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✞ 𝐍𝐘𝐌𝐀𝐋𝐈𝐀 ✞
Je déposai la petite dans un lit d'où elle commença à reprendre ses esprits.
— Qu'est-ce qui se passe ? Où suis-je ? Où sont mes parents ? Demanda-t-elle en confusion.
— Ils ne sont plus là. En fait, t'es morte,Léa, et maintenant t'es au paradis. Annonçai-je calmement en prenant sa main.
— Quoi ? Je suis morte ? Je croyais que vous m'aviez guéri du cancer, que j'allais avoir toute la vie devant moi, tu m'as menti ? Demanda Léa qui commença à paniquer.
— Non, je ne t'ai pas menti, je voulais juste que tu profites de tes derniers instants sans penser à tout ça, ma belle. Répondis-je en essayant de la calmer.
— Je croyais que vous m'aviez sauvé, mais vous n'avez fait que me donner de faux espoirs. Répondit la petite en enlevant sa main de la mienne.
— Je comprends que tu sois frustrée, mais je voulais justement te faire plaisir. Tentai-je de me racheter auprès d'elle.
J'étais totalement consciente de ce que j'avais fait, je n'aurais pas dû la faire penser qu'elle était totalement guérie, et peut-être qu'après tout Elyrion avait raison.
— Je veux plus te voir,menteuse, et aussi ton démon. Me cria Léa, qui se plia les genoux vers l'estomac sur le lit en larmes.
— Je reviendrai quand tu seras un peu calme. Dis-je, mais elle ne répondit rien.
Sur ces derniers mots, tout doucement je sortis de la pièce en la regardant pendant quelques secondes à travers la porte.
Je me sentais coupable de la situation de Léa, de l'avoir laissée croire à cette illusion.
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⚝ 𝐄𝐋𝐘𝐑𝐈𝐎𝐍 ⚝
J'arrivai dans la chambre et déposai le corps inerte de Léa sur le lit d'hôpital avant de m'accroupir devant le lit.
Je déposai ma main sur son visage et la regardai pendant quelques secondes avec un peu de sentiment de tristesse au plus profond de moi.
— T'étais tellement pleine de vie, je suis sincèrement désolée. Maintenant, t'es dans un meilleur endroit que ce monde cruel. Dis-je en me levant.
Je déployai mes ailes et regardai l'infirmière qui rentra dans la chambre avant de m'envoler.
Je terminai la journée en prenant les quelques âmes que j'avais sur ma liste à emmener en enfer, ensuite je rentrai dans le bureau de Grindelle.
— La journée a été longue pour quelques âmes, Elyrion. Dit Grindelle en me voyant venir vers elle.
— On peut dire ça, ma chère Grindelle, c'était très long. Répondis-je en déposant un gâteau au citron sur le bureau.
— T'es vraiment un amour, Elyrion . Je t'ai déjà dit que je t'aimais ? Me demanda ironiquement Grindelle.
— Non,Grindelle, parce que c'est totalement faux. Répondis-je en m'asseyant.
— Dommage. Dit-elle en dégustant déjà son gâteau au citron.
— T'as oublié une âme aujourd'hui, j'ai dû envoyer quelqu'un d'autre la récupérer, Elyrion. Qu'est-ce qui s'est passé ? Me demanda Grindelle.
— Petit imprévu, et j'ai complètement oublié, vraiment désolé. M'excusai-je envers Grindelle.
Mes petits détours avec cette ange commençaient vraiment à me faire oublier ma principale raison d'être sur terre, mais c'était encore mieux auprès d'elle.
— Ce n'est pas grave, j'espère que cela ne se reproduira plus. M'avertit-elle.
— Tu peux pas te trouver un visage ? Ces verres sur ton visage commencent vraiment à me dégoûter. Taquinai-je ironiquement Grindelle en me levant pour quitter le bureau.
— C'est ça mon vrai visage, Elyrion. Tu devrais penser à faire pareil. Répondit-elle en me faisant un doigt d'honneur.
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✞ 𝐍𝐘𝐌𝐀𝐋𝐈𝐀 ✞
J'ouvris la porte et vis Léa devant la fenêtre entrain de regarder les autres en bas.
— Tu sais que t'es pas emprisonnée ici ? Tu peux sortir à tout moment. Annonçai-je en m'approchant d'elle.
— Je sais, c'est le paradis quand même. Répondit Léa en se tournant vers moi.
Je m'assis sur le lit et regardai les autres par la fenêtre à mon tour.
