Chapitre 43

PDV Brice

    Quelques secondes plus tard, une ribambelle de gosses monta l'étage dans plusieurs cris. Enfin. Ils n'étaient que deux, mais quand même. Ils font grave du bruit ces petits. Ils ressemblent bien à leurs parents, surtout à leur mère, c'est clair.

— PAPI EST ICI, VENEZ MES BÉBÉS ! cria mon père, comme toujours très heureux de retrouver ses petits-enfants adorés.

    Emy et Lohann se dépêchèrent déjà de courir en sa direction, lui sautant ensuite dessus pour lui offrir un grand câlin et une tonne de bisous. J'observais la scène, avec cette idée dans la tête. Oh oui. Je souhaite avoir le même schéma de vie si possible ; deux filles qui ressembleront à ma Roxanne d'amour.

Ah ouais. Ça fait rêver.

    Je souris encore une fois, observant en même temps le câlin collectif qui continuait de se faire. Mais après que les deux monstres me remarquèrent, ils me demandèrent enfin de les prendre dans mes bras. Je le fis donc, adorant bien entendu les avoir contre moi. Ils sont adorables. Et au moins ma femme pouvait voir que j'étais parfait pour ce rôle. Un vrai futur papa, absolument craquant.

— Alors les monstres ! Content d'être ici ? demandai-je, en recevant déjà une réponse favorable.

     Les jumeaux commencèrent déjà à me bombarder de paroles, aimant plus que tout parler et enrichir leur vocabulaire. C'est vrai qu'à cet âge là, ça pose pleins de questions. De vrais moulins à paroles. Surtout la petite Emy, en plus.

— Ok ok, je vois ! Mais moi aussi j'ai quelque chose à vous dire ! Vous voyez cette jolie blonde, juste derrière, là ? intervins-je de nouveau, en captant enfin leur intention.

— Oui. Elle a de très beaux cheveux, répliqua Emy de sa toute petite voix, mon sourire s'agrandissant instantanément.

— Elle est belle, renchérît son frère, alors que j'acquiesçais aussi.

Évidemment qu'elle est. Roxanne est une bombe, quoi !

— Oh ouais ; elle super méga belle, même. Eh bien vous voyez, cette fille est en fait ma fiancée et c'est la première fois qu'elle vient ici.

— Fiancés... ? Comme papa et maman ? me questionna Emy, en me regardant de ses grands yeux bleus.

— Oui c'est tout à fait ça, à quelques choses près.

— Vous vous faites des bisous, alors ? répliqua encore Emy, visiblement bien intéressée par tout cela.

— Évidemment. C'est comme papa et maman.

— Tu sais, maman des fois elle donne des petites tapes à papa. Tu fais pareil, toi, tonton ? continua encore ma petite Emy, tandis que j'entendais enfin ses parents monter les escaliers.

— Non, pas du tout. Papa Loïs et maman Romane sont un peu fous. Ne t'inquiète pas trésor, répondis-je, avant de finalement voir mon frère s'avancer vers nous.

    Il eut à peine le temps de regarder Roxanne que déjà, notre père le poussa pour aller câliner sa première belle-fille.

— Oh ma petite Romane ! Comment vas-tu ! s'exclama-t-il aussitôt, tandis que Loïs grommelait dans son coin.

     Pendant que mon père était donc en train de câliner sa Romane adorée, mon frère venait enfin me donner une tape dans l'épaule.

— Alors, c'est elle la fameuse Roxanne ? Et tiens... Toujours pas enfuie de la maison ? me chuchota-t-il, tandis que je lui rendais son coup de poing amical.

— Tu vois d'autres blondes aussi jolies qu'elles, ici, crétin ? Évidemment que c'est elle. Eh bien sûr que non. Rox adore notre super papa.

    Roxanne m'offrît un petit regard, mais n'osait plus parler. Mooh elle fait la timide, ma choupinette d'amour !

— Loïs, je te présente donc ma femme. Roxanne Wilson, la plus jolie et la plus adorable des femmes., déclarai-je fièrement, pendant qu'il affichait un sourire.

— Enchanté Roxanne, c'est un plaisir. Brice n'a fait que me parler de toi, tous les jours depuis sa rentrée au lycée, reprit-il en lui faisant la bise.

— Ah, je vois... Depuis le six septembre, il y a deux ans, c'est ça... dit-t-elle, mon frère rigolant déjà à sa remarque.

— Je vois que tu es déjà bien informée, c'est chouette. Et d'ailleurs, je ne savais pas que vous vous étiez mariés entre-temps. Dix-neuf ans, ce n'est pas un peu tôt, non ? reprit Loïs, amusé.

— Euh, je t'en pose des questions à toi ? Je me marie quand je veux, où je veux et avec Roxanne, marmonnai, alors que ma fiancée levait les yeux au ciel.

— Nous ne sommes pas mariés, ni fiancés. Brice est encore dans son délire, dit-elle, avant de voir mon père revenir à la charge.

    Il entoura les épaules de Roxanne, tandis que Romane revenait se placer aux côtés de Loïs, m'adressant un petit clin d'œil complice et discret.

— Je veux que mon deuxième fils soit marié et au plus vite ! Il faut tout préparer et immédiatement ! Il n'y a pas d'âges pour se marier, alors c'est parti ! s'exclama mon père d'une grande voix, alors que Romane levait les yeux au ciel.

— Ok on stoppe tout maintenant. N'allez pas effrayer Roxanne, les garçons ! On se calme et vite ! Vous commencez à lui faire peur, oh ! Heureusement que je suis là, quand même ! dit-t-elle, avant de prendre Roxanne par la main. J'ai envie de faire connaissance avec elle. On va donc tous aller au salon, calmement, et sans faire de bruits. D'accord les garçons ?

