Chapitre 6 : Admirables amygdales
J'ai repris les cours depuis une semaine. Je n'en peux déjà plus. Il y a trois jours, j'ai réalisé que le rythme des vacances scolaires était terminé, et que j'aurais désormais beaucoup moins de temps pour me reposer. Depuis, je suis déprimé.
Clémentine me parle toute la sainte journée. J'ai beau tenter de l'éconduire gentiment, rien ne la décourage. Je ne sais pas si elle ne comprend pas ou si elle s'en fout, mais recevoir ses messages me fait soupirer d'agacement.
Estéban m'a conseillé de l'ignorer. Vu qu'il se fait poursuivre entre tous les cours par un autre type, je ne me sens pas de suivre ses conseils à la lettre.
Au sujet de ce gars, il ne m'a rien expliqué. Je sens qu'il s'est passé un truc. Mon instinct est infaillible, et il me suffit de les observer pour sentir la gêne qui plombe leurs conversations. Pourtant, toutes les fois où j'ai tenté d'en discuter avec Estéban, il m'a répondu : « Je ne sais pas ce qu'il me veut. C'est chelou, non ? »
Oui, c'est chelou, oui. Moi, ce que je vois, ce sont les traits de Gaëtan, chaque jour un peu plus creusés par une sorte de détresse que je ne me m'explique pas. Et s'il s'était passé quelque chose entre eux ? Une révélation pareille me rendrait dingue. Je suis prêt à tout entendre. Estéban le sait, alors pourquoi me mentirait-il ? Le mensonge ruine les relations, mais à bien y réfléchir, Estéban ne serait-il pas du genre à dissimuler la vérité ?
Il n'y a que Cons qui profite. Il nous parle fièrement de toutes ces conquêtes qu'il gère en même temps. Il papote plus avec ses cinq prétendantes qu'il ne révise ses cours, et ne cesse de nous répéter : « Pas d'inquiétude, je gère. »
Si j'ai appris quelque chose au cours de notre amitié avec Cons, c'est qu'il a bien plus d'assurance que de capacités. Je ne sais pas d'où il sort cet aplomb naturel, mais ses « je gère » signifient souvent qu'il déconne. Il va falloir que je m'occupe de ça si je ne veux pas le voir foutre ses études en l'air.
— Juju ! m'interpelle la voix d'Estéban dans mon dos.
Il court vers moi, tout sourire, m'attrape par l'épaule et me claque une bise bruyante sur les deux joues. Que pourrait bien cacher un visage si angélique ?
— Ça va, mec ? demandé-je.
— Super et toi ?
— Ouais...
Plusieurs filles passent et le saluent de la main. Enfin, je crois que c'est pour lui, et pas pour moi. Ce n'est pas tout à fait clair. Haruka arrive au même moment. Mon dieu, cette fille est vraiment très jolie. Je ne suis pas particulièrement branché sur les asiatiques, mais elle... Je l'ai ajoutée sur Facebook, il y a quelques jours. Elle m'a accepté. Par contre, elle ne me parle pas. On dirait que je suis le seul connard que l'arbre à vœux n'aide pas.
Après qu'elle nous a fait la bise à tous les deux — Elle a la peau si douce — Estéban jette un coup d'œil anxieux à sa gauche. Puis son expression revient à son habituel sourire, il me prend par le bras, et me dit :
— On se voit ce soir chez Cons, hein ?
— Bien-sûr, comment oublier ?
Et puis il part à toute allure, en emportant Haruka avec lui. Gaëtan arrive au même moment. Il souffle, frotte la paume de ses mains sur ses yeux mornes, et me regarde enfin. Ce garçon est vraiment pâle et chétif. Il dégage quelque chose de particulier. Une sorte de force brisée. Je décide de passer à l'action.
— C'est moi, ou Estéban te fuit ?
— Depuis ce qu'il s'est passé, il m'évite carrément.
Donc il s'est bien passé quelque chose. J'ai besoin d'en savoir plus. Soyons stratégiques. Pour l'instant, il a l'air de me croire dans la confidence. S'il comprend que je ne sais rien, il se pourrait qu'il ne veuille pas me raconter.
