Chapitre 12 : Discours inspirant

(28 octobre 2011, Storybrooke)

Rose entra dans le restaurant et repéra rapidement sa sœur assise à une table, à droite de la porte d'entrée. Ruby venait de poser une tasse de chocolat chaud à la cannelle devant elle.

« La même chose pour moi s'il te plaît, Ruby Rouge. » demanda-t-elle en s'asseyant à côté de la femme blonde. « Mais- »

« Je sais, pas de cannelle. Ça marche ! » répondit la serveuse en faisant demi-tour.

« Alors, tu as essayé de décrocher un rendez-vous avec le shérif ? » la taquina Emma, passant son doigt dans la crème fouettée sur le dessus de sa boisson, avant de le lécher.

Rose se tourna vers elle, haussant un sourcil.

« Eh bien, c'est vrai que qu'il est mignon... Mais ce n'est pas ma priorité en ce moment. Mais si je voulais vraiment attirer son attention, il ne pourrait pas résister à mon incroyable charme naturel. » rétorqua-t-elle avec humour.

Emma sourit et secoua la tête, habituée aux excentricités de sa sœur adoptive. L'humour était un des traits principaux de Rose, qu'il soit noir ou non, sarcastique ou stupide, taquin ou tranchant, elle avait toujours un commentaire à faire. Et, bien qu'elle pouvait sembler ainsi confiante et sûr d'elle, Emma savait que ce n'était qu'une façade.

Rose aimait faire croire que rien ne pouvait la déranger ou la blesser, et qu'elle avait assez foi en ses capacités, mais c'était pour mieux cacher ses insécurités. C'était comme une carapace, une armure dont elle se revêtait pour se protéger. Emma comprenait cela, elle avait elle-même ses propres murs, qu'elle ne laissait ouvert qu'à Rose.

Mais cette dernière ne laissait pas toujours Emma la voir sans son armure. Elle avait beau plaisanté là, assurant qu'elle pourrait séduire Graham si elle le voulait, la jeune femme sentait que Rose n'avait pas l'intention d'aller au delà d'un simple flirt, ou au mieux peut-être une histoire d'un soir. 

Cela avait toujours inquiété Emma, le manque d'intérêt de Rose pour une relation amoureuse. Elle était convaincue que c'était pour moitié sa faute, ce qui avait naître en elle un sentiment de culpabilité.

Rose avait pratiquement toujours assumé les responsabilités concernant Emma. C'était Rose qui avait veillé sur elle, à l'orphelinat. Rose qui l'avait aidée à apprendre à lire et écrire. Rose qui l'avait initiée au cinéma, Rose qui l'avait consolée chaque fois qu'elle était triste, Rose qui avait apaisé ses cauchemars, Rose qui l'avait toujours assurée qu'elles étaient une famille. Et quand Emma avait décidé de fuir l'orphelinat, Rose l'avait suivie sans la moindre hésitation. Elle comprenais maintenant le fardeau qu'elle avait mis sur les épaules de son ainé durant leurs premières années d'errance. D'une certaine manière, elle avait été plus une gardienne qu'une sœur. Et cela ne lui avait pas laissé beaucoup de temps pour les garçons (ou pour les filles).

Oh, elle avait bien eu quelques aventures, mais jamais rien de sérieux, ni de réelle relation. Emma avait fini par comprendre que Rose en avait tout simplement peur.

Peut-être pas peur, le mot était un peu fort. Elle était...craintive, hésitante, en proie au doute quand il s'agissait d'avoir une véritable relation amoureuse.

Car aussi sûre d'elle qu'elle aimait le faire croire, Rose pensait qu'elle n'était pas douée pour se faire aimer.

Les deux sœurs n'avaient jamais vraiment eu d'amies. Mais Emma avait tout de même eu quelques copines à l'orphelinat ou à l'école. Elle avait eu le béguin pour certains garçons et avait eu une relation avec Neal... Rose, elle, n'avait jamais vraiment eu d'amis, ni de petits amis.

