Chapitre 46 - Nouvelle semaine qui commence
PDV Alex
Après un super weekend en amoureux, on rentre à la maison après avoir récupérer Lola qui passait le weekend chez mes parents. A peine est-on en voiture, qu'elle nous mitraille de questions. Conduisant, je laisse mon Thibault raconter. Il lui parle alors de ma déclaration, de la cérémonie, de la super balade en moto qu'on a faite, et de notre journée d'aujourd'hui, ou nous avons pique-niqué dans notre petit parc au saule pleureur. Tout ça avec un enthousiasme et un bonheur qui me fait chaud au cœur. En attendant d'être arrivé pour voir les photos et vidéo qu'on a faite de notre renouvellement de vœux, elle nous raconte son weekend à elle. Le vendredi soir, ils ont été manger au fast Food et on fait une soirée jeu de société. Ils ont ensuite visité un zoo le samedi. Et puis le soir, elle est allée au cinéma avec son Valentin. Ils ont regardé un film qui était génial selon ses dires, puis mon père a ramené le jeune garçon chez lui. Dimanche, ils ont passé la journée à faire du trampoline, du foot dans le jardin, ils ont confectionné des ours chocolat à base de guimauve et se sont régalé. Bref elle a selon ces mots, passé un super weekend et ne s'est pas ennuyé une seconde, tout comme mon homme et moi, alors tout est parfait.
On arrive chez nous et pendant que mon mari lance une machine avec nos vêtements du weekend et ceux qui trainait dans le bac à linge en plus, je prépare le dîner avec notre fille. Au menu, des crêpes au jambon, deux mets qu'affectionne particulièrement mes deux amours.
- Et dis-moi, ma chérie, tu as fait tes devoirs pendant ces deux jours?
- Mais oui Dad, bien sûr que je les ai fait, j'ai même trouvé le temps d'aider Timéo à faire les siens.
- T'es une perle ma chérie. Dis-moi j'aimerais parler d'un sujet un peu délicat avec toi...
- Euh ouais, dis-moi pas que tu vas me parler de contraception et tout ça, si c'est ce qui t'inquiète, j'en suis pas là avec Val et je suis très informé sur le sujet, j'ai pas besoin d'un long discours.
- Non ça c'est ton père que ça inquiète, moi je me fais a l'idée que tu grandis...non ce dont je voulais discuter avec toi, c'est de lui et moi.
- Oui qu'est-ce qu'il y a ?
- Voilà comment te dire...est-ce que ça te gène si on se donne des petites marques d'affection devant toi? Si je lui fais un bisou par exemple ou que je le prends dans mes bras.
- Bah non, je vois pas pourquoi, vous vous aimez c'est normal.
- Je sais que tu pourrais être mal à l'aise avec ça, parce que nous sommes deux hommes et que ça peut faire bizarre ou te gêner
- Mais pas du tout, j'aurais eu deux mères ou un couple hétéro comme parent, ça n'aurait rien changé. Tout ce que je veux, c'est vous voir heureux ensemble et qu'on forme une belle petite famille.
- Merci, je voulais être sûr que ça ne te pose pas de problème.
- Y'a aucun souci Daddy, vraiment, aucun. T'aurais même pas dû avoir à me poser cette question. C'est normal dans un couple de se donner des marques d'affections
- Oui mais au moins je suis rassuré.
- Mmmm mais c'est que ça sent drôlement bon ici! s'exclame mon Thibault encerclant nos épaules de ses bras.
- Les crêpes gratinent gentiment, en attendant il faut qu'on mette la table répondais-je avant de donner un petit bisou à mon mari qui sourit face à cet élan de tendresse.
- Je m'en occupe, dit Lola, avant de sortir la vaisselle qu'elle dispose sur la table.
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Peu après, on ne tarde pas à manger et à regagner nos chambres pour la nuit. Demain c'est une nouvelle semaine et il va falloir se réveiller. Fini les grasses matinées.
- Franchement, ce weekend chéri, il était merveilleux, tu as frappé fort pour cet anniversaire de mariage. Va falloir que je me creuse la tête l'année prochaine me dit mon époux avant de venir se blottir dans le lit contre moi.
