Chapitre 50 - la fin d'un calvaire

Je vais essayer de re centraliser l'histoire sur le couple Alex/Thibault et Lola sera un personnage important mais secondaire

PDV Alex


Il est midi moins le quart et je suis en voiture, j'ai pris le chemin pour aller rejoindre mon homme dans son magasin. On avait prévu de faire la pause déjeuné tous les deux. Quand quelques minutes plus tard je pénètre dans les lieux, je tombe sur Stéphanie sa collègue. Elle me sourit et me dit aussitôt, alors qu'elle prend son sac pour s'en aller:

- Ton homme va bientôt te rejoindre, il finit de déballer un carton dans l'arrière salle. Si tu veux je vais lui dire que tu l'attends dans la salle des repas?

- Non, c'est gentil, je vais l'attendre ici.

- Comme tu veux, je tourne la pancarte de la porte vitré sur fermé, si jamais il oublie de la verrouiller tu le lui diras.

- Oui, oui sans problème.

- Merci bien me dit-elle en sortant.

Elle part et je patiente tranquillement, attendant mon beau blond, puis une pensée peu catholique me vient en tête, lorsque mes yeux se posent sur ce rideau rouge passion derrière lequel les clients essayent leur tenue de sport. Je sais que la cabine d'essayage est un des fantasmes de mon homme et l'occasion est trop belle pour la laisser filer. Je vais me glisser dans une des trois cabines, la centrale et fait gaffe à ce qu'il ne puisse pas me voir dans un premier temps, je veux le faire languir un peu tout de même. Ayant laissé le tissu légèrement entrouvert pour apercevoir, une bonne partie du magasin, j'attends qu'il se montre caché dans mon coin. Il s'appuie sur le comptoir et commence à regarder sa montre. Vers 12h15, je finis par recevoir un texto.

Attention conversation sexto léger

✉ Mon amour, je t'attends au magasin, j'espère que t'as pas oublié qu'on mange ensemble?"

✉ Mais je suis déjà la mon chéri, ta collègue m'a dit qu'il fallait que tu verrouille la porte"

✉ T'es ou?" me renvoi-il alors qu'il part fermer à clé la porte.

✉ Diable, mais qu'est-ce que j'aime ce jean que tu portes..."

✉ Il n'a rien de spécial, mais ça me dit pas ou tu es? "

✉ Oh je t'assure que si...il donne follement envie de te mettre la main aux fesses. Je suis...quelque part...

✉ On est d'humeur coquine...dis-donc..."

✉ J'ai pas eu mon câlin du matin...mais rien ne m'empêche d'avoir mon câlin du midi...enfin faudrait-il que tu me trouves..."

✉ Je sais pas pourquoi mais je te sens bien caché dans une cabine d'essayage..."

✉ Ben non, chéri, c'est trop simple...j'ai bien l'intention de te faire chercher, sinon c'est pas marrant"

✉ Ah oui mais comment tu fais, si toutefois, je décide de ne pas chercher? me répond-il alors qu'il s'appuie à nouveau sur le comptoir, les yeux rivés sur son écran.

✉ J'utiliserais une autre technique pour que tu viennes à moi.

✉ Laquelle?

✉ Humm, par exemple, je pourrais te dire que j'ai envie de venir coller mon torse contre ton dos...te plaquer contre moi, en enserrant, ta taille de mes bras...

✉ Intéressant...mais pas suffisant...

✉ Je déposerais mes lèvres dans ton cou...suivant le chemin, vers ton oreille...alors que mes doigts glisseront sous ton t-shirt.

✉ Je caresserais ton ventre...puis je remonterais sur ta poitrine...la massant tendrement...je m'emparerais de ton lobe que je mordillerais...tandis que je jouerais avec tes petits bout de chair rosé.

✉ Tu sais que tu vas vraiment finir par réussir à m'exciter...

✉ Ma langue dessinera un sillon, le long de ta nuque...tu sentiras mon souffle chaud contre ta peau...ta tête viendra s'échouer contre mon épaule pour en avoir plus...

✉ J'en veux plus...continue...

✉ Je continuerais à embraser ta peau et mes mains descendront, en flèche ( la forme), vers ton bas ventre...qui montrera clairement une bosse comme maintenant...

De ma cachette je peux facilement remarquer l'effet que mes petits messages ont sur lui et c'est loin de me déplaire.

✉ Tu te mordras la lèvre et tes pommettes rougiront exactement comme à cet instant où tu me lis

✉ Tes mots me rendent fou...chéri

✉ Mes doigts s'inséreront dans une lenteur extrême sous l'élastique de ton caleçon...

✉ J'ai chaud...

✉ Je sentirais la chaleur émanant de cette zone, mes mains s'insinueront à l'intérieur du tissu...et elles viendront...