— Ah oui, ça lui a fait bizarre, dis-je.
— Mais il était d'accord, pourtant...
Parfait, il a mordu à l'hameçon.
— Mmh... C'est quoi, ta version des faits ?
— Quand j'ai vu qu'il bandait comme ça, je me suis dit que c'était l'occasion d'en profiter. Mais une fois qu'on a fait le truc, je me suis rendu compte qu'il me plaisait vraiment, et ça me fait mal qu'il m'évite.
Mon souffle se bloque dans mes poumons. De quel truc parle Gaëtan ? Ils ont couché ensemble ? Je ne veux pas m'alarmer, mais ça a clairement un rapport avec le sexe. Alors comme ça, mes doutes en Suède s'avèrent fondés ? Estéban aime les garçons ?
Cette découverte me fait tout drôle. Je ne sais plus quoi en penser. Ai-je vraiment envie de jouer aux inspecteur ? C'est sa vie privée, après tout.
— Qu'est-ce que je pourrais faire pour qu'il fasse de nouveau attention à moi ? reprend Gaëtan. Qu'est-ce que je peux faire pour qu'il ne me considère plus seulement comme le gars qui l'a branlé aux toilettes.
La sensation de mon sang soudain trop lourd pour irriguer mon cerveau me prend. Je me sens très mal. Voilà donc ce qu'ils ont fait. Comment une telle nouvelle peut-elle m'affecter autant ?
— Je ne sais pas...
— Je t'en supplie ! Tu es son ami, et j'ai besoin d'aide. Je ne sais plus quoi faire.
Je me tourne vers Gaëtan et lui lance mon sourire le plus convaincant.
— Invite-le, tout simplement. Si tu lui plais aussi, il acceptera. Sinon, essaye de passer à autre chose. Je n'ai pas vraiment d'autre conseil... Bon, je dois y aller. Salut. Et bon courage.
J'essaye de chasser cette conversation de mon esprit, mais mon imagination s'est décidée à me gâcher la vie.
L'image de Gaëtan agenouillé entre les jambes d'Estéban, son sexe dans la main, défile derrière mes yeux. Je les vois tous les deux comme si j'y étais. Ça me dégoûte. Je voudrais penser à autre chose, mais les images s'enchaînent et se multiplient. Estéban et Gaëtan étroitement enlacés, en train de s'embrasser avec la délicatesse pudique d'un hentai. Les bras d'Estéban serrés autour de la taille frêle de Gaëtan. Les doigts de Gaëtan qui caressent le visage d'Estéban. Les lèvres d'Estéban qui picorent le cou de Gaëtan. Le sourire de Gaëtan lorsqu'il relève la tête. Ses yeux fermés qui papillonnent. Les mots crus que souffle Estéban au creux de son oreille. La manière qu'il a de le soulever du sol, comme une plume, comme s'ils avaient recréé à deux la gravité de la lune. Leurs mains baladeuses. Leurs soupirs d'extase. Leurs érections qui se frottent. Attends... Pourquoi est-ce qu'Estéban bandait ?
— Salut Julien, ça va ?
Clémentine. Pour une fois, je suis content de la voir. Elle éclipse le tableau qui se composait malgré moi dans mon cerveau.
A force de parler avec elle, je me rends compte qu'elle est plutôt sympa. C'est une fille intelligente, avec une tête bien faite, et beaucoup d'ambition. Elle souhaite devenir archéologue. C'est un rêve d'enfant. Elle sait lire les hiéroglyphes, part en vacances en Egypte tous les étés depuis trois ans. Là-bas, elle se sent chez elle, apparemment. Elle m'a promis de m'y emmener, mais très peu pour moi.
— Ouais...
— Tu manges encore avec tes potes, aujourd'hui ?
— Non, pas aujourd'hui.
