14
Harry avait quand même passé le reste de l'après-midi avec la princesse Elizabeth Gilbert à parler pour faire plus ample connaissance.
Mais quand elle fut partie, Harry n'eut qu'une obsession. Savoir pourquoi Louis avait fait cela. Il se précipita donc à sa recherche et le trouva avec d'autres personnes qui travaillaient elles aussi pour la famille.
- Louis, puis-je vous parler en privé dans mon bureau ?
- Oui bien sûr.
Louis, qui était donc assis sur le comptoir de la cuisine, descendit et suivit Harry dans sa pièce préférée.
- Pourriez-vous m'expliquer ce qu'il vous a pris de contacter Elizabeth Gilbert ?
- Je ne comprends pas de quoi vous parler, répondit Louis.
- Elle m'a dit hier que c'était un certain jeune homme, d'après sa voix, qui travaillait pour moi depuis des années qui lui avait annoncé que je l'avais choisi et qui l'avais invité à venir ici. J'en ai donc déduis que c'était vous et vous savez pourquoi. Alors pourquoi avez-vous fait cela ?
- Je ne sais pas, fit Louis.
- Vous m'avez poussé à me soucier d'elle, dit Harry qui commença légèrement à hausser le ton. Vous m'y avez pratiquement forcé. C'est comme si vous vouliez que je tombe amoureuse d'elle, mais pourquoi ?
- Vos poèmes m'inspiraient des sentiments trop forts. Vos poèmes sont trop puissants. Ce sont comme des serpents. Ils se glissent en moi et s'enroulent autour de mon cœur. Ils m'enserrent jusqu'à m'étouffer. Ils sont luisants et venimeux et ils mordent. J'ai eu peur de vous, Harry. De vous, de votre emprise et du poison que vous m'instillez. Vous vous êtes mis à écrire sans cesse. Et j'étais le seul à qui vous faisiez lire vos poèmes. J'ai perdu pied. J'ai pensé qu'en vous poussant un peu, commença Louis avant d'être interrompu par Harry.
- Qu'en me poussant un peu, je ne vous empoisonnerais plus ? Et bien, vous savez quoi, vous pouvez retourner à vos petites affaires parce que je ne vous inspirerai plus aucun sentiment. Et sans moi. Sans moi, je doute que vous éprouviez quoi que ce soit à présent, affirma Harry.
Louis commença alors à partir de la pièce, mais se stoppa net et se retourna lentement, voyant Harry de nouveau écrivant un poème.
- Vous avez raison, reprit Louis.
- À propos de quoi ?
- Il n'y a qu'avec vous que j'éprouve des sentiments. Je vous ai poussé vers elle pour fuir ce que j'éprouvais. Et il y a tant de choses que je ne veux pas éprouver, Harry. Et ce que je fuis le plus.
Louis commençait à pleurer avant même de finir sa phrase, il fut interrompu une nouvelle fois par Harry qui se releva de sa chaise.
- C'est quoi ? Dites le moi Louis !
- C'est le fait que je vous aime.
- Je ne vous crois pas.
- C'est vrai.
- Non, ça ne l'est pas. Rien de ce que vous me dites n'est vrai. Il n'y a pas un mot de vrai. Il n'y a plus de Louis à présent. Vous avez changé. Vous n'êtes plus le même. Je ne vous reconnais plus et vous n'êtes que mensonges.
- Harry, je vous aime, avoua passionnément et sincèrement Louis qui s'avança délicatement vers Harry.
- Arrêtez, de me mentir, cria Harry commençant lui aussi à pleurer et poussa Louis contre le mur.
- Je vous aime et je ne peux pas vous échapper, car le seul sentiment vrai que j'éprouve, c'est mon amour pour vous.
Il fallut un moment pour que Harry le croie, mais quand il le fit, le ressentiment disparu. Louis prit la décision de plaquer à son tour Harry contre l'autre mur du bureau pour se précipiter sur les lèvres du prince où ils commencèrent à s'embrasser passionnément. Ainsi, toutes les barrières entre ces deux hommes tombèrent et leur amour et leur désir se manifestèrent.
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