- Quoi que tu fasses, je serais le plus heureux du monde, rien que le fait de savoir que t'es mon mari, ça me comble de bonheur.
Il me sourit entrelace nos doigts de la main gauche entre eux et m'embrasse tendrement avant de poser sa tête contre mon cou. Il aime bien faire ça pour respirer mon parfum et mon odeur toute la nuit.
- Bonne nuit mon amour
- Bonne nuit à toi aussi chéri.
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Lundi 11 sept 2017
Le lendemain 9h00
PDV de Lola
Daddy vient de me déposer devant le lycée, je retrouve directement mon chéri qui m'attendait comme à son habitude devant le portail et il m'embrasse avant qu'on ne pénètre dans la cour. Abby-Gaëlle, Faustine et Solène me toisent déjà de leur regard méprisant, alors qu'on se dirige mon copain et moi, dans un coin tranquille de la cour. Il s'assoit sur un banc et je prends place sur ses genoux.
- Tu sais ma puce, faut pas que tu fasses attention à elle, c'est que des connes.
- Non mais franchement tout le monde va me tourner les dos en sachant que j'ai deux pères...Qu'est-ce que ça peut bien changer dans leur putain de vie.
- Moi je l'ai su et je suis toujours prés de toi, je suis sûr que tu te feras d'autres amies qui seront assez évoluée pour le comprendre. Et puis je t'aiderais à faire front ma chérie, je serais toujours là pour toi.
- Non mais ça me bouffe, je pensais pas Abby comme ça....
- C'est une fille religieuse, elle va au catéchisme du lycée, elle doit aller à l'église le dimanche...Tu sais que pour eux, une famille, c'est un homme est une femme...deux hommes ensemble c'est une abomination...Elle s'est fait monter la tête par ses parents qui lui ont foutu des idées à la con dans le crâne.
- Et alors, elle est pas sensé penser par elle-même...et puis moi personnellement, je trouve que pour beaucoup de choses, les religieux, ont des idées de merde mais en aucun cas, je l'aurais rejetée pour ça...Moi je m'en fou de la couleur de sa peau, de sa nationalité, de ses origines et des choses en quelle elle croit...mais merde ils sont pas censé " Aimer leur prochain"...
- Et si mais malheureusement, c'est que des conneries, des belles paroles...pour beaucoup. De toute façon, Abby, c'est pas une grande perte, elle aurait tôt ou tard montré son animosité envers tes parents et tu n'aurais pas pu la supporter. Mais je suis sûr que les gens croyant ne sont pas tous comme elle et que certains sont ouverts. C'est comme nous les gens qui ne croient en rien, y'a des gens qui acceptent et d'autres qui rejettent, c'est la connerie humaine.
- Tu as raison, ça sera jusqu'à la fin des temps comme ça...l'important c'est que je t'ai toi dis-je me penchant vers lui pour l'embrasser alors qu'il resserre son emprise autour de ma taille.
- Moi je t'aime parce-que tu es différente. Tu es unique, tu n'es pas comme toute les autres, tu ne cherches pas à leur ressembler, a te foutre dans une case, tu es un électron libre et c'est en partie pour ça que je suis amoureux de toi. Tu es toi et c'est pour ça, que c'est toi ma copine et pas une autre.
- T'est trop mignon mon Valou, je t'aime fort
- Moi aussi me répond-il m'embrassant alors que la sonnerie de début de cour se déclenche.
- Hum, c'est parti pour deux heures de sport soupirais-je
- J'espère que le prof va pas être un gros relou, on l'a pas encore vu celui-là.
- Je me demande surtout ce qu'on va faire comme sport.
- Le meilleur moyen c'est d'aller au gymnase.