Oh, elle arrivait généralement à se faire apprécier par tout le monde, mais elle n'avait jamais connu davantage que de simples connaissances amicales, à l'exception d'Emma bien sûr. Rose avait parfois essayé de se rapprocher un peu de certaines personnes, sans succès. Et cela, Emma ne pouvait pas le comprendre.

Rose était certes, un peu excentrique, un peu solitaire, et parfois un brin manipulatrice, mais elle était aussi drôle, intelligente et avait le cœur sur la main. Peut-être était-elle un peu trop étrange, un peu trop 'la tête dans son propre monde', pour les autres...

Sa sœur plaisantait en disant que les gens n'avaient pas bon goût, tout simplement, mais elle n'était pas dupe : cela affectait Rose, et peut-être que c'était une des raisons pour laquelle elle s'était autant accrochée à leur duo.

D'un autre côté, quand elle pensait à Neal et au chagrin qu'il lui avait causé, Emma se demandait si Rose manquait vraiment quelque chose...

Emma fut sortie de ses pensées par le son de la cloche et l'entrée du maire de Storybrooke dans le restaurant.

« C'était bien, votre promenade avec Henry ? » dit-elle en tirant une chaise devant les deux femmes avec un sourire. « Eh oui, je suis au courant de tout. »

Du coin de l'œil, Emma vit sa sœur d'adoption se retenir de faire un commentaire sarcastique. Lorsque Regina s'assit, Rose fit une grimace d'horreur exagérée et Emma lui donna un léger coup de pied. Elle n'aimait pas non plus Regina, mais ça ne servait à rien de la contrarier dès le départ.

« Mais rassurez-vous, ça ne me dérange pas. »

« Ah non ? » répondit Emma.

« Oh s'il vous plaît, rejoignez-vous Reggie, ne vous gênez pas. Nous sommes tellement ravies de vous accueillir. » marmonna sarcastiquement Rose, plaçant son menton dans sa main d'un air agacé.

« Non. Parce que vous ne m'inquiétez plus, Mlle Swan. » continua Regina en ignorant complètement Rose. Son dédain énerva un peu Emma, comme si sa sœur n'était pas assez importante pour valoir une réponse. « Voyez-vous, j'ai mené ma petite enquête sur vous, et ce que j'ai découvert est très rassurant. Parce que ça se résume au nombre sept. »

« Au nombre sept ? » répéta Emma, ne comprenant pas très bien où elle voulait en venir.

« C'est le nombre d'adresse que vous avez eu au cours des dix dernières années. » expliqua Regina. « Votre séjour le plus long dans une ville est de deux ans. Je serai curieuse de savoir ce que vous avez tant apprécié à Tallahassee. »

La mention de Tallahassee déclencha une vague de mauvais souvenirs. Emma eut du mal à garder son sang-froid.

Tallahassee était supposée être l'endroit où ils allaient commencer une nouvelle vie. Neal avait promis de l'y emmener et de s'y installer. Plus de vols, plus besoin de fuir, plus de recherches de parents qui manifestement ne voulaient pas d'eux. Elle avait même appelé Rose pour l'informer de leurs projets. Celle-ci s'en était d'ailleurs réjoui. Bien avant eux, Rose avait décidé de se ranger, ne supportant plus cette vie de "délinquant" qu'ils avaient menée un temps. Ensemble, les Trois Mousquetaires, comme Rose les avait surnommés, auraient formé une vraie famille là-bas.

Jusqu'à ce que Neal s'avère être un menteur et un escroc de bout en bout. Il avait abandonné Emma comme tout le monde dans sa vie.

Son regard dériva instinctivement sur sa gauche, et ses yeux verts croisèrent ceux de sa sœur adoptive. Tout le monde, sauf Rose.

Pourtant, une fois, elle avait bien cru qu'elle allait aussi à l'abandonner...

