Chapitre 3
Affronter son regard était déjà difficile, mais là c'était pire que tout. Son expression était indéchiffrable. Je n'arrivais pas à dire s'il était furieux contre moi, triste ou simplement déçu. Il se contentait de me fixer de ses yeux de chat, le visage impassible, un verre de vin à la main. Je baissais les yeux, incapable de franchir les mètres qui nous séparaient lui et moi.
- Tu étais où ? Me demanda-t-il.
Sa voix était calme, mais j'entendis clairement l'ordre derrière la demande. Il valait mieux pour moi que je ne lui mente pas.
- Je... J'avais besoin d'être seul. Lui fis-je tout en continuant à ignorer son regard.
- Besoin d'être seul... Répéta-t-il. Cette mission a vraiment dû être... difficile...
Je relevais la tête vers lui. Il savait...
- Magnus, je...
- Tu quoi, Alexander? Tu es désolé?
Je sentis des larmes me picoter les yeux et commençais à reculer. J'ignore comment il réussit à faire ça, mais il fut instantanément à mes côtés. Posant son verre sur la table basse, il posa ses mains sur mes joues, m'obligeant à le regarder dans les yeux.
- Tu es désolé, Alexander ?
- Oui...
Une larme coula le long de ma joue et il la suivit du regard.
- Désolé de quoi ?
Je ne répondis pas, gardant le silence.
- Alexander.. Réponds-moi. De quoi es-tu désolé exactement ? De m'avoir caché la vérité ?
Je secouais la tête. Non, ce n'était pas ça le problème.
- Alors tu es désolé de quoi ? De ne pas m'avoir averti qu'un sorcier en avait après vous ?
Je secouais à nouveau la tête. Pour ça non plus je n'avais aucun regret. Bien au contraire même.
- Alors peut-être que tu es désolé d'être resté les bras croisés alors que j'avais besoin de toi ?
Cette fois je ne pus retenir un flot de larmes. Il me serra dans ses bras, passant sa main dans mes cheveux. Lorsque je fus calmé, il me fit m'asseoir sur le canapé, et s'agenouilla devant moi, avant d'essuyer mes joues humides.
- Je suis désolé, je suis tellement désolé... Murmurais-je.
- Alexander, regarde-moi... Mon ange ? Regarde-moi.
Je levais les yeux vers lui. Je ne l'avais j'avais vu avec un visage aussi grave.
- Ce n'était pas de ta faute. Tu n'as aucune raison de t'en vouloir.
- Tu ne comprends pas... Je n'ai rien fait. Je suis resté les bras croisés alors que...
Ma voix se brisa.
- Alors que quoi, Alec ?
- J'aurais pu tout arranger. J'aurais pu la sauver, j'aurais pu l'empêcher de te faire du mal, je...
- Tu aurais surtout pu aggraver les choses, Alec. Je suis heureux que tu n'aies rien fait. Elle ne méritait pas d'être sauvée.
- Mais toi si !
- Mais moi je vais bien. Je suis heureux, et ce grâce à toi. Tu m'as offert ce que je n'avais jamais eu : une famille.
Je secouais la tête. Rien de ce qu'il me disait ne me calmait. Je me sentais toujours aussi coupable.
- Alexander. Arrête de t'en vouloir, s'il te plaît. Fais-le pour moi. Mon amour...
- Non ! Tu ne comprends pas ! J'étais là, j'aurais pu tout arrêter ! J'aurais pu faire en sorte que tu ne souffres pas, que rien de mal ne t'arrive !
- Non, c'est toi qui ne comprends pas. Le passé ne se change pas. Tu l'aurais fait, je serais peut-être mort aujourd'hui.
- Mais c'est de ma faute si tu as vécu tout ça ! Ma faute !
- Bien sûr que non ! C'était il y a plus de quatre siècles, Alec !
- Mais j'y étais...
Je me levais et m'éloignais de lui.
- Tu vas faire quoi alors ? Me fuir ? Parce que j'ai pu survivre à mon passé, mais je ne supporterais pas de te perdre.
Je fermais les yeux un instant, puis sortis de l'appartement. Je fuyais, et c'était lâche. Mais je ne pouvais soutenir son regard. J'avais besoin d'être seul...
