𓆩VłЛGT-ЛΞUŦ𓆪
⚝ 𝐄𝐋𝐘𝐑𝐈𝐎𝐍 ⚝
J'enfonçai ma main à l'intérieur de Camille et, comme à chaque fois, son cri me comblait de plaisir : la faire vivre et revivre tout ce qu'elle avait fait, être sûr qu'elle supportait une douleur inimaginable me rendait heureux.
Je continuais de remuer ma main en arrachant encore et encore son âme petit à petit et là, je sentis la main de Nymalia me caressant le dos, n'arrivant plus à me concentrer sur Camille, je tournai ma tête pour la regarder.
— Apprends-moi. Demanda-t-elle en me fixant du regard, pleine de désir.
Quoi ? Est-ce que j'avais bien entendu ? Je voulais pas la mêler dans tout ça, je voulais pas la faire voir tout ce que j'avais pris en elle.
— Je doute que ça soit une bonne idée pour une ange. Prévins-je avec méfiance.
— Je m'en fous, tant que c'est avec toi, c'est bon pour moi. Avoua-t-elle, me montrant qu'elle n'avait qu'une envie, c'était de torturer Camille à mes côtés.
J'étais contre, mais je commençais peu à peu à l'accepter. C'était le bon moment de voir la théorie de Tom : est-ce qu'elle restera à mes côtés en voyant réellement de quoi j'étais capable ou fuira-t-elle ? Supportera-t-elle d'être avec quelque chose comme moi ?
Nymalia passa devant moi toujours en me fixant pour se mettre de dos entre moi et Camille. Je commençai avec des petits bisous dans son cou tout en malaxant ses seins doucement, ce qui la faisait gémir de plaisir.
Ensuite, je commençai vers son épaule avec l'autre main en descendant jusqu'à enlacer mes doigts avec les siens.
— Laisse-moi te guider. Dis-je doucement avec une voix grave dans son oreille.
Doucement, je dirigeai la main de Nymalia à l'intérieur de Camille qui hurla de nouveau de douleur à en perdre la voix, ce qui multipliait mon bonheur ; les cris de Camille mélangeant avec l'effet que Nymalia avait sur moi étaient indescriptibles, me laissant gémir de plaisir. C'était que du pur plaisir incontrôlable avec mon corps qui brûlait de désir pour elle.
Nous remuâmes nos mains à l'intérieur de Camille dans tous les sens en augmentant de plus en plus sa peine, je restai bouche bée de la façon dont elle s'adaptait avec le fait que Camille souffrait sans rien dire.
Pendant que de mon côté tout se passait bien, je faisais ce que j'aimais avec la personne que j'aimais. Dans un élan de panique, Nymalia se retira entre moi et Camille en me fixant sans rien dire,et là venait ce regard, ce regard de dégoût.
— Qu'est-ce qui va pas ? Demandai-je, ne comprenant pas ce changement de comportement subitement.
Elle regarda sa main, l'âme de Camille coulant sur le sol. Je savais que c'était une mauvaise idée de l'impliquer dans ce genre de chose. Sans rien dire, elle se précipita de sortir de la tour.
Je restai debout sans rien faire à l'intérieur de la pièce,je savais que ça allait arriver, personne ne pourra accepter ce genre de chose, encore moins un être angélique.
Et là, je me souvins de ce que Tom m'avait dit pour le restaurant et je me précipitai de sortir de la tour pour la rejoindre. Elle était appuyée contre la tour en face, la tête baissée vers le sol.
— Je suis vraiment désolé pour ce qui vient de se passer. M'excusai-je en m'approchant plus près d'elle.
— Tu m'avais prévenue et j'ai persisté, c'est pas de ta faute. Répondit-t-elle en montant le regard vers moi, mais elle était toujours sous le choc.
— J'avais toujours peur de te montrer ce genre de choses, je voulais pas que tu voies que l'homme que t'aime pouvait causer ce genre de chose à des âmes, je voulais pas que tu ne m'acceptes pas ainsi. Avouai-je.
— Arrête avec cette phrase cliché d'un bad boy dans un livre romantique pour ado, je suis une ange et je sais de quoi est capable un démon Elyrion. Répondit Nymalia en s'approchant de moi.
— Pourtant, ça t'a pas empêchée de me regarder avec mépris en voyant ce que j'avais fait à Camille.
— Ça, c'est totalement différent. Elyrion, je comprends le fait que tu tortures des âmes, c'est dans ta nature, jamais j'essayerais de te changer, mais là, tu as pris cette femme pour cible pendant des milliers d'années, Elyrion, tu l'as complètement brisé à toi seul, c'est devenu une obsession. Dit-elle en haussant sa voix.
— Tu comprendras jamais, Nymalia, c'est tout ce que je suis, et j'ai jamais regretté d'avoir fait tout ça, parce que c'est en moi. Répondis-je en essayant de la calmer.
— Ce n'est pas tout ce que tu es. T'es tombé amoureux de moi, alors maintenant tu vas me faire une faveur et ne plus la torturer. M'ordonna Nymalia sur un ton plus sérieux.
— Quoi ? T'es pas sérieuse là ? Est-ce que je t'ai déjà empêchée de faire le bien sur le prétexte que je fais que du mal ? C'est comme ça que tu dis que tu m'acceptes comme je suis ? Demandai-je avec étonnement.
J'arrivais pas à croire qu'elle venait vraiment de me demander ça. Je croyais qu'elle allait m'accepter après tout ? Ou c'était juste moi qui exagérais la situation ?