Emma voulait toujours suivre Neal dans tous ses plans foireux et Rose en avait eu assez. Après leur séparation, cette dernière avait quand même essayé de contacter Emma mais celle-ci l'avait d'abord ignoré, considérant qu'elle l'avait abandonnée.

Et pourtant, quand elle fut arrêtée, Rose ne perdit pas une seconde à lui rendre visite en prison. Elle fut de nouveau présente au moment où Emma était au plus bas, sans même être en colère, sans lui en vouloir de n'avoir jamais répondu à ces appels. Elle l'avait soutenue dans la période la plus difficile de sa vie. Tandis que Neal l'avait abandonnée, Rose était revenue, prouvant qu'elle avait bien été la seule à ne l'avoir jamais abandonnée.

Et s'il y avait une chose dont Emma était certaine, c'était que celle qui était devenu pour elle, une vraie sœur, ne la quitterait jamais.

Et elle le prouva encore une fois en venant immédiatement à sa rescousse dès que Regina posa des questions sur Tallahassee. Elle avait toujours cru qu'Emma pouvait mener ses propres batailles, mais elle n'hésitait pas à intervenir quand quelqu'un voulait creuser des failles dans son mur.

« En fait, il y avait ce petit resto italien que nous avions découvert. Je jure devant Dieu qu'ils avaient les meilleures sauces que j'ai jamais goûtées. Cela valait vraiment la peine de rester jusqu'à la fermeture du restaurant. » mentit Rose avec une nostalgie exagérée pour détourner l'attention du maire.

« Voilà une information fort intéressante de votre part, Mlle Booker, surtout quand on sait que que vous faisiez partie des Alcooliques Anonymes à cette époque. Êtes-vous sûr que ce ne serait pas plutôt un bar qui vous a retenu ? » répliqua Regina avec un sourire hautain, clairement fière d'elle.

Rose la regarda sans réagir, ne voulant montrer que les paroles de la femme méprisable aient pu avoir un quelconque effet sur elle. Emma décida que c'était à son tour d'intervenir.

« Si ça vous intéresse, on a trouvé un endroit où loger ici. » déclara-t-elle.

« Je sais, chez Mlle Blanchard. Combien de temps dure le bail ? Oh, c'est vrai, il n'y en a pas. »

 Rose serra la mâchoire et Emma l'imita. Elle avait le sentiment que Rose était de plus en plus tentée de frapper Regina, et elle devait bien admettre qu'elle aussi. « Vous voyez où je veux en venir ? Pour qu'un arbre pousse, il faut qu'il ait des racines. Et vous, vous n'en avez pas. Personne ne change, ceux qui s'imaginent en être capable se bercent d'illusions. »

« Vous ne nous connaissez pas. » rétorqua Emma avec un sourire tendu.

« Oh je crois que si. Alors tout ce que je vous demanderais lorsque vous reprendrez votre vie de nomade, c'est de penser d'abord aux intérêts d'Henry. Une rupture franche serait peut-être préférable, de toute manière, ça finira par arriver. Profitez de votre chocolat. »

Puis, satisfaite d'avoir fait savoir son point de vue, la maire se leva et sortit de restaurant en souriant. Emma la regarda partir avant de se lever brusquement de son siège, déterminée à la suivre et lui faire savoir ce qu'elle pensait d'elle. Malheureusement, elle réussit seulement à renverser entièrement sa tasse de chocolat chaud sur le devant de sa chemise. Bon sang, elle n'en avait qu'une seule !

« J'hallucine... » souffla-t-elle avec lassitude.

« Toujours aussi gracieuse, Princesse Swan. » commenta Rose.

« Rose, tais-toi. » la réprimanda la jeune femme, sans réelle colère. Elle n'était pas énervée contre Rose, mais contre Regina, contre Neal et contre elle-même pour avoir laissé les paroles du maire l'affecter.

Ruby s'approcha, la tasse de chocolat de Rose dans une main. En remarquant la tâche sur le chemisier d'Emma, elle ramassa un torchon sur le comptoir et le lui tendit en grimaçant. Emma prit le tissu sans un mot et essaya d'essuyer sa chemise.

