Chapitre 31
Encore perdu, je vis Roxanne se relever de mon torse. Elle me tendit sa main, un joli sourire inscrit aux lèvres.
— Non mais c'est quoi ce stage ?? demandai-je avec de gros yeux, tandis qu'elle prenait ma main pour essayer de me relever.
Debout face à elle, je lui montrai d'un coup de tête la porte, lui demandant du regard ce qu'il comptait se passer.
— Je pense qu'il veut encore apprendre à te connaître. C'est super, ça veut dire qu'il t'aime bien.
— Je crois qu'on a pas trop la même notion d'apprendre à se connaître... Je le sens très mal...
— Ne t'en fais pas, tout va bien se passer. Tu as déjà fait un bon chemin. Je suis très contente, merci pour ce que tu fais, Brice, repris mon petit rayon de soleil, alors que je tendais mes bras devant elle.
— Je pense que je vais m'en remettre si tu me fais un gros gros câlin, dis-je, avant de la voir s'avancer vers moi.
Ma jolie blonde m'offrît enfin un grand câlin, pendant que je la serrais encore plus contre mon torse. J'embrassai le haut de son crâne, en poussant un léger soupir contre ses cheveux blonds.
Alala. Ce que je ne ferai pas pour ma femme chérie.
— Et si tu m'embrasses, je pense que je peux vraiment devenir meilleur ami avec ton père, repris-je, avant de l'entendre rire.
Roxanne releva sa tête de mon torse, pendant que je rapprochais mes lèvres des siennes. Mais bien entendu, celles-ci s'arrêtèrent déjà contre une main. Sa main, en fait.
— Tu m'as déjà embrassé tout à l'heure. Ça va aller, Brice Wilson.
— Brice... Arrête de papillonner des cils... rigola Roxanne, en posant ensuite sa petite main sur sa joue.
Tout souriant, je posai aussi ma main dessus, en rapprochant déjà mes lèvres des siennes. À quelques petits centimètres des siennes, je les frôlais, me préparant déjà à...
— BRICE ! Je t'attends ! cria soudainement une voix grave derrière la porte, ma tête s'entrechoquant aussitôt contre celle de Roxanne.
Avec deux gémissements, nous nous reculions.
— Papa... marmonna Roxanne.
— Bordel, je croyais m'en être sorti... râlai-je.
— Je pense que tu dois vraiment y aller, maintenant.
Ouais bah quand faut y aller, faut y aller.
J'adressai un dernier regard à ma petite femme, puis partis ensuite de notre chambre. Quelques secondes plus tard, je rejoignis donc Tristan.
La guerre n'était pas terminée, visiblement.
Je pris de grandes inspirations, puis j'arrivai enfin dans la cuisine, affichant un grand sourire de beau-fils tout mignon et tout gentil.
— Beau papa, je suis là ! m'exclamai-je, en le voyant me lancer un tablier de cuisinier en pleine tête.
— Calme toi petit. Tu pourras m'appeler comme ça si un jour, je dis bien si, ma fille ose t'épouser.
Je comptais répliquer quelque chose mais Tristan m'en empêcha déjà :
— Si ma fille veut t'épouser et si je suis d'accord, bien évidemment. Alors retire moi ce sourire niais et tout de suite. Car si tu penses l'épouser, je t'assure que tu as encore un long chemin qui t'attend.
Ah... euh. Je crois que je vais reporter ma demande en mariage, ha ha...
— Oui bien sûr... acquiesçai-je d'une petite voix, avant qu'il ne retire sa main de mon épaule.
Tristan me fit signe d'enfiler mon tablier, ce que je fit donc par la suite. Il installa pleins d'ustensiles et d'ingrédients sur les comptoirs.
— Un homme doit savoir aider sa femme dans les tâches quotidiennes de la vie, déclara Tristan d'un ton très sérieux.
— Cela te servira également pour tes futures relations, reprit-il, alors que j'ouvrais la bouche.
— Ah mais non non. Moi c'est Roxanne et pour la vie, répliquai-je, en le voyant me détailler de haut en bas.
— Hum... peut-être, dit-t-il, avant de prendre une feuille et de la déposer devant moi, sur le comptoir. Tu sais cuisiner dans la vie de tous les jours ? Que fais-tu à ma fille quand elle vient manger chez toi ?
— Eh bien... Je commande souvent un truc à manger. Roxanne aime beaucoup les pizzas et le chinois.
— Non mais sérieusement ? Tu crois que tu vas nourrir une fille avec ce genre de nourriture ?
