𓆩TЯΞЛTΞ-SłЖ𓆪

✞ 𝐍𝐘𝐌𝐀𝐋𝐈𝐀 ✞

J'arrivai devant la porte, je pris une profonde inspiration avant d'enlever mon halo et de le faire disparaitre, ensuite j'appuyai sur la sonnette.

Après quelques secondes, la porte s'ouvrit, Chilène me regarda avec étonnement.

— Nymalia ? Qu'est-ce que tu fais ici ? Me demanda-t-elle.

— Je suis passée voir si tout allait bien.

— Je pensais ne jamais te revoir, surtout après la mort de mon père, puisqu'il n'y a plus de boulangerie-pâtisserie.

— Bah, t'as eu tort. Répondis-je en souriant.

— Viens, rentre. Me proposa Chilène.

Je la suivis jusqu'au salon avant de m'asseoir sur le canapé. Ensuite, elle m'apporta un morceau de tarte au citron.

— Je sais que c'est pas ton préféré et peut-être qu'elle n'est pas aussi délicieuse que celles de mon père, alors sois sincère, s'il te plaît. Dit Chilène en s'asseyant à mes côtés.

Sans attendre, je commençai à la déguster. Ça faisait un bon moment que je n'en avais pas mangée et c'était toujours aussi bonne que celles de son père.

— C'est autant délicieuse que celles de ton père. Franchement, je pense que tu devrais tenir la boulangerie-pâtisserie. Conseillai-je à Chilène.

— Et bien, c'est déjà trop tard, on a déjà trouvé un acheteur. M'annonça Chilène.

— Ah, tant que ça te va, c'est super. Et tout se passe bien pour toi ? Tu commences à t'adapter ?

— M'adapter ? Heureusement que t'es une ange ; je suppose que tu n'affrontes pas ce genre de situation, mais non, on ne s'adapte pas avec, la perte d'un être cher nous consume pour toujours. Répondit Chilène.

— Je suis désolée, je ne suis tout simplement pas habituée à être de ce côté. Répondis-je en m'excusant.

— C'est pas grave. Et où est Elyrion ? Cet enculé, il ne m'a jamais rendu une putain de visite, tout ce qui l'intéressait, c'était l'âme de mon père ; une fois obtenue, il a disparu, il ne s'en fait qu'à lui, qu'à torturer des âmes. Me lança directement Chilène.

C'est vrai qu'elle avait raison, mais elle pouvait pas comprendre le manque d'empathie chez un démon tout comme chez une ange parfois.

— Je suppose qu'il est occupé, à récupérer et sûrement à torturer des âmes. Tentai-je bêtement pour essayer de le défendre.

— Mais toi aussi, tu fais le même boulot que lui, et pourtant, t'es là.

— T'as raison, il n'y avait que ça qui l'intéressait, malheureusement, mais perds pas ton temps à détester ce sale démon.

Je me levai en la prenant dans mes bras, elle allait beaucoup mieux que la dernière fois et c'était un très bon signe pour moi.

On passa une quinzaine de minutes ensemble à parler un peu de tout, ensuite je rejoignis Elyrion pour que nous allâmes regarder des aurores boréales.

J'atterris à ses côtés à toute vitesse en faisant une levée de neige sur lui.

— Woaw, calme ma petite ange. Dit Elyrion en riant pendant qu'il essuya son visage plein de neige.

— Dans ta face, sale démon. Répondis-je en le taquinant.

— Bienvenue en Norvège, plus précisément…

— Je sais très bien où on est, Elyrion. L'interrompis-je.

Elyrion s'approcha de moi en me regardant dans les yeux. Avec sa main droite, il essuya la neige qui se trouvait sur mon visage.

— Je suppose que peu importe la phrase que je sors maintenant sera cliché. Dit-il en souriant.

— Je m'en fous, j'en ai plus rien à foutre de ce qui est cliché ou non. Répondis-je sincèrement.

Tout ce que je voulais, c'était être à ses côtés, que ça soit que des moments complètement clichés ou non.

— T'es magnifique, et je suis extrêmement chanceux de t'avoir à mes côtés. Dit-il en descendant sa main sur ma nuque.

Je restai là à le regarder dans les yeux, ne sachant pas quoi lui répondre, j'étais plus du genre à profiter de ces moments.

