Chapitre 26
Lèvres contre lèvres, je plaçai une main derrière sa nuque, en voulant approfondir ce merveilleux baiser. Elle ne disait rien ! Elle fermait même les yeux ! Roxanne succombait !
Mon Dieu !
Ma femme ne me repoussait pas, je rêve !
En plein dans l'action et toujours ma bouche contre la sienne, je commençai à la faire rallonger sur le lit, ne me gênant pas pour la suivre et me mettre au dessus d'elle. Je continuais de l'embrasser et enfin, je glissai une main derrière son t-shirt, caressant déjà sa douce peau.
M'enfin... Visiblement il ne faut pas exagérer avec ma Roxanne.
Elle m'arrêta net dans ma course. Roxanne me pinça la main qui était encore contre sa peau, me regardant désormais droit dans les yeux.
— Quoi ? On était bien parti, non ? dis-je, la bouche encore brûlante de son emprunte.
— Tu crois sérieusement qu'il se passerait quelque chose ici, dans le lit de l'infirmerie ? me demanda Roxanne, encore allongée.
— Euh... bah oui ?
Désormais tous deux assis, Roxanne me tira la joue, puis sortit du lit.
— Tu ne changeras jamais, Brice Wilson.
— Mais Rox ! On était trop bien parti là ! boudai-je comme un enfant, en agrippant son t-shirt.
Immédiatement je la fis revenir vers moi, en la regardant encore avec des yeux de chiots.
— En plus tu ne m'as même pas repoussé, ça allait être parfait !
Étrangement, Roxanne ne disait rien quant à ma réplique, se contentant simplement de m'offrir un nouveau petit sourire.
— Retire moi ce sourire d'enfant, Brice... dit-t-elle, alors que je me relevais pour la prendre dans mes bras.
— Mais t'es tellement mignoooonne !
Hélas, notre moment fut interrompu par un bruit. Et ah ouais... Il y avait Hyla qui nous fixait bizarrement, et également Tom qui nous souriait.
— Eh bien, c'est que ça avance dites-moi, dit-t-il.
— Ah ça oui, tu peux le dire ! Il y a quelques secondes, Roxanne et moi semblassions comme des fo...
Je tournai la tête, en observant ma chérie qui m'avait donc empêché de terminer ma phrase. Roxanne me fit les gros yeux, pendant que je souriais derrière sa main. Amusé, je la retirais, puis déposai ensuite un baiser dessus.
— Ne t'inquiète pas, ils nous ont pas vu faire d'autres trucs.
Sur ces paroles, je me retournai. Et ce qui me frappai directement était le regard sévère d'Hyla.
— T'as encore mal ? lui demandais-je aussitôt, en la voyant se rapprocher de nous.
Aussitôt, je sentis la main de Roxanne se serrer contre la mienne.
— Oui ? repris-je face à Hyla.
Mais en moins de deux, elle s'évanouit. Mais n'ayant pas de réflexe et tenant la main de Roxanne, son corps était tombé raide à terre contre mes chaussures.
Oula.
— Oh merde... soufflai-je, tandis qu'un silence reprenait place.
— Eh bien... Elle fera la poussière au moins... murmura une toute petite voix à mes côtés.
Roxanne haussa les épaules, l'air de rien, tandis que je la regardais avec un air outré. Non mais je rêve ? J'ai bien entendu ce que j'ai entendu ? Le silence continua de s'installer dans la pièce, pendant que Tom se rapprochait un peu d'Hyla. Qui je le rappelle, se trouvait toujours à mes pieds, les yeux fermés. Je sais que je fais craquer beaucoup de filles, mais quand même. De là à me tomber aux pieds, c'est fou ça.
— Euh... On va peut-être faire quelque chose là, non ? nous dit-il, tandis que je me baissais pour l'aider à la porter.
En moins de deux, prit dans ses bras et la coucha sur le lit d'infirmerie. Quant à moi je regardais tout cela se faire, décidant par la suite de lui servir un verre d'eau. Tous autour d'elle, nous la regardions peu à peu reprendre ses esprits. Hyla se réveilla, les sourcils froncés.
— Une revenante ! Chouette alors ! m'exclamai-je, pendant que Tom l'aidait à se redresser.
Soudainement, Hyla se redressa, puis quitta l'infirmerie dans un coup de vent. La porte claqua et nous nous retrouvions à présent tous les trois. Roxanne laissa échapper un soupir, tandis que Tom levait les yeux au ciel.
— Elle est étrange. Je crois que je vais choisir une nouvelle fille, dit-il en, Roxanne devant le hochement de Roxanne.
— J'avoue que c'était bizarre, dis-je, en fixant Roxanne.
— Je pense surtout que c'était un faux évanouissement, poursuit-t-elle, avant de prendre son sac.
— Tu vas où, là ? questionnai-je directement.
— Je rentre chez moi. L'entraînement est fini.
Sans perdre de temps, je pris son sac dans ma main, lançant un dernier regard à mon coéquipier.
— Bon eh bien on va rentrer chez nous. Rox est fatiguée et je dois m'occuper d'elle.
Bien entendu, mon petit amour me lança un regard, que je lui rendis par un immense sourire.
— On va y aller à présent. Tu m'as l'air tout fatigué, repris-je en lui caressant la joue.