PDV Magnus
Je ne comprenais pas la réaction d'Alec. J'étais en train de le perdre pour une histoire qui n'en valait pas la peine. Comment pouvait-il penser une seule seconde que je pouvais lui en vouloir ? Je pris ma veste et partis à sa suite. Je ne pouvais rester là en le sachant aussi mal. Il voulait me fuir, très bien, qu'il essaye, mais je ne comptais pas le laisser faire. Je lui courus après mais il avait déjà disparu. Pas grave, je le connaissais par cœur de toute manière. Ouvrant un portail, je me rendis sur le toit de l'Empire State Building. Cette partie n'était pas accessible au public et Alec s'y rendait régulièrement lorsqu'il avait besoin d'être seul. Lorsqu'il n'allait pas bien. Et cette fois ne fit pas défaut. Il se tourna vers moi au moment où le portail se refermait dans un éclat de lumière. La tristesse que je lisais dans ses yeux me faisait mal.
- Alec, ce n'était pas de ta faute. Je comprends que tu te sentes coupable, j'aurais ressenti exactement la même chose à ta place. Te voir souffrir et ne rien pouvoir faire m'aurait rendu fou.
- Tu devrais m'en vouloir... Tu devrais me détester...
- Te détester ? Mais pourquoi ? Tu as fait exactement ce qui fallait. Tu ne pouvais rien y faire, Alexander. Mon ange, tu n'étais même pas né. Tout cela s'est produit des siècles avant ta naissance.
- Peut-être pas... Qui te dit que je n'étais pas là ? Je suis retourné dans le passé, alors que peut-être je...
- Non !
- Comment peux-tu en être aussi sûr ?!
- Tu te souviens de ce que je t'ai dit hier soir ? J'ai rêvé de cette nuit-là, mais cette fois tu étais là. Ce n'était jamais arrivé avant. Puis même si c'était le cas, si tu étais intervenu, il est fort possible que toi et moi ne nous soyons jamais aimés. Et je préfère avoir souffert pendant des années plutôt que de renoncer à cet amour avec toi.
De nouvelles larmes roulèrent sur ses joues et je le pris dans mes bras.
- Ne pleure pas, s'il te plaît. Chaque larme que tu verses est plus douloureux que le tranchant d'une lame.
Il enfouit sa tête dans mon cou, me chuchotant des mots d'excuse. Je passais ma main dans ses cheveux, le berçant contre moi.
- Je t'aime, Alexander.
- Moi aussi, tellement... Me fit-il en posant son front contre le mien. Je te demande pardon, pour tout.
- Il n'y a qu'une seule chose pour laquelle je t'en veux : c'est que tu fasses couler autant de larmes de tes si jolis yeux.
Il me fit un timide sourire à travers ses larmes.
- Et ben voilà. Je préfère te voir sourire.
- J'ai essayé, tu sais. J'ai vraiment essayé, mais Cat' et Jace ne m'ont pas laissé faire.
- Et ils ont eu raison. Tu n'aurais pas dû me chercher.
- C'était plus fort que moi. C'était comme si tu m'appelais à toi...
- Et bien je t'appelle ici aussi. Je veux mon futur mari auprès de moi et avec le sourire.
Il releva la tête à l'entente des mots utilisés pour le désigner.
- Ton... ton quoi ? Bredouilla-t-il.
- Mon futur mari. Répétais-je avec un sourire. Enfin, si cela est toujours ton souhait.
Il colla ses lèvres sur les miennes et passa ses bras autour de mon cou. Je le serrais plus fort contre moi.
- Pourquoi ? Finit-il par me demander. Pourquoi maintenant ? Tu as toujours refusé...
- Je ne refusais que parce que je voulais être sûr que pour toi se serait ok, par rapport aux lois de l'Enclave et tout ça. Mais aujourd'hui, avec la plus belle preuve d'amour que tu viens de me donner, il est évident que je ne peux plus te refuser cela.
- Tu devrais me détester, pas accepter de m'épouser...
- Alexander... Stop, ça suffit ! Arrête avec ça ! Tu n'y étais pour rien, ok ? Rentre toi ça dans la tête une bonne fois pour toutes !
