Chapitre 52

Désolé pour la looongue attente. Si certains lisent mon autre histoire ils en seront la raison, je ne vais pas la réexpliquer ici alors pour les autres, je m'excuse. Mais à partir de maintenant, on reprend le rythme ! Prêt ? ^^

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Quelques heures plus tôt

PDV Lucy

Mon regard reste planté sur elle. Elle et ses longs cheveux blond, et ce sourire, qui avant nous était adressé à nous, à moi. Et qui maintenant est pour elle. Pour cette fille, qui m'a mise plus bas que terre il y a quelque temps. Celle qui m'a humiliée pendant des jours, avant de me détruire psychologiquement. Monstre. Ce mot résonne encore dans mon esprit comme si elle venait de le prononcer une nouvelle fois. Il est encré dans mon crâne, comme il est inscrit sur ma peau. Il fait écho dans tout mon corps, dans tout mon cœur, dans chaque parcelle de mon être et de mon âme. Il rouvre des plaies qui semblaient enfin s'être refermées.

Pourquoi ? Pourquoi l'une des personnes que j'aime le plus est-elle avec elle, Rebecca, à rire comme si rien de tout cela n'avait eu lieu ? Comme si des années d'amitié avaient été balayé par une potiche qui se prend pour une reine. Pourquoi faut-elle qu'elle me prenne aussi mon amie ? Me détruire n'était donc pas suffisant ? Que lui faut-il de plus ?

Je n'entend rien, les paroles de mes deux amis ne ressemble qu'à un bourdonnement. Un léger bruit quelque peu dérangeant mais pas assez pour attirer mon attention. Mon attention est uniquement focalisé sur une personne. Et lorsque ses yeux rencontrent les miens, mon corps se dirige de lui même vers celle que je considérais comme une sœur. Est-ce toujours le cas ? Est-elle seulement encore notre Alison, ma Alison. Car ma Alison ne ferait pas ça. Elle ne se tiendrait pas là, à côté de cette harpie, à rire et échanger avec elle. Ma Alison aurait été sur ce banc avec nous, à écouter Zoé parler du psychopathe qui la suit. Elle se serait énervée à sa seule vue, et on aurait du la retenir de le castrer. Elle a toujours été le caractère fort de notre groupe. La petite rebelle qui dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas, se fichant bien de vous blesser au passage. Elle m'aurait sûrement engueulé de ne pas avoir donné de nouvelles plutôt. Et puis en voyant la peste arriver au loin, elle serait gentiment allé la saluer, en lui faisant rencontrer le goudron. Elle s'entendrait bien avec Marie. Mais que fait-elle en face de moi, à côté d'elle ?

J'arrive à sa hauteur et je suis déstabilisée un instant par l'intensité de son regard. Elle me détaille de haut en bas, comme elle.

- Alison ?

Ma voix est faible, incertaine. Comme je le suis. J'ai peur. Peur de perdre encore quelqu'un. Même si au fond, je sais que je l'ai déjà perdue.

Sa voix est sèche quand elle me répond.

- Quoi.

- Je peux te parler ?

- Tu le fais là non ?

- Je veux dire... seule à seule.

Je jette un regard à Rebecca pour lui faire comprendre ce que je veux dire. Seulement sa réponse n'est pas celle que j'attendais.

- Je vais pas virer mon amie parce que tu veux parler.

Son... amie ?

- Hum...

- Bon tu accouches ? J'ai pas toute la journée.

La colère montante en moi me redonne l'assurance qui me faisait cruellement défaut.

- Pourquoi es-tu avec elle ? Dis-je en pointant la concerné du doigt.

Cette dernière d'ailleurs n'intervient pas dans la conversation, se contentant de me juger avec un sourire moqueur.

- Je viens de le dire non ? C'est mon amie.

- Et depuis quand tu es amie avec elle ? C'est nous tes amis aux dernières nouvelles, pas elle.

- Faut croire que les choses changent.

- Mais putain Alison ! Comment tu peux être amie avec elle après tout ce qu'elle m'a fait ?!

- Comme tu dis, ce qu'elle t'a fait. Elle ne m'a rien fait à moi.

- C'est une blague ?

- J'ai l'air de rire ?

