CHAPITRE 8
Nous sommes immédiatement partis à l'hôpital après le coup de fil, et heureusement il n'y avait rien sur la route, pas d'embouteillages. Nous avons eu de la chance, généralement à cette heure-ci les routes sont bondées.
Et ça fait dix minutes.
Dix minutes. Dix minutes que Jay est en train de s'entretenir avec le médecin de service. Nous sommes arrivés en catastrophe, seulement nous deux pour l'instant. Jay n'a rien dit aux soeurs de Louis, elle préfère savoir pour avoir le temps d'assimiler s'il est... Si l'issue n'est pas positive. Donc, pour en revenir à maintenant, je suis en train de me ronger les ongles, en faisant les cents pas dans un des couloirs de l'hôpital. J'alterne entre être assis sur une chaise également, mais je me lève à peine quelques secondes plus tard.
Au bout d'un moment, je décide d'aller acheter quelque chose à boire pour me réchauffer, mais surtout pour m'occuper et occuper mon esprit. Mais, quand je me lève, je ne me sens pas bien du tout. J'ai la tête qui se met à tourner, et les bruits autour de moi sont de plus en plus faibles. Ma vision se brouille. Je me précipite aux toilettes juste à côté, sous les yeux d'une infirmière, sûrement en repos, qui passait dans le couloir, puis qui m'accompagne à l'intérieur. J'ai à peine le temps d'ouvrir la porte d'un toilette que je régurgite tout le contenu de mon estomac à l'intérieur de celui-ci.
- Vous avez mangé quelque chose de pas frais ? demande l'infirmière, soucieuse.
- Je ne crois pas, honnêtement je ne mange pas beaucoup en ce moment, avouais-je.
L'infirmière disparaît trente secondes, et reviens avec un gobelet, puis me sert un verre d'eau, mais à peine j'en avale une gorgée, je me remets à vomir. Ça me brûle la gorge, et je sens mes yeux piquer. Je me sens tellement faible, tellement épuisé.
- Vous avez des nausées ?
- Pas vraiment, en réalité je suis un peu stressé en ce moment donc je ne fais pas trop attention à ma santé...
Et sans crier gare, une crise de larmes me prend. J'ai mal, je suis fatigué, j'ai juste envie que tout ça s'arrête. L'infirmière me prend dans ses bras, et je pleure sur son épaule. J'ai besoin de réconfort, et ma maman n'est pas là. Je lui demanderai sûrement de venir, j'ai besoin d'elle. J'ai besoin de la voir.
Après quelques minutes, l'infirmière reprend la parole :
- Vous voulez rentrez chez vous ?
- Non... Ce n'est pas avec ma voiture que nous sommes venus.
- Je vais vous faire passer des examens on ne sait jamais, d'accord ?
- Je ne peux pas, désolé, mon petit... mon ami est dans le coma et on nous a appelés en urgence c'est pour ça qu'on est là, et je crois qu'il lui est arrivé quelque chose de grave.
- Je suis au courant pour Monsieur Tomlinson, mais nous devons faire attention à votre santé également. Alors suivez moi.
- Comment...?
- Faites moi confiance.
Je suis la femme à contrecœur, et au détour d'un couloir, nous croisons Johanna,
En pleurs.
Les bruits se font sourds autour de moi, mes oreilles sifflent fortement alors que je sens mon monde s'écrouler. Je comprends. Je m'effondre. Et, le trou noir.
Quand j'émerge à nouveau, je suis allongé dans un espace blanc, ma mère à mes côtés, me tenant la main. Elle pleure.
- Maman ?
- Oh mon bébé ! Enfin ! J'ai eu si peur !
- Maman, pourquoi tu pleures ? C'est Louis c'est ça ?
- Non Haz, je ne sais rien à propos de Louis, j'ai accouru quand ils m'ont appelés pour ton... état.
- Mon état? Mais maman, c'est juste un malaise, il ne fallait pas t'en faire !
- Oh mon coeur... Je suis désolée. Il y a quelque chose que j'aurai du te dire. Mais je n'aurai jamais cru que tu aimerais un homme.
- Qu'est ce que tu veux dire par là ?
- Harry... tu as des nausées, tu as des vertiges, tu devais le deviner par toi même maintenant...
- Je...
Avant que je ne puisse réfléchir, la porte s'ouvre, sur Johanna et un infirmière.
- Harry ! Tu nous as fait peur !
- Je vais bien, je peux même me lever et sortir. Je veux le voir.
Ma mère se tourne vers l'infirmière, qui acquiesce. Je ne saurais dire si maman a l'air soulagée ou perturbée, mais bon. Je veux juste voir Louis, voir qu'il dort toujours mais qu'il est en vue. Maintenant.
- Vous devez attendre quelques minutes, mais oui, vous pourrez le... voir.
Elle sort de la pièce suivie de la mère de Louis, après que j'eus acquiescé à mon tour, impatient. Pour passer le temps, j'appelle Niall rapidement.
CONVERSATION TÉLÉPHONIQUE
« Haz ? Qu'est ce qui se passe ? Tu m'appelles jamais en milieu d'aprem. »
« Je suis à l'hôpital Ni.. »
« Qu'est ce qu'il s'est passé ? »
Je sens la panique dans sa voix, que je m'empresse de calmer.
« Je ne sais pas encore, je vais pouvoir voir Lou dans quelques minutes. Je t'appelais pour te tenir au courant. »
« D'accord. Et toi, tu tiens le coup ? »
« Ça va, j'ai atterri moi aussi dans un lit d'hôpital mais ça va mieux. »
« Tu t'es blessé ? »
« Non, j'ai fais un léger malaise, puis j'ai des nausées et des vertiges donc ils m'ont fait des examens. J'ai pas encore les résultats. »
« On dirait les symptômes d'une femme enceinte ! » rigole mon ami.
Je ris à mon tour en secouant la tête.
« T'es con Ni. Bon je vais te laisser, on va bientôt y aller. Je te tiens au courant t'inquiète pas. Bisous. »
« Bisous mon pote, tiens le coup surtout. »
Maman me regarde bizarrement depuis l'intervention de Niall.
- Oui ?
- Non rien, ne t'inquiète pas, on en parlera plus tard.
Je n'ai pas le temps de répliquer, l'infirmière entre une seconde fois, et me dis que c'est le moment. Enfin.
Un sourire fend mon visage, et je me lève d'un seul coup du lit. Même si un vertige me prend, je suis trop préoccupé par le fait que je vais voir mon Lou pour m'en inquiéter.
Nous allons dans le couloir, et une fois devant la porte, je sens mes mains se mettre à trembler.
Johanna pose une main rassurante sur mon épaule, et même si elle a l'air épuisée, elle a également l'air soulagée. Et heureuse.
Je reprends confiance, et abaisse la poignée.
Quelle n'est pas ma surprise quand je vois Louis, assis sur le lit, me souriant de toutes ses dents.
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