Il me prend par la main et nous rentrons dans le bâtiment blanc. Il me relâche une fois rentré car c'est la cohue dans le couloir du bahut. On se faufile entre les corps, passant devant, les toilettes, la vie scolaire, la salle des profs, la cantine et enfin, enfin, on accède à une grande double porte, comme celle qui monte aux étages de couleur verte. La plupart des gens de notre classe sont déjà la, assis sur les bancs qui entourent le terrain plastifié. Les trois pétasses comme à leur habitude me regardent de travers ainsi qu'avec dégout, mais avec mon chéri, je me sens forte alors je les ignore et puis j'ai décidé de pas me laisser faire cette année. On s'assoit tous deux, comme les autres sur le banc. On y reste pas longtemps car Monsieur Rochefort arrive rapidement. C'est un homme d'une quarantaine d'années a vue d'œil, mais très athlétique, normal pour un prof d'EPS. De sa forte voix, il se présente puis nous indique les vestiaires. Apparemment le programme de cette année commence par la piscine mais ça commencera vraiment la semaine prochaine. Aujourd'hui, comme dit le prof, on va juste s'amuser car, c'est un premier cours.
Je suis obligé de laisser mon chéri pour aller dans le vestiaire des filles. Allez c'est parti me dis-je pour moi toutes seule en suivant le groupe de mes camarades féminines. Je me cale dans un coin, posant mon sac sur un banc et me change rapidement. Je quitte mon jean de couleur rouge et enfile un jogging gris, rayé de noir sur les côtés, le long des jambes et un simple t-shirt blanc, à la place de mon chemisier crème. J'attache ensuite mes cheveux long en un chignon et me voilà prête. Je m'apprête à sortir à la suite des autres filles prêtent mais un pied se glisse sur mon chemin et j'atterris brutalement sur le sol, ayant a peine le temps d'amortir ma chute atterrissant sur les mains. Je sais très bien que c'est le pied de cette peste de Solène et je sais aussi à qui appartiennent, les trois rire de hyènes qui se sont déclenché suite à se croche-patte couvrant les autres de mes camarades qui toutes se sont foutu de ma gueule. Je me relève et fièrement et lâche avant de sortir sans même leur jeter un regard.
- C'est fou, le nombre de merde qui se trouvent sur mon chemin.
De retour dans le gymnase, je retrouve mon chéri qui discute avec des mecs de la classe. Lui visiblement n'a aucun problème d'intégration, comme toujours, il est très sociable. Non pas que je ne le sois pas mais disons que j'ai moins de facilité. La preuve, aucune meuf de ma classe ne m'aurait aidé à me relever a l'instant, elles ont préféré s'esclaffer. Ça veut tout dire, mes amitiés avec les filles, c'est râpé cette année. Avant que le cours ne débute, je discute avec mon copain et les deux autres gars, Florian et Luc. Ils ont l'air plutôt sympa, du moins plus que les filles. Aujourd'hui on fait du handball, et je me retrouve dans l'équipe des verts, avec Florian et la blondasse de Faustine dans mon équipe. Solène et Abby, se retrouvent avec Luc et Valentin dans l'équipe des jaunes. Après le reste de la classe et répartie avec nous, et aussi dans deux autres équipe, les bleus et les rouges. Durant les deux heures, on enchaîne les matchs. Quand je joue contre mes ennemis, j'ai tendance à faire plus de la balle au prisonnier que du hand, ce qui fait rire mon chéri et qui passe inaperçu, aux yeux du professeur, car les deux défendent les cages. Je fais pas exprès si je les vise, elles sont dans mon champ de but. A la fin du cours on regagne les vestiaires et je me dépêche de me changer après avoir littéralement vidé ma bouteille de 50 cl. J'avais une de ces soifs. Je cherche mon déo dans mon sac, et remarque au même instant, un papier chiffonné à l'intérieur. Mon arrêt soudain de mouvement a du attirer mes ennemis car je sens leur regard sur moi. Elles ont dû le glisser en début d'heure, elles ont mis cinquante ans à se préparer. Je ne veux pas leur faire se plaisir de le découvrir devant elle, alors, je remets mes affaires de sport dessus et ferme mon sac, avant de le prendre ainsi que celui qui me sert pour les cours.
Je sors du vestiaire et retrouve mon Valou en compagnie du prof et de ses nouveaux potes. L'enseignant rend les téléphones portables à chaque fin d'heure de cours, pour limiter les vols. Je récupère donc le mien et les mecs aussi puis on se dirige vers le prochain cours, dernière heure avant midi. Education civique donnée par notre prof d'histoire M. Caznard.
