Chapitre 30 - Point de vue de Thibault - Sous tension
Vendredi 19 Juin 2015
Ma semaine a été vraiment radieuse, j'ai eu que des bonnes nouvelle, mon chéri en bonne santé, la grossesse de notre meilleure amie, et aucun accroc au boulot, bref tout redevient comme avant. En plus mon homme ne cesse de se rappeler l'avant mariage, quand il a fallu s'occuper des faire-part, des costumes, des alliances, des préparatifs pour la lune de miel, il est plus serein maintenant et je pense que c'est pour ça que tout lui revient plus facilement et plus rapidement. Il devrait se souvenir de notre union très bientôt, enfin je l'espère. J'ai hâte qu'il ressente le même bonheur que moi, quand il se remémore, le plus beau jour de notre vie.
Actuellement, je suis à ses côtés pour la pause de midi. On déguste un délicieux hot-dog avec des frites. Depuis que mon chéri à arrêter ses médocs, il a repris de l'appétit et adore se faire plaisir de temps en temps.
- C'est vraiment trop bon dit-il en terminant la dernière bouchée de son pain aux saucisses
- Oui délicieux...Alex pourquoi tu me fais les yeux doux là?
- Moi je fais rien du tout.
- Tu veux pas finir mon sandwich, avec les frites que j'ai avalées avant je cale.
- Oh si moi j'ai hyper faim dit-il en le prenant
- Dit plutôt que t'es gourmand, je t'ai vu lorgner dessus, c'est pour ça que je te l'ai donné.
- Bon, ok, un peu. T'es un amour. Ça mérite un bisou ça.
- Avec toi, tout mérite un bisou...répondais-je alors qu'il colle déjà ses lèvres au miennes pour un petit smack.
Il commence à s'écarter de moi pour se rassoir sur son tabouret situé en face du mien mais je le retiens par la taille et vient le coller à moi. Il me dépasse d'une tête étant debout alors que je suis assis. Il entoure ses bras autour de mon cou alors que les miens sont enroulés autour de ses hanches.
- Moi je veux un vrai baiser quémandais-je
- Et c'est quoi, pour toi un vrai baiser?
Il est si proche de mon visage, que je sens son souffle chaud se répercuter contre ma peau, plus précisément contre mes lèvres. Mon regard divague quelques secondes sur ses yeux et sa bouche, puis, je brise l'infime distance qui nous sépare, unissant nos lippes. Je le goutte tendrement, me déposant délicatement et à plusieurs reprises contre lui, le sentant sourire. Ma langue vient en douceur s'aventurer à la rencontre de la sienne alors que nos lèvres s'entrouvrent. Au bout d'un temps relativement suffisant pour un simple baiser amoureux, je me détache de lui, dans un dernier petit bisou.
- Humm je dois dire que tu t'y prends très bien, même trop bien, j'étais tellement absorbé par notre échange de tendresse que ta belle chemise blanche a une jolie tache de Ketchup.
- T'en fais pas, j'en ai une autre au boulot, au cas où. Je me changerais. Par contre si je tâche la seconde, je serais obligé de finir la journée torse nu.
- Oui c'est ça, j'allais te le dire, pour que tout le monde te reluque et puis quoi encore...me dit-il terminant mon repas.
Son dernier morceau avalé terminé, il ajoute:
- Tu mets ce que tu veux, une combinaison de plongée, un ensemble de survêt, un t-shirt, je m'en fiche mais tu mets un truc.
Je me marre et lui rétorque:
- Non, je ferais mieux, je m'adapte à la saison, juste un boxer de bain et des tongs.
- Dans tes rêves!
- Qu'est-ce que j'aime quand tu fais ton jaloux...dis-je en l'embrassant. Bon je vais retourner bosser et je fermerais ma nouvelle chemise jusqu'en haut, tout comme toi continuais-je en fermant, les deux premiers boutons de la sienne, camouflant la naissance de son torse.
- Passe une bonne fin de journée mon amour
- Toi aussi chéri, à ce soir.
Je sors de sa boutique, récupère ma 106 et arrive à 13h00 pétante au magasin de sport que je rouvre en compagnie de ma collègue, pour ma dernière après-midi avant le weekend. Elle est heureuse elle aussi, elle devrait emménager sous peu avec son copain. En parlant d'emménagement, mon homme et moi, on devrait quitter notre appartement à la fin de l'été pour regagner notre maison de vacances, le lieu est plus idéal pour les enfants, et comme, nous ont dit Jonas et Fred, les services sociaux peuvent faire attendre des mois avant de venir voir l'habitation, ce qui nous laisse le temps de déménager et de tout adapter.
