Chapitre 46
Après cette petite réconciliation qui s'est passée dans ses bras, nous revenions en bas pour le dîner du soir. Romane me faisait encore une fois, un petit clin d'œil complice, que je lui rendis par un petit sourire.
Brice se plaça donc à table, en prenant le petit Lohann sur ses genoux. Quant à moi, je me dirigeai vers la cuisine, demandant à Christophe s'il voulait de l'aide.
— Oh merci beaucoup Roxanne. Oui tu peux faire la salade, s'il te plaît, me répondit-il avec un grand sourire.
— Ça va mieux entre Brice et toi, alors ? me demanda-t-il par la suite.
Bien évidemment que toute la famille était au courant de cette petite dispute...
— Oh oui... Je dirais qu'il a enfin compris mes mots et la raison de ma petite colère, répondis-je, en espérant sincèrement que ce garçon cesse toutes ses manigances.
J'aurai pu me retrouver marier du jour au lendemain. J'aurai dit quoi à mon père, moi ?
— Je suis désolé si nous t'avons un peu fait peur, reprit-il. C'est juste que j'étais tout content de t'accueillir et que je n'ai pas vraiment pensé à ce que tu ressentais. Excuse-moi Roxanne. J'étais juste heureux de voir mon fils aussi joyeux.
— Ne vous en faites pas, ce n'est pas totalement de votre faute. C'est juste Brice qui est... un peu trop foufou, voilà tout...
— C'est sûr que je ne l'ai jamais vu aussi content et heureux que quand tu te trouves à ses côtés. Vous vous correspondez très bien et j'espère que cela en restera ainsi pendant très longtemps, continua-t-il, avant de poser sa main sur mon épaule et de me regarder avec un air attendri.
— Vu comment Brice est engagé dans cette relation, je pense que nous avons encore un bon chemin à faire ensemble, avouai-je sincèrement.
— Je l'espère. J'ai quand même hâte de voir vos enfants et le caractère qu'ils obtiendront, ricana-t-il, avant d'aller chercher quelque chose sur le comptoir.
Leur caractère ? Euh... Tout sauf le caractère de Brice. J'aurais bien trop peur. Aussi fou que lui, ce serait un trop grand risque pour le monde. Des minis Brice qui sauteraient de partout et qui sortiraient des arbres pour atterrir sur les capots de voiture ?
Je pense que ça va aller, merci.
— Bon je pense que c'est prêt, à table ! s'exclama Christophe quelques secondes plus tard, toute la famille Wilson se réunissant autour de la table.
Bien entendu, je m'installai aux côtés de Brice, qui m'affichait encore un petit sourire. Nous commencions donc à manger et Christophe reprenait ainsi la parole :
— Demain, j'ai une superbe activité à vous proposer ! Une après-midi piscine !
— Trop génial, j'adore ! Les enfants vont être ravis ! répliqua Romane, ravie.
— C'est vrai que ça va être chouette, intervins-je, avant d'entendre des bruits de couverts tomber par terre.
Je tournai donc ma tête, pour apercevoir déjà Brice qui fixait son frère, le regard plutôt sérieux. Ils hochèrent en même temps la tête, ayant visiblement eu une petite conversation silencieuse.
— Hors de question, dirent-ils en même temps, pendant que je levais les yeux au ciel.
Romane quant à elle, donna une petite tape sur l'épaule de son mari, lui intimant bien du regard qu'elle comptait y aller et coûte que coûte.
— Arrêtez de faire vos possessifs, les Wilson. Nous allons y aller, avec vous ou pas.
— Tu vas vraiment aller te mettre en maillot de bain devant tout le monde, sérieux ? me demanda Brice, dans un chuchotement.
— C'est un peu le principe de la piscine, oui. Et je compte bien y aller.
— Mais la piscine nous est réservée ou pas ? questionna Loïs avec espoir, alors que Christophe laissait échapper un rire.
— Non, bien sûr que non, répondit leur père. Mes petits-enfants pourront jouer avec d'autres bambins. Puis plus on est fou, plus on ri !
— Oh c'est bon, les gars. Il ne va rien se passer, grandissez un peux Nous on ne dit rien et pourtant, les filles vous matent comme c'est pas permis, quand vous avez le torse à l'air ! râla Romane.
— C'est bon... On ira avec vous... abdiqua finalement son mari, tandis que Brice posait une main sur ma cuisse.
— Super...
Mais quels jaloux ces Wilson, je vous jure...
**
Désormais allongés dans le lit, j'étais plutôt rassurée de dormir dans cette chambre qui appartenait à Brice, que dans l'autre remplie de pétales rouges. Dormir avec un énorme cadre de lui et de moi juste au dessus de la tête, non merci. Ça faisait un peu trop bizarre quand même.
— T'as pris un maillot de bain ? me demanda cette voix grave près de mon visage, toujours aussi nerveux à propos de la piscine.
— Oui, tu m'avais dit d'en prendre un, répondis-je, en sentant son bras encercler ma taille.