— Oh, j'avais quelque chose pour toi. Dit-il en me donnant des barres de chocolat Mars.

— Ce sont les meilleurs. Reprit-il en souriant.

J'ouvris l'une des barres pour le déguster et franchement, c'était bon. Peut-être pas le meilleur comme il le prétendait, ce sale démon.

Il prit ma main dans la sienne, ensuite on leva les yeux au ciel en admirant cette magnifique aurore boréale de couleur verte.

Dans le silence, main dans la main, sans rien se dire, on se comprenait, on profitait, toute sorte de sentiments me traversait le corps et j'aimais ça.

— C'est magnifique, toujours un plaisir de les regarder.

— Dommage que les humains passent la plupart de leur temps à trouver des raisons pour se haïr et à faire la guerre en détruisant cette si belle planète plutôt que de trouver des raisons de s'aimer et d'admirer sa beauté. Dit Elyrion complètement perdu en admirant l'aurore boréale.

— Je suis d'accord avec toi, il y a tellement de choses magnifiques sur cette terre vers lesquelles ils peuvent se réunir. Répondis-je en admirant tout autant l'aurore.

Dans ce petit moment de bonheur avec Elyrion, je remarquai quelque chose dans le ciel venant à toute vitesse vers nous, c'était un ange.

L'ange passa sur nos têtes avant d'atterrir à quelques mètres derrière nous. Elyrion et moi nous nous tournâmes en même temps, pleins de curiosité.

L'ange releva sa tête en secouant ses ailes pleines de neige et je le reconnais.

— Samuel ? Qu'est-ce que tu fous sur Terre ? Demandai-je en lâchant la main d'Elyrion pour m'approcher de lui.

— Je dois te parler, et rapidement, Nymalia.

On s'éloigna un peu d'Elyrion. Samuel ne prit même pas la peine de me demander qui il était.

— Qu'est-ce qui se passe ? Tout va bien ? Demandai-je en le regardant, j'avais besoin de réponses.

— J'ai enfin la vérité sur Elliot : il n'est qu'un être humain qui revient à la vie à chaque fois qu'il meurt en attendant le moment parfait pour réunir un être angélique et un être démoniaque.

Je n'arrivais pas encore à cerner ses explications. Il voulait dire quoi par « réunir » ? Et tout ça dans quel but ?

— Quoi ? Comment ça, réunir ? Pour faire quoi ? Interrogeai-je.

— Son but, c'est d'unir deux êtres opposés, réussir à créer l'amour entre eux, telle est la prophétie : l'amour entre un être angélique et démoniaque apportera l'apocalypse, et depuis le début de la création, c'est ça l'objectif d'Elliot. Alors, s'il te plaît, dis-moi que t'as plus jamais revu ce démon qui voulait son…

Samuel s'arrêta brusquement en remarquant Elyrion derrière moi.

— Est-ce le démon ? Vous êtes déjà ensemble ? Nymalia, qu'est-ce que t'a fait ? Me demanda Samuel avec un air déçu sur son visage.

Mais dans ma tête, l'apocalypse était le dernier de mes soucis, tout ça c'était planifié ? Une certaine prophétie, c'est rien que ça tout ce qu'on avait vécu ? Tout l'amour que j'avais partagé avec lui ? Tout ça, c'était déjà écrit ?

— Écoute-moi, Nymalia, si vous êtes déjà ensemble, alors l'apocalypse est proche, et ce n'est pas simplement la fin du monde des humains, ça sera une grande guerre entre anges et démons. Lucifer a déjà l'âme d'Elliot et le paradis vient d'avoir les épées célestes, ils vont bientôt venir te chercher. Me prévint Samuel.

J'écoutais que dalle dans tout ce qu'il disait. Si l'âme d'Elliot se trouvait en enfer, alors Elyrion le savait et me l'avait caché, il voulait juste savoir si le paradis avait déjà trouvé les épées célestes.

Depuis notre première rencontre, il savait l'objectif de l'âme d'Elliot pour provoquer cette guerre, il m'avait manipulé, il m'avait menti pour déclencher tout ça.

J'avais confiance en lui, mais c'était un démon après tout,on ne pouvait rien changer chez un démon, il savait très bien mentir et cacher son petit jeu.