- Mais...
- Bon, ok, j'ai compris, je ne vais pas y échapper.
Je lui tendis la main devant son air interrogateur.
- Viens, je voudrais qu'on parle de ce que je t'ai écrit il y a 8 ans.
Je le ramenais chez nous et lui servit un verre de vin.
- Tu sais, il n'y a pas eu que des mauvaises choses à cette époque. J'ai souffert oui, mais j'ai aussi vécu des choses extraordinaires. Les premières années ont été dures, très dures mêmes, je ne le nie pas et ne les jamais fait. Et les siècles qui ont suivi, bien que plus simples, n'ont pas forcément été tout roses non plus.
- Comment tu as fait pour...
- Survivre ?
Il hocha la tête et baissa les yeux. Je m'assis dans le canapé et lui fit signe de me rejoindre. Caressant sa joue, je poursuivis :
- Survivre était difficile... Il y a des jours où l'envie de quitter ce monde était plus forte que tout le reste. Mais j'ai rencontré les bonnes personnes, au bon moment. Et aujourd'hui, tout va pour le mieux, je t'assure. Tout cela est derrière moi à présent.
Je lui souris.
- Tu n'as aucune raison d'être triste, Alexander.
- Je me sens coupable, Magnus. Je ne peux pas m'en empêcher... Je voulais rester avec toi...
- Ce petit garçon n'est plus moi depuis longtemps, Alec. C'est le passé, rien que le passé. Dis-toi que ce n'était qu'une illusion.
- Je ne peux pas. C'était réel et je le sais très bien ! Cette peur dans tes yeux, je...
- Alexander, écoute-moi. Toutes ces épreuves font que je suis celui que je suis aujourd'hui. Je comprends que tu souffres. Te voir souffrir serait aussi mon pire cauchemar. Mais je t'en supplie, mets tout ça de côté ! La priorité c'est les enfants, nous, et le moi d'aujourd'hui, non ?
Il leva la tête et par bonheur je vis la peine sur son visage s'adoucir quelque peu bien que ce ne soit pas encore ça.
- Oui, tu as raison.
- Viens là, viens dans mes bras...
Je l'attirais contre moi, collant son dos à mon torse. Il entremêla ses doigts aux miens.
- Tu m'en veux de pas t'en avoir parlé de suite ? De l'évasion de ce sorcier je veux dire.
- Non. C'est moi qui t'aie demandé de séparer notre vie privée et le professionnel. Par contre, j'en veux à Catarina de ne m'avoir rien dit. Elle connaît Circus, elle aurait dû me prévenir. Elle le sait que je veux être prévenu quand tu cours un danger potentiel.
- Je cours toujours un danger potentiel, tu sais.
- Pourquoi crois-tu que je m'inquiète dès que je ne t'ai plus sous les yeux ?
- Et si je restais avec toi cette semaine ? Juste toi, moi et les garçons ? T'en penses quoi ?
- J'en pense que c'est une très bonne idée. Tu veux rester à New York ou tu veux qu'on aille ailleurs ?
- Je sais pas... Peut-être que partir nous ferait du bien, non ?
- Hum, je pense aussi. Où veux-tu aller ?
- Où tu veux... Tant que je suis avec vous, l'endroit n'a pas d'importance.
- D'accord, mon ange... On laissera les garçons choisir alors.
- J'espère que tu es prêt psychologiquement à porter des après-ski et des doudounes alors!
- Pourquoi ?
- Parce que Max rêve d'aller au pays du Père Noël !
- Génial, vraiment magnifique... Remarque, je ne suis pas contre l'idée de te réchauffer à ma manière au coin du feu !
Il se tourna vers moi, mordant sa lèvre inférieure. La tristesse dans ses yeux avait entièrement disparu, ce qui me ravissait. A présent, seule une lueur de désir animait son regard.
- Tu pourrais peut-être me donner un avant-goût, non ?
- Ça doit pouvoir se faire, oui...
