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𝐄𝐋𝐘𝐑𝐈𝐎𝐍

Je rentrai dans le bureau de Grindelle comme un bourrin, comme à mon habitude, avant de m'asseoir et de mettre mes deux pieds sur son bureau.

— Bonjour mon cher Elyrion, ça roule ? Demanda Grindelle qui était concentrée sur un livre fait de chair avec des cornes à chaque extrémité.

— Ça roule. C'est quoi ce truc que tu lis là ? Demandai-je en m'approchant de plus près.

— Un truc qui te concerne pas, mon cher Elyrion, occupe-toi de récupérer des âmes. Répliqua Grindelle en déposant le livre sur le bureau.

Ensuite, elle prit une liste et l'envoya vers moi. Je l'attrapai et remarquai qu'il n'avait qu'un seul nom dessus.

— Pourquoi il n'y a qu'un nom ?

— T'es beaucoup ailleurs ces derniers mois, je trouve d'autres démons bien plus performants, ainsi va la vida Elyrion. Répondit Grindelle en prenant de nouveau son livre.

De toute façon, ça ne faisait que me donner plus de temps avec Nymalia, ça ne me dérangeait pas trop, à part si ça affectait le nombre de personnes que je devrais torturer.

— Super Grindelle, toujours ton gâteau au citron, ma belle. Enfin, c'est de l'ironie, bien sûr, avec ton visage ? Demandai-je avant de partir.

— Tu sais bien comment faire sourire une femme,une démone, peu importe, oui, toujours mon putain de gâteau au citron, et reviens à temps ce soir, les monstres seront dehors pour la bagarre.

— Je raterais ça pour rien au monde, Grindelle. Répondis-je avant de déployer mes ailes et de m'envoler.

Comme d'habitude, je passais chez George pour rejoindre Nymalia qui, comme à son habitude, était toujours là de bonne heure. Ensemble, on mangeait nos tartes.

Ensuite, on était sortis récupérer des âmes. Après trois âmes pour le paradis, c'était à mon tour de récupérer l'unique que j'avais.

Elle me tendit un de ses écouteurs que je mis dans mon oreille. Ensuite, elle joua une musique de Michael Jackson, je suis pas fan, donc je connais pas le titre.

— Je vois que tu te diversifies dans les différents types de musique, ma petite ange. Dis-je en la regardant.

— Ouais, mais j'ai fait un mois et demi à écouter que des musiques de cigarettes After Sex.

— Non c'est bien, au contraire c'est super. Dis-je en la poussant légèrement d'un coup d'épaule.

— J'ai pas mal de genres que j'aime beaucoup.

— Je te déconseille d'écouter la plupart des chansons de cette génération, ça parle que d'armes,de gangs, d'argent ou dévalorise les femmes. En gros, ce ne sont que de la merde, mais il y en a aussi des exceptions, bien sûr et heureusement. Conseillai-je à Nymalia.

— Je prends note de la part d'Elyrion, le grand expert en musique. Répondit Nymalia ironiquement.

— C'est ça,moque-toi de moi. Répondis-je en serrant sa main.

— Le titre, c'est "Billie Jean", au cas où tu te demandes. M'informa Nymalia en me taquinant.

— Je me le demandais pas du tout.

— Ah ouais, le grand terrifiant Elyrion n'est pas intéressé par le roi de la pop. Dit Nymalia en rigolant.

— C'est pas ça, c'est juste que Cigarettes After Sex a pris toute la place dans mon pauvre intérieur vide. Répliquai-je en la taquinant.

— Et moi dans tout ça ? Où est-ce que le grand bad boy Elyrion a mis la pauvre good girl Nymalia sans défense ? Demanda ironiquement Nymalia en riant.

— La pauvre Nymalia sans défense qui peut tuer le grand Elyrion avec une simple lumière divine de sa main, je t'assure que la good girl peut se défendre toute seule. Répondis-je en souriant.