Et c'est bien dommage. J'ai beaucoup de questions à poser. Comme nous dormons tous les trois chez Cons ce soir, nous avons décidé de passer du temps avec nos promos respectives, et économiser un peu d'argent en déjeunant à la cantine de la fac. Comparé à un restaurant, le prix d'un repas ici est dérisoire.
Je descends les marches de l'amphithéâtre devant Clémentine. Encore une fois, il y a de la place à côté de Mathis. Tant mieux. Je comprends mieux quand je suis à côté de lui. Son odeur est thérapeutique. Elle m'aide à me concentrer. Je ne sais toujours pas d'où elle provient, mais je crains de devoir clore mon enquête sur lui pour ouvrir un dossier « Estéban et l'érection maudite »
— Super. On pourrait déjeuner ensemble.
Je la regarde avec un sourire figé. Folle comme elle est, elle pourrait tenter de me violer à tout moment. Je me tourne vers Mathis avec mon air le plus angélique.
— Très bonne idée ! Mathis, tu veux manger avec nous ?
— Heu...
— Et puis Bertille viendra sûrement, elle aussi ! N'est-ce pas, Clémentine ? Bertille viendra !
— Ah... Heu... Oui, d'accord... Si tu veux...
— Bah oui, on n'a toujours pas eu l'occasion de manger tous ensemble, ça va être super.
— Ok, répond Mathis.
La pauvre a l'air démoralisée, mais tant pis. C'est pour la bonne cause. Ma bonne cause. Je m'assois à côté de Mathis sans rien ajouter. Clémentine reste debout. Je ne sais pas trop ce qu'elle fait, mais hors de question de prendre le risque de la regarder pour vérifier. Si elle me voit lui prêter attention, je ne pourrai plus jamais respirer.
Je m'intéresse donc à Mathis. Cette fois-ci, son téléphone est entre ses jambes, et il regarde toujours des photos de meufs nues dans une indifférence olympienne. Je souffle. Non seulement ça m'agace, mais en plus, ça m'intrigue. Qu'est-ce qu'il fout ? Ça n'a même pas l'air de lui faire plaisir.
Bertille débarque comme un bulldozer et s'assoie à ma gauche. Du coin de l'œil, je remarque que Clémentine semble de plus en plus dépitée. Sa manière de s'asseoir sur le banc est dramatique à en devenir comique.
— Hey, Julien, comment ça va ?
Bertille me donne une petite claque dans le dos, avant d'extirper un IPad de son sac à dos rose. Je sens qu'elle souhaite me dire quelque chose, mais le cours commence avant qu'elle n'ait eu le courage de prendre la parole.
Au bout d'une heure, l'amphi entier soupire d'ennuie. Cette session est insupportable. Bertille trépigne sur son siège depuis vingt minutes. Soudain, elle me dévisage avec un sérieux que je ne lui ai encore jamais trouvé, et chuchote :
— Eh ! Ton pote-là, c'est quoi son genre de meufs ?
— Qui ça ? Lui ? — Je désigne Mathis d'un coup d'œil — Je ne le connais pas assez. Je ne sais pas. Mais tu as l'air de lui plaire.
— Mais non, pas lui. Je sais qu'il a envie de me bouffer, lui, mais il est trop... Il fait trop le bonhomme. Je préfère les mecs mignons.
Je commence à comprendre à qui elle fait référence.
— Tu parles d'Estéban ?
Elle sourit.
— Ouais... Tu crois qu'il y a moyen ?
— Je n'en sais rien ! Pourquoi je saurais ça ?
— Putain... J'ai envie de le croquer...
— En même temps...
— En même temps quoi ?
C'est vrai ça, en même temps quoi ?
— En même temps rien.
— T'allais dire un truc !
— Non !
— Dis ce que t'allais dire !
— Mais rien, t'es chiante !
Elle me contemple d'un air théâtral, la bouche grande ouverte. Cette fille a de très belles amygdales. Elle devrait l'ajouter à sa description Tinder.
Bertille. Vingt ans. Admirables amygdales.
Non. Ça fait sexuel.
— Tu craques sur lui aussi !
