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⚝ 𝐄𝐋𝐘𝐑𝐈𝐎𝐍 ⚝
Nous continuions de nous promener en plein milieu de la route sombre côte à côte en discutant.
On savait déjà où le tueur allait attendre pour chasser, on n'avait qu'à faire semblant de tomber dans le piège, et Nymalia n'avait pas voulu changer sa fameuse robe longue et blanche.
Moi, je portais un vieux jeans bleu et un t-shirt noir et simple. Qu'a-t-il de plus beau que la simplicité ? Et pour être honnête, j'avais aucun sens de la mode.
— Alors, ça fonctionne comment vos trucs d'âme, là ? Il n’y a que toi qui ramènes des âmes de cette zone ? Demandai-je, les deux mains dans ma poche.
– C'est complètement aléatoire. Par exemple, demain je pourrais me trouver à chercher une âme à l'autre bout du monde. C'est pour ça que parfois tu ne me vois plus pendant des semaines, et il y en a plein d'anges qui s'occupent de ça. Répondit Nymalia en laissant balancer ses bras en avant et en arrière.
— Ça fonctionne de la même façon en enfer aussi. Répondis-je à Nymalia.
— Et si nous arrêtions de parler des choses de nos camps.
— On parlera de quoi, par exemple ? Demandai-je.
Depuis le début de notre si rare amitié, on n'avait fait que parler du paradis de l'enfer ou de Dieu et de Lucifer, il était peut-être temps de changer un peu les choses.
— Je sais pas, t'es plutôt celui qui bavarde beaucoup. Répondit Nymalia en souriant.
— Je le prends très, très mal, ma petite ange. Répondis-je en la rendant la pareille.
— Désolée, d'accord, je commence. Depuis combien de temps t'es un démon ? Me demanda Nymalia.
— Bien longtemps, ma petite ange, genre bien des millénaires. Répondis-je en fixant mon regard vers le sol.
— Ah ouais. Dit-elle sur un air surprise.
— Et toi, depuis quand t'es une ange du "bon" Dieu, Nymalia ? Demandai-je à mon tour.
- J'ai toujours été une ange, je dirais depuis la création de tout les anges du ciel.
— Encore ton père qui joue dans ton esprit. Répondis-je ironiquement en levant mes yeux vers la route.
— Arrête ça et ton obsession que Dieu nous manipule, c'est complètement faux.
Je remarquai la voiture du tueur qui se trouvait à quelques mètres de nous et je fis signe à Nymalia pour qu'elle puisse la voir à son tour.
— C'est le moment, ma petite ange. Rappelai-je en me tournant face à elle.
Nymalia enleva le halo de sa tête et, en faisant tourner le halo dans sa paume, il disparut sous mes yeux.
— C'était pas du tout nécessaire de le cacher, c'est pas comme si j'allais le voler.
— On n'est jamais trop prudent. Répondit Nymalia en continuant sa route.
— Alors, comment tu vis ta visibilité dans le monde des vivants pour l'instant ? Demandai-je en touchant son épaule avec mon index.
— C'est la première fois que je tente cette expérience, donc je sais pas trop quoi répondre du coup. Répondit Nymalia en laissant échapper un petit rire.
— Je t'assure que quand tu verras que les autres peuvent te voir, ça va changer quelque chose en toi, tu vas le faire de plus en plus.
En arrivant au niveau de la voiture, le tueur nous adressa la parole, en s'approchant bizarrement de nous.
— Ma voiture ne veut plus démarrer, vous pouvez me prêter un téléphone, s'il vous plaît. Demanda l'homme en arborant une visage pleine d'inquiétude.
— Je suis vraiment désolée, mais le mien n'a plus de batterie et mon mari a oublié le sien. Répondit Nymalia en le fixant.
Changeant complètement de comportement, l'homme pointa une arme sur nous et ordonna à Nymalia de m'attacher les bras derrière le dos.
Ce qu'elle se précipita de faire avec grande joie avec la corde que le tueur lui avait donnée quelques secondes avant.
— Je peux sentir une satisfaction de ta part, ma petite ange. Taquinai-je Nymalia en levant mes sourcils sous le regard que je supposais qui devrait être menaçant de la part du tueur.
— FERME TA GUEULE. Cria-t-il.
Ensuite, il attacha Nymalia, toujours avec l'arme pointée sur nous, il nous fit signe de monter dans le coffre de sa voiture. On se précipita pour nous installer, mais pas du tout confortablement.
— Alors tout ça te plaît, ma petite ange ? Demandai-je à Nymalia en rigolant.
On était complètement collé l'un face à l'autre dans ce petit coffre, nos respirations s'embrassaient dans le noir et l'humidité du coffre.
— Si ça te fait excité de plaisir, tu dois gravement voir un psy, sale démon. Répondit Nymalia en riant.
— Avoue que c'est marrant quand même, une ange et un démon qui se font séquestrer par un mec qui pense mener la danse, alors qu'il va mourir ce soir. Dis-je en riant encore plus fort.
