𓆩ǪUΛTЯΞ𓆪

𝐄𝐋𝐘𝐑𝐈𝐎𝐍

Je tournai la poignée de la porte de la chambre pour y entrer et mon regard tomba sur elle, assise exactement comme moi la dernière fois près du lit d'Elliot avec un journal à la main.

– Les démons, toujours en retard comme d'habitude. Lança-t-elle sans même me regarder.

– Si je m'en souviens bien, tu n'avais pas précisé à quelle heure, sinon je serais bien évidemment là à l'heure, ma petite ange. Répondis-je en m'appuyant contre le lit.

– Bref, passons. Répliqua-t-elle en se levant de sa chaise.

– Bon, t'es prête ?

Une infirmière rentra dans la chambre pour prendre des nouvelles de la situation d'Elliot en l'examinant pendant quelques minutes sous nos yeux.

– Ça sera en vain, ma chère infirmière, il viendra en enfer.

– J'espère que tu sais qu'elle ne te voit pas.

– Aaah, vous, les anges, qui pensez que vous êtes les plus intelligents de l'univers. Répondis-je en me concentrant davantage sur elle et ses yeux bleus.

– Ce n'est pas comme si vous n'étiez pas cons, vous, totalement cons même, je dirais.

– Et sur quoi tu te bases pour affirmer cela ? Questionnai-je en croisant mes bras.

– Par exemple, votre créateur qui se rebella contre Dieu, lui-même qui l'a donné vie et qui est le plus puissant. Si ça n'est pas l'acte le plus con de l'univers, je me demande bien qu'est-ce que ce serait. Expliqua-t-elle en ne me lâchant pas du regard.

– Déjà, ça ne concerne que Lucifer et quelques autres anges dont je ne faisais pas partie, faut bien le justifier. Rectifiai-je avec un petit sourire narcissique.

– Je sais, mais l'enchaînement de cons commence à partir de lui. Ensuite, il vous a engendré encore plus cons que lui. Dit-elle en pesant sur ses mots.

– Tu parles comme si nous, les démons, avions d'autres options d'être que le mal incarné.

– Si, il y a d'autres options, vous ouvrir à Dieu et vous repentir, cesser de torturer des âmes, à vous en nourrir.

– Vu la manière dont vous, les anges, nous regardez avec mépris, je n'imagine même pas le cas avec votre parfait Dieu. Commençai-je en contournant le lit pour me rapprocher d'elle.

– Laisse-moi te dire un truc, rien n'est parfait et tout ce qui semble l'être est construit sur le mensonge. Terminai-je en me plaçant à ses côtés.

– Il n'est pas comme toi et ton créateur, il est unique, et rien ne peut être plus parfait que lui. Répondit-elle calmement en se concentrant sur Elliot.

– Bien évidemment, il s'est construit cette image de lui dans vos têtes, et vous êtes tombé dans le délire. Ce n'est sûrement pas moi qui pourrai te convaincre du contraire. Répondis-je en retournant à l'autre bout du lit.

L'infirmière termina ses analyses et sortit de la chambre.

– Tu ne peux même pas me faire douter pendant un instant de mon créateur démon. M'affirma-t-elle en déposant sa main sur Elliot.

– C'est certain, je n'ai pas trop de temps à perdre ici, montre-moi ses bienfaits.

Une lumière commença à sortir de sa main, l'environnement autour de nous changea. Nous nous trouvâmes dans une petite allée où des gens pauvres logèrent.

– Notre cher Elliot était un SDF alors. Dis-je en regardant autour de moi.

– Je ne crois pas non.

Sous nos yeux, un bus débarqua dans la ruelle ; ensuite, Elliot et plusieurs membres de son église descendirent le bus avec de la nourriture, des vêtements et d'autres accessoires pour les pauvres.

– Tu vois, c'est un gars bien. Me dit-elle en s'approchant plus près d'Elliot.

– Pour l'instant, ma petite ange. Répondis-je en mettant mes mains dans ma poche.

Ils finirent de distribuer tout aux autres, ensuite Elliot s'assit au milieu d'eux pour discuter, blaguer, et donner de l'évangile pour les conseillers de repentir.

– Je pense que je vais sauter son discours qui vénère Dieu.

– Ça vous déplaît, hein, qu'on vous voit comme le mal, qu'on vous assigne ce mot. Me taquina-t-elle.

– Au contraire, ma petite ange, c'est tout ce qu'on aime. Répondis-je en souriant.

En un claquement de doigts de sa part, l'environnement changea de nouveau, montrant Elliot sur un chantier aidant à construire des maisons pour abriter les sans refuge.

À chaque claquement de doigts, l'environnement changea, montrant à chaque fois les choses de bien qu'il avait faites. Ensuite, elle enleva sa main du corps d'Elliot et l'environnement redevint normal.

– Tu vois, c'était un homme exemplaire, qui prêchait la parole de Dieu, aidant son prochain comme il le pouvait. Il a bien prouvé qu'il méritait d'aller au Paradis. M'expliqua-t-elle en posant son regard plein de satisfaction sur moi.

– Comme je te l'ai dit, le parfait se construit toujours sur des mensonges, voyant voir du côté obscur d'Elliot. Proposai-je en formant une boule de feu dans ma main.

En la regardant droit dans ses sublimes yeux bleus, je plongeai ma main enflammée dans le corps d'Elliot pour changer de nouveau le paysage.

Nous nous trouvâmes cette fois dans la chambre d'Elliot, qui se leva doucement au côté de sa femme pour ne pas la réveiller.

Il passa à travers nous pour sortir de la chambre et ferma la porte derrière lui. Nous traversâmes la porte pour le suivre.

Il se rendit jusqu'à la chambre de sa fille et monta doucement sur le lit en mettant sa main sur sa bouche. Déjà habitué à ce genre de situation, l'adolescente ne se débattit pas.

Elliot descendit son pantalon et commença à la violer en prenant plaisir à ce qu'il fait.

Dans les yeux de l'adolescente, je pouvais voir toute sorte d'émotions, du dégoût, de la haine, de la colère de voir son propre père la faire ce genre de chose ignoble.

Celui qui était censé être là pour la protéger du mal extérieur était encore plus dangereux et immoral en prenant goût à chaque pénétration.

Elle était prête à exploser sur ce lit, des larmes coulaient sur sa joue en tombant sur le lit, mais elle restait calme en acceptant la situation.

– Tu vois ce que je dis, rien n'est parfait. Dis-je en me mettant face à elle.

Elle ne répondit pas, je claquai mes doigts et, à chaque fois, dans la même situation, plusieurs nuits suivant les viols d'Elliot sur sa fille pendant deux ans.

𓆩𓆪

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