— Tu vas te faire plein d'amis ici, je t'assure.
— J'espère aussi, et vraiment désolée pour hier. S'excusa Léa.
— C'était complètement compréhensible, ma belle, c'était une réaction tout à fait normale, t'as pas besoin de t'excuser. Me précipitai de répondre.
Léa s'approcha du lit et s'assit à son tour à côté de moi.
— J'étais tellement en colère contre eux. Comment ont-ils pu m'abandonner ? Abandonner leur propre enfant.
— Certains humains sont ainsi, ma belle, mais maintenant tout ça se trouve derrière toi. Répondis-je en prenant sa main.
— Lorsqu'ils ont découvert que j'avais le cancer, ils me voyaient déjà comme un échec,un cas perdu, mais je ne faisais que l'interpréter à ma manière. Peut-être qu'ils avaient peur, qu'ils étaient tristes, et c'était leurs manières d'affronter ma maladie, mais c'était que du dégoût, en fait. Ils m'ont abandonné dans cet hôpital et ils ont refait leur vie. M'expliqua Léa qui se pencha pour me prendre dans ses bras.
— Je suis vraiment désolé de t'avoir parlé ainsi.
— C'est pas grave, ma belle. Répondis-je en la serrant contre moi.
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⚝ 𝐄𝐋𝐘𝐑𝐈𝐎𝐍 ⚝
J'entrai dans la boutique de George et commandai comme à mon habitude avant de prendre place avec ma tarte aux myrtilles en espérant voir Nymalia franchir la porte.
Ça faisait déjà trois jours que je passais la moitié de la journée ici pour ne pas la rater si elle passait dans le coin.
Je commençai à déguster ma tarte lorsque j'entendis la voix de cette dernière.
— Je te laisserai pas prendre le titre du client du mois, ça je peux te l'assurer, sale démon. Dit-elle en venant s'assoir face à moi.
— Je pensais que j'allais devoir attendre une, deux, voire même trois semaines avant de te revoir, ma petite ange. Répondis-je en poussant la tarte vers elle.
— J'étais super occupée, mais je suis là maintenant. Répondit-elle en prenant une bouchée.
— Je voulais aussi des nouvelles de Léa, comment va-t-elle ? Demandai-je timidement.
— Son cas t'intéresse jusqu'au bout, Elyrion. Attention, tu vas devenir un ange à ce point. Répondit Nymalia en rigolant.
— Ça ne risque pas d'arriver, je fais bien pire en enfer, alors comment va-t-elle ? Redemandai-je.
— Elle va super, elle se fait des amis là-haut. Au début, elle avait un petit peu pété les plombs, maintenant elle va mieux. Répondit Nymalia qui repoussa la tarte vers moi.
— Ça fait plaisir de l'apprendre, c'était la seule gamine pas têtue que je connaissais, je voulais m'assurer qu'elle va bien.
— Elle va super bien, Elyrion, t'inquiète pas. M'assura Nymalia.
— T'en as pas marre de manger des tartes ? Je veux dire que c'est bon, mais ça fait quand même beaucoup. Du coup, je voulais savoir si ça te plairait d'aller manger autre chose, je sais pas, quelque chose de bien plus épicé dans un restaurant chic. Proposai-je en souriant avec l'espoir qu'elle accepterait.
— N'est-ce pas ce qu'on appelle un rendez-vous , mon cher Elyrion ? Est-ce une demande que j'entends là ? Me demanda ironiquement Nymalia.
— Non,non, pas du tout, je veux juste te faire découvrir autre chose que des tartes. Me précipitai-je de répondre.
C'était exactement un rendez-vous. Je voulais voir où tout ça allait nous mener exactement et, pour le bonus, manger quelques plats bien différents des tartes.
— C'est bon, démon, j'accepte ta proposition. Je commençais à en avoir marre de mon côté aussi. Répondit Nymalia en me chuchotant.
— Super, et surtout évite cette longue robe blanche, s'il te plaît, ma petite ange. Conseillai-je en la taquinant.
— T'as quoi avec ma robe ? C'est superbe, je trouve. Répondit Nymalia en riant.
— Une longue robe blanche sent l'ange à des kilomètres. Répondis-je en riant à mon tour.
— C'est d'accord, je ferai de mon mieux pour éviter une longue robe blanche. Répondit ironiquement Nymalia.
Nous restâmes dans la boulangerie-pâtisserie de George en rigolant pendant plusieurs minutes et en mangeant des tartes aux myrtilles.
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