Horrible et merveilleuse nouvelle

(30 ans plus tôt, Forêt Enchantée)

Bien entendu, le chasseur avait été puni pour le garde qu'il avait tué.

Belle s'était inquiétée quand il avait traîné le corps hors de la cellule, redoutant les représailles de la reine. Heureusement pour lui, Regina ne lui avait jamais formellement ordonné de ne pas lui mentir. Il lui présenta donc le corps et prétendit que le garde l'avait défié. Ce n'était pas une première. Bien que ce n'était pas fréquent, certains soldats l'avaient déjà attaqué parfois en espérance gagner sa haute position dans l'armée de la reine. De plus, ils ne l'appréciaient pas vraiment, soit par jalousie en raison de son statut important pour la reine, soit simplement par mépris pour son ancien mode de vie et son comportement solitaire.

Regina accepta donc facilement l'excuse. Voir un de ses hommes tués ne la dérangeait pas, elle semblait au contraire, admirer la démonstration de force. Cependant, elle exposa le corps et punit le chasseur de quelques coups de fouet pour rappeler que les combats internes entre ses hommes n'étaient pas tolérés.

Quand il rencontra Belle le lendemain, il fut incapable de cacher complètement sa douleur à la perspicace jeune femme. Elle exigea de savoir ce que la reine lui avait fait. Elle avait l'air furieuse en son nom, prononçant quelques mots remplis de dégoût et de colère envers la sorcière, avant de le faire s'allonger sur son lit et retirer sa chemise pour vérifier les dégâts. Elle déchira un petit morceau de sa robe usée et utilisant sa seule tasse d'eau pour le mouiller, elle pressa doucement le chiffon humide sur le pire de ses blessures.

Malgré la douleur, un sentiment de soulagement le traversa un instant. Il pouvait difficilement atteindre son dos et n'avait personne à qui demander de l'aide. Et il préférait souffrir en silence que demander l'aide de Regina, pas comme si elle la lui accorderait.

Pour la première fois depuis la mort de la vieille dame qui l'avait aidé enfant, un autre humain l'aidait. Un humain prenait soin de lui.

« Merci. » lui avait-il murmurer avec reconnaissance.

Ce n'était pas grand-chose, Belle pouvait difficilement aider sans un matériel approprié pour le soigner, mais cela signifiait déjà beaucoup pour lui.

« Tu n'as pas à me remercier, Graham. »

« Graham ? » répéta-t-il avec confusion.

« Eh bien, je cherchais une façon de vous appeler, et j'ai repensé à un livre que ma mère aimait beaucoup. » Un nom, elle lui avait donné un nom. « Le héros de l'histoire s'appelait Graham, et il me rappelait un peu vous. » Elle s'arrêta un instant devant son silence. « Mais vous ne voulez peut-être pas que je vous nomme. »

Sa réponse le surprit lui-même.

« Non, ça...ça ne me dérange pas. »

Graham... Le nom lui semblait encore étranger, mais il ne sonnait pas si mal. Et Belle l'avait choisi, sans vouloir le lui imposer.

« Pourquoi... Ce personnage, Graham, me ressemble ? » demanda-t-il avec curiosité.

« Eh bien, il vaudrait mieux que je vous raconte l'histoire du livre, pour que vous compreniez. Graham était un garçon vivant pauvrement mais qui était pourtant très bon et faisait tout pour assurer les besoins de sa petite sœur... »

Le chasseur écouta en silence, avec fascination, l'histoire que lui raconta Belle. Et bientôt, ce ne fut pas la seule histoire que la jeune femme lui raconta.

Les jours passèrent, se changeant en semaines. Graham – il avait lentement commencé à s'appeler ainsi – prenait soin de garder secrète son amitié naissante avec Belle. Si Regina le savait, elle les punirait tous les deux, et veillerait à ce qu'ils ne voient plus. Il ne voulait pas ça. Il s'était attaché à Belle. Elle était sa seule source de gentillesse dans le château. Sa douceur était un baume à la cruauté quotidienne de la Reine et à tout ce qu'elle lui faisait. Ses histoires étaient de belles distractions et l'avaient captivé par leurs fins heureuses. Elle parlait avec lui, l'écoutait, et lui apprenait même un peu à lire et écrire, autant qu'elle le pouvait, en l'entraînant à épeler des mots.