     Sur ses paroles, mon frère, mon père, et moi-même, détalions déjà les escaliers. Le premier voulait bien évidemment avoir le privilège de s'asseoir sur le grand fauteuil qui prônait la pièce. On se poussait donc comme des gosses, ne se gênant même pas pour se faire des béquilles ou des bousculades entre les marches. Mais hélas, la course s'arrêta malheureusement pour l'un d'entre nous.
Loïs Wilson était disqualifié. Le monstre terrifiant qui se nommait Romane venait d'hurler de sa grande voix, tout en haut de l'escalier .

— Loïs Wilson ! Tu reviens ici et tout de suite ! Et les enfants, tu les oublies ou quoi !

Alala, Loïs. Tu te fais vraiment mener par la baguette avec cette femme.

Heureusement que ma Roxanne d'amour est plus mignonne et toute choupie !

**

    Voilà. Le grand bazar des Wilson était en train de se passer.

     Les chiots jouaient avec les deux monstres, Emy et Lohann, sur le tapis un peu plus loin. Un vrai poulailler là-bas. Quant à nous, Loïs et mon père continuaient de poser un milliard de questions à Rox, tandis que Romane les arrêtait à chaque fois avec ses bonnes remontrances. Et pour moi, j'étais à présent assis, une main posée sur ma femme et le regard rivé sur mon père.

Ah ouais. Il est drôle son t-shirt, quand même.
Je veux moi aussi me faire un t-shirt personnalisé.

Mais pour offrir à ma douce Roxanne, avec marqué en gros et en gras :

« Propriété et femme de Brice Wilson. »

    Ce serait cool, je trouve, et ça donnerait bien le ton à tous les mecs qui osent la mater. Peut-être que cela lui plairait comme cadeau d'anniversaire. Oui, je pense. Ça gère grave.

— Et sinon, ça fait longtemps que vous êtes ensemble ? demanda désormais Romane à ma femme, qui me lançait déjà un regard un peu perdu.

— Disons que... dit-t-elle, tandis que je posais ma tête contre son épaule.

— Ouais pas mal de temps. Depuis le six septembre, il y a deux ans, pour être exact, répondis-je.

— Euh vous avez un problème avec cette date, non ? Je ne fais que de l'entendre partout, étrangement, reprit avec un froncement de sourcil, tandis que j'haussais les épaules.

— Bah non. Elle est tout à fait normale cette date.

C'était juste le jour où j'avais eu un sacré coup de foudre, mais voilà, ça va.

— Ça ne fait pas tout ce temps, non... intervint Roxanne. Ça c'est le jour où Brice m'a suivi comme un psychopathe le jour de la rentrée, c'est tout.

— Les Wilson ont un réel problème avec ça. Il t'a déjà raconté le fameux moment, où Christophe m'a couru après sur un terrain de football ? répliqua Romane, un silence s'en suivant déjà après sa révélation.

    Loïs et mon père s'adressèrent un petit regard complice. Ouais ouais arrêtez les mecs. J'ai déjà eu écho de cette histoire et je n'ai pas envie que l'on terrifie davantage ma petite femme.

— Non mais c'était rien. C'était un simple jeu entre un entraîneur et un élève, quoi. Le jeu du loup, repris-je, évitant ainsi que l'on relance ce fameux sujet.

    Romane continuait de poser diverses questions à ma petite Roxanne, s'intéressant plutôt bien à elle. Et c'était bon signe. Romane s'entend plus avec les mecs qu'avec les femmes. C'était donc cool si elles pouvaient s'entendre et s'apprécier malgré leur différences d'âges. Roxanne se sentirait peut-être moins seule entre tous ces hommes.

— Bon après ces petits papotages, il faudra mettre en place l'emploi du temps de ces deux jours, déclara plus tard mon père.

— Comme quoi ? demanda Romane, assez sceptique.

— Une petite après-midi piscine. Ce serait super chouette, non ? reprit mon père, tandis que je bondissais en même temps du canapé que mon frère.

— C'est mort ! crions-nous en même temps, ayant bien évidement eu la même pensée.

    Mettre Roxanne en maillot de bain devant tout le monde ? Ça va pas la tête ! Tous ces stupides mâles ne vont faire que la mater ! Et c'est pareil pour Loïs ! Il n'a pas envie pour Romane et il a bien raison, non mais !

— Euh les gars, on se calme. On a encore le droit de décider avec Roxanne, si oui ou non, on veut y aller, intervint Romane, en croisant ses bras, signe qu'elle était très sérieuse.

— Je suis contre ! répliqua Loïs, toujours sur la défensive.

— Pas grave. J'adore la piscine et je suis sûre que Roxanne aussi. Si vous ne venez pas, ce n'est pas grave. On sera très bien sans vous, continua encore sa femme, pendant que Roxanne acquiesçait ses propos.

Oh non ! Ma chérie est tombée dans le monde obscur de la force du mal : Romane !

— Bon je vais vous emprunter Roxanne trente minutes. On doit se parler de femme à femme maintenant, répliqua-t-elle, avant de se lever.

     Soudainement, Roxanne et Romane partirent de la pièce, tandis que je restais assis, la bouche ouverte. Mais bébé ! Tu m'abandonnes, là ! Je me retournai aussitôt vers mon frère et mon père, et les deux hochèrent la tête, en communion.

— On commence les préparatifs. C'est parti, déclara mon père, alors que je me levais, bien déterminé.

Go !

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