Chapitre 47

PDV Brice

    Le poing encore brûlant, je me reculai, en observant enfin le brun qui gisait au sol. Bah voilà, ça c'est mieux et c'est du propre.

Allez hop, un de moins. Et vu tous les autres corps à terre, on peut dire que ma famille avait fait du bon travail. Du très bon, même.

Travail d'équipe les gars, c'est cool !

   Tout fier et content, je me retournai donc vers Roxanne, qui me regardait avec de gros yeux.

— Ah mais j'ai rien fait, moi. Mon poing est parti tout seul, je te jure, dis-je de suite, en m'avançant en même temps vers elle.

— Ils sont vivants ? me demanda-t-elle avec un regard choqué, tandis que je regardais les quatre victimes.

   Enfin victimes, c'était un bien grand mot hein. C'était plutôt ma Roxanne la victime, là-dedans ! La pauvre, quatre mecs lui sont tombés dessus sans qu'elle ne demande quelque chose ! Pauvre bébé !
Heureusement que j'avais des yeux de partout, n'est-ce pas ! Et à peine en avais-je touché deux mots à ma famille que déjà, nous étions partis en mode « protecteurs de Roxanne et go la baston. »

Ils croyaient faire quoi avec elle, non mais ? J'avais bien vu leurs regards de mâles en manque, là ! Surtout le petit rouquin ! Il croyait faire quoi en attrapant ma femm... Euh ma future femme !

— Bon on va peut-être partir, je crois qu'ils vont aller se plaindre... reprit Romane en revenant à nos côtés, pendant que Loïs lui prenait sa main.

— Qu'ils aillent se plaindre, ces gamins. Ils n'ont que ce qu'ils méritent. Et d'ailleurs, tu n'as toujours pas perdu ton coup de pied à ce que j'ai vu, déclara-t-il avec un sourire, Romane déposant aussitôt ses lèvres sur les siennes.

Euh. Beurk. Ils peuvent pas faire ça ailleurs, non ?

    Immédiatement, je cachai les yeux de ma Roxanne, pendant que mon père me faisait signe de retourner là-bas. Nous revenions donc sur nos pas, reprenant aussi les deux monstres qui avaient été gardés quelques instants par deux mamies. Nous reprenions toutes nos affaires, tandis que je voyais le groupe de garçons nous fixer.

— Je crois qu'ils nous dénoncent, là. Il faut se barrer et vite, repris-je vivement, alors que mon père venait me tapoter l'épaule.

— Tranquille, ne t'inquiète pas fiston. Je connais très bien le propriétaire, intervint-il avec un grand sourire.

Ah bah tranquillou alors.

On aurait pu les frapper davantage, non ? Oh. Ouais...

Mais bon. Notre après-midi piscine s'était néanmoins terminée et nous rentrions donc à la maison familiale.

    Arrivés là-bas, les deux bambins coururent en direction des chiots, pendant que leurs parents les suivaient. Quant à moi, je tenais toujours Roxanne dans ma main, pour la dirigeant vers notre chambre.

— Tu peux aller prendre ta douche, je t'attends ici, dis-je en la lâchant, alors qu'elle haussait un sourcil.

— Ta phrase sonne fausse.

— Non ne t'en fais pas. Hier je t'ai bien laissé tranquille, tu as vu, j'étais sage. Par contre enfile une belle robe, ce soir on sort tous les deux.

— Sans ta famille ? Sans ton père ? Sans Romane ? me questionna-t-elle, toujours aussi étonnée.

— Bah oui. Toi et moi, seuls contre tous.

    En même temps, quand mon père réserve un restaurant grave réputé, avec petit coin solo et une vue de malade, j'avais de suite accepté. Ça va être le feu !

— Eh bien, ça promet alors, répliqua-t-elle avec un petit sourire, pendant que je me rapprochais d'elle.

    Aussitôt je l'emprisonnai, en posant mon front contre le sien. Je caressais sa petite joue, puis déposai un baiser sur sa bouche.

— Et qui sait... peut-être qu'après on va finir la soirée en beauté... lui susurrais-je, avant qu'elle ne pose sa main contre mon torse.

— Oula calme toi... Ce n'est sûrement pas dans ta maison familiale qu'il se passera quelque chose. J'aurais bien trop peur que... ton père ait posé des caméras je ne sais où...

    Je sais qu'on a quelques problèmes dans cette famille, mais tout de même. Nous n'en sommes pas ce point là.

— Mes murs sont très épais et j'ai des fenêtres doubles vitrages, repris-je, toujours aussi près d'elle.

— Non, non. Ça va aller, merci Brice, répliqua-t-elle en secouant sa tête, pendant que je déposais un baiser sur sa joue.

— Bon d'accord ; il faut donc que je loue une chambre d'hôtel pour ce soir, alors.

— Tu es vraiment un cas désespérant, Brice Wilson... souffla-t-elle, avant que je ne scelle nos lèvres.

— Je suis sûr qu'il y a pire que moi dans le monde, bébé, murmurai-je, déposant encore une fois mes lèvres contre les siennes.