✉ ...faire quoi?

✉ Elles se rapprocheront de ton intimité et tu lâcheras un soupir quand je viendrais toucher d'un doigt ton...Merde désolé chéri plus de batterie :(

✉ Non?! What?!Tu te fous de moi la?!

✉ Non, ça clignote, j'ai bientôt le portable qui va s'éteindre.

✉ C'est trop cruel de t'arrêter comme ça.

✉ Rejoins moi dans la cabine...si tu veux connaître... la suite...

Il tourne aussitôt le regard dans ma direction, et le rideau entrouvert, laissant apparaitre mon visage, je lui fais un clin d'œil. Il fonce instantanément vers moi et je n'ai pas le temps de dire ouf, qu'il m'attrape par les cuisses, me soulève et vient me plaquer contre un des côté de la cabine face au miroir. Il prend la peine de fermer la porte en tissu, et se jette fougueusement sur mes lèvres. Je réponds à son baiser langoureusement gourmand et gémis alors que son entrejambe bien réveillé rencontre la mienne, quand il me donne un vigoureux coup de bassin. On se sépare pour respirer et sa bouche ne tarde pas à venir attaquer, la peau de ma nuque, l'embrassant, la mordillant, ne faisant qu'attiser le feu se consumant dans mon bas-ventre. Il s'apprête à défaire les premiers boutons de ma chemise, quand une sonnerie se fait entendre. Je relâche son cou que j'entourais à l' instant de mes bras et attrape mon portable dans ma poche.

- Allo

- Bonjour, Monsieur Alex Dernaucourt-Rouvet?

- Oui c'est bien moi

- Je suis Mme Demezières, l'infirmière du lycée Saint Jean, voilà je vous appelle au sujet de votre fille, Lola.

- Mon dieu, elle va bien?

- Oui, mais il faudrait vraiment que vous veniez tout de suite. Ce serait bien qu'elle puisse rentrer à la maison.

- Mais qu'est-ce qu'elle a?

- Elle nous a fait un malaise.

- Très bien mon mari et moi arrivons tout de suite.

- Nous vous attendons.

Je raccroche et mon homme remarquant mon regard traversé par l'inquiétude me dépose au sol et prend mon visage entre ses mains.

- Qu'est-ce qu'il y a chéri?

- Lola a fait un malaise au lycée, faut qu'on aille la chercher.

- On y va de ce pas.

- J'espère que c'est pas grave, au téléphone, j'ai eu l'impression que l'infirmière me disait pas tout.

- On ne tarde pas plus.

Il réajuste ma chemise froissé et on sort rapidement de la cabine. Il ouvre le magasin et je referme derrière nous. Nous prenons ma golf et je démarre, m'insérant au plus vite dans la circulation

***

Quelques minutes plus tard, nous nous garons dans la rue du lycée. On quitte le véhicule puis on active le pas. On évite les troupeaux d'élèves dans la cour et nous pénétrons dans l'établissement. On traverse le couloir du premier niveau, lisant au fur et à mesure les indications des portes. Vie, scolaire, salle des professeurs, bureau du proviseur et nous finissons par tomber sur Infirmerie. Je toque et la porte s'ouvre sur une femme vêtue d'une blouse blanche, les cheveux blond attaché en queue de cheval et le regard clair et apaisant.

- Nous sommes les parents de Lola

- Venez entrer dit-elle. Votre fille est en train de se reposer dans un lit juste à côté.

On entre donc dans la pièce, et elle nous fait assoir autour d'une table blanche donnant de la clarté à la pièce dont les murs sont d'un vert pâle. Il y a aussi le lit d'auscultation et une orchidée rose posé sur un meuble en bois, fermé à clé. Surement ou se trouve, médicaments et matériel de premier secours.

- Qu'est-ce qui s'est passé? Demandais-je d'emblée.

- Tout d'abord, il faut que je vous explique pourquoi s'est arrivée, selon ce que ma rapporté Lola.

- Alors c'est pas un simple malaise vagal?

- Non, en fait, elle m'a raconté que depuis quelques jours, elle subit des menaces et des pressions d'autres lycéennes. Elle s'était fait une amie, Abby-Gaëlle, mais celle-ci l'a rejeté le lendemain après que Lola lui ait expliqué qu'elle avait une famille pas banale. Elle lui a tourné le dos et s'est allié avec deux autres filles. Lola m'a expliqué qu'elles n'arrêtaient pas de l'insulter de grosse vache, et de truie. Elle a fini par y croire et elle a arrêté de s'alimenter, enfin elle se faisait vomir. C'est ce qui explique, son malaise.

