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𝐄𝐋𝐘𝐑𝐈𝐎𝐍

Après des minutes à chercher des trucs à nous mettre dans ce grand appartement, nous finîmes enfin de nous préparer avant de sortir. On se promenait dans les rues presque vides, sachant qu'il était déjà presque minuit.

— Alors tu m'emmènes où de si dangereux, mon beau sale démon ? Me demanda Nymalia.

— Ça tourne dans ma tête, j'ai tellement de choses sympas à te montrer, les humains font tellement de choses incroyables. Répondis-je en souriant.

— Je sais tout ça, Elyrion . Vas-y, propose le premier truc qui te vient en tête et on va tout de suite le tester. Proposa Nymalia.

— De la bière, j'aime bien le goût, dommage que ça ne fasse pas d'effet sur moi. Répondis-je.

— Alors allons-y, j'en ai jamais bu, je vais voir ce que l'expert va me conseiller, profitons de cette longue nuit.

J'aimais bien passer du temps avec elle, mais ces derniers temps, elle proposait beaucoup de choses, comme si quelque chose allait se passer.

— On a l'éternité à tester tout ça, même s'il y a un risque de fin du monde. Répondis-je en la tirant vers moi.

— Je sais, mais tu comptes faire quoi du moment présent ? Profitons, sale démon.

— T'as raison, profitons de cette magnifique soirée. Répondis-je en déposant un baiser sur son front.

— Et si on faisait une course, je veux dire en volant ? Me proposa Nymalia.

— Ça me tente bien. Répondis-je en déployant mes ailes.

Immédiatement, Nymalia déploya ses ailes de son côté, on fit un décompte jusqu'à trois avant de s'envoler dans le ciel.

Nous atterrîmes devant un bar, et oui, c'était mon bar préféré. Je repris de nouveau la main de Nymalia avant d'entrer à l'intérieur. Ensuite, on se trouva une table où s'asseoir.

— T'es déjà venu ici ? Me questionna-t-elle.

— Oui et c'est là que j'ai pris l'âme de celui qui avait ce visage.

— Woaw et s'ils te prennent pour lui ?

— Tout ceux qui était ici le jour où il est mort sont mort aussi. C'était une explosion qui a tué tout le monde, mais bon, n'abordons pas ce sujet triste. Répondis-je en faisant signe au serveur.

Après quelques minutes, le serveur vint enfin vers nous pour prendre notre commande.

— Alors, qu'est-ce que je vous sers à boire ? Demanda-t-il en jetant un regard vers nous deux.

— Tout ce que t'as d'alcoolisé ici, je les veux toutes et en double.

— Ouais, t'inquiète pas pour nous, on va très bien, même si c'est ça notre commande. Assura Nymalia de son côté.

Avec une tête un peu surprise, le serveur retourna sur ses pas, j'avançai ma main sur la table en la déposant sur la sienne.

— Ça va mon beau sale démon ? Me demanda Nymalia.

— Ouais, c'est cliché ça aussi ?

— Non, je dis pas que tout ce qui concerne l'amour est cliché, juste des petits trucs trop répétitifs dans des livres ou des films.

— Je vais faire comme si je te crois. Répondis-je en souriant.

Nous enlaçâmes nos doigts et on se regarda pendant quelques minutes sans rien dire, en profitant juste du moment, de ces sentiments qui se dégagèrent en nous.

Après quelques minutes,le serveur apporta différentes boissons alcoolisées vers notre table et c'était un grand plaisir pour nous de boire tout ça, un peu moins pour Nymalia qui détestait un peu, enfin je le pensais, vu les expressions de son visage.

Après avoir tout bu et noté dans des fous rires et sous les regards d'autres gens très ennuyeux dans ce bar, on sortit du bar en se promenant dans la rue de nouveau, à danser sur "Rather be - Clean Bandit".

— Je ne t'ai jamais demandé, qu'est-ce que t'aimes faire le plus quand t'es sur terre ? Me demanda Nymalia en sortant d'un fou rire.

— À part manger des tartes aux framboises ? Répliquai-je en rigolant.

— Bien sûr, à part manger des tartes aux framboises.

— Je sais pas trop, parfois je passe des journées ici en m'imaginant comme un humain, tu vois ce que je veux dire ? Je sais que c'est bizarre.

— Il n'y a rien de bizarre là-dedans, c'est juste de la passion, sale démon.

— Eh bien, j'aime bien faire ça et aussi regarder des couchers de soleil, et une fois, je suis allé voir des aurores boréales et c'est encore plus magnifique, ma petite ange, et toi ?

— J'aime bien la lecture et ensuite, disons tout ce qu'on a vécu ensemble. Répondit-elle en souriant.

Je me plongeai dans ses beaux yeux bleus, en réalisant à quel point elle était magnifique, ses yeux , son sourire, sa bonne humeur qui me procurait toujours les mêmes sensations et que j'avais de la chance de vivre tout ça avec elle.