Le contact de Belle l'avait amené à se demander parfois s'il avait manqué quelque chose en tournant le dos à l'humanité. Il avait toujours pensé que les hommes étaient tous des êtres viles, égoïstes, cupides, cruels... Mais Belle n'était pas comme ça. Blanche Neige n'avait pas semblé être comme ça, la vieille dame avait pris l'initiative d'aider un orphelin... Mais c'était Belle qui lui avait prouvé que les hommes n'étaient pas tous mauvais.

Elle était sa première amie humaine, et la seule dans ce sombre château... Et il était également son seul ami, ici.

Il venait la voir et lui parler dès que c'était son tour de garde. Il lui apportait discrètement un peu plus de nourriture quand il le pouvait (Regina prenait soin à ce que sa prisonnière ne meurt pas de faim, mais Belle était devenue un peu maigrichonne et les gardes ne lui donnaient jamais grand-chose). Il s'était mis à réclamer la majorité des tours de garde, la protégeant ainsi des quelques gardes plus cruels qui avaient pu la blesser. Il avait dit à Regina qu'il préférait passer son temps seul en haut de la tour, quand il n'était pas nécessaire ailleurs. Elle l'avait cru. Ce n'était en soit, pas un mensonge total. La reine savait qu'il essayait toujours d'éviter la présence des autres, préférant ruminer seul en repensant à son ancienne vie...

Il l'avait déjà pensé au début, mais il en avait maintenant la certitude : Belle ne méritait pas d'être emprisonné. Elle était la quintessence de la bonté, toujours gentille, toujours attentionnée, jamais aucun jugement dans son regard, même lorsqu'il s'était mis à se confier à elle.

Pourtant, il n'avait pas pu se résoudre à lui demander pourquoi Regina la retenait prisonnière. Il craignait de la froisser ou de l'attrister en lui rappelant son emprisonnement certainement injuste. Il aurait pu essayer de demander à Regina, mais par prudence, il préférait ne pas lui démontrer un quelconque intérêt ou curiosité pour sa plus précieuse prisonnière. Elle pourrait soupçonner quelque chose, sinon.

Alors, il faisait juste de son mieux pour leur rendre leur bref séjour ensemble le plus agréable possible, en maudissant parfois mentalement les ordres de la reine susurrés à son cœur pour qu'il soit incapable de libérer son amie.

Quand Graham vint remplacer le garde aujourd'hui, l'homme semblait presque soulagé.

« Elle a été malade toute la matinée. » se plaignit-il alors qu'il descendait les escaliers, ne laissant pas le chasseur l'interroger davantage.

Inquiet pour son amie, Graham fronça des sourcils et frappa à la porte.

« Belle, c'est moi. Puis-je entrer ? »

« ...Oui. »

La faible réponse n'apaisa aucunement ses inquiétudes. Tournant le verrou, il s'engouffra à l'intérieur de la cellule et referma la porte derrière lui. Le garde avait raison, une odeur de maladie flottait dans l'air. Il tourna son regard vers Belle. La petite femme brune était recroquevillée sur son lit, l'air un peu pâle.

« Est-ce que ça va ? » demanda-t-il en s'approchant doucement d'elle. « Est-ce que tu as besoin de plus d'eau ? »

Détachant la gourde en cuir à sa ceinture, il entreprit de remplir la tasse en fer, effectivement vide. Il sortit ensuite un torchon et l'ouvrit pour révéler quelques tranches de poulet qu'il avait réussi à subtiliser avant de venir. « Je ne sais pas si tu as faim, le garde as dit que tu étais ma... »

Il ne put finir sa phrase alors que Belle, à la minute où elle vit et sentit l'odeur du poulet, se baissa vivement jusqu'au seau à côté de son lit et vomit. Il grimaça légèrement en la regardant, ignorant comment l'aider.

« Quelque chose m'est arrivé... » déclara-t-elle doucement une fois avoir fini. Elle se redressa lentement et s'essuya la bouche, jetant un bref coup d'œil au chasseur. Son expression était difficile à décrire. « Quelque chose d'aussi merveilleux qu'horrible. »

Graham fronça des sourcils.

« Comment quelque chose peut être à la fois merveilleux et horrible ? » l'interrogea-t-il.