- Mais comment c'est possible qu'on n'ait rien vu...soupirais-je

- Il ne faut pas vous rejeter la faute. Elle devait être très discrète, mais l'important c'est qu'on s'en est aperçu avant que ça ne soit plus grave. Elle n'a commencé que Lundi soir.

- C'est le soir ou je l'ai laissé manger dans sa chambre...quel idiot...

- Qu'est-ce qui va advenir de ces harceleuses maintenant? Demande Thib

- Avec les insultes et les coups, elles devr...

- Pardon?! Les coups? Elles s'en prenaient à elle physiquement? réagit-il

- C'est ce qui m'a alerté tout de suite quand je suis venu auprès de l'élève qui l'avait trouvé dans les WC. J'ai vu les bleus sur son corps. Au début, pardonnez-moi, mais quand elle a repris connaissance, je lui ai demandé si ça se passait bien à la maison. Elle a compris mon sous-entendu et c'est là qu'elle m'a tout raconté sur ses ennuis avec ces filles. Regardez, Lola ma fait voir ceci, dit-elle nous donnant le téléphone de notre fille.

On découvre, vidéos, mail et texto, dont celui, ou elles ont détourné son image, ou elle apparaissait avec Valentin en lui donnant une semaine pour mettre fin à leur relation. Nous avons tous les deux, les larmes aux yeux de voir à quel point, notre fille a du souffrir de la cruauté de ses camarades.

- Ne vous inquiétez pas ces adolescentes vont très certainement être renvoyé du lycée.

Il y a plutôt intérêt, oui, comment c'est possible que ce genre de choses arrivent encore, avec le nombre de suicide que provoque le harcèlement scolaire et les campagnes qu'on voit à la télévision. S'exclame Thibault

- Ça me désole autant que vous, mais les surveillants ne peuvent pas être partout.

- T'énerve pas chéri, l'infirmière n'y est pour rien. Dis-je

- Oui excusez-moi, je suis tellement énervé de ce qui est arrivé à notre fille...

- Je sais bien, maintenant il va falloir que vous surveillez Lola, qu'elle recommence a remanger correctement. Là je lui ait donné des fruits qu'il restait du repas de midi, elle les a mangés mais il faut veiller à ce qu'elle ne les rejette pas.

- Ne vous en faites pas, on va prendre soin d'elle.

- Vous pouvez prendre cette porte, elle vous attend derrière. Je vais vous laisser entre-vous.

- Merci.

On se lève et on se dirige vers la porte que nous indique la trentenaire. On frappe puis on entre. Elle se redresse précédemment allongé sur un des trois lits de la pièce et je remarque très vite, ses prunelles opales qui s'imprègnent de larmes. Je vais aussitôt la serrer contre moi. Elle blottit sa tête contre mon torse et de sa voix brisé, je l'entends dire " je suis désolé".

- Non, ma puce, tu n'as à être désolé, surtout pas...Pourquoi tu nous as rien dit? Dis-je m'agenouillant devant le lit, prenant son visage entre mes mains, alors que mon homme est derrière moi.

- Je voulais pas que vous pensiez que c'est de votre faute qu'elles m'agressent, parce-que vous êtes gay, je voulais pas qu'elles vous atteignent vous...et puis j'avais peur...je voulais pas que vous l'appreniez, j'avais peur que vous regrettiez votre décision de m'avoir adopté si je ne vous apportais que des ennuis.

- Oh chérie....t'avoir adopté c'est la plus belle chose que nous avons accompli tous les deux

- Jamais on ne regrettera notre décision. Renchérit Thibault

- Au début, j'ai essayé de me défendre quand elles disaient des choses atroces sur vous, mais après elles ont commencé à dire que j'étais une baleine et d'autres trucs, et a l'intercours tout à l'heure, elles m'ont montré des photos ou j'apparaissais avec toi et papa, elle voulait y mettre une légende du genre " La bâtarde et ses deux pédales de pères" ou " La grosse vache et ses deux tantouzes de parents. Elles m'ont menacé de faire un blog et de tout mettre sur le net si je ne quittais pas valentin. J'ai pas supporté qu'elles parlent de vous comme ça, alors j'en ai insulté une. Une autre m'a attrapé par les cheveux, elle m'a forcé à m'excuser puis elles m'ont frappée avant de me donner leurs devoirs à faire.

- C'est fini, maintenant elles ne te feront plus aucun mal. Et ma princesse, il ne faut surtout pas que tu écoutes ce qu'elles disent, tu es très bien comme tu es, très jolie et j'en connais beaucoup qui pensent comme moi dont un certain Valentin. lui dis-je

- Je sais mais...elles étaient tellement méchantes...

- Tu veux bien me faire deux promesses?

- Lesquelles?

