CHAPITRE 17
PDV HARRY (exceptionnel)
Depuis quelques semaines rien ne va plus. J'ai besoin de prendre l'air, de m'éloigner, j'ai l'impression d'étouffer en permanence dans cet appartement. Même s'il ne vit pas officielement avec moi, il est tout le temps là. A croire qu'il n'a pas de logement. Et depuis que je l'ai revu lui, il n'arrête pas d'être sur mon dos en permanence. Alors ce soir, je ne dis rien à personne, j'embarque un sac et je conduis loin de cette ville de malheur. J'ai besoin de me retrouver, alors le meilleur endroit pour ça est de retourner là où j'ai grandis. Maman a déménager une nouvelle fois pour repartir dans mon village natal après mon bac. Elle a racheté notre ancienne maison, et elle y vit maintenant avec son nouveau mari. A cause de mon métier je n'ai pas pu la voir souvent ces dernières années, alors je compte bien rattraper le temps perdu.
Après deux heures de route, je sonne, et quand elle m'ouvre, ses yeux s'embuent de larmes, et elle me serre dans ses bras.
"Mon bébé ! Je suis tellement heureuse de te voir ! Rentre !"
Nous discutons quelques minutes, je dépose mes affaires dans mon ancienne chambre qui est devenue une chambre d'amis basique, et quand je descends elle m'attend, deux tasses de thé sur la table basse.
"Alors, dis moi tout. Pourquoi es-tu là ?"
'Eh bien... Ca a commencé il y a quelques mois maman..."
Et je lui raconte tout. Toute ma chute. Les flashs me reviennent au fur et à mesure de mon récit, et je sens les larmes couler librement sur mes joues.
FLASHBACK TROIS MOIS AUPARAVANT.
Je suis tellement heureux de les revoir aujourd'hui ! Mon coeur a fait un bond quand j'ai reçu le mail de Niall. Et il s'est aussi peut être un peu trop emballé quand j'ai réalisé qu'il serait là. James, (mon petit-ami depuis quelques mois maintenant), entre dans la pièce, fronçant ses sourcils quand il me voit sourire à mon écran.
"Qu'est ce qu'il se passe bébé ?"
"Je vais revoir des anciens amis du lycée, je suis tellement content !"
"Des amis... Des mecs ?"
"Oui, ils sont quatre !" répondis-je, légérement déboussolé par sa question.
Il s'approche de moi, un sourire carnassier sur les lèvres, et tourne ma tête pour avoir accès à mon cou, où il laisse plusieurs suçons.
"Pour que tu n'oublies pas à qui tu appartiens."
Et il s'en va, me laissant hébété. James est de nature jalouse mais là c'est légérement exagéré je trouve. J'hausse les épaules dans le vide, et reprends en cours de route l'émission que je regardais avant d'être interrompu par mon téléphone.
FLASHBACK DEUX MOIS AUPARAVANT
Cette soirée en boite à été une catastrophe. Voir Louis et James se battre devant moi sans que je ne comprenne rien m'a littéralement pétrifié. Avant que je n'intervienne pour protéger mon copain. Chose que je n'aurai sûrement pas dû faire, parce que quand nous sommes rentrés, ça a légèrement dérapé.
"MAIS POURQUOI TU L'AS ARRÊTÉ ABRUTI ! J'SUIS PAS UNE TAPETTE MOI, JE SAIS ME DEFENDRE !"
"Mais, James, il allait te frapper... D'ailleurs, tu faisais quoi en boite ? Je croyais que tu bossais tard ce soir ?"
"DEPUIS QUAND J'AI DES COMPTES A TE RENDRE ? JE FAIS CE QUE JE VEUX ENCORE ! ET DE OÙ TU LE CONNAIS ? POURQUOI TU M'AS RIEN DIT ?"
"Putain mais arrête de crier tu vas réveiller les voisins !"
Même si je le dépasse de quelques centimètres, quand il est énervé James me fait peur. Il me plaque contre le mur, et me susurre à l'oreille.
"Je m'en fous des voisins. Mais je peux te faire crier aussi, d'une autre manière si tu vois ce que je veux dire..."
Il commence à m'embrasser le cou, mais je le repousse.
