Chapitre 35 - PDV Alex - Des désirs formulés
Désolé des possibles fautes et du retard de la publication, je ramais un peu pour l'écriture, de ce chapitre)
( Samedi 20 juin 2015)
- Maintenant qu'on est dans la rue, on fait quoi? On la cherche ou? Demandais-je à mon mari alors qu'on est en bas de notre immeuble.
- Elle peut être n'importe où, on peut commencer par les parcs, la police l'a surement déjà fait mais on ne sait jamais
- De toute façon, il faut bien commencer quelque part.
On avance de quelques mètres à peine quand mon téléphone sonne.
- C'est le père de Cryss, dis-je à mon chéri alors que je décroche
- Allo.
- Allo, c'est le docteur Dusclaux, nous avons retrouvé Lola
- Oh et elle va bien? Elle était où?
- Un pêcheur la vue se jeter à la mer et il l'a secouru. On était en train de terminer de ratisser la plage quand il est sorti de l'eau avec elle.
- Mais comment elle va?
- Bien physiquement mais moralement, c'est pas la joie. Cette petite est fragile, c'est pas la première fois qu'elle subit une déception mais là, elle a vraiment voulu mettre fin à ses jours.
- Pauvre petite...C'est possible qu'on vienne la voir?
- Oui, on est à l'hôpital, les médecins finissent de l'examiner. Je suis en train de chercher une famille d'accueil pour la garder ce weekend, elle a vraiment besoin de sortir de ce foyer, mais je galère, la plupart des familles n'ont pas assez de place chez eux pour accueillir un nouvel enfant. Et sachant que c'est ma patiente, je n'ai pas le droit de la prendre chez moi.
- Thibault et moi, on peut le faire, elle nous aime bien, nous aussi, on veillera sur elle.
- Ça vous dérangerait pas?
- Non, on fera tout ce qu'il fait pour qu'elle aille mieux
- Je vais m'entretenir avec la directrice, vous pouvez venir à l'hôpital?
- Oui sans problème, on peut être là dans une petite demi-heure.
- Merci pour elle, je vous attends.
- A tout de suite dis-je mettant fin à la conversation.
- Ils l'ont retrouvée, elle va bien mais elle a voulu en finir en se jetant à la mer, le psychologue pense qu'il faudrait qu'elle s'éloigne de son foyer et je lui aie dit qu'on pourrait l'accueillir chez nous ce weekend. Il pensait la confier à une famille d'accueil mais il n'en trouvait pas et puis elle nous connait.... ça te gêne pas?
- Mais non chéri, tu as bien fait, j'aurais fait pareil.
- On doit aller au centre hospitalier.
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On monte alors dans ma voiture et on s'engage quelque secondes plus tard dans la circulation.
- C'est tellement triste de voir une si jeune fille vouloir en finir avec la vie...me dit-il
- Oui c'est terrible...Elle devait se sentir seule et à bout, le désistement des personnes qui souhaitaient l'adopter, c'était la goutte d'eau.
Arrivant sur une intersection, le feu passe à l'orange puis au rouge me forçant à m'arrêter, c'est alors que je remarque en tournant la tête pour scruter le feu tricolore les yeux de mon homme humides. Je glisse ma main droite dans son cou et caresse sa joue avec mon pouce.
- Hey mon amour...
- Ça me fou en l'air quand je me dis qu'un jour, je t'ai poussé à ce stade de souffrance, au point que tu veuille tout quitter.
- Oh chéri...Ce n'était pas de ta faute...
- Oui je sais que c'était une accumulation de plein de chose, mais c'est moi qui t'ai donné envie de sauter...
- Non, c'est les coups d'Henri et Adam et les insultes de Lucas. Toi t'étais juste un adolescent qui avait peur de ce qu'il ressentait.
- Un crétin oui...Si t'avais sauté...
- J'en aurais pas eu le courage...et puis ne pas le faire, c'est la meilleure décision que j'ai prise de ma vie, parce que la roue a tourné depuis. Je suis l'homme le plus heureux du monde et ça par contre, c'est grâce à toi.
Je me penche vers lui pour essuyer le dessous de ses yeux légèrement humide et dépose un doux baiser sur ses lèvres alors qu'il me murmure un je t'aime, je souris contre ses lippes et lui dit à mon tour, avant de lui déposer à nouveau un petit bisou. J'entends klaxonner derrière et râle contre l'automobiliste.
- Chéri, je crois que le feu est vert.
