8 : Le Dernier Rêve (2/4)
Il avait presque tous les éléments pour écrire ce chapitre, mais il lui manquait des péripéties, une intrigue, quelque-chose qui allait faire tout basculer, et qui allait pouvoir leur permettre, à Victoria et à lui, de se mettre sur la défensive. Il posa son coude à côté de son oreiller et sa main sur sa tempe pour réfléchir, tout en mâchouillant son stylo. Il ne trouva pas d'idée pour embarquer son couple dans une aventure, la seule chose qui l'embarqua lui fut le sommeil.
Mais il se réveilla bien assez tôt, se sentant secoué. Il vit qu'il était désormais couché sur une plante verte, plus précisément sur l'une de ses grandes feuilles. Il jeta un œil dessous, et constata que la plante n'était portée par personne, et qu'elle volait. Il regarda maintenant plus attentivement le paysage qui se dressait devant lui, et vit un lieu qu'il semblait connaître comme une de ses propres inventions.
Il reconnut cette forêt où il faisait toujours nuit qu'il avait lui-même imaginé. Dans le ciel au-dessus de lui, il voyait des ombres de magnifiques oiseaux passer de temps à autre devant la pleine lune. Il entendait des cris de hiboux, et quelques fois des petits rires moqueurs de ce qui était sans doute des lutins. La plante volait très bien toute seule, et esquivait les troncs d'arbres à merveille.
Quelques mètres plus loin à peine, Lucien crut voir cette clairière, à la sortie ou à l'entrée (ça dépendait du point de vue) de la forêt. Il était bientôt arrivé, et avait d'ailleurs hâte de voir quelle était cette magnifique créature qui semblait en train de se baigner dans l'eau. Il l'observait voûter son dos, détendre son cou, sa main qui prenait de l'eau pour lui en mettre sur les épaules, puis sur la nuque. Lucien se sentait de plus en plus excité au fur et à mesure qu'il se rapprochait, parce qu'il commençait à distinguer de grandes ailes et des magnifiques formes, en plus d'entendre les gémissements de la créature.
Lorsqu'il arriva, elle se retourna, mais sans prêter attention à lui, et en continuant de se mettre de l'eau sur le corps. Lucien descendit de la plante, et s'émerveilla alors. Il devait sans doute être en plein rêve, en train de vivre ce chapitre qu'il avait envie d'écrire : la créature qui était entrain de se baigner devant lui était une magnifique elfe aux longs cheveux blonds vénitiens. Elle ouvrit ses yeux bleus-verts, et vit le jeune-homme. Avec un sourire malicieux au coin des lèvres, elle lui fit signe de venir. Lucien venait de rencontrer sa Victoria, et laissa ses vêtements au bord de la rive. Pour aller dans l'eau et marcher jusqu'à cette elfe, il n'allait pas avoir besoin d'être habillé.
En arrivant à elle, il avait l'eau qui lui arrivait au tour de la taille. L'elfe était un tout petit peu plus petite que lui, et ses ailes bleues-vertes brillaient dans l'obscurité. Elle leva les yeux vers lui, et s'émerveilla en le voyant. Il sourit, et passa sa main dans le coin de sa joue, juste sous son oreille d'elfe :
- Alors, Victoria, je suis sûr que tu n'as jamais vu d'humains comme moi. Je suis comme toi, sauf que j'ai des toutes petites oreilles et pas d'ailes.
À sa plus grande surprise, Victoria lui répondit :
- Ne t'inquiètes pas, je sais à quoi ressembles les humains. J'en ai déjà fréquenté.
- Oh, je constate que tu as de l'expérience...
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