Plus tard
Lentement, je fis glisser mes doigts sur la peau nue d'Alec. Il avait encore fait un cauchemar et bien que j'avais réussi à le calmer, j'avais préféré lui donner une potion de sommeil. A présent, il dormait paisiblement dans mes bras. Moi, en revanche, je n'arrivais pas à trouver le sommeil. En envoyant Alec dans le passé, Circus lui avait fait du mal, et je ne pouvais pas laisser passer ça. Me levant doucement pour ne pas le réveiller, je m'habillais en un claquement de doigt et lui déposais un baiser sur le front.
- Je reviens, mon amour. Dors...
Je quittais ensuite l'appartement. L'entrée du Labyrinthe en Spirale n'était visible que par des yeux de sorcier. Il n'en existait qu'une seule et unique située au sommet d'une montagne inaccessible au terrestre, au fin fond de l'Islande. Je ressaierai la cape noire, que j'avais pris soin d'enfiler avant de partir, autour de moi, et gravit les derniers mètres qui me séparaient d'une vieille chapelle délabrée. Le halo de protection qui l'entourait m'empêchait de créer un portail juste à l'entrée et m'obligeais donc à marcher sous la neige et le froid glacial qui l'accompagnait. Et dire que mon fils voulait visiter la Laponie... Faudrait vraiment que j'aie une discussion avec lui à ce sujet. Arrivé devant une immense porte en bois, je la poussais de mes mains gantées. Aussitôt, il y eut un éclair bleuté et je me retrouvais au milieu d'un champ de fleurs. Autour de moi, des dizaines de portails déjà ouverts. Ici, tout le monde se déplaçait de cette manière, ce qui fait qu'ils semblaient pousser aussi vite que la mauvaise herbe. Cet endroit restait tout de même magique à mes yeux. Tout était calme, paisible. La moindre chose était une explosion de couleurs. J'aurais adoré y emmener Alec, mais malheureusement, cela était impossible...
- Magnus Bane. Que nous vaut l'honneur de ta présence ici ?
Je me retournais et fis face à un sorcier aux cheveux gris coiffés en brosse. Des tatouages bleutés en forme de spirale couraient sur son visage et son cou. Ceux autour de ses yeux en faisaient ressortir leur couleur d'un gris perçant. Il portait un long manteau blanc, bien que la température soit plutôt agréable.
- Jacob ! Le saluais-je en m'inclinant poliment. Comment vas-tu mon vieil ami ?
Il me sourit et me donna une accolade amicale, avant de passer un bras autour de mes épaules et de m'entraîner avec lui hors du champ de fleurs. Il m'emmena dans un parc, et s'arrêta sur un pont avant de se tourner vers moi.
- Je sais pourquoi tu es là, Magnus.
- Ah oui ?
- Circus a commis une erreur.
- Une très grosse même.
- Oui. Mais nous nous en occupons. Je peux t'assurer que ça ne se reproduira pas.
- Comment a-t-il fait pour s'échapper ? Le questionnais-je d'un ton empli de reproche.
Il dût d'ailleurs le sentir car il me dit :
- Nous ne sommes pas l'Enclave, nous ne punissons pas. Nous surveillons.
- C'est ça, et bien surveillez plus parce que je ne tolérerais pas une nouvelle fois qu'un sorcier s'en prenne à ma famille !
- De ce que Circus m'a rapporté, personne n'a été blessé. Je me trompe ?
Je serrais les dents, essayant de me contrôler le plus possible. Dans cette dimension, cela était beaucoup plus compliqué.
- Il n'y a pas que des blessures physiques, Jacob !
- Je ne doute pas que l'expérience qu'a vécue ton ami soit compliquée à accepter, mais cela ne justifie pas la mise à mort de l'un des nôtres, Magnus.
- Circus m'a offensé, je demande réparation.
- Tu ne peux pas. Alec et toi n'êtes pas mariés.
- On le sera bientôt.
- Vraiment ? Tu es sûr de ton choix ?
- Certain. Ça te pose un problème ?
- Oh à moi non. J'ai beaucoup de respect pour lui. Puis tant que cela n'affecte pas tes décisions, tu fais bien ce que tu veux Magnus. Mais Circus ne sera pas exécuté.
- Il a modulé le temps !
- Je sais ! Je sais qu'on devrait appliquer la peine suprême mais... Mais nous sommes déjà si peu nombreux...