"Là, j'ai vraiment pas envie James. Tu dors sur le canapé cette nuit."
"Non."
Et il me balance sur le-dit canapé.
Cette nuit là, il s'est libéré tout seul. Il n'a même pas vu que je pleurais, et que rien ne se passait en bas. Puis, il est partit se coucher, alors que je me roulais en boule sous le plaid qui couvrait le canapé.
FLASHBACK UN MOIS AUPARAVANT
"MAIS TU VAS ALLER LE VOIR ENCORE COMBIEN DE TEMPS ? LOUIS PAR CI, LOUIS PAR LÀ, C'EST QUI TON MEC ICI ? LUI OU MOI ?"
"Je suis fatigué de te dire que c'est un... ami. Y'a rien entre nous."
"C'est pour ça qu'on fait plus rien depuis deux mois ? Tu me mens putain, tu te prends pour qui ?"
Il se jette sur moi, et nous finissons par rouler sur le sol. Mais pas comme dans les films de façon romantique, où les héros finissent par faire l'amour dans l'herbe entourés de papillons. Là, James me tient les poignets au-dessus de mon visage d'une main, et de l'autre il caresse ma joue, lentement. Je tremble, il ne m'a jamais fait aussi peur. Puis, il me frappe, une gifle qui me donnera sûrement un beau bleu. Je réplique en lui donnant un coup de genou bien placé, et il me lâche. Cette fois-ci, c'est à moi de lui balancer mon poing dans la figure.
Puis je me stoppe. Nous sommes en train de nous battre. Dans mon appartement. C'est totalement ridicu... Aïe. Je viens de me prendre le mur de plein fouet, brisant un vase sur mon passage. James empeste l'alcool à plein nez, et je remarque qu'il titube, donc je le pousse, pour me précipiter vers la chambre. J'attrape un sac, y fourre quelques affaires, et profite du fait qu'il soit assis sur le canapé, la tête entre les mains, pour me diriger vers la porte. Mais il se relève, et en quelques pas me rattrape par le poignet.
"Mon coeur je suis désolé, reste... C'était rien du tout..."
Et comme je suis faible j'ai craqué, et je suis resté. Cette nuit là on a de nouveau couché ensemble, comme si je me sentais coupable de toujours sentir les mains de Louis sur moi. Parce que oui, je mentais évidemment à James en lui disant que Louis n'était qu'un ami. Il était bien plus que ça. Alors je me suis donné à lui cette nuit là. Mais tout le long j'ai pensé à mon ami d'enfance. C'était sa voix que j'entendais, ses baisers que je ressentais. J'ai su que je ne pourrais jamais effacer ça de ma mémoire.
Sauf que James a recommencé à devenir violent, juste avant le dîner chez Liam. J'ai directement pris une valise, et me suis précipité chez mon ami. Je ne voulais pas manquer ce dîner puisque j'avais promis à Liam de faire un effort, mais James m'avait fait une coupure sur le ventre, et j'ai dû prétexter d'aller aux toilettes pour me rendre à la salle de bain en réalité, et désinfecter et bander la plaie.
Maman me regarde, les larmes aux yeux. Et soudainement je me sens coupable. Mais elle me prend dans ses bras, et toute ma douleur, ma peine, s'envolent immédiatement dans son étreinte.
RETOUR PDV LOUIS
Louis part demain soir et il n'a jamais été aussi impatient de prendre l'avion et s'envoler loin de ses problèmes. Sa valise est prête depuis cinq jours, il est passé prévenir sa mère, tout se passe pour le mieux. Il devra se rendre au bureau demain matin pour prendre quelques affaires et il sera libre pour deux semaines.
Il s'apprête à aller se coucher quand une notification de message allume l'écran de son portable. Et il se fige. Il conaît ce numéro par coeur.
FROM : +3345851****
TO : Moi
Louis, c'est la dernière fois que tu entendras parler de moi. Pour toujours souviens-toi en. Tu perturbes l'homme avec qui je suis. J'étais. Je quitte mais ne supporte pas d'être quitté, je pense que tu le sais plus que moi. Alors, profite de ta journée de demain Louis, elle sera emplie de surprises.
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