Media = Justin

PDV Lola

La main sur la poignée de la porte de la pièce des toilettes, je prends une profonde inspiration avant de l'actionner. J'ouvre, mais personne. Je commence à me dire qu'elles m'ont bien pris pour une conne et qu'elles n'ont pas l'intention de se pointer, mais le message écrit au rouge à lèvres sur le grand miroir fixé au-dessus des lavabos me prouve qu'elle sont déjà passée. J'enclenche le robinet faisant jaillir l'eau et commence à effacer leurs tracent le plus rapidement possible pour que personne ne puisse les voir. Bientôt " LOLA T'ES UNE GROSSE TRUIE" disparait alors que je frotte avec acharnement. Je ne me laisse pas atteindre par ses mots car de toute façon je sais qu'ils ne sont pas vrai, je suis pas une planche à pain mais j'ai un poids tout à fait dans la norme et puis je fais du sport depuis mon plus jeune. Si elles croient qu'elles vont m'atteindre comme ça, elles se mettent le doigt dans l'œil ces bouffonnes. Je m'essuie les mains avec le papier absorbant mis à disposition et le jette dans la poubelle. Je tente de retrouver une expression faciale impassible et quand c'est fait me décide à sortir d'ici.

 Je prends la direction pour sortir du bâtiment, rejoins les garçons dans la cour et passe devant les trois pestes. Je n' accorde aucune regard ni aucune attention à leurs commentaires sur mon passage, même si je suis obligé de les entendre.

 - Accrocher-vous les filles le sol va trembler. lance la rouquine de sa voix aigüe que je ne supporte plus

 - Pire qu'un bulldozer cette meuf. En tout cas je plains son mec, comment il a pu vouloir sortir avec un thon pareil...renchérit la blondasse de Faustine

 - Même ses géniteurs n'ont pas voulu d'elle, ils ont dû la trouver tellement moche qu'ils ont préféré l'abandonner. rajoute la pire des trois, j'ai nommé Solène

 Et toutes les trois éclatent de rire comme les sales hyènes qu'elles sont. Moi je continue mon chemin les ignorant jusqu'à retrouver Luc et Florian et bien sûr Valentin qui comme à son habitude me prend dans ses bras alors que nous sommes sur notre banc. Je sens que s'y asseoir va devenir une habitude.

 - T'as été bien longue ma chérie me dit-il

 - Oui désolé, j'ai eu besoin de faire un crochet aux toilettes pour me remaquiller.

 - Ah ça c'est bien les filles dit Flo.

 - Bah oui mais c'est comme ça, qu'est-ce qu'on fait pas pour vous plaire à vous les mecs surtout. Répondais-je. 

- C'est vrai que c'est joli, mais tu restes très belle au naturel.

 - Merci...

 - Au fait, j'organise une soirée chez moi ce Samedi, Florian vient déjà mais vous vous venez? propose Luc

 - Moi ça me branche et toi ma puce?

 - Y'aura qui? Demandais-je

 - Et bien, les gens de la classe plus des anciens potes que j'avais au collège.

 Ok ça veut dire que forcément y'aura les trois autres, ou peut-être que deux vu que les religieux de parents d'Abby ne laisseront certainement pas leur petite fille parfaite aller à une fête.

 - Je verrais si je peux et je vous le dirais. Fini-je par répondre

 - Ok cool, on fait comme ça

 La sonnerie retentit au même instant et alors que les garçons se rendent en latin, mon chéri et moi, on part pour deux heures d'option danse, théorique et pratique. On monte au deuxième étage suivant notre enseignant ainsi que les autres élèves qui participent. Pour mon plus grand soulagement, je remarque qu'aucune de mes ennemies ne suit ce cours. Au moins je vais être tranquille. On entre dans une salle, une vraie salle de danse. La prof nous fait asseoir à terre et débute alors le cours théorique, j'écoute avec attention, même si mon danseur préféré me déconcentre de temps en temps avec ses sourires. Il n'y a que deux gars dans le groupe en le comptant lui, puis 7 autres filles, toutes d'autres classes de seconde que nous. Elles sont dispersées en groupe de deux ou trois entre amies, tandis que le garçon lui est seul. Comme on se connait pas tous, on a le droit à la présentation devant tout le monde. Youpi qu'est que j'adore ça. Notez l'ironie. Tout le monde passe et viens le tour du danseur. Il est blond, les cheveux coiffé en épi. Il a de jolis yeux bleus et surtout il a l'air très gentil comme garçon.