— Est-ce que tu m'écoutes, Nymalia ? Tu dois venir. Répéta Samuel.

— Va-t'en maintenant, Samuel, merci pour tes informations, mais je dois m'occuper de quelque chose avant de revenir au paradis. Dis-je à Samuel sur un ton très sérieux rempli de colère contre Elyrion.

— Promets-moi que tu ne tentera rien de stupide pour lui, Nymalia ; tout ce que tu as cru ressentir pour lui n'est qu'illusion, la prophétie a besoin que l'un de vous deux tombe amoureux pour s'accomplir, peut-être qu'il est même au courant de tout ça depuis le début.

Samuel s'envola dans le ciel tout comme il était venu, je me tournai en jetant un regard furieux vers Elyrion, je m'approchai de lui rapidement.

— Qu'est-ce qui se passe ? Me demanda-t-il.

— Alors depuis le début, tu le savais ? Demandai-je pleine de rage et mon visage l'exprimait très clairement.

— Quoi ? Tu me parles de quoi là ma petite ange ? Continua-t-il de me demander.

— QUE TOUT ÇA, C'ÉTAIT LE BUT DE LA PROPHÉTIE DE L'APOCALYPSE ? QUE TOUT CE QUE J'AI RESSENTI POUR TOI NE SERVAIT QU'À ÇA ? DÉBUTÉ UNE FOUTUE GUERRE ENTRE ANGES ET DÉMONS ? TU M'A FAIT TOMBER AMOUREUSE DE TOI UNIQUEMENT POUR CETTE PUTAIN DE PROPHÉTIE ? Criai-je complètement folle de rage.

— Je sais pas de quoi tu parles, je suis pas derrière tout ça, j'étais même pas au courant avant que tu le dises, jamais j'aurais fait ça, Nymalia. Répondit Elyrion en essayant de me calmer.

— En plus, tu mens tellement bien que je pourrais même te croire. J'aurais dû m'en douter depuis le début : un démon qui tombe amoureux, j'ai été complètement conne. Jusqu'à la fin, t'as su garder proprement la définition de démon. T'es qu'un sale misérable démon, Elyrion, alors tu espères quoi en déclenchant l'apocalypse ? Que ton cher petit papa Lucifer puisse te faire monter en grade ? Mais non, tu ne seras toujours qu'un sale démon de merde,une vermine qui ne s'en soucie qu'à sa tête ; après tout, les chiens ne font pas des chats. Lançai-je du plus profond de moi à Elyrion.

Il ne répondit plus rien, il resta là en me fixant dans les yeux, complètement surpris de tout ce que je venais de lui dire. Après tout, il le méritait de m'avoir fait croire que quelque chose de spécial se passait entre nous.

— T'AS PLUS RIEN À DIRE , CONNARD ? TU SORS PAS LE FAMEUX EXCUSE CLICHÉ DES ROMANS EN ME DISANT QU'AU DÉBUT C'ÉTAIT LE BUT, MAIS T'ES TOMBÉ AMOUREUX DE MOI ? T'AS AUCUNE IDÉE DE MERDE À SUGGÉRER ? Hurlai-je.

— Je t'assure, Nymalia, que j'aurais jamais fait ça et que je suis pas au courant de toute cette affaire de prophétie, tu dois me croire. Dit-il doucement.

— J'ai plus rien à écouter de ta part, t'es qu'un sale menteur. Bonne chance pour la guerre que tu viens de déclencher, au moins ton espèce sera éradiquée.

En moi, je trouvais ces mots horribles, mais je voulais lui faire du mal autant qu'il m'en avait fait.

— Si tu veux pas me croire, je peux rien y faire, Nymalia. On dirait que le fameux cliché de grande dispute au milieu de l'histoire est inévitable.

J'avais une rage énorme qui bouillonnait en moi, j'avais qu'une envie, le brûler avec ma lumière divine, mais une part en moi était toujours aussi amoureuse de lui.

Je déployai mes ailes en le regardant une dernière fois. Je pouvais voir sur son visage que mes mots l'avaient vraiment touché, tant mieux.

Une goutte de larme descendit sur ma joue, c'était la première fois que ça m'arrivait. Sans en dire plus, je m' envolai dans le ciel.

𓆩𓆪

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