Chapitre 23
Le corps totalement paralysé et le cerveau choqué, je restais collée à ces lèvres. Mon corps était toujours écrasé contre celui de l'autre, pouvant bêtement constater qu'il appartenait à celui d'un garçon.
Mais... quand des bras vinrent me serrer avec force le dos, que des jambes enfermèrent les miennes et les écraser, je constatais que quelque chose était en train de se passer.
Oulala.
Un sourire vint instantanément étirer l'autre paire de lèvres qui étaient toujours collées aux miennes. Mais attendez. Je commence à réaliser quelque chose, là.
Ce corps. Ce torse. Cette odeur. Ce sourire. Ses jambes et ses bras qui m'entourent.
Mon Dieu.
Directement je me détachai des lèvres, avant de subitement être tirée par l'avant. Je m'écrasai de nouveau contre son torse et ses lèvres revinrent se coller aux miennes. Mais cette fois-ci, sans hasard. C'était lui, intentionnellement qui le faisait. Il m'embrassa, content de pouvoir le faire.
— Brice ! m'exclamai-je en le repoussant.
— Bah quoi ? Tu m'as embrassé la première, je te signale !
La bouche brûlante, je commençai à me la frotter avec ma manche, en ne cessant de me repasser en boucle ce film. Enfin, plutôt cette mini action qui nous avait coûtée à tous deux, plusieurs baisers successifs. Je n'en reviens toujours pas.
— J'ai glissé et je suis tombée par hasard, répliquai-je immédiatement.
— Ah bah je trouve que le hasard fait bien les choses, dis donc. Tu voulais profiter de moi cette nuit, grrr ma petite lionne !
Je lui tirai sans aucune douceur les joues, en l'entendant malheureusement échapper quelques rires graves. Ça l'amusait, bordel.
— Ça m'embrasse d'une seconde à l'autre et dans le noir ! J'adore le concept ! On refait ça quand tu veux ! reprit-il , avant de se lever.
Encore dans le noir, Brice me prit par la main, puis me tira pour que je marche à ses côtés.
— On va tomber, arrête, le grondai-je, en sentant mes pieds frôler des corps inconnus.
— T'inquiète, j'ai des yeux de chats. Je vois super bien dans la nuit.
Quelques secondes plus tard, Brice ouvrit à ce que j'entendis, une porte Il alluma enfin la lumière, me donnant donc une magnifique vue sur son grand sourire de gamin et ses yeux pétillants. Il revint à mes côtés, rapprochant soudainement ses lèvres des miennes.
— On recommence ? me questionna-t-il, tandis que je lui donnais une tape contre la tête.
— Non ! C'était un incident, oublie-le et vite !
Brice continuait de me regarder, tout aussi amusé. Je frottai sa bouche de ma manche, espérant lui faire oublier ce moment.
— Cha va aller, che bon, me dit-il entre deux nettoyages.
— Tu veux aussi me mettre du désinfectant sur les lèvres, ou quoi ? me demanda-t-il en riant, tandis que je levais les yeux au ciel.
— C'est bon bébé, ne fais pas cette tête. Je sais que tu as aimé, dans le fond, reprit-il, en mettant un bras sur mes épaules et nous emmenant près du lit.
— Comment ça se fait qu'il n'y est personne ici ? Et où est Hyla, d'ailleurs ?
— Elle dort avec je sais pas qui. Et pour la chambre, ça c'est le secret de Bribri, mon amour.
— Euh D'accord... dis-je, en le voyant soudainement se déshabiller.
Brice, fit en moins de deux, valser ses vêtements. Désormais vêtu de son fidèle caleçon, il se jeta sur le lit. Il le tapota ensuite de sa main droite.
— Je t'attends, chérie. Ton mari a préparé le lit conjugal, ouhou.
— C'était quoi ce show ? Et pourquoi tu m'as donné ton t-shirt ? demandai-je, avant de le voir se faufiler dans les draps.
— T'as pas de pyjama et c'est grave inconfortable de dormir avec ses fringues. Je te passe donc mon t-shirt ; tu peux rester en culotte, ça ne me dérange pas.
Encore debout et face au lit, je regardais le t-shirt, pesant encore le pour et le contre. Il avait raison, je n'aimais pas vraiment dormir avec mes vêtements.
— Allez Rox, je veux dormir, dit-t-il dans un râle.