 - Salut, moi c'est Justin, j'ai 15 ans et j'aime la danse dit-il timidement

Un de filles réunis dans la pièce lance avant de pouffer:

 - Et dit, c'est pas plutôt Justine ton prénom?!

 Le jeune garçon rougit embarrassé et va se rasseoir en silence ne disant rien. C'est vrai qu'il est un peu efféminé et qu'il est surement gay mais je trouve ces filles complètement conne, visiblement, je ne me ferais aucune amie fille cette année.

 La prof allait remettre l'ordre et rabattre le caquet de l'élève qui a interrompu le cour, mais mon Valentin prend les devants.

 - Et toi ton prénom, c'est pas plutôt Paul que Pauline? Parce-qu'avec ta moustache on pourrait se poser la question.

 L'intéressé ne dit plus rien et le garçon attaqué plus tôt sourit légèrement. Les points remit sur les "i", on part enfin se changer dans nos salles respectives et l'heure de pratique débute enfin.

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 18h00, le cour se termine et je suis juste épuisée. J'ai qu'une envie une bonne douche. Alors qu'on est en train de récupérer nos sacs pour partir, Justin nous retient, interpellant mon Valou.

 - Je...je voulais te dire merci pour tout à l'heure, c'était gentil.

 - Oh de rien, je supporte pas les filles dans son genre, ça me démangeait. Et puis j'ai bien sentie que ma petite-amie avait envie de réagir alors je l'ai fait pour elle.

 - Vous êtes gentil tous les deux. Je fais tout pour paraître plus viril mais apparemment c'est écrit en grosse lettre que je suis pas...comme les autres...

 - Bah franchement je sais pas ce que t'en pense Lola, mais j'ai beau le regarder, je vois pas de différence, il a des yeux, un nez, une bouche, des oreilles, des cheveux, des bras, des jambes, comme nous tous quoi.

 - Je suis d'accord avec toi.

 - Vous voyez bien ce que je veux dire, c'est évident même si je tente de le cacher.

 - Mais oui, ça se voit que les garçons te tapent dans l'œil contrairement aux filles mais on s'en fou nous. Faut les laisser parler et être toi-même. dit mon Valou.

 - Il a raison, cette fille n'était qu'une idiote et y'en a beaucoup ici apparemment...

 - C'est une épidémie,  ajoute mon copain faisant rire Justin.

 - Toutes ma classe et comme ça avec moi, ils ont tous était contaminé.

 - Oh et bien tu sais quoi, nous on a l'habitude durant les intercours de se poser sur un banc, tu n'as qu'à venir nous rejoindre pendant les pauses. Y'a aussi Flo et Luc de notre classe, ils sont vraiment cool eux aussi, bon malheureusement hétéro donc tu pourras pas draguer mais c'est des super potes. poursuit Valentin.

 - Ok alors je viendrais. Je vous laisse, je dois y aller, je vais louper mon bus sinon.

 - Ouais de toute façon nous aussi, on y va, mon père doit déjà m'attendre devant le lycée.

 Nous dégringolons les escaliers des deux étages, les garçons devant moi et je m'arrête juste avant de sortir du bâtiment, arrêter par la sonnerie d'un MMS.

 C'est une vidéo de moi dans les WC en train de nettoyer le miroir. Ces sales pétasses avaient entrouvert la porte pour me filmer. En commentaires avec la vidéo. " T'auras beau frotter  ce qu'on a écrit restera gravé dans ta mémoire et t'aura beau danser la graisse resteras sur ton corps. Tu seras toujours aussi hideuse. A bientôt grosse vache."