- J'avais pas vu, j'étais bien trop occupé à embrasser mon mari.
Mon homme me sourit et je reprends la route. Quelques mètres plus loin, je me fais doubler par l'impatient de derrière, qui je le pense, roule à plus de 50 en ville. Je me marre lorsque j'arrive à un rond-point et que le râleur, s'est fait arrêter par la police. Bien fait-pensais-je. Le reste du trajet se passe paisiblement et nous arrivons enfin à l'hôpital. On entre dans le hall et on aperçoit le docteur Dusclaux qui nous attendait.
- Bonjour, suivez-moi, elle est dans une salle de soin. Je me suis entretenu avec la directrice. Vu l'état critique, du moral de la petite, il fallait l'éloigner de son foyer expressément, je vous remercie de bien vouloir l'accueillir chez vous.
- On va prendre soin d'elle, ne vous inquiétez pas. Dis-je
- Je n'en doute pas.
On le suit traversant l'accueil et on emprunte un couloir, jusqu'à ce qu'il s'arrête devant une porte et toque à celle-ci. Elle s'ouvre sur une jeune femme en blouse blanche qui nous autorise à entrer, alors qu'elle sort ainsi que le psychologue.
Lola est assise en travers d'un lit d'auscultation, les yeux rivés vers le sol. Ses vêtements ont certainement étaient changés vu qu'ils sont sec, ce qui n'est pas le cas de ses longs cheveux bruns. Je m'approche d'elle et m'accroupis au sol de façon à pouvoir croiser son regard émeraude. Elle me reconnait et m'adresse un sourire, petit mais un sourire quand même.
- Je dois avoir un don, ma tête fait toujours sourire même quand ça va pas. Tu sais un jour, j'étais très triste et un ange est apparu dans ma vie.
- Ça n'existe pas...et puis j'ai douze ans pas six...
Je ne me démonte pas face à sa remarque et poursuit.
- C'est parce qu'il ne ressemble pas à ce qu'on imagine, vêtue de blanc avec des ailes. Non, ce sont des personnes normales qui sont là pour t'épauler quand ça va pas fort et moi, un jour quand j'allais pas très bien, une jeune fille m'a donné ceci, dis-je en sortant un paquet de caramels de ma poche, - Et elle m'a expliqué que ça remontait le moral.
- C'est à cause du sucre, mais faut pas en consommer trop sinon ça rend triste.
- Alors, je ne pense pas qu'en manger un me fasse du mal, en plus ils sont délicieux. Tu en veux un?
Elle me sourit à nouveau et en attrape un dans mon sachet.
- Je parie que c'est aussi cette petite fille qu'il te l'a dit.
- Effectivement mais dis donc, tu as des talent de devin, toi.
Elle rit quelques secondes mais c'est déjà beaucoup.
- Hey, deuxième ange de ma vie, un caramel?
- Avec plaisir me dit mon homme qui s'approche de nous, pour attraper une confiserie. - Lui faut faire attention, il est très gourmand, si je lui laisse le paquet, il mange tout.
- Il dit n'importe quoi, c'est lui le gourmand ajoute mon chéri en s'asseyant à côté d'elle.
- Moi mon problème, c'est que je n'ai plus d'ange dans ma vie...Mon meilleur ami Matthieu a dû partir, Valentin avec qui je danse, ma délaissé pour sa petite copine...et tous les gens qui souhaite m'adopter changent d'avis...je serais éternellement toute seule alors à quoi bon rester dit-elle en se mettant à pleurer. - Je manquerais a personne sanglote-elle.
- Oh choupinette, ne pleures pas dis-je en me relevant pour la prendre dans mes bras.
Elle pleure de plus belle, m'enlaçant à son tour et Thibault lui dit.
- Tu nous manquerais à nous, terriblement, parce-que, tu as consolé Alex quand on s'était disputé, parce que pendant cette période-là, tu lui as rendu le sourire, parce-que tu m'as aidé à le retrouver quand il est parti, parce-que tu es adorable et si ces gens qui devait t'adopter l'ont pas fait c'est qu'ils sont bêtes, parce-que tu es merveilleuse.
Elle se reprend desserrant notre étreinte et demande
- Vous le pensez vraiment?
- Bien sûr qu'on le pense, tu es attachante, drôle, gentille, souriante, maligne et tu as encore pleins d'autres qualités, tant pis pour eux, s'ils n'ont pas su le voir, ils sont idiots. Dis-je
- Merci, vous êtes si gentils.
- Bon et si on sortait de cet hôpital? demande Thib.