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L'heure terminée, je me rends au casier pour poser des affaires et Luc, Flo et Valentin font de même. Je récupère le message des hyènes et prétexte avoir besoin d'aller aux WC. Les garçons m'attendent donc, discutant à l'extérieur.
J'entre dans une cabine, a l'abri des possibles regards et récupère le mot dans mon sac de sport. Je le déchiffonne et découvre:
"16H00. A LA PAUSE RENDEZ-VOUS AU WC DU LYCEE. SEULE. T'AS INTERET A VENIR SINON DES DEMAIN TOUTE LE MONDE SAURA QUE T'ES UNE FILLE DE PEDE ET ÇA SERA L'ENFER POUR TOI."
Putain qu'est-ce qu'elles me veulent encore ces bitchs, j'écrase le papier en boule et le jette dans la cuvette avant de tirer la chasse. J'ai vécu l'enfer au collège et j'ai aucune envie que ça recommence ici. Malheureusement je vais devoir aller les retrouver. C'est donc blasé que je sors des toilettes mais bien évidemment, je ne montre rien extérieurement et suit les garçons jusqu'à la cantine le sourire aux lèvres et main dans la main avec mon copain. Alors qu'on passe avec nos plateaux sur le chemin en ferraille, je m'exclame:
- Humm des lasagnes, j'adore ça!
- Dommage, je me suis dit que t'allais me donner ta part me dit mon chéri
- Rêve, faut que je sois malade comme un chien pour donner ma part et encore...
- Pareil pour moi, je pourrais en manger au moins dix part tellement c'est trop bon dit Florian.
- Les lasagnes c'est la vie rajoute Luc.
Nos plateaux remplis, on se dirige à une table, repéré par nos nouveaux amis, mais je n'arrive pas à destination, car je me fais bousculer par Solène et mon repas tombe par terre. plus de salade, plus de lasagne et adieu compote de pomme. Les trois pimbêches se mettent à ricaner bêtement ainsi que tout le self réunis sauf les garçons et surtout un qui rétorque.
- Laisse ma chérie, je vais nettoyer, prend mon plateau, je vais aller m'en chercher un autre.
- Mais non je vais le faire.
- Non ma puce, je refuse qu'elle t'humilie de la sorte, je lui donnerais pas se plaisir, de te voir nettoyer ses conneries.
- Oh le chevalier servant, comme c'est touchant...
- Tu te crois drôle? Ça te fait marrer de lui foutre son repas en l'air? T'as vraiment aucun respect pour rien...même pas pour toi. Après franchement, ta sale gueule, t'es pas fichu de l'arranger, ok c'est trop de boulot je comprends. Mais là, en commettant cet acte minable pour rire selon toi, tu manques de respect a ceux qui ont préparé ce repas et pire que ça, tu gaspilles de la nourriture et ça te fait marrer...c'est pitoyable, il y'en a qui crèvent de faim dans le monde tous les jours, à ta place j'aurais honte.... tu fais la fière d'avoir réussi ton coup, mais Je pense pas qu'il y ait vraiment une raison de t'applaudir...
Vexé la punaise brune s'éloigne avec ses deux vipères et se fait tout petite tout le long du repas. Ne venant plus me chercher des problèmes. Comme c'était bon de la voir se faire clouer le bec par mon chéri. Notre déjeuner finit, on sort du self et on va se poser dans la cour tous les quatre sur notre banc et on commence à faire tranquillement connaissance avec Luc et Florian, jusqu'a qu'il soit l'heure d'entrer en cours.
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16h00, après mon cours d'allemand et mon cours de Math, la pause arrive ( je ne suis pas tranquille, il faut que je m'éclipse, ou alors, accuser le coup ou dehors, désolé déformation musicale Je cours - KYO), je laisse les garçons entre-eux et m'éclipse disant avoir besoin d'aller chercher mes affaires de danse. Et oui parce que j'ai pris l'option, et comme mes deux derniers cours, c'est une heure de théorique et de pratique, j'avais l'excuse toute trouvé. Luc et Flo ne faisant pas danse, eux terminent qu'à 17h00 après une heure de latin. Je les laisse donc ensemble et file en direction des toilettes. J'avance pas à pas vers le lieu du rendez-vous appréhendant tout de même un peu ce qui va m'arriver.
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