— Je n'ai pas trop envie de le mettre, à vrai dire.
— Mets-le ! Enfin Roxy, fais pas la diva, quoi !
Ayant finalement réfléchi dix minutes de plus, je me changeai derrière une petite armoire, en revenant ensuite avec son fameux t-shirt. Un énorme sourire illumina son visage d'enfant, pendant que je me glissais rapidement sous la couverture.
— Nan, sérieux ? Tu portes que ta culotte en dessous ?? me demanda-t-il pleins d'espoirs, en se rapprochant de moi.
Euh. Quand même, on n'exagère pas.
— J'ai trouvé un short à Renn dans l'armoire. Je préférais le mettre.
— Sérieux ? Mais ça doit t'être hyper grand et large ! Tu flottes dedans, c'est inconfortable ! Laisse moi te l'enlever, tu seras plus à l'aise en petite culotte, crois-moi !
Je commençai déjà à calmer la bête et posai mes mains sur ses avant-bras. Je plantai mes ongles dans sa peau, le sermonnant également d'un regard noir.
— Laisse moi avec ce short, Brice.
— Non, c'est nul ! Puis c'est bon, mon t-shirt et les couvertures te cacheront ! poursuit-il, en recommençant donc à tirer sur le short.
Évidemment, je ne me laissais pas faire. Mais Brice étant bien déterminé et surtout, possédant plus de force que moi, il continuait de le serrer toujours aussi ardemment. Et un étrange bruit de déchirement se fit finalement entendre quelques secondes plus tard. Brice s'arrêta net dans ses gestes. Il leva ses mains en l'air, tandis que je baissais la tête.
— Merde ! C'est ta culotte qui a craqué ?! me demanda-t-il rapidement, alors que je regardais les dégâts.
Alléluia pour moi, ma culotte était restée intact. Le short par contre, était désormais bien effilé et déchiré.
— Brice... grommelai-je, avant de le voir poser ses mains sur le short.
— Bon bah il sert plus à rien, alors ! Du balai ! ricana-t-il, avant de tirer dessus et ainsi l'envoyer valser au beau milieu de la pièce.
Immédiatement, je sentais mon cœur battre à vive allure, ne perdant plus de temps pour me recouvrir des couvertures.
— Oh c'est bon chérie ! Tu as une culotte et un t-shirt, c'est déjà ça !
En moins de deux, il entremêla nos jambes, puis me fit plaquer contre son torse dénudé. Il déposa un baiser sur mon front, tandis que je luttais contre mes quelques rougeurs qui apparaissaient sur mes joues. Me retrouver dans le lit, avec lui. Il est en caleçon, je suis en petite culotte avec son t-shirt. Nous sommes collé, très bien enlacés.
Mon Dieu. Si quelqu'un venait à nous voir...
— Tu as fermé la porte à clef ? demandai-je directement.
— Évidemment. Personne ne dois déranger notre lune de miel, enfin.
— Si quelqu'un nous voit, tu te caches sous le lit et immédiatement.
— Bien entendu, bébé. Allez, bonne nuit, me murmura-t-il en éteignant les lumières.
Plus tard, je fermai donc les yeux, me laissant simplement aller dans le sommeil. Enfin, il y'en avait aussi un autre qui essayait de se laisser aller, visiblement... Ses lèvres frôlaient les miennes.
— Recule où je te tape, grognai-je directement, sans ouvrir les yeux.
— Tout à l'heure on s'est embrassé. On peut recommencer, non ?
— Tu essayes et tu passes la nuit tout seul, grondai-je.
Brice reposa sa tête contre la mienne, ayant bien compris ma petite menace. Et finalement, je pouvais m'endormir quelques minutes plus tard. Enfin... en claquant quand même toutes les cinq minutes ses mains qui essayaient de se glisser sous mon t-shirt...
**
Réveillée par un énorme vacarme, je me relevai en vitesse. Hélas, je me cognai la tête contre celle de Brice.
Super réveil, merci.
En train de gémir à l'unisson, nous ouvrions les yeux, regardant déjà d'où venait ce bruit. Et quand nous tournions nos têtes du côté droit, un flash vif vint automatiquement nous piquer les yeux.
— Et une photo de prise, une ! On va en faire un énorme poster ! cria une voix aiguë que je reconnaîtrais entre mille.
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