 Je refoule les larmes qui venaient menacer d'éclore dans mes yeux et rejoint mon chéri en lui disant que c'était un message de mon père qui s'impatientait. Et heureusement que sa voiture est belle est bien devant le lycée, sinon mon mensonge n'aurait pas été crédible. Je passe le portail avec lui et m'apprête à faire les quelques pas qui me séparent de la voiture quand il me lance:

 - Bah j'ai même pas le droit à mon petit bisou?

 - Oh si bien sur dis-je faisant demi-tour pour l'embrasser.

 Je reprends mon chemin juste après et lui dit à demain. Arrivé au véhicule, je monte dedans, papa me sourit comme à son habitude et me demande comment a été ma journée. Je dis évidemment que tout s'est bien passé et lui parle un peu de Justin et aussi de Luc et Florian. Les points positifs de ma journée.

 ***

 De retour à la maison, je fais un bisou à Daddy et monte direct, prendre une douche puis ensuite je me rends dans ma chambre pour faire mes devoirs. J'y passe une bonne partie de la soirée si bien que Papa vient me chercher pour descendre dîner. Je lui dis que je n'ai pas faim mais il insiste quand même pour que je mange. Il me dit que je peux rester dans ma chambre mais qu'il m'apporte quelque chose me rappelle qu'il ne faut pas sauter de repas.

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PDV Thibault

- Chéri, Lola ne descend pas manger avec nous, elle a pas trop faim ce soir.

 - Qu'est-ce qu'elle a, elle est malade?

 - Non, tout va très bien mais je pense qu'elle est absorbé par ces devoirs, je vais tout de même lui monter un yaourt et un petit sandwich.

 - Oui, c'est bien de bosser mais il ne faut pas qu'elle se laisse mourir de faim.

 - Oh pas notre Lola, tu sais bien qu'elle est gourmande.

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PDV Lola

Je me dirige au toilette pour faire pipi et juste avant d'y entrer, je perçois la conversation de mes parents qui discutent en bas.

 - Oui, c'est bien de bosser mais il ne faut pas qu'elle se laisse mourir de faim.

 - Oh pas notre Lola, tu sais bien qu'elle est gourmande.

 Je sais que papa n'a pas pensé a mal en disant ça mais mes larmes montent à nouveau. Je m'enferme dans la cabine des WC et laisse les perlent couler en silence.

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PDV Thibault

 -  Oui, gourmande comme son Daddy et bosseuse comme son papa.

 - Pas besoin de lien de sang pour se ressembler, bon je lui apporte son repas.

 - Oui. Eh chéri?...

 - Moi aussi mon amour.

 Il sourit comprenant que j'ai deviné ce qu'il allait dire et je lui donne un baiser avant de grimper les escaliers. Je marche jusqu'à la chambre de notre fille mais celle-ci n'y est pas. Je l'appelle et très vite elle me répond qu'elle est aux toilettes. Je l'informe que je lui pose son repas sur son bureau et redescend auprès de mon mari.

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PDV Lola

'Pa redescend et mes yeux et mes joues essuyé, je sors et retourne à ma chambre. Je fixe durant bien dix minutes mon repas n'ayant aucune envie d'y toucher, même si je sais qu'il sera appétissant. J'ouvre ma fenêtre et le déchiquette en petit bout, tout retombe dans les herbes haute du jardin, les oiseaux et les insectes en feront leur affaire. Le yaourt, lui termine dans le lavabo de la salle de bain.

 ***

Mes parents remontent me dire bonne nuit et papa récupère mon assiette et mon yaourt vide. Tous deux m'embrassent et me souhaite une bonne nuit, tout en me disant de ne pas trop tarder. Je fais mon sac et me glisse dans mon lit, après avoir souhaité une bonne nuit à mon copain par texto. Je me laisse rapidement gagné par le sommeil, très fatigué de ma journée.