𓆩ǪUΛTФЯZΞ𓆪
✞ 𝐍𝐘𝐌𝐀𝐋𝐈𝐀 ✞
Nous quittâmes l'hôpital avec la petite qui était tellement heureuse d'être capable de faire tout ça sans avoir mal. Elle était vraiment heureuse, grâce à Elyrion.
— Alors, c'est quoi ton premier souhait, petite têtue ? Demanda Elyrion qui se trouva à mes côtés derrière la petite fille.
— Pour le moment, juste de la crème glacée, saveur chocolat, les meilleures. Répondit-elle avec enthousiasme.
— Super, on n'a qu'à trouver de la crème glacée. Répondis-je en frappant Elyrion d'un coup d'épaule pour le taquiner.
— Tu vois, quand je dis que ce sont des petits têtus,elle demande la seule chose qu'on ne trouvera pas ici. Dit Elyrion en souriant.
— Tu crois au miracle, mon cher Elyrion ? Questionnai-je à Elyrion.
En avançant au bout de la rue, nous voyions un marchand de glace juste en face.
— Apparemment, je dois croire au miracle maintenant. Répondit-il en secouant la tête.
La petite courut vers le vendeur pour demander la plus grande dimension pour sa crème glacée au chocolat.
— Les crèmes glacées sont aussi très bonnes, je te conseille la vanille, c'est nettement mieux que le chocolat. Me conseilla Elyrion en passant sa main sur la tête de Léa.
— Laisse-moi demander à une experte, sale démon. Répondis-je en me baissant au niveau de Léa.
— Alors, tu me conseilles laquelle, ma belle ? Demandai-je à Léa en souriant.
— Toujours au chocolat, c'est la meilleure, madame Nymalia. S'excita-t-elle de me répondre.
— Appelle-moi Nymalia tout simplement.
— Un enfant bien élevé ne fait pas de mal, ma petite ange. Dit Elyrion en souriant.
Je pris deux crèmes glacées au chocolat à mon tour et en donnai une à Elyrion. Nous continuâmes notre route en dégustant nos glaces.
— Alors vous êtes mes nouveaux parents ? Demanda la petite en se tournant vers nous mais en continuant d'avancer en reculant.
— Non,non,non, pas du tout, petite têtue. Se précipita de répondre Elyrion en rigolant.
— Non, absolument pas. Ajoutai-je avec un petit rire.
— Alors, vous êtes qui ? Vous êtes des amoureux ? Continua de questionner la petite.
— Rien de tout ça, Léa, juste… Je sais même pas quoi, en fait. Répondis-je en jetant un regard d'étonnement à Elyrion.
— Je t'avais prévenue, que des petites têtues, ma petite ange.
— Alors pourquoi vous m'aider ? Vous m'avez enlevé le cancer aussi ? Vous êtes des anges ? Continua Léa en nous bombardant de questions.
— S'il te plaît, dis-nous juste tes souhaits, petite têtue, arrête de nous casser les… Enfin, les ailes avec tes questions. Répondit Elyrion en mettant Léa dans le bon sens.
– L'expression exacte, c'est « casser les couilles ». Répliqua-t-elle.
— Je viens de confirmer qu'elle a un père alcoolique qui dit tout devant ses enfants. Dit Elyrion en soupirant.
— Tu ne seras pas capable de le comprendre, ma petite Léa. Comme tu le dis, parfois il est très casse-couilles, profite juste du moment présent. Répondis-je de mon côté.
— En tout cas, je sais pas qui vous êtes, mais je suis heureuse que vous soyez là. Je ne l'ai pas été pendant bien longtemps. Dit Léa avec un air triste.
— Qu'est-ce qui va pas, ma belle ? Demandai-je en me baissant à son niveau.
— Mes parents, ils me manquent. Répondit la petite en sanglots.
— Ce ne sont que des gros cons, tes parents, petite têtue. Balance ton prochain souhait, qu'ils aillent tous se faire enc… voir, je voulais dire voir. Se corrigea Elyrion en grimaçant.
— Enculé, tu peux le dire. Répondit Léa en souriant.
Je jetai un regard noir vers lui en en essuyant les larmes de Léa.
— Je te comprends, ma belle, mais des choses encore plus merveilleuses t'attendent. Promettais-je en la serrant contre moi.
Après quelques secondes comme ça, je me levai avec elle dans mes bras pour continuer notre chemin.
— Je sais ce que je souhaite, j'ai toujours rêvée d'aller à Disneyland, est-ce possible ? Me demanda la petite en nous regardant.
— Si on doit prendre l'avion, alors là non, mais si notre chère Nymalia, ici présente, accepte un petit délit minime, ça peut arriver. Répondit Elyrion en me regardant.
— On peut pas se servir de notre tu sais quoi ici avec tout ce monde.
— C'est son rêve, Nymalia, ne l'en prive pas.
— S'il te plaît, s'il te plaît, Nymalia. Répéta la petite.