    Je la portai soudainement dans mes bras et Roxanne enroula donc ses jambes autour de ma taille. Je me dirigeai vers ma salle de bain, puis la posai sur le comptoir. Évidemment, on recommençait à s'embrasser et après, je décidai enfin de passer à l'action. Je remontais donc, petit à petit son t-shirt, avant de...

De me prendre un gros stop.
Roooh.

— Mais Roxaaaaaanne ! râlai-je aussitôt, pendant qu'elle posait ses mains se mes joues.

— Quel enfant insupportable, dis donc... murmura-t-elle, avec néanmoins un petit sourire aux lèvres.

    Je boudais, pas content de cette tournure. Pfff. Il aurait pu se passer quelque chose, en vrai ! C'est pas comme si mon père allait débarquer en plein milieu de notre moment, quoi !

— Je boude, annonçai-je aussitôt.

   Roxanne laissa échapper un rire, toujours les mains plaquées contre mes joues.

— Non mais je boude vraiment, tu sais, repris-je avec sérieux, en constatant que cela la faisait bien marrer.

   Roxanne riait encore, avant de déposer elle-même ses lèvres sur les miennes.

— Ça va mieux, maintenant ? me chuchota-t-elle, toute près de moi.

— Encore dix bisous et trois câlins, et je pense me remettre de ce violent stop.

     Roxanne sourit, puis m'embrassa de nouveau.

Bon. Je vais me contenter de cela ; c'est quand même super mignon.

    Mais cependant, méfie toi Roxanne Wilson ! Ce soir, c'est chambre d'hôtel réservée, je te l'assure !

**

    Non mais quelle bombe ! Elle est trop mignonne avec son maquillage, sa robe, et son chignon !

— Non mais t'es trop belle, là. Je crois qu'on va pas rentrer dans le restaurant, en fait, dis-je, pendant qu'elle me serrait la main.

— Tu es aussi très beau dans ces vêtements. Les femmes risquent de se retourner, tu sais.

— Même celles qui ont plus de vingt ans que moi ? questionnai-je, amusé.

— Qui sait, dit-elle en haussant les épaules, avant que je n'embrasse son front.

— Pas grave, je ne vois que toi et je m'en fiche d'elles et de toutes les autres. Et d'ailleurs, tu as aussi intérêt à ne voir que moi pendant cette soirée, n'est-ce pas chérie.

— Je pense que c'est dur de regarder d'autres hommes en sachant que tu es toujours dans mon champ de vision.

C'est vrai que si on parle de Roxanne, on parle évidemment bien de Brice. Je suis toujours avec elle, pour le meilleur et pour le pire !

    Bien heureux de passer la soirée avec ma future femme, nous nous retrouvions installés dans un petit coin, une table joliment décorée qui nous attendait. Eh bien, c'est que mon père avait bien fait les choses, dites-moi. On est désormais seuls, rien que tous les deux, éloignés de tous les autres clients. Et aussi, on dispose d'une superbe vue qui nous plonge encore plus dans un décor romantique.

— C'est magnifique... souffla Roxanne avec des yeux brillants.

— Et toi tu l'es encore plus, dis-je, avant de m'emparer de sa main et de la placer sur la table.

    Je la caressais du bout de mon pouce, toujours les yeux fixés sur elle. À chaque regard, je sentais mon cœur s'accélérer davantage. Bon sang. Elle était trop craquante.

— J'ai grave envie de t'embrasser, là, avouai-je, en apercevant un magnifique sourire se dessiner sur ses lèvres.

— Le repas n'a pas encore commencé, dit-elle, alors que je me levais de table.

    Je me penchai ensuite au-dessus, en ne tardant pas à sceller nos lèvres.

— Je t'aime, murmurai-je contre sa bouche, avant de sentir sa main glisser contre ma nuque.

— Moi aussi je t'aime, me chuchota sa toute petite voix, mon cœur faisant déjà des bons dans ma poitrine.

Waaaa, elle l'a dit ! Mais naaaan ! Trooop mignonne !

    Je l'embrassai de nouveau, tout mon amour venant encore l'écraser. Et pour cause, je la serrais un peu trop fort contre moi. Beaucoup trop, d'ailleurs.

— Merci de ralentir ton élan d'amour, Brice. Tu vas m'étouffer là, reprit ma petite Roxanne après quelques secondes.

    Je m'excusai, puis lui remis ses mèches rebelles en place. Je regagnai ma chaise, en recevant enfin le texto tant attendu.

| Hôtel réservé, je te donne l'adresse. Profitez bien. Bonne soirée les amoureux. |

— Euh Brice... reprit subitement cette petite voix à mes oreilles.

    Je regardais Roxanne, qui étonnamment, me regardait avec un air désespéré et une main posée sur le front.

— Oui bébé ? demandai-je, avant de voir qu'elle pointait du doigt le sol à ma droite.

    Interloqué par son changement d'attitude, je tournai la tête, en observant donc que...

Ah, euh oui. En effet.
C'est bête, ça.
Très bête.

Une bonne dizaine de paquet de préservatifs étaient visiblement tombés de ma poche, au moment où j'avais pris mon téléphone dans ma veste.

Ah. Oups ?

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