ton costume ! s'exclama immédiatement Laylou en me prenant dans ses bras.
Après ce moment de câlin et de bises remplies de joies, je m'avançai enfin vers Tritri pour lui tendre ma main devant son visage. J'attendais quelques petites secondes qu'il daigne enfin à la serrer. Mais finalement il me la serra, lorsque que Laylou se plaça à ses côtés. Il me regardait fixement de ses yeux verts, en m'offrant un hochement de tête qui signifiait beaucoup.
Ah ça va ! Monsieur s'est calmé !
— Tu l'as rend malheureuse, je te démoli, me chuchota-t-il, avant de m'ébouriffer les cheveux.
Ha ha... Une parole si menaçante avec un geste si amical et si gentil...
Du Tristan tout craché, ça...
— Je ne la rendrais jamais malheureuse, je vous le promets, jurai-je avec sincérité, pendant qu'il m'offrait un minuscule sourire.
— Prends soin d'elle, gamin, finit-il, avant d'entourer la taille de sa femme et de l'emmener s'installer auprès de leur fils.
Je lâchai immédiatement un long soupir, en sentant quelques secondes plus tard, une main se poser contre mon épaule. Je me retournai en un sursaut, pour faire face à... ah. Une nouvelle Smith.
— Ah mais dis donc, t'as encore ce truc noir à l'œil, toi ? C'est vraiment dégueulasse, s'esclaffa-t-elle, en me donnant en même temps un coup sur l'épaule.
Merci. Je commence à le comprendre, c'est bon...
— Ouais, ton père ne m'a pas loupé.
— Oh ça va. Sois heureux qu'il accepte ce mariage à votre âge. Il laisse partir sa première fille, c'est un énorme pas. Et tu as dû bol qu'il t'ait choisi, Brice Wilson.
Ouais. Il est vrai qu'au fond, j'avais pas mal de chance avec le phénomène qu'était ce Tristan. Mais aussi mon père avait bien su parler à Tritri. Et même s'il avait cru au premier abord, que mon père sortait d'un asile, il avait vite tout oublié en comprenant le fait que mon père prenait tout ça au sérieux. Il m'avait bien défendu et avait su parler avec de bons arguments.
Donc tout est bien qui fini bien et enfin, j'allais sceller mon amour pour ma blonde !
— Et au fait, j'ai une question à te poser, reprit Camille.
Elle me montra du doigt une personne, une touffe blonde et bouclée apparaissant déjà sous mes yeux. Ah... oui. C'est vrai que Roxanne avait invité ce mec.
Boucle d'or.
— Ouais et alors ?
— Il est magnifique et tout à fait à mon goût ! C'est quoi son prénom ?? me questionna-t-elle directement, tandis que je m'étouffais en un rien de temps.
En pleine toux incontrôlée, je restais comme ça pendant quelques secondes, alors que Camille me regardait avec des gros yeux.
— Euh ça va ?
— Il... il t'intéresse ? questionnai-je finalement, en ayant repris ma voix et surtout mes esprits.
Camille hocha frénétiquement la tête et une illumination vint en même temps me percer le cerveau. Bordel mais ouiii ! Du balai le blond bouclé !
— Ah mais il est célibataire, tu sais ! Il s'appelle Arwen et ce mec est en or ! Une crème de chez crème ! Il est très respectueux des femmes et il kiffe les blondes ! Vas-y Camille, tente ta chance enfin !
— C'est vrai ? me questionna-t-elle, tandis que je la poussais dans le dos.
— Bah ouais, mais ouais ! Vous allez grave vous entendre, c'est sûr ! Allez, du balai la blonde !
Et allez hop ! Ce mec qui avant, était un concurrent, ne sera plus rien désormais. Je l'ai mis dans les bras de la sœur, c'est trop génial ! Je suis trop intelligent, bordel ! Au revoir l'Arwen et bonjour à ta future petite amie ! Que Tristan te garde !