— J'avoue, une ange n'a pas besoin d'être défendue. Qu'est-ce qui pourrait être plus fort qu'une ange, à part Dieu ? Se questionna-t-elle en haussant ses épaules.

— Probablement rien. Répondis-je simplement.

On arriva devant un grand bâtiment.

— Je t'assure que je vais pas monter là-haut même en déployant mes ailes, j'ai la flemme. Dis-je à Nymalia en essayant de voir le toit.

— Je te rappelle que c'est pour toi l'âme.

— Oh putain, j'avais complètement oublié. Répondis-je en soupirant.

— T'en aura pas besoin. Prévint la mort sortie de nulle part.

Je perçus un truc tout petit en haut qui prenait de plus en plus forme en s'approchant, c'était une fille qui venait de se suicider, son corps s'écrasa sur le sol, les passants, sous le choc, crièrent un peu partout.

— Je m'attendais à tout, sauf à ça. Dit Nymalia.

— Éloïse Sanon, qui se suicide après avoir tué son patron quelques minutes avant, en quelque sorte, elle voyait des choses et, d'après elle, son patron était le diable. Dis-je en regardant le corps méconnaissable sur le sol.

Je regardai derrière moi et la mort était déjà partie. Je traversai la rue, je donnai la boîte avec le gâteau au citron à Nymalia pour que je puisse prendre l'âme inconsciente de la jeune fille dans mes bras.

— Bon, je ne pense pas qu'on va se voir ce soir, il y aura l'événement le plus attendu en enfer, des combats entre des monstres terrifiants. Dis-je avec un air excité sur mon visage.

— Ça a l'air super important pour toi. Répondit sèchement Nymalia.

Oups ? Est-ce que je venais de commettre une erreur ? C'était tellement pas mon intention, je voulais pas du tout dire que c'était plus important qu'elle.

— Écoute, t'es la plus importante pour moi. Si tu veux qu'on passe l'après-midi ensemble, ça me va, t'as qu'à me le dire. Repris-je, essayant de me racheter.

— Non, t'inquiète pas,je te comprends, profite bien des combats des démons ou des monstres, comme tu l'appelles. Répondit Nymalia en se retournant pour s'en aller.

— Ou tu peux venir avec moi en enfer et assister à tout ça. Proposai-je avec la peur de voir la réaction de Nymalia face à ma proposition.

— Et où est-ce que t'as vu qu'une ange serait la bienvenue en enfer, sale démon ? Demanda-t-elle en se tournant vers moi.

— C'est vrai que dans cette robe blanche et longue, ils vont voir que t'es une ange, mais avec autre chose, ça passe. Vu la manière dont les anges nous méprisent, je m'étonnerais qu'ils s'attendent à ce genre de visite.

— De toute façon quelq'un doit bien t'aider à porter ce gâteau au citron à ta supérieur.

D'un claquement de doigts, la robe blanche se changea en un pantalon en cuir noir accompagné d'une veste en cuir de la même couleur.

— Et maintenant, je ressemble assez à une démone ? Demanda Nymalia en se tournant sur elle-même pour me montrer le résultat.

— C'est parfait. Arrivai-je à dire en bégayant.

— Et surtout, ne parle à personne d'autre que moi en enfer, et une fois arrivé là-bas, évite de sortir tes ailes, et le plus important, peu importe ce qu'ils disent de Dieu, n'interviens pas. Consignai-je à Nymalia avant de partir.

— T'inquiète pas, Elyrion, je garde le silence jusqu'à sortir de l'enfer, et enlève-toi vite l'idée que je t'amène au paradis, tu seras immédiatement vaporisé. Dit Nymalia en souriant.

— C'est noté. Dis-je en faisant une tête triste.

Je déployai mes ailes avec la fille dans mes bras, suivi de Nymalia. Ensemble, nous nous envolâmes en direction de l'enfer

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