« Vous avez un endroit où je peux laver tout ça ? » demanda-t-elle à la serveuse.

Elle hocha la tête et pointa du doigt l'arrière du restaurant.

« Merci. Je reviens tout de suite, ok ? » dit-elle à Rose avant de s'éloigner. La brune hocha la tête et prit le torchon pour essuyer le chocolat renversé sur le siège et la table. Ruby déposa sa commande devant elle et Rose la remercia d'un sourire.

Emma se rendit dans la buanderie à l'arrière du restaurant et jeta un peu violemment son chemisier et son débardeur dans une machine à laver avant de la mettre en route, fulminant encore sur son interaction avec Regina. Elle prit une chemise bleue étendue sur le côté et l'enfila, sans se soucier de à qui elle pouvait appartenir. Elle était tellement prise dans sa colère qu'elle n'avait pas remarqué l'autre personne dans la pièce, à côté d'elle.

« Oh non, non non non ! » répétait frénétiquement cette dernière, une jeune femme aux cheveux blonds attachés en chignon, et portant un tablier à fleurs. Elle semblait être la femme de chambre qui travaillait à mi-temps au bed&breakfeast. Elle sortait des draps d'une machine, apparemment, source de sa détresse.

« Ça va ? » demanda Emma en boutonnant sa chemise.

« Tous les draps sont... Ils sont devenus roses. »

« Vous avez essayé l'eau de javel ? » proposa distraitement Emma devant cette réaction un peu dramatique à ses yeux. Ce n'était que des draps tâchés, après tout, rien de bien grave.

La jeune fille baissa les bras en soupirant doucement, révélant sa silhouette visiblement très enceinte.

« Oh. » fit Emma, se sentant d'un seul coup un peu coupable de son ton amer.

« La nuit dernière, j'ai eu des contractions et...le médecin dit que le bébé peut arriver d'un jour à l'autre. » avoua-t-elle en caressant son ventre, retenant des larmes.

« Ben...c'est génial. » répondit Emma, ne sachant pas quoi dire d'autre.

« Le truc, c'est que...le jour où le bébé va venir au monde, tout le monde pense que je ne serai pas capable d'y arriver. » dit-elle d'un ton triste et misérable. Et Emma pouvait parfaitement comprendre ce qu'elle ressentait. « Tout le monde pense que je suis bonne à rien. Et ce n'est peut-être pas faux. »

« Tu t'en fous. » rétorqua Emma en se tournant vers elle, croisant les bras.

La jeune fille la regarda avec confusion.

« Quoi ? »

« Tu t'en fous. » répéta-t-elle avec plus de force. Peut-être était-ce à cause de sa discussion avec Regina qui avait rouvert de vieilles blessures, ou simplement parce qu'elle avait été dans la même situation, mais quoiqu'il en soit, elle décida d'intervenir au lieu de s'occuper juste de ses affaires, comme elle le ferait normalement. « Quel âge tu as ? »

« 19 ans. »

« J'en avais 18. »

« Quand...quand t'as eu un enfant ? »

« Ouais. »

« Pour être exact Emma... » l'interrompit la voix de Rose, qui fit sursauter les deux femmes blondes. Emma se retourna, repérant sa sœur adoptive appuyée contre le cadre de la porte, visiblement pas le moins du monde gênée d'avoir écouté la conversation. A ce stade, Emma n'était même pas sûre que Rose puisse encore se sentir gênée ou honteuse sur quoi que ce soit.

 « Tu as eu Henry environ 1 ou 2 mois avant ton 18e anniversaire. »

« Peu importe. Ce que je veux dire, c'est que je sais ce que c'est. » Elle se tourna à nouveau vers la fille enceinte. « Les gens adorent décider à ta place, surtout en ce qui concerne les enfants. Mais au final, quoique tu choisisses de faire, ou de renoncer à faire, la décision te revient. »

« C'est pas exactement ce que t'imagines. » rétorqua tristement la femme de chambre.