— Je rêve, tu viens vraiment d'essayer d'inverser les rôles en pensant que ça allait avoir le même sens, jamais Elyrion. Répliqua Nymalia.
Je ne dis plus rien en essayant de ne pas aggraver encore plus les choses et elle non plus, on restait là, complètement silencieux, en évitant de croiser nos regards.
— Je suppose que c'est le moment où vient le grand cliché que tu détestes, le moment où les deux amoureux se disputent au milieu de l'histoire. Dis-je en essayant de calmer l'atmosphère.
— Dans une histoire normale, oui, mais là, tout ce que je veux, c'est des explications, Elyrion. Pourquoi elle ? Je peux pas croire que tu a fait ça juste pour ton plaisir personnel, je t'ai vu avec elle dans ces fragments de souvenirs, qui est-elle ? Demanda-t-elle tout simplement.
Je lâchai un long soupir en m'approchant d'elle avant de m'asseoir sur le sol, elle fit de même en se mettant à mes côtés.
— Tu peux tout me dire, et tu le sais, on doit d'abord commencer par ça. Je suis "ta petite ange", comme tu aimes autant le dire, alors dis-moi tout.
— Camille, c'est ma sœur, je veux dire, on se considérait telle ; évidemment que c'est pas ma vraie sœur, mais bref, on était partout ensemble, on venait récupérer des âmes ensemble, on torturait des âmes ensemble, tout était très bien entre nous. Commençai-je en prenant une petite pause.
— Et puis un jour, il y a très très longtemps, des enfants commençaient à disparaitre dans un petit village, nuit après nuit, ce qui m'avait bizarrement attiré l'attention, et après plusieurs tentatives de découvrir qui c'était, j'ai découvert que c'était elle qui faisait tout ça, elle dévorait l'âme des enfants sans aucune pitié, et un soir je l'ai vue en pleine action, alors j'ai essayé de la dissuader, mais au même moment d'autres démons de Lucifer étaient sur sa piste, du coup, puisqu'on trainait ensemble, ils ont pensé que je cachais ses actes horribles pour elle et je ne voulais pas défier Lucifer. Avouai-je en fixant Nymalia du regard.
— Et comment toute cette affaire de tortures est arrivée ? Demanda-t-elle avec curiosité.
— Du coup, Lucifer a donné une âme à Camille, ce qui l'a rendue vulnérable, elle commençait à regretter ses actes et ma punition était de la torturer chaque jour. Au début, c'était dur pour moi parce qu'elle comptait énormément à mes yeux, et année après année, je commençais à m'habituer à ça jusqu'à prendre du plaisir,et, malgré que c'était plus nécessaire, je continuais à le faire. Dis-je en soupirant d'avoir enfin dit tout ça à quelqu'un.
— Je suis vraiment désolée, Elyrion, vraiment désolée d'avoir agi ainsi sans savoir toute l'histoire. S'excusa Nymalia en me prenant dans ses bras.
— C'est moi, désolé de ne pas t'avoir tout dit.
— Maintenant, t'es plus obligé de le faire, passe à autre chose, avance, t'es plus qu'un simple démon qui torture des âmes. Me rassura Nymalia.
Elle avait raison, je n'étais plus obligé à tout ça, je devais avancer et laisser Camille, je n'étais pas qu'un simple démon, j'étais un démon amoureux.
Ensemble, on se leva. Je repris de nouveau Nymalia dans mes bras en déposant un baiser sur son front.
— Je te rappelle que ce petit moment est un grand cliché dans beaucoup d'histoires, le moment où le bad boy avoue un grand secret à sa good girl. Dit Nymalia en rigolant pour me taquiner.
— Aaah, je suis vraiment désolé de bourrer le futur livre sur notre histoire de clichés. M'excusai-je ironiquement en souriant.
— C'est pas grave, bon je pense que c'est l'heure que je m'en aille, sale démon. Dit Nymalia en se mordillant les lèvres.
— D'accord, ma petite ange, reprends le même chemin et utilise le mot de passe à l'envers et tu pourras sortir de l'enfer, et surtout pas d'ailes. Consignai-je à Nymalia
— Tu m'as déjà dit tout ça, je m'en souviens très bien. Me répondit-elle en souriant.
Je me penchai vers elle pour l'embrasser doucement, je me sentais bien, heureux, comblé avec elle. Dans un dernier regard, Nymalia et moi partîmes chacun sur notre chemin.
M'ouvrir à elle était la bonne chose, je me sentais tellement mieux, d'avoir quelqu'un à qui confier mes grands secrets, quelqu'un qui m'écoutait, qui n'avait pas peur, peu importe l'ampleur de ce secret, quelqu'un qui m'aimait.
C'était une nouvelle étape franchie dans notre "relation", dans ma vie de démon, et c'était incroyable pour moi.
Je passais dans le bureau de Grindelle, mais elle n'était plus là ; elle était sûrement à l'arène pour les combats. Mon regard tomba sur le livre qu'elle lisait quelques heures plus tôt.
Par curiosité, je m'approchai du livre en regardant attentivement la couverture faite de chair humaine, je l'ouvris et je commençai à feuilleter un peu n'importe comment.
Mais quelque chose attirait mon attention, un visage. À chaque page, il y avait la même personne, mais à des époques différentes. Je recommençai à feuilleter les pages pour en être sûr.
Et oui, c'était la même personne, et son visage ne m'était pas inconnu. Je l'avais déjà vu, mais où ? Je commençai à creuser dans ma tête et là je réalisai enfin qui était ce fameux visage, c'était Elliot Toussaint.
𓆩𓆪
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top