— Euh bah disons que...
— Et s'il n'y a plus de chinois et de pizzas, tu comptes faire quoi ? repris-il, toujours les yeux rivés sur les miens.
—'Je pense commander mexicain ou bien indien. C'est aussi super bon et Roxanne aime bien.
— Mais que tu es bête... grommela-t-il. Je vais te donner quelques cours de cuisine. Tu as donc intérêt à les retenir et à en faire bon usage pour la suite.
— Quoi ? On va faire un gâteau au chocolat ? questionnai-je.
— Oui, commençons déjà par cela, répondit Tristan en me donnant par la suite les ingrédients.
— Mais je ne sais pas cuisinier, moi.
— Ça ne m'étonne pas. Mais sois content que je t'apprenne quelques bases, continua-t-il.
Oh ! Mais c'est qu'il est très gentil dans le fond, en fait ! Trop mignon ce Tristounet !
**
Me ramassant pour la seizième fois, la fameuse claque sur la tête, je poussai un petit gémissement.
— Mais tu veux brûler le chocolat ou quoi ! Tu ne sais même pas faire ça ! s'exclama-t-il, en prenant ma place.
— Mais de toute façon, Roxanne ne va pas manger du gâteau au chocolat tout le temps ! Elle va être dégoûtée à un moment ! rouspétai-je directement.
— Évidemment idiot ! Je t'apprends ça, mais après il faudra évoluer !
Quelques minutes plus tard, j'allumai le four, en espérant bien lui prouver mon envie de bien faire.
— Tu vas le mettre à combien ? me demanda-t-il, en revenant vers moi.
— Je pense vers trois cent quatre-vingt. Ça devrait aller vite au moins, dis-je avant qu'il ne pose sa main sur la mienne.
Directement je tournai ma tête, en lui adressant un petit sourire amusé.
— Désolé, vraiment, mais... je suis plus intéressé par les femmes en fait. Et surtout par Roxanne, d'ailleurs.
Et pour la je ne sais plus combien de fois, une nouvelle claque atterrissait sur ma tête.
— Suis la recette un peu. Tu veux me faire cramer la maison ou quoi ? répliqua-t-il, en levant en même temps les yeux au ciel.
— Euh non, c'est pas mon but, quand même.
— Et tu crois réellement que je suis intéressé par toi ? Tu es vraiment étrange comme garçon et je me demande bien ce que ma fille te trouve.
— Elle vous a dit des trucs sur moi ? Genre quoi ??
— Calme-toi. Je ne compte rien te dire, continua-t-il, avant de commencer à ranger tous les ingrédients.
— Non mais elle a déjà dit des trucs ?? Je veux savoir !
— Évidemment qu'elle en a dit. Tu crois sérieusement qu'elle t'aurait amené ici juste pour faire beau ? Ma fille n'est pas comme ça. Elle doit bien... hum, s'intéresser à toi... dans le fond...
— C'est la première fois qu'elle amène un mec ici, alors ?? questionnai-je, des étoiles pleins les yeux.
— Réfléchis et tu auras la réponse tout seul.
— Oh mon Dieu ! Mais c'est génial ! criai-je directement, en commençant à sauter dans toute la cuisine.
— Tiens... Roxanne ne t'a pas tout dit, visiblement, reprit-il, cette parole venant tout de suite titiller mes petites oreilles.
— Dire quoi au juste ? demandai-je avec plus de calme, avant de me rapprocher de lui tel un serpent.
Aussitôt je me positionnais devant Tristan, les yeux grands ouverts.
— Tu ressembles vraiment à... un chiot, me souffla-t-il.
— Oui je sais que je suis grave craquant. Mais Roxanne ne m'a pas dit quoi, au juste ??
Tristan afficha désormais un petit sourire narquois, puis haussa les épaules.
— Des choses très intéressantes... conclut-il, avant de me tapoter l'épaule et de s'en aller de la cuisine.
Immédiatement je me mis à sa poursuite, toujours le fameux tablier sur moi. Plus tard, j'atterris donc dans le salon, toute la famille étant de nouveau réunie pour me faire face.
— Tu es très mignon dans ce tablier Brice, intervint la mère de Roxanne avec un petit rire, tandis que je m'élançais droit devant moi.
Sans perdre de temps, j'attrapai la main de Roxanne, pendant que Camille rigolait.
— On a des choses à se dire, Roxanne Smith ! Et maintenant ! m'exclamai-je.
Je me précipitais ensuite dans notre chambre, prêt à écouter ses aveux.
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