- Le docteur t'as dit que tu allais venir chez nous pour le weekend?
- Oui, ça aussi c'est tellement gentil et puis j'avais pas trop envie de me retrouver avec des inconnus.
- Et bien, c'est parfait tout ça, on a plus qu'à sortir de la dis-je en prenant le sac de Lola posé à côté d'elle
De son côté, elle descend de son perchoir ainsi que mon homme et nous sortons tous trois de la chambre. Pendant que je pars avec elle à ma golf, Le psychologue fait quelques recommandations à mon mari. Puis celui-ci nous rejoint et nous partons direction, la maison.
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12h45
On arrive à la maison et mon chéri par s'affairer en cuisine pour préparer le repas. Alors que je fais visiter l'appartement à Lola. Je la conduis ensuite à la chambre d'amis ou elle dormira.
- Et voilà, la chambre, j'espère qu'elle te convient, tu as une petite commode pour mettre tes affaires mais si toutefois, il te manque quelque chose, tu nous le dis.
- Elle est très bien, c'est la première fois que j'ai un aussi grand lit pour moi toute seule. Est-ce que je pourrais aller prendre une douche? Je me suis changé mais le sel de la mer reste imprégné sur ma peau et mes cheveux.
- Bien sûr, tu as vu ou c'était? Tu trouveras du gel douche et du shampoing dans la cabine, et y'a plein de serviette aussi.
- Merci beaucoup dit-elle alors que je l'accompagne avant de retrouver mon chéri à la cuisine.
- Alors la chambre lui plait? Elle est où?
- Elle voulait prendre une douche, rassure toi, j'ai enlevé tout ce avec quoi elle était susceptible de se faire du mal en arrivant.
- Pff tu peux pas savoir à quel point je suis en colère contre ses adoptants qui ont fait machine arrière, ça me fait vraiment mal au cœur, de voir à quel point ils l'a font souffrir.
- Oui moi aussi, ça m'horripile, tu veux que je t'aide à faire quelque chose?
- Si tu veux bien mettre la table.
- Bien sur mon amour, dis-je en l'embrassant dans la nuque, alors qu'il nous prépare une bonne salade composé.
****
Environ un petit quart d'heure plus tard, ou je suis allé voir, au moins a trois reprise si tout allait bien pour Lola, elle nous rejoint dans la cuisine. Ses cheveux emmitouflés dans une serviette.
- Le repas est bientôt prêt l'informais-je. Tu verras Thibault est un as en cuisine, tu vas te régaler
- J'en doute pas, ça me changera du foyer et de la cantine du collège. Je voulais vous demander, si vous pouviez venir m'aider, le sèche-cheveux est rangé trop haut pour moi.
- Oh oui, je viens. Dis-je lui emboitant le pas jusqu'à la salle d'eau.
- Et voilà Mademoiselle dis-je en lui tendant l'appareil.
- Tu l'avais mis en hauteur pour pas que je cherche à m'électrocuter hein?
- Oh euh...
- Rien de tranchant à porter de main alors que les hommes se rasent la barbe, donc c'est bizarre de pas en avoir dans une salle de bain. Les objets avec lesquels je pourrais me faire du mal en hauteur...je suis pas bête
- Je sais bien Lola.
- J'ai fait une bêtise mais je ne compte pas recommencer, j'ai cru que je n'avais plus personne mais en fait, j'ai toujours Matt même s'il est un peu plus loin, et puis c'est pas parce que des gens ont encore une fois refuser de m'adopter que plus personne ne le souhaitera et puis j'aime trop les caramels pour ne plus jamais en manger!
- Tu as raison, ça te dit que je te fasse, une tresse africaine, quand tu auras séché ta chevelure?
- Tu sais faire ça?
- Oui, ma meilleure amie m'a appris, elle n'arrivait pas à la faire seule, alors elle m'a montré et je les lui faisais.
- Je veux bien, en plus il fait chaud aujourd'hui, ça me fera du bien.
******************
Une fois ses cheveux secs, je les lui brosse, elle me sourit dans le miroir et me dit.
- C'est la première fois que quelqu'un me coiffe, en dehors des dames du foyer, elles le faisaient quand j'étais petite mais elles me faisaient mal.
- Je te fais pas mal au moins moi? Sinon tu le dis.
- Non, j'ai pas mal.
- Bon ça va alors.
- J'ai des élastiques dans mon sac, on aurait dû en prendre avant que tu commences me dit-elle alors que je débute les croisements de la tresse.
