3 : Supplice vers le Paradis (5/24)

Son ennemie, sans rien dire, le fit. L'autre s'assit derrière elle, et continua :

- Défais la fermeture éclair de ta veste.

Elle le fit, en connaissant la suite. Mais pourtant elle n'eut pas vraiment le temps d'enlever sa veste toute seule, ce fut Akuma qui s'en chargea pour elle. Pour Vitoria, l'émoustillement était bien plus fort que l'inquiétude. Elle dit :

- Je ne comprends plus si c'est de la haine ou du désir que tu éprouve pour moi, là.

Akuma ne répondit rien à sa remarque, et se contenta de continuer :

- Poses ton sac par terre.

Vitoria le fit, toujours sans protester ou quoi que ce soit. Akuma essaya encore de s'adresser à son ennemie avec le ton le plus neutre possible, et pourtant, un petit sourire se repérait toujours dans ses paroles :

- Retires ta jupe.

L'invitée pensa : « Bon là ça y est, on dirait que ça rigole plus... »

- ...Ton T-shirt et tes chaussures.

Elle voulu passer trop vite à l'étape suivante, mais celle qui lui avait donné rendez-vous la stoppa :

- Non. Gardes tes bas pour le moment.

L'autre se sentit soudain rassurée à l'idée que ça n'allait finalement peut-être pas faire si mal que ça, mais son masochisme de toujours la poussa tout-de-même à ressentir une petite pointe de déception à cela.

Quelque chose de presque inattendu se produisit alors : Akuma lui passa les bras autour du ventre, et sans trop que l'autre sache pourquoi, elle se mit à l'embrasser. Elle ferma les yeux et ne bougea plus d'un pouce. Akuma laissait ses mains parcourir son corps parfois, et son ennemie se montra d'ailleurs très réactive aux caresses. La vaironne la sentait jouir et sourire, et pourtant elle savait qu'il manquait encore quelque chose pour que les deux soient complètement satisfaites, et surtout pour que tout puisse enfin commencer.

Soudain, Vitoria commença à se sentir un peu compressée au niveau de l'estomac. Elle vit que l'autre la serrait de plus en plus dans ses bras. La jeune femme recommença à devenir un peu nerveuse, et son sentiment de plaisir s'accentua encore. Sans qu'on puisse le voir, Akuma souriait elle aussi. On ne pouvait pas le voir, mais on pouvait le deviner. La vaironne serra tellement fort que son ennemie en perdit l'équilibre et se retrouva à moitié avachie sur le matelas avec les jambes projetées en l'air. Elle laissa ces dernières retomber contre le bord du lit, et ne changea plus de position. Akuma pencha légèrement la tête sur elle, et cette fois-ci, le sourire dans ses paroles fut plus que simplement devinable :

- Oh, je suis désolée ma minette, je crois que je me suis un peu emportée...

Elle aida son ennemie à se rasseoir correctement sur le matelas, et lui prit tendrement le visage d'une main. Avec l'autre, elle lui caressa les joues.

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