— Ouais, c'est marrant vite fait, mais dans ce coffre, c'est tout le contraire.
Nous restâmes silencieux pendant le trajet jusqu'à l'arrivée du tueur dans sa planque. Il nous ordonna de descendre pour entrer dans une vieille cabane en plein milieu de la forêt.
Ensuite, il nous attacha de nouveau sur des chaises en nous mettant dos à dos.
— Alors, mon cher tueur en série, c'est quoi la suite ? Demandai-je tout de même excité de cette expérience.
— TOI, FERME TA GUEULE. Cria de nouveau le tueur en me donnant un coup de poing en plein visage.
— Ça commence à devenir très excitant entre nous. Dis-je en riant.
— Bientôt, tu rigoleras plus. Dit simplement le tueur en sortant de la pièce.
— C'est quoi ton plan, sale démon ? Me demanda Nymalia.
— Je sais pas, s'il m'énerve trop, je pense que ça va être moi son assassin. Répondis-je en souriant.
— Et t'a déjà tué un être humain ?
— Non, comme les humains le disent, il y a une première fois à tout.
Il rentra à nouveau dans la pièce en ramenant vers nous une table pleine d'objets de torture, ensuite il nous mit l'un face à l'autre.
— Je connais ton mode opératoire, tu commences par les ongles, vas-y, je suis tout excité de ressentir ça, balance tout ce que t'a mon pote. Continuai-je en le taquinant.
Nymalia, de son côté, resta silencieuse en observant la situation. Elle se demandait sûrement ce que je foutais.
— Comment tu sais tout ça de moi ? Demanda l'homme en s'approchant de moi avec une pince à la main.
— Je sais aussi que tu commences par le mari, ensuite sa femme, mais pourquoi ? J'aimerais juste connaître la réponse, de toute façon tu vas me tuer. Demandai-je en esquivant sa question.
— QUI ES-TU BORDEL DE MERDE ? T'ES DE LA POLICE ? M'hurla l'homme en plein visage.
— Je t'assure que tu serais encore plus en sécurité si j'étais de la police. Avertis-je avec un rire narcissique et diabolique.
L'homme passa derrière mon dos et commença à arracher mes ongles un par un en prenant son temps pour essayer de me faire souffrir.
- AU SECOURS,AU SECOURS, ÇA FAIT MAL, J'EN PEUX PLUS. Criai-je ironiquement avant de finir en rigolade totale.
— Comment est-ce possible ? Se demanda l'homme en regardant le sang couler de ma main.
— C'est peut-être le temps de terminer tout ça, démon. Me dit Nymalia.
— Mais je commençais juste à m'amuser, ma petite ange.
Le tueur prit un scalpel sur la table et commença à faire plusieurs coupures sur mon corps avec rage et violence, mais je continuai de rigoler à haute voix, ce qui rendit l'homme complètement furieux.
— J'en ai assez vu de cette torture, Elyrion, ça suffit, arrête ça. M'ordonna Nymalia.
— Oh, moi qui croyais que t'allais aimer que je sois enfin à la place des âmes que je torture, ma petite ange. Répliquai-je en souriant.
— Ça suffit, j'en ai assez vu.
La mort apparut au coin de la pièce, son heure était arrivée, je jetai un regard vers l'homme en souriant.
Il attrapa un pistolet à clous pour essayer de me faire hurler de douleur, mais en contournant la chaise, il glissa sur mon sang ; en tombant sur le sol, sa main appuya sur la gâchette, ce qui lui envoya trois clous en pleine tête.
— Et voilà comment il meurt bêtement. Dis-je en écartant mes bras pour briser les liens de la corde.
D'un simple geste de la main, la corde de Nymalia se défit.
— C'était quoi cette séance d'auto-tortures ? Me demanda Nymalia en me fixant droit dans les yeux.
— En fait, c'est lui qui me torturait, et je pensais que ça allait te faire plaisir de me voir souffrir. Le sale démon reçoit la monnaie de sa pièce, enfin. Dis-je sur un ton victorieux.
— Je suis pas comme toi, je me réconforte pas dans la souffrance des autres, en plus tu souffrais même pas. Me lâcha Nymalia en faisant apparaître son halo dans le vide pour le mettre sur sa tête.
— Je suis vraiment désolé, et aussi pour tout ce que j'ai dit à cette fille dans ce restaurant, je suis vraiment désolé. M'excusai-je en mettant ma bague qui referma les blessures de mon enveloppe humaine.
— C'est pas grave, je sais que ce que je vais te dire va à l'encontre de mes habitudes et surtout de ce que je viens de te dire tout à l'heure, mais j'espère sincèrement que tu le feras souffrir pour ses vingt et un meurtres. M'avoua Nymalia avant de déployer ses ailes et de s'envoler.
J'étais un peu surpris par la demande de Nymalia. Est-ce que c'était de l'influence que j'avais sur elle pour une telle demande ? Peu importe, ça va devenir quelque chose de personnel entre nous, mon cher tueur en série.
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