Le début d'aprèm est plutôt satisfaisant, les achats s'enchainent pour les retardataires qui n'ont pas encore acheté maillot de bain, planche de surf, combinaison, palmes, masque, tubas et compagnie. Le magasin ne désemplit pas aujourd'hui, ça se voit que l'été approche à grand pas. Vers 16h00 alors que c'est redevenu un peu plus calme et que Stéphanie remet de l'ordre dans les rayons, je m'approche d'un client qui s'intéresse à nos paires de chaussures.
- Je peux vous aider monsieur?
- Oh je suis en pleine hésitation entre les noirs et les blanches dit-il en se retournant.
Quand je découvre cet homme de face, je suis certain de le connaître ou de l'avoir déjà vu quelque part mais ça ne me revient pas et lui n'a pas l'air de me connaître non plus.
- Les deux sont de très bonnes qualité, après le blanc c'est plus salissant et le noir, c'est plus discret et ça se porte avec tout.
- Ouais mais je suis pas du genre discret alors je vais opter pour les blanches. J'aime qu'on me remarque dit-il en souriant.
- Et bien je vais voir si on les as encore en stock dis-je alors qu'on se dirige ensemble au comptoir, et que je pianote sur mon ordinateur.
- Je sors en boite ce soir, et j'ai bien l'intention de faire des rencontres et de me chopper un petit mec.
- Je comprends mieux pourquoi vous aimez être remarqué lui répondais-je en relevant furtivement le regard vers lui.
Puis là je me souviens, la rage et la colère s'immisce en moi me foudroyant a la vitesse d'un éclair. Devant moi se tient l'homme qui a couché avec mon mari. Je sais que je n'ai vu qu'une fois ce mec en photo sur le portable d'Alex mais y'a des visages qu'on n'oublie pas. Je le regarde intensément, luttant contre moi-même pour ne pas lui envoyer mon poing en pleine gueule et lui faire ravaler son sourire.
- Monsieur, y'a un problème, vous vous sentez bien?
- Nous n'avons plus vos chaussures en stocks dis-je sèchement malgré mon envie de rester professionnel.
- C'est pas grave prenons les noirs alors.
- Elles ne sont pas disponible non plus navré rétorquais-je alors que je bous de plus en plus à l'intérieur de moi.
- Ah mince, et bien vous me prenez, celle en expo et vous me donnez l'autre pied qui va avec.
- Impossible.
- Pourquoi?
- C'est un 38 et je suis presque certain que ce n'est pas votre pointure.
- Les noirs sont en 43, ça m'ira très bien.
- Ecoutez, je vous conseille de sortir immédiatement ou je vous explose votre belle gueule d'enfoiré.
- Pardon?!
- CASSEZ-VOUS hurlais-je ne me tenant plus.
- Eh Oh, Thibault, voyons qu'est-ce qui se passe? interroge Steph
- Je viens acheter des chaussures et on m'agresse sans aucune raison, franchement je remettrais plus jamais les pieds ici. dit l'autre connard
- Mais non, monsieur, excusez-le, il a des soucis en ce moment, il est pas dans son assiettes aujourd'hui, ment ma collègue pour rattraper le coup. Je vais m'occuper de vous.
- Steph ne t'occupes pas de ce type!
- Mais Thibault qu'est-ce qui te prend de parler au client comme ça?! dit-elle interloquée
- Tu veux savoir ce qui me prend! Les soucis que j'avais dans mon couple récemment, c'est à cause d'une infidélité, et c'est ce BATARD qui a couché avec MON MARI! Dis-je emporté par ma colère.
- Je ne vois vraiment pas de quoi vous parlez...
- Bien sûr...dis-je en sortant mon téléphone - Et lui ça vous dit rien?! Continuais-je lui montrant une photo d'Alex
- Oh si je m'en souviens bien, inoubliable.
Mes doigts se crispent autour de mon portable, c'est plus que je ne peux en supporter, je lâche l'appareil au sol et lance mon poing pour atteindre la mâchoire de cette ordure, mais il m'intercepte et me coince le bras dans mon dos m'immobilisant.
- CALMEZ-VOUS ENFIN! Visiblement on a à parler tous les deux...
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