- T'en fais pas, j'en ai ici, moi aussi j'ai les cheveux longs, ça m'arrive de les attacher.
- C'est la mode en ce moment, les chignons chez les garçons, enfin certain.
- Ah bon, je ne savais pas, moi je les porte long depuis toujours.
- Ça te va bien.
- Merci Mademoiselle.
Je suis sur le point de terminer la coiffure quand Thibault passe la tête dans l'embrasure de la porte.
- Je vous cherchais. Si vous voulez venir manger, c'est prêt.
- On vient, j'ai presque terminé dis-je attachant la fin de la tresse.
- Et voilà miss.
- Je savais pas que tu savais faire ça chéri? me dit mon homme.
- Peut-être parce que je n'ai pas l'occasion de t'en faire dis-je en plaisantant, tout en photographiant la coiffure pour la montrer à Lola.
- Merci, j'adore, c'est trop joli.
- Si tu la garde jusqu'à demain, ça te fera de jolies ondulations.
- Je ferais ça alors. dit-elle alors qu'on sort de la salle de bain.
***
Après avoir dégusté, le fabuleux repas concocté par mon bien aimé, nous décidons d'aller faire un tour tous les trois dans la ville. On ne fait rien de spécial, juste on s'aère profitant du soleil. Sur notre chemin Lola, nous montre son collège, le même qu'on a fréquenté il y a quelques années avec mon Thibault. Et nous découvrons que deux de nos professeurs sont encore là, l'enseignante d'anglais Mrs Smith avec sa voix haut perchée et le prof de français, qui veut tellement bien articuler qu'il te postillonne dessus pendant tout le cour. Et puis le CPE M.Maurin, qui fait un peu sévère mais au fond, c'est plutôt un gros nounours, tout gentil. Lola a fait leur imitation et ça nous as vraiment fait rire, nous ramenant quelques années en arrière. Suite à ça, nous sommes tombés devant le cinéma et puis nous en avons choisi un film a l'affiche Maléfique. Nous avons appris au passage, que Lola adorait les films fantastique en particulier les Harry Potter, dont elle a lu presque tous les livres. Elle commande un Tome à chaque Noel et il lui manque le dernier pour parfaire sa collection.
Quand on est ressortis de la salle obscure, elle était ravie d'avoir vu ce film et elle nous a même gratifié d'un câlin, qu'on lui a rendu avec grand plaisir. Puis vers 18h30, on s'est dit qu'on allait rentrer. Une fois à la maison, on a joué a des jeux de société, on en a quelques-uns vu que Timéo, vient assez fréquemment nous rendre visite. Puis la faim nous tiraillant à nouveau, on a mangé.
********************
21h00, on part tous les trois dans la chambre de Lola et elle insiste pour nous lire quelques pages du premier livre de la saga de J.K.Rowling. Elle s'endort rapidement épuisé de sa journée. Je prends le bouquin de ses mains doucement et je le pose sur la table de nuit, alors que mon chéri, la recouvre correctement avant de déposer un baiser sur son front. C'est tellement mignon.
- Bon, nous aussi on va se coucher? me dit-il faiblement.
- Oui, on y va.
On se dirige tous les deux vers la porte à pas feutrés et, je la referme petit à petit, elle grince un peu. On l'observe quelques secondes encore et c'est là que mon mari me dit:
- Mon amour...j'aimerais qu'elle devienne notre fille, on l'adore tous les deux, elle nous adore... Je voudrais qu'on l'adopte. Je sais qu'on n'a pas encore l'agrément mais quel que soit le temps que ça prendra, si elle souhaite également qu'on soit ses parents, je voudrais qu'on forme une famille avec elle...
Le cœur battant a tout à l'allure au fur et à mesure que je perçois ses paroles, ému aux larmes, je ferme en douceur la porte, et fait face à mon mari. Je lui offre mon plus beau sourire et l'embrasse avant de lui susurrer:
- J'avais l'intention de te dire la même chose, une fois qu'on aurait été couché. Moi aussi je veux qu'elle vienne agrandir notre famille. Putain qu'est-ce que je t'aime toi...dis-je me mordant la lèvre, dans un sourire, en étant sur que mes yeux brille de mille feux.
- Je t'aime aussi chéri me répond-t-il avant de m'embrasser amoureusement.
Il me prend la main et nous partons nous coucher, le sourire jusqu'aux oreilles. On s'endort nous aussi très vite, tendrement blotti l'un contre l'autre.
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