- Il y a quelques semaines tu avais envie de tuer cette garce ! Et maintenant c'est ta meilleure pote ?!

- Tu seras gentille de ne pas insulter mes amis.

- Je suis ton amie aussi jusqu'à preuve du contraire !

- Écoute Lucy, c'est tout mignon ta crise de jalousie d'adolescente mais ça commence à me gonfler. On s'est bien amusée ensemble, mais il est temps de passer à autre chose.

- On s'est bien amusée ? T'es sérieuse ?

- Très. Tu croyais vraiment que j'allais continuer à traîner avec quelqu'un comme... toi.

Le visage de dégoût qu'elle prend me serre le cœur.

- Quelqu'un comme moi ? Tu peux préciser ?

- Arrête de faire la sainte Lucy. Je traîne pas avec les filles de ton genre. Celle qui font tout pour attirer l'attention d'un mec comme Matt, quitte à parier son corps.

- Pardon ?!

- Franchement qui pourrais croire qu'il s'intéresserait à toi si ce n'est parce que tu joue le rôle de son vide-couille. T'étais une fille bien, maintenant t'es une pute. Désolé de ne pas vouloir être lié à toi.

Je fais tout mon possible pour ravaler mes larmes et ne pas lui montrer à quel point ses mots m'atteignent. Alors que je pensais qu'elle avait enfin terminé le massacre, elle reprend de plus belle.

- En plus de ça, tu t'es vu ? Avec toutes ses marques sur toi. Tu ne ressemble à rien. Ah si ! A un monstre.

Un poignard se plante dans mon cœur tandis qu'elle me tourne le dos et s'éloigne accompagné de Rebecca.

Mon corps part en avant mais deux mains me retiennent avant que je ne m'effondre. Zoé et Jérémy me retiennent et la pitié que je lis dans leur yeux m'enfonce encore un peu plus. Comment ? Comment a-t-elle pu dire ça ? Pas elle, pas Alison. C'est impossible. Et pourtant la scène se rejoue dans ma tête comme un cauchemar que l'on essaye de chasser, désespérément, en vain. Je ne pensais pas qu'il était possible de me faire encore plus de mal. A croire que je n'étais pas encore assez brisée. Comme si la vie s'acharnait à me laisser me reconstruire, avant de me frapper une nouvelle fois. Jamais assez pour que ce ne soit totalement fini. Juste ce qu'il faut pour que j'ai mal, mais que je puisse encore me relever. Pour mieux me faire tomber ensuite.

Au final, je dois le mériter non ?

Je n'ai pas le temps d'y penser plus que Jérémy prend la parole. Je lis une grande inquiétude dans les yeux de Zoé, mais je comprend qu'elle n'est pas seulement adressée à ma personne. Elle semble incapable de parler, je comprend donc pourquoi c'est Jérémy qui parle.

- Lucy... je sais que c'est dur mais il y a un problème...

Mon esprit se met en alerte. Matt ? Est-il blessé ? Mon cœur se serre à la seule penser qu'il est pu lui arriver quelque chose.

- Jack a appelé... il y a eu un problème sur la mission...

L'affolement prend le dessus.

- Il est arrivé quelque chose à Matt ?

Je m'agrippe à son bras en le pressant de répondre.

- Non...

Je me calme un peu. Il va bien... mais alors ?

- Marie a été touchée.

J'écarquille les yeux et l'inquiétude monte en moi, en même temps que la peur, qui me broie les entrailles. Je ne réfléchi pas et fonce vers le parking. Je vois à peine mes deux amis récupérer nos sacs et me suivre en courant. J'arrête un taxi et lui donne l'adresse de la maison. Mon amie est blessée. Je dois y aller. A cet instant je me fous des cours, d'Alison. Même si elle reste dans mon esprit tout comme la nouvelle blessure qu'elle vient de m'infliger, je ne pense qu'à être près du gang, de Matt. De Marie.

Et je prie. Je prie pour qu'une fois la vie ne me prenne pas quelqu'un d'autre.


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Alors le comportement d'Alison ? Vous vous y attendiez ?

Mais pourquoi agit-elle ainsi, des idées ?

On ne sait toujours pas ce qu'il advient de Marie, c'est dommage ;) (côté sadique activé)

Kiss :*

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