Pour une fois, Belle ne lui répondit pas directement, baissant plutôt la tête vers le sol, une main se posant sur son ventre.

« Je suis en retard. » marmonna-t-elle à voix haute. Elle secoua légèrement la tête, l'air exaspérée d'elle-même. « J'ai 8 semaines de retard, comment n'ai-je pas pu le remarquer avant ? »

« Du retard pourquoi ? » demanda Graham, complètement perdu.

Belle leva finalement la tête vers lui avec un sourire larmoyant. Elle prit une inspiration et dit :

« J'attends un enfant. »

Il lui fallut plusieurs longues secondes pour que les mots et leur signification ne s'enregistrent dans l'esprit du chasseur. Et il vit rouge, la colère l'envahissant.

« Est-ce que l'un des gardes- »

Il pouvait à peine contrôler la haine dans sa voix, mais Belle leva la main vers lui et s'empressa de le rassurer.

« Non, non. Quelques-uns m'ont peut-être frappé mais ils ne m'ont jamais touché. Pas comme ça. »

Un profond soulagement le traversa avant de rapidement disparaître (comme toutes ses émotions) en sachant que Belle n'avait pas souffert de la manière que lui avec Regina. Néanmoins, la confession de Belle selon certains l'avaient blessé ramena un peu de colère en lui. Il souhaitait pouvoir grogner contre eux et les menacer pour ça, réclamer Belle comme un membre de sa meute, et que donc la blesser signifierait la mort pour eux. Mais il ne pouvait pas. Une telle démonstration de loyauté serait sûrement transmise à Regina, et ce serait dangereux pour eux deux.

« Quand j'ai dit que j'étais en retard, je voulais dire... » Belle s'arrêta, rougissant avant de continuer. « Disons simplement que je suis tombée enceinte il y a des semaines, avant que Regina ne m'emprisonne. »

« ...Et le père ? » demanda-t-il avec méfiance. « Vous le vouliez ? Il n'a pas... »

« Il n'a rien fait que je ne voulais pas. » répondit-elle immédiatement, un rougissement encore présent sur ses joues. Elle baissa les yeux d'un air gêné, mais un petit sourire était apparu sur ses lèvres. « Il était doux et attentionné. Il ne m'a jamais fait de mal. » Son sourire diminua et se mua en un froncement de sourcil. « Pas physiquement. »

Il resta silencieux quelques minutes, hésitant à interroger Belle, poussé par la curiosité. Finalement, il ouvrit la bouche pour lui poser une question, mais elle le devança, tapotant l'espace à côté d'elle sur le lit pour l'inviter à s'asseoir. Graham s'assit lentement à côté d'elle.

« Je suppose qu'il temps que je t'explique pourquoi la reine m'a capturé. » commença-t-elle. Elle prit une inspiration avant de se lancer. « Tout d'abord, je suis née dans un petit fief loin au sud d'ici, bordé de quelques montagnes d'un côté et de marais de l'autre. Nous faisions partie d'un plus grand royaume, Avonlea. »

« Il paraît qu'Avonlea est tombée au début de l'hiver, l'année dernière. Les ogres ont détruit le royaume et la lignée royale est morte. » déclara-t-il. Il apprenait des choses en travaillant au château et étant auprès de la reine. Elle surveillait de temps en temps ce qui se passait dans les autres royaumes avant son miroir magique. « J'ai entendu dire qu'un vassal s'en est sorti indemne et que les ogres ont été arrêté magiquement avant que le reste du royaume ne soit détruit. Le trône a été transmis au seigneur du fief. Son nom est Maurice, je crois. »

Belle le regarda avec surprise.

« Alors papa est devenu le roi d'Avonlea ? »

Ce fut au tour de Graham d'être surpris.

« Le roi Maurice est votre père ? » Elle hocha la tête. « J'ai entendu des rumeurs selon lesquelles sa fille avait été enlevé par une bête. Il offre une récompense à quiconque la sauvera. »

« Je n'ai pas été enlevé. » corrigea Belle, ses traits se durcissant. « Et ------------ n'est pas une bête. »

Il y eut une poche de silence au milieu de sa phrase bien que ses lèvres bougeaient pour former un nom. Belle eut une expression frustrée. Il n'y avait qu'un seul nom impossible à entendre ici à cause de la magie de la reine.

« Vous parlez du Ténébreux ? » devina-t-il.