Cette fois, c'est moi qui ouvre la bouche.
— Hein ? Mais non, pas du tout.
— Bien-sûr que si !
— Je ne vois pas de quoi tu parles. C'est juste mon ami.
— Ou alors tu le trouves mignon.
— ... Ouais... Il est pas laid, ouais...
— Ha ! Je le savais !
— Mais je craque pas sur lui !
— Tant mieux, ça veut dire que je peux coucher avec sans que ça entache notre amitié.
— Ah, mais tu fais ce qui te plaît. Assure-toi quand même qu'il soit consentant d'abord.
— Tu demandes ça à une violeuse professionnelle. Je vais essayer, mais je ne te promets rien.
Nous pouffons de rire. Mathis nous jette un regard assassin. Clémentine admire les rainures du bois de la table, la tête dans les mains.
— Au fait, ce week-end, il y a la première soirée étudiante de l'année. Tu viendras ?
J'ai entendu parler de cette soirée. Mille personnes sont invitées sur l'événement Facebook, et il semblerait que ça se passe dans le gymnase de la fac. Autrement dit, ça risque d'être le bordel. Comment notre établissement peut-il tolérer des choses pareilles ? Je n'en ai aucune idée. Mais puisque c'est la fête...
— Ouais, peut-être. Faut que j'en parle à mes potes.
— Amène Estéban.
Elle a prononcé son nom à l'espagnol, avec le « s » entre les dents, et un air de pervers-séducteur-dégueulasse. Elle continue à faire des bruits de serpents en remuant la tête. J'éclate de rire. Les étudiants des rangées devant moi se retournent, le prof me regarde de travers. Je garde ma main sur ma bouche deux secondes, puis dis :
— Pardon, j'ai vu une grosse araignée. Elle est partie par-là.
Je pointe une direction au hasard. Ceux assis de ce côté-là se soulèvent un peu et regardent autour d'eux. Chacun tente d'avoir l'air serein dans la mesure de ses moyens, mais ils sont tous paniqués. Plus personne ne fait attention à moi. Mathis lève les yeux au ciel. Bertille pouffe de rire dans son coin. Clémentine offre sa plus belle prestation de cadavre, les yeux dans le vague.
A midi, heure bénie, nous allons enfin vers la cantine. Clémentine a l'air si désespérée qu'elle me fait de la peine. Je passe mon bras autour de ses épaules. Elle se tourne vers moi les yeux brillants, les lèvres entrouvertes, le souffle court. Merde. Qu'est-ce que j'ai fait ?
— Ça va, Clem ?
— Depuis quand tu m'appelles Clem ?
— Depuis que Clémentine me donne faim.
Elle s'esclaffe. Sa peau reprend des couleurs. On dirait que ça va mieux. J'ai peut-être été un peu vache avec elle.
— Oui, ça va. C'était chiant, ce matin.
— Je suis bien d'accord avec toi.
Elle baisse un peu les yeux et rougit.
— Je suis contente qu'on mange ensemble.
Gêné, je me dégage d'elle le plus doucement possible. Comment être gentil sans qu'elle prenne ma sympathie pour de la drague ?
— Ouais, c'est cool.
Aujourd'hui, au menu, il y a du steak et des frites. Et comme j'ai l'alimentation d'un enfant de six ans, je me jette dessus, en réclame plus à la dame de la cantine, et prends plein de sachets de mayonnaise sur mon plateau. Les autres sont atterrés. Ils ont tous choisi les légumes.
— Vous ne savez plus vivre, dis-je en m'asseyant.
— Si, justement, on veut juste vivre longtemps, réplique Mathis.
Clémentine est à côté de moi. Elle fait en sorte que son genou rencontre le mien. Heureusement qu'on est plusieurs. Il y aura des témoins de mon agression.
— Moi, si je mange ça, je dois bouffer de la salade et courir tous les jours pendant une semaine pour éliminer, alors merci bien, lance Bertille.
— Tu fais du sport ? lui demande Mathis.
Au moins, il y en a un qui est content. Moi, je survis.