Je saluai Tom, puis partis, accompagné comme toujours de ma Roxanne. Avant, je passai au vestiaire récupérer mes affaires, saluant mes autres coéquipiers. Avant de partir, je fis aussi un signe à boucle d'or au loin, lui faisant comprendre du regard que je m'occupais de Rox.
Et pour le reste de la vie, aussi, qu'on se le dise.
J'essayais aussi de chercher une quelque conque trace d'Hyla, mais visiblement elle avait déjà disparu. Hum, étrange. Elle s'évanouit comme ça à mes pieds, puis elle s'enfuit aussitôt quand elle se réveille.
Ouais. Sympa mais bizarre.
J'arrêtais donc de penser à cette histoire et me dépêchai de rejoindre ma femme au bout du terrain. Je lui repris une nouvelle fois son sac, sous son petit soupir, puis nous étions enfin prêts à repartir chez moi.
— Donne-moi mon sac, Brice. Je peux le porter et je n'ai pas envie que tu te fasses mal par rapport à ta cheville.
— Je vais beaucoup mieux, ne t'en fais pas chérie. Je suis quand même apte à t'aider. Et puis tu as été blessée, ne l'oublions pas.
— Oui enfin ça va. Ce n'était qu'un ballon dans la tête.
— C'est déjà beaucoup. C'est fou, toi et moi on a vraiment des problèmes. Je tombe de l'arbre, tu te ramasses le ballon dans la tête. On est vraiment un couple de bras cassés, hein mon amour ?
Roxanne esquissa un sourire. Ravi, je me penchai pour déposer ma bouche sur sa joue, me retenant quand même pour ne pas dévier. Je crois que Roxanne avait besoin de se remettre du baiser de tout à l'heure. On va donc y aller petit à petit, avant qu'elle ne me succombe totalement.
**
Roxanne se retourna soudainement vers moi, en me faisant de gros yeux. Cela m'amusait beaucoup de la voir ainsi. Visiblement, elle ne comprenait pas mes intentions.
— Non mais je rentre chez moi, tu sais, dit-elle, en essayant de reprendre son sac.
Bien entendu je ne lui donnais pas, lui offrant simplement un haussement d'épaules.
— Oui bah je sais. On va rentrer chez nous, là.
Nous allons chez moi. Nous allons chez nous. C'est simple.
— Ah mais non, Brice. Moi je vais chez moi, renchérît ma femme, tandis que j'acquiesçais ses propos.
— Oui j'ai bien compris, merci. On va y aller et de ce pas.
— Brice non ! Je dois rentrer chez moi et me doucher !
Cette superbe parole résonna soudainement dans mes oreilles.
— Ah ouais, d'accord ! Alors on y va, allons chez toi ! repris-je, tout heureux.
— Brice...
Aussitôt arrivés, je m'étalai sur le canapé. Je pris ainsi mes aises, en entendant Roxanne se rapprocher de moi.
— Je vais prendre ma douche. Tu restes bien ici ; tu ne bouges pas, Brice Wilson.
— Oui... répondis-je, en cachant mon sourire narquois derrière mon bras.
— Non mais je ne rigole pas. Même si je vais fermer la porte de la salle de bain, je ne suis toujours pas certaine, tu vois.
Je continuais de sourire, amusé.
— Tu ne veux pas que je te rejoigne, chérie ? demandai-je, en me relevant.
Directement, j'attrapai Roxanne par les bras, la faisant s'asseoir sur mes genoux. Je la bloquai en l'entourant de mes bras.
— Non ça va aller, répondit-elle à ma question.
— Hum... Ma petite jalouse, va.... ricanai-je contre elle, avant de sentir ses mains se poser sur mes épaules.
— Euh ? Jalouse de quoi ?
On ne me l'a fait pas à moi, bébé !
— À ton avis, dis-je dans un sourire niais.
J'ai clairement entendu la phrase quand Hyla s'était évanouie à mes pieds. Je sais que Roxanne n'est pas comme ça en réalité ; elle se préoccupe toujours des personnes, surtout si elles venaient à s'écrouler devant nous. Alors que là, une réplique cinglante étant quand même sortie de sa jolie bouche. J'avais pu ressentir cette jalousie percer sa jolie voix.
Bordel ! Elle était jalouse ! Alléluia et samba !
— Non mais... enfin non, je n'étais pas jalouse.
— J'ai compris, maintenant. Ne te cache pas, bébé, continuai-je, en embrassant sa joue droite.
Roxanne leva les yeux au ciel, puis s'en alla ensuite de mes genoux. Elle restait debout, à quelques mètres de moi, près de la porte.
— Vous avez quelque chose à me dire, madame Roxanne Wilson ?
— Tu aimes bien Hyla ? me demanda-t-elle soudainement, alors que je fronçais les sourcils.
Oh chérie...
— Euh bah non. Je t'aime toi, moi, avouai-je, en apercevant un joli sourire se dessiner sur ses lèvres.
— Ça signifie quoi ce magnifique sourire ? continuai-je rapidement.
Roxanne revint à mes côtés, se baissa soudainement près de mon visage, pour déposer sa bouche près de la mienne. Oula, pause. Mon cœur va se perdre, là.
— J'ai vraiment hâte d'être à ce week-end, me murmura-t-elle, avant de disparaître dans la salle de bain.
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