— Mais genre un maillot de bain comment ? Une pièce ? Deux pièces ? On voit quoi ? Il est de quelle couleur ? Il est super moche, j'espère ?
— Deux pièces. Je te le montrerai demain, ne t'en fais pas. Et cessez de vous inquiétez ton frère et toi. Que veux-tu qu'il se passe, enfin ?
— Bah que les mecs te chauffent. T'es trop canon, merde, répondit-il cash, en me serrant davantage contre lui.
— N'importe quoi... Je te dis que ça va aller, ne t'en fais pas. Puis tu sera là , ainsi que ta famille, murmurai-je à moitié endormie.
— M'ouais, conclut-il, en posant enfin sa tête près de la mienne.
Que veut-il qu'il se passe, sincèrement ? Tout ira bien, pas la peine de s'inquiéter. Ce sera une après-midi parfaite et surtout sans embrouilles.
**
Ok. Tout se passe très très mal, je l'avoue.
Entre Loïs qui jette des regards mauvais à certains hommes et Brice qui a déjà voulu frapper trois gars, cette sortie n'est vraiment pas la meilleure. Mais heureusement pour nous, nous avions un sauveur ; un grand et puissant : Romane Wilson. Elle ne tardait pas à les ramener vers nous, en les tirant par les oreilles. Désormais assis en face de moi, elle pouvait enfin recommencer ses remontrances :
— La prochaine fois, bandes d'idiots, vous serez privés de piscine, est-ce clair ! Loïs, tu te calmes et tu essayes d'être un adulte responsable ! Et tu vas venir avec moi, on va jouer avec les enfants ! Brice quant à toi, tu arrêtes d'incendier les gens avec ton regard et de vouloir les frapper ! Tu grandis dans ta tête et tu profites du moment, bordel !
— On a compris, répondirent en cœur les frangins, pendant que je décidais d'acheter quelques trucs à manger pour détendre l'atmosphère.
Romane me fit un signe de partir, finissant ainsi de remonter les bretelles aux garçons. Je me dirigeai donc vers le petit stand au loin, en sortant entre-temps, un billet. Arrivée dans la file, j'attendais donc, avant de constater que le groupe de garçons devant moi s'étaient retournés pour me fixer.
— Salut, enclencha soudainement un brun aux yeux verts, en me fixant.
— Euh... salut.
— Ça fait un moment que mon copain t'a remarquée, mais il n'osait pas venir te parler, enchaîna un autre garçon aux cheveux roux, en prenant son ami par les épaules.
— Ah eh bien d'accord... Enfin désolée de dire cela, mais je ne suis pas intéressée, repris-je gênée, en espérant que la file d'attente se finisse au plus vite.
— Ah bon ? Pourtant tu avais l'air d'être toute seule. Ça te dirait quand même de venir avec nous, et de discuter plus loin ? Mon ami te paye même un truc, si tu veux.
Seule ? Visiblement il n'avait pas vu Brice qui était resté dans son coin, sur une serviette, avec une paire de jumelle noire.
D'ailleurs... j'espère qu'il n'était pas en train de me regarder, à cet instant. Mais non. Romane doit encore lui faire la morale.
— Non merci c'est très gentil, mais cela ne va pas être possible. Je viens juste chercher quelques trucs pour ma famille, répondis-je de suite.
— Oh mais juste un petit moment, ça va aller. Puis on est sympas, je te jure, revint le roux bien déterminé, en posant subitement une main sur mon bras.
Je me dégageai de suite de sa prise, mais hélas, il me prit par les épaules pour me faire atterrir contre le torse de son ami.
Ha ha.
Que c'est gênant.
Immédiatement je me reculai, tandis que le brun lançait un regard à son ami.
— Oh c'est bon ! Un moment faut enclencher la seconde si elle te plaît ! reprit le roux avec un haussement d'épaules, alors que je décidais de faire quelques pas en arrière.
Ok on laisse tomber les glaces et les boissons. Ce sont de gros lourds.
Je m'apprêtais donc à repartir, sagement de l'autre côté, avant d'être rattrapée par les épaules. Et une fois de plus, je me retournai, faisant désormais face au fameux rouquin.
Enfin, comment dire... Il n'avait pas tenu debout longtemps.
Il venait de se ramasser un bon coup dans l'épaule, suivi d'un croche-pied. Ah. Ça, c'était Christophe.
Le blond était lui aussi tombé dans les secondes qui avait suivies. On venait de le pousser, de lui donner un coup de pied, et aussi de lui renverser une bouteille de jus d'orange sur la tête. Ça, c'était Romane.
L'autre blond aux yeux foncés était quant à lui, tiré par le bras, pour ainsi finir dans le bassin d'à côté. Ça, c'était Loïs.
Et enfin, le premier brun qui voulait me draguer, avait quant à lui reçu un violent coup de poing dans le visage, suivi d'un très bon coup dans l'entrejambe. Outch.
Et ça, c'était Brice.
Définitivement, les Wilson sont vraiment une famille très unie et très très protectrice...
**
( Ils ont adopté Roxanne et la défendent déjà, si c'est pas mignon ça !) ♥️
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