— On va plutôt utiliser la téléportation. Suggérai-je.
— Et le fun dans tout ça ? Offre une vue magnifique à Léa, s'il te plaît ? Continua Elyrion.
— Bon d'accord. Acceptai-je finalement.
Nous déployions nos grandes ailes avant de nous envoler dans le ciel avec Léa qui resta stupéfaite par tout ça et heureuse en même temps.
Folle de joie d'enfin réaliser son rêve de venir à Disneyland, Léa ne nous demanda même pas plus d'explications, elle regarda partout avec enthousiasme, elle se sentait heureuse pour la toute première fois depuis bien longtemps.
Nous visitions un peu partout en prenant notre temps avec elle, en la laissant jouer à tout ce qu'elle souhaitait, même si ce n'était que six heures ; son contentement m'affectait beaucoup, la voir si souriante et profiter de ce moment. Elyrion resta quand même un démon : il n'afficha pas son contentement sur son visage, mais je savais qu'il l'était.
Nous restions assis sur un banc en regardant Léa jouer avec d'autres enfants pas trop loin de nous.
— Elle ne veut même plus sortir d'ici. Dis-je en souriant, les yeux rivés vers elle.
— Tu comptes l'annoncer que tout ça va se terminer d'ici la fin de la journée ? Me demanda Elyrion en tournant son regard vers moi.
— Avant tout, je veux qu'elle profite de tout ça à fond. Elyrion, c'est pas encore le moment.
— Mais ce n'est qu'illusion, puisqu'à la fin de la journée,la mort viendra.
— Je sais, Elyrion, ce n'est qu'une enfant, elle va au paradis,alors, s'il te plaît,laisse-la profiter de ses derniers instants en paix.
— C'est toi qui décides, ma petite ange. Répondit-il tout simplement.
Après des minutes à s'amuser un peu partout, Léa retourna vers nous en courant pour s'appuyer sur mes genoux.
— Alors tu t'es bien amusée, ma belle ? Demandai-je à Léa en souriant.
— C'était parfait. Je pense que c'est le plus beau jour de ma vie. Je sais pas comment vous remercier, vous êtes des anges incroyables. Nous remercia-t-elle en me souriant ainsi qu'à Elyrion.
— C'est elle l'ange, je suis un démon, je ne peux faire que le mal. Répondit ironiquement Elyrion en me regardant.
— C'est totalement faux, t'es un bon démon. Répliqua Léa.
— Tu vois, même un enfant arrive à le voir. Repris-je en faisant un clin d'œil à Elyrion.
— Alors, c'est quoi ton nouveau souhait, petite têtue ? Demanda Elyrion en se concentrant sur elle.
— Je veux revoir mes parents, s'il te plaît. Nous supplia Léa.
Je jetai un regard à Elyrion qui haussa ses épaules, ne sachant pas quoi dire.
— T'en es sûr, ma belle ? Demandai-je à Léa.
C'était tout à fait compréhensible, ce sont ses parents après tout, on lui devait bien ça, ils étaient tous ce qu'elle avait connu et aimé.
— Oui, je veux les voir,ils me manquent.
Chose dite, chose faite, d'un claquement de doigts d'Elyrion, nous étions téléportés dans une ruelle face à la maison de la petite fille.
Elle resta sous le choc en les voyant dans le jardin entrain de jouer et rire avec leur nouveau fils ; le cœur de Léa se brisa en elle de douleur de voir qu'ils l'ont oublié.
Je ressentais aussi un sentiment de peine pour elle, ils l'avaient abandonnée dans cet hôpital, sous prétexte qu'elle n'est pas parfaite, et pendant ce temps, Léa ne faisait que penser à eux.
— Pendant tout ce temps, je me faisais croire qu'ils avaient un problème, qu'ils étaient probablement morts pour ne plus venir me voir, mais non,ils m'ont tout simplement effacé de leur vie. Dit Léa en sanglots.
Je me précipitai de la prendre dans mes bras en évitant qu'elle les regarde.
— On peut s'en aller d'ici, t'as qu'à le demander, ma belle.
— Non, je veux les voir. Répondit Léa qui retourna sa tête pour les regarder encore une fois.
— J'espère qu'ils brûleront en enfer. Lâcha sèchement Léa en essuyant ses larmes.
Elyrion remarqua la mort à l'autre bout de la rue, à peine le temps de lever sa main pour demander quelques minutes de plus, elle pencha sa faux vers Léa qui s'effondra dans mes bras, elle était morte.
— Elle n'a même pas voulu m'écouter, je vais ramener son corps à l'hôpital. Me dit Elyrion.
Je savais qu'elle allait au paradis, mais ça ne m'empêchait pas d'être triste de tout ce qui lui est arrivée. Elle n'était qu'une enfant et elle devait déjà supporter l'abandon de ses parents.
Je ne dis rien de plus, je ramassai l'âme de Léa encore inconsciente dans mes bras avant de m'envoler.
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