— Ouais ! Beaucoup ! En fait, j'ai des soucis hormonaux qui font que j'ai pas mal de surpoids, mais je suis très sportive, même si ça ne se voit pas.
— Moi aussi je suis sportif. Je vais à la salle trois fois par semaines.
Et moi, je fais quatre pompes et trois abdos le vendredi matin pour avoir ce corps de rêve. Désolé les nullos. Les champions mangent des frites.
— Waouh ! Trop bien ! J'aimerais bien aller à la salle, mais ça me fait un peu peur.
— Je t'emmènerai si tu veux.
Contre toutes attentes, alors que Mathis a obtenu son rendez-vous haut la main, il me toise soudain et dit :
— Toi aussi, tu devrais venir. Il va y avoir du vent en hiver, et avec ton corps de crevette, tu risques de te casser en deux.
— Eh ! Il est très bien, mon corps ! Si tu me mates, fais-le correctement, au moins.
L'espace d'une demi-seconde, il semble surpris, gêné, agacé. Puis son expression devient narquoise.
— Pas besoin de te mater pour voir que tu es flasque.
Il m'a clairement maté. Je n'insiste pas plus que ça. Bertille me jette un regard entendu, et nous nous mordons les lèvres pour ne pas rire.
— Très bien, je viendrai. Mais faudra pas venir te plaindre quand je te mettrai une raclée.
Après tout, Bertille est super sympa, et si l'odeur incroyable de Mathis émane bien de son corps, j'imagine qu'elle s'amplifie quand il transpire. Je visualise sa peau qui luit, ses muscles qui se contractent, son parfum qui se déploie à petites doses et remplit la pièce avec la douceur d'une fragrance de fleur.
— Par contre, ne comptez pas sur moi pour faire ça samedi.
— Non, t'inquiète, on va te ménager. Pas de cross-fit un lendemain de cuite, réplique Mathis.
— Merci. Parce que je vais très probablement me déchirer la gueule, à la fête, expliqué-je.
— On va tous se déchirer la gueule, dit Clémentine.
Le déjeuner se termine dans la bonne humeur. Clémentine nous raconte son passé de danseuse de ballet, et sa tragique blessure des ligaments qui l'a empêchée de continuer sa passion. Elle danse un peu de temps en temps, pour le plaisir, parce que ce sport manque trop à son corps. Elle nous dit que ça devient comme une drogue, une nécessité, que se passer de ce qui nous a fait vibrer, respirer si longtemps, c'est comme nous arracher un bras. Alors elle ne peut pas s'arrêter complètement. Clémentine sera toujours danseuse, quelque part au fond de son cœur, au bout de ses pointes.
A la fin de la journée, mes nouveaux amis s'en vont chacun de leur côté. Je suis reconnaissant envers Clémentine de ne pas avoir insisté pour attendre Estéban avec moi. Elle ne parle pas beaucoup, et me dévisage bien trop.
Pourtant, aujourd'hui, l'amour que j'ai vu dans ses yeux lorsqu'elle parlait de la danse m'a ému. Je l'ai perçue différemment. Je l'ai imaginée, enfant, dans un petit tutu sur une scène d'opéra. Et ça m'a fait sourire. J'ai eu envie de la connaître pour la première fois depuis la rentrée.
Je ne crois pas qu'elle me plaise. Je ne sens pas d'attraction. Il ne se passe rien, quand je la regarde. On dirait que la magie est morte dès qu'elle m'a témoigné de l'intérêt. Ce n'est pas grave. C'est comme ça. Pour l'instant, je suis surtout pressé de retrouver Cons et Estéban. Je pense à tous les sujets que j'ai envie d'aborder. A commencer par Gaëtan.
Ce soir, il va falloir boire. Beaucoup. Parce qu'on dirait qu'on a plein de choses à se dire.
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Merci infiniment de l'intérêt que vous manifestez pour cette histoire. C'est la première fois que j'ai autant de succès en si peu de temps sur Wattpad. Et ça me fait tout bizarre. Mais quel plaisir ! :D
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