- Je sais...
- Je te laisse le voir que si tu me promets que tu ne lui feras aucun mal.
- Je ne vais rien te promettre du tout et je te garantis que tu vas tout de même me laisser le voir ! Et tout de suite !
PDV Alec
Lorsque je me réveillais, Magnus avait disparu. Je me redressais sur le lit et passais la main dans mes cheveux. En règle générale, ne pas savoir où il se trouvait m'était désagréable. Mais avec ce qui s'était passé, j'étais carrément angoissé. Je pris mon portable et entrepris de l'appeler. Sans grande surprise, je tombais sur sa messagerie.
- Hey, c'est moi. Heu... Tu pourrais me rappeler, s'il te plaît ? Je...
- Tu n'es pas bien sans moi ?
Je tournais vivement la tête vers la porte de la chambre. Un grand sourire aux lèvres, un bas de jogging lui tombant sur les hanches, et son torse nu, Magnus se tenait contre le chambranle. Je soupirais, soulagé, et me jetais littéralement dans ses bras, mon téléphone toujours dans la main. Dans le mouvement, le drap, qui recouvrait mon corps nu, glissa.
- Wow, doucement, mon ange. Alors d'abord ça, (il m'arracha mon portable des mains), on l'éteint, et ça, (il remonta les draps sur mon corps).... Voilà, c'est mieux comme ça.
- C'est bien la première fois que tu refuses de me voir nu !
- Tu as besoin de repos, pas que je te fasse l'amour !
Je fis une moue boudeuse, ce qui le fit rire. Il s'allongea sur le lit et m'attira dans ses bras. Me relevant sur un coude, je scrutais son visage, les sourcils froncés.
- Tu étais où ?!
- Au Labyrinthe en Spirale. J'ai eu une petite discussion avec Circus.
- Comment ça ?!
- Et bien je lui ai fait comprendre qu'il valait mieux pour lui qu'il reste éloigné de toi et qui ne touche plus jamais à un seul de tes cheveux.
- Il ne m'a pas fait de mal, il m'a juste montré à quel point tu avais souffert... Il m'a juste fait réaliser à quel point j'étais impuissant face à ça...
- Alec, on a déjà eu cette conversation ! Tu n'as pas en t'en vouloir ! Tu vois, cet exactement pour ça que cette... entrevue... avec lui était nécessaire !
- Qu'est-ce que tu lui as fait ? Non, réponds pas ! Rectifiais-je précipitamment. C'est forcément illégal et je ne veux pas savoir !
- Comme tu veux... Me fit-il avec un sourire moqueur.
- Hum... Tu sais, c'est à moi de te protéger cette fois, pas à toi !
- Que veux-tu qui m'arrives ?
- Je... je ne sais pas, mais...
- Mais rien du tout, Alec. Si tu veux mon bonheur, ce que je ne doute pas une seule seconde, arrête de penser à tout ça, et arrête de te sentir coupable ! Pense plutôt au fait que je vais bientôt te faire mien..
Je souris et l'embrassais tendrement. Je rêvais de ce jour-là depuis des années.
- Je t'aime...
- Moi aussi, je t'aime. Alexander, je voudrais quand même qu'on soit clair sur quelque chose.
- Quoi ?
- Ne me cache plus jamais rien !
- Oui, d'accord...
- Bien...
Labyrinthe en Spirale- Fin PDV Alec
Dans sa cellule, Circus était agenouillé dans la terre, et y traçait, à l'aide de ses doigts, des symboles. Quand il eut fini, il se recula pour admirer son travail, un sourire satisfait sur les lèvres. Il murmura d'étranges paroles, dans une langue étrangère au commun des mortels, et les symboles flamboyèrent quelques instants avant de s'éteindre. Il tourna alors lentement la tête vers les grilles qui le retenaient prisonnier. Une expression enfantine apparut sur son visage lorsqu'il vit qu'elles avaient disparu. Il se leva brusquement et sautilla partout, s'exclamant avec joie « j'ai réussi », « j'ai réussi ». Lorsqu'il fut calmé, il disparu dans un nuage de fumée...
A suivre
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