Belle acquiesça.

« J'ai passé un marché avec lui. Il se débarrasserait des ogres et sauverait mon peuple, et en retour, je devais partir avec lui pour lui servir de gouvernante, pour toujours. » Elle eut un sourire mélancolique. « Il ne m'a jamais frappé, jamais fait de mal, même s'il pouvait être parfois méchant dans ses propos ou avoir un peu de tempérament. Les choses n'ont certainement pas été facile, au début. » Un petit rire lui échappa. « Je me souviens encore de ma première nuit là-bas. Je lui préparais son thé, et il me listait le travail que j'aurai à faire. Puis il a fait cet stupide boutade disant que je devrais écorcher les enfants qu'il chassait pour leurs peaux. J'étais tellement horrifiée que j'en ai lâché la tasse que je tenais. Un petit morceau s'est cassé, la laissant ébréché. Quand je lui ai montré, j'admets que j'ai eu peur. J'ai pensé qu'il me punirait. De grands seigneurs n'auraient aucun scrupule à punir leur serviteur pour une telle bêtise. Mais il m'a juste regardé, et dit que c'était juste une tasse. »

Graham resta silencieux, essayant de reconstituer la scène dans son esprit, bien que c'était difficile. Il n'avait jamais rencontre le Ténébreux, il n'avait pas la moindre idée de à quoi il ressemblait, ni exactement comment il se comportait. Il savait juste ce que tout le monde disait : qu'il était très puissant, dangereux, maitrisait la magie noire, et que tout le monde le craignait et pourtant, demandait ses services.

« Je suis restée chez lui pendant plusieurs mois, de l'hiver dernier jusqu'au printemps. Il était...distant au début. Une fois, quelques jours après mon arrivée, un voleur s'est introduit dans son château pour lui dérober une baguette magique et il l'a fait terriblement payer pour ça. J'ai libéré le voleur même si je savais que cela revenait à défier le Ténébreux. Je ne pouvais pas rester les bras croisés sans rien faire. Il était furieux évidemment, surtout en voyant qu'il s'est enfui avec la baguette. Il s'est mis à sa poursuite en me forçant à venir voir. Peu importe mes supplications pour l'épargner, il ne voulait pas écouter. Mais lorsque nous avons trouvé le voleur, nous avons découvert qu'il avait volé la baguette pour sauver la vie de sa femme enceinte. Et le Ténébreux les a laissé partir. J'ai vu ce jour-là qu'il n'était pas aussi mauvais que les gens le croyaient. » Elle sourit largement, perdue dans ses souvenirs. Graham réalisa que c'était la première fois que son sourire n'avait pas une pointe de tristesse en raison de sa situation. « Avec le temps, j'ai appris à le connaître, il a commencé à me faire confiance, et... »

« Tu as commencé à te soucier de lui. »

« Oui. Je me suis sentie désolée pour lui, et puis... Je suis tombée amoureuse de lui. » Son expression devint mélancolique alors que ses bras entourèrent son ventre. « Et je sais qu'il m'aime aussi. Je lui ai confié mes rêves de voir le monde un jour, et il m'a alors laissé partir. Il m'a proposé d'aller lui chercher de la paille au village, concédant qu'il ne s'attendait pas à me revoir. Il m'a rendu ma liberté. Sur la route, j'ai songé à rentrer chez moi et revoir mon père, de partir et vivre mes propres aventures... Mais je ne pouvais penser qu'à lui, tout seul et essayant d'oublier ce qui le tourmente à son rouet. J'ai commencé à réaliser...que je ne pourrais pas être pleinement heureuse en l'abandonnant. »

Son regard changea une fois de plus, alors qu'elle jetait un coup d'œil à la porte de sa cellule.

« Et puis, la reine est apparue. Je ne savais pas qui elle était à l'époque. Elle m'a dit que le Ténébreux était maudit, et qu'un baiser d'Amour Véritable le libèrerait. Avec le recul, je ne suis pas sûre de ce à quoi je pensais, mais je voulais juste l'aider et quand j'ai réalisé que je l'aimais... J'ai décidé de revenir. Je pensais qu'il serait heureux, mais quand il a commencé à changer à cause du baiser, il est devenu fou. »

Elle frissonna une seconde et Graham espéra que le Ténébreux ne lui avait pas de mal à ce moment-là.