« Ça ne l'est jamais. On va essayer de te coller une étiquette toute ta vie. Tu vas devoir te rebeller et dire 'non, voilà ce que je suis'. Tu veux que les gens te voient différemment ? Ne leur laisse pas le choix. Tu veux que les choses changent ? Alors tu vas devoir les changer toi-même, parce qu'il n'y a pas de bonnes fées pour t'aider, dans ce monde. »

« Aussi inspirant que ce discours soit... » commença Rose en s'avançant dans la pièce, regardant la fille blonde. « C'est aussi à ce moment-là que tu devrais te tourner vers ta famille et tes amis pour t'aider. »

La femme de chambre ouvrit la bouche, mais Rose ne la laissa pas protester et continua avec un sourire patient :

« Parfois, il suffit de tendre la main. Il n'y a pas de honte à demander de l'aide. Et même si les choses peuvent te sembler difficiles et sombres en ce moment, je suis sûre que tu as quelqu'un de ton côté. Tu n'es certainement pas aussi seule que tu ne le crois. »

*****

(29 octobre 2011)

« Je sais que tu ne me crois pas, mais ce n'est pas de gaieté de cœur que je vais aux réunions du conseil municipal le samedi. » dit Regina à son fils, alors qu'elle s'appliquait du rouge à lèvres devant le miroir.

Henry roula des yeux discrètement derrière sa BD de l'Incroyable Hulk, depuis sa place dans la salle à manger. Regina avait beau dire ça, il savait que ce n'était pas vrai. Elle revenait toujours de bonne humeur de ces réunions du samedi.

« Il se trouve que parfois, elles sont inévitables. » Une fois satisfaite de son maquillage, il se tourna vers lui. « Bon alors, tu connais les règles ? »

Henry soupira légèrement et baissa sa bande dessinée pour regarder sa mère adoptive.

« D'accord pour les devoirs, pas d'accord pour la télé. Et je dois rester à l'intérieur. » récita-t-il.

« Exactement. » Elle sourit, mais ça ne dura pas longtemps alors qu'elle s'approchait de lui, soulevant son menton avec son doigt pour qu'il la regarde bien dans les yeux.

« Tu ne sors de la maison sous aucun prétexte. C'est compris ? »

« En gros, j'ai pas le droit d'aller voir ma mère et ma tante. »

Il savait que cela énervait beaucoup Regina qu'il appelle ainsi Emma et Rose, mais il s'en fichait. Elle se redressa instantanément, essayant de contenir son agacement.

« Henry, ce n'est pas ta mère. Et cette femme n'est sûrement pas ta tante. Elles ne sont même pas liées par le sang. » lui rappela-t-elle sévèrement.

Elle semblait particulièrement agacée par le fait qu'il ait également inclus Rose. Il sourit, devinant facilement pourquoi. Emma était peut-être la Sauveuse, mais Rose n'avait pas peur de tenir tête à sa mère, quelque chose qui, il le savait, l'irritait profondément.

« Elles ne sont là que pour quelques jours. » continua Regina. « Alors fais ce que je te dis, où tu seras puni en conséquence. »

Elle se retourna, ses talons claquant sur le parquet, et lui rappela une dernière fois qu'elle serait de retour à 17h, avant de quitter la maison. Une fois qu'il avait vu la voiture de sa mère partir depuis la fenêtre, Henry sourit et ramassa son sac à dos. Sa mère serait partie pour plusieurs heures, il avait le temps d'aller voir Emma et Rose.

Alors qu'il sortait discrètement de sa maison, il se demanda si Rose avait déjà trouvé des noms de code cool pour eux.

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Je sais que ce n'était pas un chapitre très intéressant, mais on découvre un peu plus Rose à travers les yeux d'Emma. J'espère que vous avez aimé, comme toujours, n'hésitez pas à voter et commenter, et rendez-vous en début février pour le prochain chapitre !

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