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𝐄𝐋𝐘𝐑𝐈𝐎𝐍

Nous nous promenâmes pendant plusieurs minutes côte à côte, main dans la main sans même nous en rendre compte.

On passa devant un marchand de barbe à papa, je m'arrêtai immédiatement en demandant deux au monsieur.

— C'est quoi encore ce truc ? On dirait un enfant, t'es trop à fond sur les trucs sucrés. Dit Nymalia en laissant échapper un petit sourire.

— J'en ai goûté une fois et je peux te dire que ça fond juste dans la bouche et laisse un petit goût sucré.

— Et pourquoi t'en prends maintenant ? Me demanda Nymalia en rigolant.

— Pour te faire plaisir, et je t'avais promis de te faire goûter des choses incroyables, même si ce n'est pas le cas de la barbe à papa. Répondis-je en la regardant.

— Je pensais pas qu'aux choses sucrées, sale démon.

— T'a pas attendu la pizza de notre rendez-vous, c'est pas de ma faute, ma petite ange.

— Je te rappelle que t'avais tout gâché, au cas où tu l'aurais oublié.

Le marchand tendit les bâtons de barbe à papa vers moi en le remerciant avant d'offrir l'un d'entre eux à Nymalia.

— Merci beaucoup, mon cher Elyrion. Me remercia Nymalia avec un petit sourire en me regardant.

Ensuite Nymalia tendit un billet au monsieur en lui faisant signe de garder la monnaie, parce que je n'avais bien sûr aucune intention de le payer.

Nymalia prit une bouchée en s'attendant à quelque chose de plus dur, mais ça ne faisait que fondre dans sa bouche avec sa salive.

Elle prit un petit moment à analyser tout ça dans sa tête avant de me parler.

— Ça passe, je donne un cinq sur dix. Nota Nymalia en continuant à déguster.

— Ouais, je m'y attendais pas, mais ça vaut un cinq. Acceptai-je en souriant.

Ensuite, on reprit notre route, toujours main dans la main, en se jetant des petits regards furtivement en souriant.

— Je pense que le fait que ça fonde directement en bouche m'énerve beaucoup. Avoua Nymalia.

— Fais comme si je ne t'avais pas donné de barbe à papa, s'il te plaît. Dis-je en la frappant avec mon épaule.

— Je le ferais avec plaisir, alors c'est qui ta nouvelle victime ? Me questionna-t-elle.

— Un certain Vincent je sais pas quoi, qui est un faux prophète, du coup il arnaque des gens en se faisant passer pour Jésus. Répondis-je en mettant une main dans ma poche.

— J'en connais un paquet qui veulent se faire passer pour lui.

— Ça ne m'étonne même pas. T'as déjà vu quelqu'un se faire passer pour le diable, toi ? C'est toujours Dieu ou Jésus.

— Jésus lui-même l'a dit : « Car plusieurs viendront sous mon nom, disant : C'est moi qui suis le Christ. » Et ils séduiront beaucoup de gens.» Et il a aussi dit : « Car il s'élèvera de faux Christs et de faux prophètes ; ils feront de grands prodiges et des miracles, au point de séduire, s'il était possible, même les élus. ». M'expliqua Nymalia.

— En tout cas, ce Vincent ne fait pas de miracles, il vole juste de l'argent en disant qu'il va guérir des gens qui tombent dans le panneau comme des agneaux de Dieu. Répondis-je en la faisant un clin d'œil.

— Ils séduiront beaucoup de gens, comme Jésus l'a dit. Ce n'est pas de la faute de Dieu la stupidité de certains êtres humains quand même.

— Mais c'est de sa faute leur misère, d'abord il pouvait neutraliser Lucifer, mais il ne l'a pas fait, il savait très bien qu'il allait créer l'enfer. Ensuite, il impose sa dictature de dix commandements.

— T'as une très mauvaise définition de la dictature, il ne force aucun humain à le suivre, il te montre juste le bon chemin, à toi de savoir ce qui te va le mieux. Défendit Nymalia.

— C'est de la dictature. C'est soit suivre son chemin, soit être torturé en enfer pour l'éternité par des démons dont il a en quelque sorte causé l'existence, et tu me dis que c'est pas de la dictature. Argumentai-je en grinçant des dents.