Tout content, je me sentais enfin libéré de plusieurs poids : Tristan, Arwen... J'étais désormais prêt à commencer la cérémonie dans une bonne ambiance.
**
Les mains liées, je regardais tous les invités qui étaient placés sur leurs bancs. Je jetai des coups d'œils à ma famille, à mon père qui me faisait des signes, et aussi à la famille Smith. J'essayais également de gérer ma respiration, en commençant à sentir mon coeur s'emballer.
Ma fiancée allait bientôt arriver.
J'inspirai longuement, me remis bien droit, avant d'enfin entendre la fameuse musique s'enclencher. Mon regard se dirigea aussitôt vers l'entrée de l'église, l'immense porte s'ouvrant.
Oh bordel.
Ma respiration se coupa quelques instants.
Roxanne venait d'entrer au bras de son père.
Ma bouche s'ouvrit en grand, tandis que mon cœur s'accélérait à une vitesse folle. Je sentis ma bouche s'assécher, au même rythme qu'elle marchait devant moi.
Non mais être aussi magnifique, ce n'est pas possible... Un ange tombé du ciel...
Je la détaillai de haut en bas, le coeur remué. Cette longue robe blanche s'accordait parfaitement à son corps. Elle sublimait ses courbes et faisait ressortir sa belle chevelure dorée.
Non mais ma Roxanne était trop, trop, trop, trop, belle !
— MAIS T'ES UNE BOMBE ROXANNE ! ne pus-je m'empêcher de crier, ma voix résonnant déjà dans toute l'église.
Oups. Je n'avais pas pu me retenir.
La famille Smith commença à rire au premier rang, sauf Tristan, bien entendu. Il s'était tapé le front, toujours avec Roxanne près de lui. Mon père, Loïs et Romane quant à eux, accompagnèrent les éclats de rires, quelques invités les suivant aussi.
— Tu es bien sûre, ma chérie ? Tu veux vraiment que ce garçon soit ton mari ? demanda Tristan une fois à mon niveau, dans un petit chuchotement.
— Oui papa. C'est lui et personne d'autre, répondît-elle.
Moooh. Mais cette femme est un ange !
Tristan capitula et laissa finalement sa fille à mon bras. Il déposa un baiser sur son front, en me lançant en même temps un regard.
— Merci mon Tritri, lui murmurai-je aussitôt, sachant très bien qu'il ne pourrait rien me faire devant tout ce monde.
Tristan me donna donc, une légère tape sur l'épaule, et partit ensuite rejoindre sa femme. Et... voilà. Je me retrouvais enfin avec ma fiancée. Roxanne Wilson. La femme de ma vie.
— T'es trop trop belle. Ce n'est même pas possible d'atteindre ce niveau, vraiment... soufflai-je toujours ébahi.
— Tu es aussi très beau, Brice. Même avec ton œil, tu es pour moi, toujours aussi magnifique, me chuchota-t-elle de sa voix toute mimi, mon cœur bondissant encore dans ma poitrine.
Oh. Bébé...
Je levai ma main pour caresser sa joue, puis déposai tendrement mes lèvres sur les siennes.
— Tu es prête, future madame Wilson ? demandai-je, heureux.
Son joli sourire s'élargit une nouvelle fois et sa petite main se glissa contre la mienne. Roxanne continuait de me fixer de ses jolis yeux émeraudes et juste ce contact suffisait à faire glisser des frissons sur ma peau. Ouais. J'étais amoureux.
— Oui. Je suis prête à devenir ta femme, répondit-elle dans un souffle.
Et directement, j'écrasai de nouveau mes lèvres contre les siennes.
Roxanne Wilson... Ça sonne super bien, quand même...
**
( Merci énormément pour tous les retours sur ce livre et dans le dernier chapitre ; cela m'a vraiment fait très très plaisir ! 🤗 Donc voici finalement un épilogue non prévu haha ! Alléluia les voilà mariés ! Et donc, après oui il y aura des bonus. Merci pour tout encore une fois !)♥️
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