Chapitre 18 - Une vie de couple retrouvée.
Dimanche 17 Mai 2015
PDV Thibault
Quand j'ouvre les yeux, je me sens trop bien, je suis tellement heureux d'avoir retrouvé l'homme de ma vie, il me manquait tant. Voyant qu'il n'est plus contre mon torse mais allongé sur le dos à mes côtés, je m'étire et vient me recoucher contre lui. Je dépose un baiser dans son cou et aussitôt j'entends
- Thibault...
Je relève la tête et dit:
- Bonjour mon chéri...
- Bonjour, bien dormi?
- Très bien, dis-je en me glissant sur lui, plongeant mon regard dans le sien alors que ses bras entourent mon dos. - Ça m'avait manqué les nuits câlines
- Ah moi aussi, en plus c'était...waouh...
- Particulièrement intense.
- Dis, tu vas trouver ma question bizarre mais est-ce que tous les deux on a fait l'amour sur la plage? J'ai rêvé de ça juste avant de faire le cauchemar de ton agression.
- Pourquoi tu me l'as pas raconté?
- On était un peu éloigné tous les deux...
- Raconte-moi tout chéri.
- C'était le jour où tu devais te marier avec Natacha, j'étais allé à la plage m'isoler et t'es arrivé dans le beau costume que je t'ai offert à ton anniversaire et tu m'as dit que tout était annulé et après tu m'as entrainé derrière les rochers...
- Et on a fait l'amour passionnément, alors que t'avais peur qu'on nous voit terminais-je
- Ouais c'est ça.
- C'était bien la réalité chéri.
- Sérieux, nan je me connais j'aurais jamais fait ça dehors moi, c'est pas possible, je suis bien trop coincé...
- Oh si mon amour tu l'as fait, c'est un très bon souvenir. C'est vrai que t'es du genre timide mais coincé pas du tout...
- J'ai fait d'autre truc du genre?
- Oh pas mal, avant ça, y'a eu un bain de minuit qui...
- Ça aussi je m'en suis rappelé ses derniers jours mais comme on été en froid, j'ai pas voulu en parler.
- Je comprends, donc la dernière chose dont tu te rappelles aujourd'hui, c'est ma demande?
- Ouais après je sais plus mais s'il te plait chéri, tu voudrais pas me raconter notre vie, le mariage si tu veux que je m'en rappelle seul, ok je comprends mais le reste...
- Bien sûr que je vais te le dire.
Je lui raconte alors, la fin de notre voyage aux states, la découverte qu'on a fait sur Jules, sa fille. Ensuite les préparatifs du mariage, le strip-tease qu'il m'a fait, l'enterrement de vie de garçons et après je lui raconte, l'après mariage. Notre voyage de noces au canada. Nos nuits brûlantes et passionnées, cette fois ou il été tellement ivre qu'il voulait faire l'amour dans la neige ou encore ce moment où, on a rendu visite aux caribous et que ce petit con a dit en me regardant qu'effectivement, il y avait un air de famille. Et encore aujourd'hui ça le faire rire cet imbécile, il s'esclaffe dans le lit alors que je poursuis mon récit. Nos batailles dans la poudreuse et nos nombreuses descentes en snowboard, puis le retour en France. Les courriers de félicitations qu'on a reçu de la part d'inconnu suite au lâcher de ballons qu'on avait fait le jour J , avec nos noms de famille associé, puis le déballage de nos nombreux cadeaux de mariages, les dîner familiaux ou nous étions touché tous les deux d'entendre ses parents m'appeler de temps en temps " mon gendre". Notre premier noël en tant que mariés ou nous nous sommes embrassés sous une branche de houx. Nos petits bonheurs à tous les deux, toutes les petites surprises qu'on s'organisait en cachette. Un diner aux restaurant, une sortie romantique, un petit cadeau, histoire de faire perdurer la magie toute notre vie...Tous ces instant heureux jusqu'à ce dramatique accident.
Une larme s'échappe sur ma joue quand j'évoque ce moment douloureux.
- Oh mon amour, n'y pense plus dit-il en glissant sa main dans ma nuque pour me faire poser la tête contre son épaule alors que ses doigts effleurent affectueusement mes cheveux blonds.
