Chapitre 16

PDV Brice

Encore bien collé à ma Roxanne, je respirais son superbe parfum, en laissant enfin échapper un soupir de soulagement. Je sentis sa petite main se fondre dans mes cheveux.

J'adore.

Je laissai ma tête tomber contre son épaule, mes lèvres venant désormais frôler sa peau. Tout content, je continuais de la serrer contre moi, conquis de l'avoir de nouveau à mes côtés.

— Tu m'étouffes, là...

— Je t'étouffe de tout mon amour, précisai-je, en attrapant la couverture qui passait par-là.

En moins de deux je couvrisse nos corps de celle-ci, puis attrapai par la suite un coussin pour me mettre davantage à l'aise. Je pouvais maintenant me laisser aller et lâché prise. Quelle belle vie, quand même.

— Une journée sans toi, c'est grave nul n'empêche, avouai-je, triste de ne pas avoir eu cours à ses côtés.

Même si je l'avais attendu le matin, que je l'avais poursuivi dans les couloirs et que j'avais vraiment forcé pour manger à ses côtés le midi, je n'avais été que remballé. Avec violence, même. Roxanne m'avait repoussé tout au long de cette journée, ne répondant donc pas à mes messages et à mes pauvres appels. Et quand j'avais bien compris ceci, ça m'en avait fichu un sacré coup au moral. Savoir qu'elle était en colère contre moi, qu'elle me faisait la tête, ça m'avait bien renfrogné. Je ne l'avais jamais vu aussi colérique. Et la claque que je m'étais ramassée me l'avait très bien prouvé.

C'est qu'elle fait super mal, alors que sa main est à la base toute mignonne ! C'est qu'elle cache bien son jeu. Heureusement, tout était rentré dans l'ordre désormais. Et j'ai bien compris la leçon. La prochaine fois je lui demanderai avant de l'embrasser. Enfin, si je n'oublie pas. Mais je pense que ça passera. Roxanne ne peut pas me résister, dans le fond.

— Je peux aller boire quelque chose ou bien je suis obligée de rester ici à vie ? me demanda ma petite blonde adorée, alors que j'entourai mes jambes autour elle.

— Tu as déjà la réponse bébé, dis-je, en déposant mes lèvres dans son cou.

Immédiatement je la sentis frissonner à mon plus grand bonheur. Évidemment je continuais de l'embrasser, ne franchissant néanmoins pas la barrière de ses lèvres. Un peu de retenu, hum.

— Arrête de m'embrasser.

— Je pense vraiment qu'il faut que je reste dormir ici, ce soir. J'en ai besoin pour me récupérer.

— Tu rigoles, là ? Tu veux vraiment dormir ici, comme ça ?

— Bah oui. Je t'ai bien invité chez moi, c'est donnant donnant à présent. Je dors ici, quoi.

— Ah non non. Tu ne dors pas chez moi, sûrement pas non, renchérit-t-elle, en arrivant finalement à se dégager de moi.

Désormais debout et face au canapé, elle me fit signe de la tête pour que je parte, alors que je fermais les yeux.

— Trop fatigué...

Roxanne essayait de me pousser du canapé, en attrapant mes bras et mes jambes pour espérer me faire lever. Bien entendu je faisais exprès de mettre tout mon poids.

— Brice ! Dehors ! s'exclama-t-elle à présent, alors que je roulais sur le ventre.

Désormais allongé de l'autre côté, je posai ma tête sur le coussin Je soupirais d'aise, content de pouvoir rester près d'elle. La vie est trop belle.

— Allez ! Rentre chez toi, bon sang !

Durant une bonne dizaine de minutes, Roxanne essayait donc de me convaincre à partir, mais elle comprenait vite que cela ne servait strictement à rien. Je voulais rester ici. Et je voulais surtout rester avec elle. C'est bon quoi, on ne se voit pas assez à l'université. Il faut rattraper le temps à un moment.

— J'en ai marre... soupira Roxanne, en s'écrasant sur mon dos.

Roxanne croisa ses bras sur mon t-shirt, puis posa sa tête dessus. Tout content de l'avoir si proche de moi, je ne bougeais plus, profitant simplement de ce joli moment.

— Tu m'énerves. Sache-le, me souffla-t-elle derrière mes cheveux.

— Tu me portes ainsi de l'attention. C'est chouette.

Les minutes passées, je compris que Roxanne comptait bien rester étaler sur mon dos. Et partir quelques instants dans le monde du sommeil. J'aurai payé une somme impressionnante pour pouvoir hériter une photo de cet instant, bordel ! Je suis dégouté, je l'aurai montré à nos enfants.