— Tu comprendras jamais Dieu, puisque tu trouveras toujours un moyen de défendre ton créateur. Je propose qu'on n'avance pas trop vers ce sujet, sale démon. Proposa Nymalia en évitant probablement une nouvelle dispute.

— Évitons le fait que ce soit de la dictature surtout. Dis-je en la taquinant.

— Ouais, bien sûr, c'est de la dictature. Répondit Nymalia ironiquement.

Nous arrivâmes dans une station essence, où Vincent était entrain de faire le plein.

— C'est notre cher Vincent. Confirmai-je en le suivant.

Après avoir fait le plein, Vincent paya une chambre dans le motel juste à côté, tout ça suivi par nous jusqu'à sa chambre.

Il passa la nuit à surveiller par la fenêtre, n'arrivant même pas à trouver le sommeil. Pendant ce temps, nous nous assîmes sur le sol, dos au mur.

— On va attendre la mort encore longtemps ? Me demanda Nymalia qui voulait sûrement rentrer au paradis.

— J'espère pas. Répondis-je simplement.

— On dirait que ton Vincent a peur que quelqu'un le trouve.

— Il vole beaucoup d'argent, il est juste vigilant, je suppose. En fait, j'avais une question qui me torturait la tête : dans le thème humain, tuer une personne qui veut te tuer est considéré comme de la légitime défense. Dans les Dix commandements de dictature de ton père, il mentionne de ne point tuer. Est-ce que ça vaut aussi pour de la légitime défense ? Demandai-je curieusement en tournant mon regard vers elle.

— Bien sûr, c'est toujours tué. Dans les dix commandements, il n'a pas dit de ne pas tuer sauf si ou si seulement, c'est de ne point tuer tout simplement. M'expliqua Nymalia en me fixant du regard.

— Comment ça peut être un péché ? C'est juste se défendre tout simplement.

— Parce qu'on a le choix.

— De se laisser tuer pendant que quelqu'un voulait notre mort. Là, il y a un gros problème avec vous au paradis.

— Si cette personne a peur de mourir c'est parce qu'elle n'a pas encore accepter Dieu comme son sauveur, dans le cas contraire on a pas peur de la mort. Écoute, c'est tout à fait compréhensible de se défendre en tuant quelqu'un, c'est pardonnable aux yeux de Dieu, mais c'est juste que ça reste un péché, parce que tu pouvais ne rien faire, mais t'as choisi de tuer. Essaya Nymalia de me faire comprendre.

— Je ne serais jamais d'accord avec toi sur ce point, c'est de la légitime défense, ça ne doit pas être un péché, c'est pas assez dur à comprendre pourtant.

D'un coup de pression, la porte s'ouvrit brutalement, faisant sursauter Vincent assis sur le lit.

Même pas le temps de réfléchir à quoi que ce soit, un homme tira cinq balles avec un silencieux sur Vincent en pleine poitrine, qui est mort sur le coup.

Ensuite, il récupéra un sac plein d'argent avant de s'enfuir.

— Cette fois, il a volé l'argent de la mauvaise personne. Dis-je en soupirant.

Nous sortîmes dans le couloir et remarquâmes la mort au bout avant de s'évaporer.

— J'ai une super idée : et si on évitait de parler de nos camps, de Dieu et de Lucifer ? Ainsi, on pourra se concentrer que sur nous. Proposai-je en souriant.

— C'est une bonne idée qui enlèvera beaucoup de disputes entre nous à l'avenir. Accepta Nymalia en souriant.

— Et je compte aussi me rattraper pour ce rendez-vous au restaurant. Je propose qu'on se fasse encore un rendez-vous après-demain, ça te va ?

— Si t'amène des pizzas, j'accepte, je veux bien les goûter. Me répondit Nymalia en riant.

— Super. Répondis-je tout simplement avec un sourire qui montrait la grande joie qui voyageait en moi.

Je rentrai dans la chambre pour prendre l'âme de Vincent. Ensuite, je la regardai une dernière fois dans le couloir.

Elle me fit un clin d'œil qui me laissa échapper un petit rire. Je déployai mes grandes ailes noires avant de m'envoler pour l'enfer.

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