- J'ai vraiment hâte qu'ils retrouvent la personne qui t'a fait ça...j'ai l'impression que ça avance pas.
- Il faut leur faire confiance mon amour.
- Je sais mais la personne qui t'as renversé aurait dû rester, elle aurait dû te porter secours...
- Mon ange, oublie un peu ça d'accord, je vais très bien, on s'est réconcilié, enfin je pense...on va pas se gâcher ce petit weekend de retrouvailles.
- Bien sûr qu'on est réconcilié dis-je en levant la tête pour poser mes lèvres contre les siennes. Dis-moi après la nuit torride t'avais prévu un petit déj?
- Evidemment, y'a de quoi manger dans le mini-frigo et dans les placards.
- Mais comment tu as fait pour préparer tout ça?
- Ben, quand je suis allé faire les courses, je me suis dépêché à fond la caisse, j'ai trouvé tout ce dont j'avais besoin, je suis venu ici, j'ai tout préparé et je suis rentré comme si de rien n'était à l'appart.
- Moi je me suis douté d'absolument rien.
- C'était un peu le but.
- Et on fait quoi aujourd'hui?
- Et bien, on peut se prélasser tranquillement ce matin et cet aprèm, j'avais envie de passer du temps avec Timéo, l'emmener au parc ou des trucs comme ça. Depuis l'accident, j'ai pas trop passer de temps avec lui et t'a bien vu quand on a mangé chez mes parents, il a dit qu'on lui manquait.
- Parfait, du moment que je suis avec toi, tout me va. Bon c'est pas que mais, j'ai une faim de loup.
Je me laisse tomber à côté de lui et sors du lit, enroulant un drap autour de moi, et me dirige jusqu'au frigidaire. Je prends le plateau à côté de l'évier et y dépose, les mini bouteilles de jus de fruits, les yaourts à boire et les biscuits que je trouve dans un des placards. Je suis a mis chemin du coin chambre, quand je sens le tissu autour de ma taille glisser.
- Alex, tu peux venir m'aider, j'ai le drap qui va tomber.
- Laisse-le tomber alors...dit-il me détaillant de la tête au pied
- Coquin...
- Ouais et j'assume. Attention...attention...ça glisse...
J'avance à petit pas, essayant de garder le tissus autour de ma taille pendant que mon homme s'amuse à dire " Attention, attention, attention...le petit oiseau va sortir..." et au moment où ça tombe monsieur s'exclame haut et fort "Tada".
Il finit par venir attraper le plateau quand j'arrive au bord du lit et me dit:
- J'ai apprécié le spectacle.
- Content que ça t'es plu mais t'aurais pu venir quand même.
- Je sais mais j'ai pas pu résister au plaisir de te voir en tenue d'Adam.
- Vicieux dis-je en lui faisant un petit bisou alors que je reviens sur le lit à ses côtés.
On mange avec appétit, ayant vraiment faim tous les deux et une fois rassasié, on enfile un pyjama que mon homme a pris soin d'apporter et on sort de la cabane pour se rendre à la douche de notre maison de vacances. Il n'y a pas de salle de bain dans la petite maison de bois.
Mon chéri redécouvre au passage la nouvelle déco de la demeure. D'abord la petite entrée banale avec petit meuble et porte manteau puis après ça le grand espace de vie dans lequel on débouche, mixant la cuisine et le salon. La pièce est dans des tons taupe, avec au sol un lino couleur crème. Les meubles, le plan de travail central et le petit bar sont blanc. On les a repeints pour les moderniser. Et côté détente, nous avons un canapé d'angle marron, une table basse, une petit télé et dans un coin de la pièce un escalier qui monte à l'étage. Nous l'empruntons, et je le laisse redécouvrir les pièces. Deux premières chambres, décorées sobrement, avec juste le mobilier nécessaire pour recevoir des amis. Puis une salle, multifonction, bibliothèque, bureau, jeux de société. Et enfin les deux dernières pièces, notre chambre teintée de blanc et de rouge passion et la salle de bain, dans des tons bleu marine avec douche, baignoire, vasques et cabine WC.