**

Le dos en compote, j'avais, avec délicatesse, fait glisser Roxanne sur le canapé. Je décidais pas la suite de me lever pour commander un truc à manger. Avant, je déposais un léger baiser sur son front, la couvrant aussitôt avec la couverture. Je commandai donc deux pizzas, en attendant que ma belle blonde se réveille. Mais toujours endormie, je décidais soudainement de rentre l'atmosphère plus romantique, en sachant qu'elle serait ravie de mes idées.

Mais hélas, ne disposant pas de tout le matériel, je me devais donc de faire avec les moyens du bord. J'arrachai donc des pétales de ses pauvres fleurs, ne me gênant pas pour les jeter un peu partout dans l'appartement. Je pris une couverture qui traînait par-là, et la plaçai au sol pour faire comme le fameux tapis rouge. Bon en vrai c'était une couverture moche, à motifs de chiens. Mais c'était toujours ça.

Je continuais ma superbe quête ; je déchirai quelques bouts de papiers toilettes pour ainsi les disposer sur la table. Avec habilité, j'essayais de former des cœurs, assez fier de mon résultat. Je repris mon plan et allumai donc deux trois bougies qui passaient par ici. J'éteignis ensuite les lumières, en enclenchant après la musique. Et une petite ambiance romantique, une !

Plus tard, je réceptionnais donc les pizzas, ne tardant pas à aller réveiller ma blonde préférée. Je posai une jambe sur le canapé, puis caressais avec délicatesse sa petite joue. Roxanne commença à bouger de plus de plus.

— Coucou mon amour. Ton mari t'a préparé une petite soirée romantique, rien que tous les deux.

Roxanne tourna la tête de droite à gauche. D'ailleurs, ses sourcils se fronçaient quand elle observait ma charmante table.

— C'est quoi tout ça ? me demanda-t-elle, alors que je posais une main sur son épaule.

— Notre jolie soirée qui nous attend.

— Mais... tu es vraiment bizarre, toi, souffla-t-elle tout bas, alors que je l'attrapais dans mes bras.  

En moins de deux, je la déposais près de la table, pouvant enfin admirer de plus près mon charmant investissement. Mais quand Roxanne posa sa main sur la table, toucha du bout de doigt ce que j'avais fait, sa grimace continuait de s'agrandir. Bah quoi ? C'est super beau.

— Tu as arraché mes pauvres fleurs et tu as rendu en miette mon pauvre papier toilette ? Tu es sérieux ?

— Je t'en rachèterai, c'est bon. Ce n'est pas si grave.
Mais je t'ai acheté des pizzas ! Ça c'est cool, hein ! repris-je tout enjoué, avant de la voir afficher un tout petit sourire.

Hélas mon plan fut soudainement gâché par un fichu coup de téléphone. Avec un râle, je m'arrêtai donc, et Roxanne se précipita vers son cellulaire. Elle le décrocha, les yeux bloqués sur les miens.

— Allo, papa ? commença-t-elle, tandis que je me figeais sur place.

Euh. Papa ? Le fou aux yeux verts et aux cheveux blonds ? Bon sang, il est toujours là pour casser les moments !

— Quoi ? Tu me demandes si je suis seule, là ? Pourquoi ? continua Roxanne, en me lançant un regard moqueur.

Oula. Ah non. Ah non, non. Immédiatement je la suppliai des yeux de ne pas dévoiler la vérité Car si elle disait qu'elle se trouvait bien à mes côtés, j'étais sûr que le père allait débarquer ici. La première fois c'était passé crème, et encore. La deuxième fois ce serait la mort assurée, c'est clair.

— Je suis seule papa. Mais changeons de sujet ; tu sais à propos des vacances... reprit Roxanne.

Alléluia. Mon arrête de mort était retardé.

Je laissais donc ma chère femme parler avec son père, dans l'attente. Quelques minutes plus tard, la discussion se termina enfin.

— Tu écris quoi ? Tu dis enfin à ton père qu'on sort ensemble et que ce n'est plus la peine qu'il veuille essayer de me tuer ? demandai-je, en me rapprochant d'elle.

— Non. Je dis juste à Arwen que c'est bon pour demain.

— Euh, pardon ? repris-je directement, déjà bien agacé.

— Je vais m'entraîner avec lui et après je vais voir ses chiots chez lui. Il veut aussi me montrer quelque chose.

Euh.
C'est une blague ?

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