- Déjà, tu remanges correctement et surtout quoi qu'il se passe, tu nous en parle, on sait que c'est pas facile d'avoir des parents comme nous et on sait que tu risques d'avoir une vie compliqué, plus que les autres filles de ton âge, mais on veut faire notre maximum pour que tu sois heureuse alors pour ça il faut que tu nous dises quand ça va pas. Pour quoi que ce soit.

- Je te le promets Daddy...Je savais que ça allait être plus difficile mais je suis plus heureuse que je ne l'ai jamais été avec vous, et ça me fait mal quand on dit du mal de vous, vous êtes de super parents.

- T'es adorable. Nous aussi on est comblé de t'avoir notre vie. Tu viens, on rentre à la maison? interroge mon mari

- Mais vous devez pas travailler?

- T'en fais pas pour ça. Ajoutais-je

- On peut pas attendre que les cours de l'aprèm reprennent?

- Ne t'inquiète pas, elles ne te feront rien, c'est terminé. La rassureais-je

Elle finit par accepter de rentrer après un gros câlin collectif et nous signons le papier de sortie que nous tend l'infirmière. Le bras autour de ses épaules, je la tiens contre moi pour la rassurer. On sort de la pièce et atterrissons dans le couloir qu'on a traversé un peu plus tôt. Il y a quelques élèves qui bavardent, d'autres qui sont à leurs casiers. Ils s'arrêtent de voguer à leurs occupations pour nous regarder. Une jeune fille un peu plus petite que la moyenne vient vers nous et s'adresse à Lola.

- Euh...Bonjour, je suis Camélia, c'est moi qui t'ai trouvé, tu vas bien?

- Mieux merci

- Je suis désolé, tout le monde m'a sauté dessus pour savoir ce que tu avais, j'ai été obligé de le dire...et Solène à balancé ton secret, c'est aussi pour ça qu'ils te fixent.

- C'est pas mon secret, c'est ma fierté.

Elle dit ça tout sourire au même moment ou un garçon, a la tignasse blonde lui saute limite dessus pour la serrer dans ses bras.

- Mon pti cœur, j'ai eu peur qu'est-ce qu'il s'est passé?

- Va voir l'infirmière elle t'expliquera, j'ai envie de rentrer chez moi, c'est pas contre toi, je suis juste fatigué...

- Tu pourras passer la voir à la fin des cours si tu veux. Dis-je au jeune homme.

- Merci beaucoup Monsieur.

- C'est Alex pour moi, et le grand blond la...bah il est ou ton père? Questionnais-je m'apercevant qu'il n'est plus à nos côté.

- Il est en train de parler avec mes ennemies, il a dû les voir ricaner, et puis elles attendent devant le bureau du proviseur.

- Oh mince...Valentin tu restes avec Lola s'il te plait je reviens.

- Pas de problème.

Je me dirige vers mon homme, et arrive à la hauteur des trois ados qui causaient des problèmes à notre fille. Thibault semble calme et posé mais je sais qu'à l'intérieur de lui il bouillonne. Arrivé à ses côtés je l'entends dire.

- Et bien alors pourquoi vous ricanez plus? Pourtant ça avait l'air tellement drôle ce que vous étiez en train de dire...Ah c'est sur vous faites moins les malines d'un coup, pourtant votre problème, c'est bien mon mari et moi, parce qu'on est gay? Pourquoi s'en prendre à notre fille? Parce que vous n'avez pas le courage de dire les choses en face aux personnes concernés? Allez-y vous gênez pas, déversez votre haine maintenant, mon mari et moi on vous écoute?

- Chéri laisse ça n'en vaut pas la peine dis-je.

La brune, la blonde et la rousse ne disent rien et baisse les yeux vers leur chaussures.

- Ba alors, vous avez perdu vos langues? Ah c'est facile d'insulter, de menacer, de faire peur à une personne secondaire, mais quand il s'agit de faire face aux individus principaux, on n'en ramène pas large. Vous voyez vous baissez les yeux, je suis sûr que Lola l'a jamais fait devant vous, parce qu'elle, elle n'a pas peur, elle vous a dit clairement en face ce qu'elle pensait de vous. Vous détournez le regard, peut-être avait vous honte de vos actes ou juste un peu peur certainement. Au final, vous baissez les yeux, Lola, mon époux et moi, on garde la tête haute, parce qu'on est fier d'être qui nous sommes, et sincèrement, je pense pas que vous ayez de quoi être fière de vous. Sur ce, je vais vous laisser, le proviseur va se charger de votre cas, mais mettez-vous bien dans la tête que si j'entends encore une fois, une seule petite fois que vous avez fait du mal à ma fille, ce n'est plus devant le proviseur que vous aurez à répondre de vos actes, mais devant la justice.

Son monologue terminé, on retourne aux côté de Lola et on prend tous les trois le chemin de la sortie pour rentrer en famille à la maison.


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