On remplit la baignoire avant de se glisser dans le bain, profitant de ce moment de pur tendresse, à se faire des petits bisous, à se dire des mots doux, durant bien trois quart d'heure avant de se décider à en sortir. Une fois habillé et lavé, il est déjà midi, alors on reprend le chemin du retour et j'invite mon chéri à dîner au restaurant. On ne prend pas grand-chose vu qu'on s'est quand même levé à plus de 10h30 ce matin.
Après ça, on file chez ses parents venant chercher le petit Tim par surprise qui est fou de joie de passer l'après-midi avec nous. On l'emmène au parc de jeu juste derrière notre immeuble, il y retrouve un de ses copains d'école et on les regarde s'amuser avec un regard attentif tout comme la maman de l'autre petit garçon assise sur un banc en face de nous.
- Alors chéri, t'aimerais vraiment que toi et moi, un jour on ait un petit bout comme ça? Demandais-je
- Oui, je serais plus qu'heureux de fonder une famille avec toi. Je sais bien que ça sera une procédure très longue et que moralement ça pourrait être dur, mais quand je vois mes parents avec Timmy, ça me donne envie de ressentir la joie de former une famille. Peu importe fille ou garçon, je veux connaitre ce bonheur avec toi. Voir ce petit gars ou cette petite princesse, rire aux éclats, faire ces premiers pas, l'entendre parler, nous appeler papa, l'emmener à l'école, fêter ses anniversaires. Je veux donner du bonheur a un enfant ou à plusieurs même.
- Oh mon amour, tu peux pas savoir comment ça m'émeut ce que tu dis...
- Surement la même émotion que j'ai ressenti comme tu m'a dit vouloir devenir père avec moi.
- Tu m'as tant manqué chéri, ces derniers jours c'était compliqué, à la fois, je t'en voulais mais à la fois, j'avais envie d'être dans tes bras...tu sais j'ai eu peur...j'ai commencé à me faire des paranos comme quoi t'étais pas heureux avec moi, je me suis même imaginer que tu regrettais de m'avoir épousé...que ce mec n'était qu'n révélateur pour me montrer que ça n'allait pas entre nous. Mais j'ai fini par comprendre qu'il n'y avait rien à comprendre, aucun signe derrière cet écart, juste quelques verres de trop. Je veux plus qu'on se perde.
- Ça n'arrivera pas mon amour. Je suis un homme comblé, je regrette pas une seule seconde de m'être marié avec toi et j'ai pas besoin de me rappeler pour le savoir, t'es l'homme avec qui je veux passer le reste de ma vie et avoir des petits bouts.
- Je t'aime mon trésor dis-je alors que je lui donne un tendre bisou.
- Je t'aime aussi beau blond.
- Eh, vous allez vous faire des bisous tout le temps où on peut aller manger une crêpe comme on avait dit pour le gouter?
- Désolé Tim, j'accapare un peu ton grand-frère. Répondais-je m'étant même pas aperçu que son copain de jeu été parti.
- C'est pas grave bobo, il est aussi beaucoup à toi, c'est ton namoureux.
- Trop craquant. Bon on va la manger cette crêpe dégoulinante de Nutella! M'exclamais-je
- Oh Ouiiiii!!!! Répond-t-il tout sourire.
Je me lève du banc l'attrape et le pose sur mes épaules. Il adore ça alors autant qu'il en profite avant d'être trop grand. Après cette pause gouter à la crêperie, on rentre à l'appart ou son grand frère lui apprends à dessiner des éléphants, des girafes, tous les animaux de la savane. Mon homme a un don pour le dessin, ça m'impressionne toujours. C'est mon artiste à moi.
On garde le petit avec nous jusqu'à 19h puis sa maman vient le chercher, il a école le lendemain, il faut pas qu'il se couche trop tard. Une fois tous les deux, on s'attaque à la préparation du repas, croque-monsieur, salade, mais très vite l'envie de tendresse se fait ressentir. Je défais le nœud du tablier que porte mon homme, tout en l'embrassant dans le cou et lui murmure.
- J'ai envie de vous croquer monsieur...
Il lâche aussitôt ce qu'il est en train de faire et nous partons à la chambre, pour passer une soirée câline. On mange seulement vers 23h30, puis le ventre plein, on s'endort blotti l'un contre l'autre.
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