« Il a commencé à crier dessus et contre le miroir, affirmant que ce n'était qu'un stratagème de la reine pour le rendre impuissant. Il...n'arrivait pas à croire que je pouvais réellement l'aimer. Il m'a jeté dans le donjon, et je me suis demandée s'il allait me laisser là pour toujours. Mais il est revenu dans ma cellule, quelques heures plus tard. J'ai essayé de lui parler, de lui dire que je l'aimais vraiment. » Elle ferma les yeux, l'air peiné. « Il n'y croyait pas. Et il m'a alors demandé de le prouver. Peut-être qu'il croyait que je révélerai mes véritables intentions, que je serais trop dégoûtée pour le toucher ou laisser me toucher. » Elle sourit timidement. « Je crois qu'il me mettait au défi d'être honnête, mais mon amour n'était pas fragile pour se dérober face à l'intimité. Il ne s'est pas imposé, ne m'a forcé à rien. J'ai accueilli son contact et me suis efforcée de lui rendre la pareille. Je n'ai jamais regretté notre union une seule seconde. » A ce moment-là, Belle avait l'air profondément amoureuse. Mais son sourire s'éteignit alors qu'elle terminait tristement. « Mais il a dû le regretter, car le lendemain, il m'a dit de partir. »

Graham ne dit rien au départ, un peu affligée par la triste fin de l'histoire d'amour de Belle.

« C'est un imbécile. » grogna-t-il finalement, son instinct protecteur se manifestant devant le chagrin que le Ténébreux avait causé à son amie.

Belle sourit tristement.

« Oui, j'ai pensé la même chose. Je suis partie comme il le voulait, mais je ne suis pas rentrée chez moi. J'avais le cœur trop brisé, et même si mon père me manquait, je savais ce qui m'attendait, une fois rentrée. Mon père me forcerait à épouser Gaston. » Le chasseur fronça les sourcils de confusion, et Belle clarifia rapidement. « C'était un jeune noble mais rustre, violent et hautain. Je ne l'ai jamais aimé. Au lieu de cela, j'ai décidé de suivre mon rêve et parcourir le monde. J'ai vécu ma propre aventure en poursuivant le Yaoguai, une créature sévissant dans la région, et fait quelques rencontres. Et puis, j'ai décidé retourner auprès du Ténébreux. Je le convaincrai que mon amour était vrai, mais... »

Ses yeux dérivèrent vers la porte de sa cellule. Graham devina la suite.

« Mais Regina t'a capturé. » termina-t-il misérablement.

Belle confirma d'un triste hochement de tête. Ses mains caressèrent doucement son ventre encore plat.

« Et maintenant, je découvre que je porte l'enfant du Ténébreux. » La peur submergea les traits de la jeune femme à sa conclusion. Elle tourna des yeux écarquillés d'alarme vers le chasseur. « Oh dieux, que vais-je faire, Graham ? Que fera la Reine en le découvrant ? Et si elle essayait de se servir de mon bébé ? Ou de le blesser pour se venger de ------- ? »

Une bulle d'effroi monta dans l'estomac de Graham. Il ne savait pas exactement quel était l'histoire de la Reine avec le Ténébreux, mais la connaissant, elle serait certainement capable de se servir d'un bébé pour ses objectifs. Si elle avait capturé Belle, c'était sûrement dans le but de l'utiliser en jour contre le mage noir.

Il passa soigneusement un bras autour de Belle dans une tentative de réconfort. La jeune femme enfouit son visage dans sa poitrine, un sanglot de peur lui échappant.

« Je ne peux pas ! Je ne peux pas la laisser blesser mon bébé ! »

« Chut, Belle. Nous penserons à quelque chose. »

Il n'osa pas promettre qu'il ne laisserait pas Regina lui faire du mal, pas avec le contrôle qu'elle avait sur lui. Cependant, le chasseur se jura de faire son possible pour qu'elle ne le découvre pas.

« On trouvera quelque chose... »

Ils le devaient absolument.

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Un peu en retard, mais voici le chapitre du mois d'août ! C'est un long flashback, donc désolée, mais de chapitre dans le présent en plus. Mais nous devrions conclure l'épisode 7 dans le prochain chapitre...

J'espère que vous avez aimé, n'hésitez pas à voter et commenter, et à la prochaine !

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