Ces derniers mois étaient totalement différents de tout ce que j'avais vécu pendant toute ma vie, tout avait changé; je suis sûr que c'était sûrement une phrase cliché, mais c'était la vérité.

— Il y a quelque chose que j'aime encore plus, les soirées karaoké, même si je préfère voir les gens chanter. Proposai-je en m'approchant vers elle.

— Ça me tente, allons-y.

On se rendit rapidement dans une soirée karaoké pour s'amuser, à chanter, surtout elle qui interprétait "Good looking – Suki Waterhouse", sûrement dédié pour moi, et j'étais là dans la foulée à hurler comme un fou pour l'encourager, qui l'aurait cru.

Après, on chantait des chansons ensemble, même si c'était un désastre de mon côté avec ma voix qui cassait sûrement les oreilles, mais l'important, c'est qu'on avait aimé, qu'elle avait aimé tout ça. Il n'y avait qu'elle qui comptait, la voir heureuse.

Après des heures à faire chier les gens à l'intérieur, vers trois heures du matin, on se dirigea vers l'appartement en passant cette fois à travers la fenêtre en volant.

Je m'allongeai sur le lit, suivi de Nymalia qui s'allongea à mes côtés. Elle déconnecta le téléphone des AirPods en laissant les musiques jouer sur le haut-parleur.

— C'était une super virée nocturne, à part les bières que j'avoue que j'ai vraiment détestées, je préfère le vin. Avoua Nymalia.

— Vous avez des addictions là-haut avec le vin. Répondis-je en la taquinant.

— Ta gueule. Répondit Nymalia en rigolant.

Elle se tourna pour s'assoir sur moi en enlaçant ses deux mains dans les miennes.

— J'ai vraiment aimé cette petite virée nocturne avec toi, j'aime passer du temps avec toi. Dit Nymalia en me regardant dans les yeux.

— Moi aussi, ma petite ange.

Nymalia s'allongea sur moi en m'embrassant doucement, je passai mes mains autour de sa taille en la caressant, de son dos remontant jusqu'à sa nuque.

On commença à s'embrasser de plus en plus intensément, j'enlevai son t-shirt pendant qu'elle fit de même de son côté.

Je me redressai sur le lit, toujours avec elle sur moi, on prit une petite pause en se regardant avec des yeux qui se brûlaient de désir.

— Je veux voir le vrai toi. Me demanda Nymalia avec le souffle saccadé.

On continua à se regarder dans le silence, je savais pas quoi la répondre, était-elle réellement prête à voir mon vrai visage surtout dans ce genre de situation ? C'était tout ce que je voulais de mon côté.

— Je veux pas voir ce visage que t'as volé en ce moment, je veux le faire avec le vrai toi, peu importe ce qui se cache derrière ce visage. Reprit Nymalia en mettant une main sur ma nuque.

C'est ça l'amour, aimer une personne, partager nos plus sombres secrets avec elle, montrer nos vrais visages à cette personne et être acceptés tels que nous sommes.

Le téléphone lança une chanson de Cigarettes After Sex que j'aimais beaucoup," Nothing's Gonna Hurt You Baby". On se regarda avec un petit sourire.

Mon visage commençait à disparaitre, laissant paraître le vrai monstre qui se cachait derrière tout ça, le grand sourire démoniaque, mes yeux complètement rouges, mes deux grandes cornes et mon visage déformé de partout.

Je baissai le regard, peur de voir comment elle réagit, mais elle prit mon visage et le monta vers son regard avec sa main.

— C'est de ce toi dont je suis tombée amoureuse, pas le visage dont tu te procures, alors t'as pas à avoir honte de me le montrer, mon beau sale démon. M'avoua-t-elle en me fixant du regard.

Je m'attendais à un regard un peu méprisant de sa part, mais c'était totalement différent : elle était émerveillée, heureuse, surtout le regard d'une personne folle amoureuse. Je me sentais comblé et aimé, même sur mon apparence monstrueuse.

— Je pensais pas que t'allais le prendre aussi bien. Dis-je en bégayant.

— Prendre quoi ? C'est ça le vrai toi, j'allais jamais le prendre d'une autre manière. Commença Nymalia pendant que je déposais des petits bisous sur sa nuque.

— Et avant que tu le demandes, sache que, sur ma vraie forme, je réduirais en cendres tout ce qui se trouve à des milliers de kilomètres de moi ainsi que toi, et le plus important, dans ma vraie forme, je n'ai pas d'appareil génital. Me lança Nymalia en rigolant.

Sans attendre de réponse de ma part, elle recommença à m'embrasser de nouveau en allant encore plus loin.

On enleva nos vêtements, en admirant nos corps collés l'un à l'autre pendant un instant avant de passer à l'acte tant attendu par nous deux.

Après des minutes à passer par toutes les positions humaines qu'on se rappelait, à se faire plaisir et à jouir, on resta dans le lit dans un immense silence, sa tête sur ma poitrine ; ainsi on admira la vue magnifique de la ville par la fenêtre.

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