3 : Supplice vers le Paradis (4/24)
La pièce était grande, et sombre, très sombre. Une très faible lumière bleutée éclairait quelques silhouettes, et notamment celles d'un lit au premier plan, d'une table, visiblement un bureau, au troisième, et... D'une personne adossée au mur au deuxième. Aucun doute, cette silhouette féminine était celle d'Akuma. Vitoria se sentit soudain étrangement intimidée par cette chambre. Tout comme le reste de la maison, elle était sombre, très peu éclairée, car la vaironne ne devait apparemment pas aimer gaspiller l'électricité. Mais pourtant, la pièce semblait immense par rapport au reste, et il y faisait si chaud, si bon... Vitoria commençait vraiment à se poser des questions. Comment est-ce que son ennemie comptait régler ses comptes avec elle, finalement ? La voix rauque et intimidante d'Akuma dit sèchement :
- Fermes la porte, et verrouilles-la.
Vitoria, inconsciemment et très légèrement tremblante, le fit. L'autre continua :
- Et maintenant, n'y touches plus.
L'invitée, en essayant de masquer son air inquiet par son habituel ton joyeux, questionna :
- Bon alors, maintenant qu'on y est, qu'est-ce que tu vas me sortir, comme tirade d'accueil ?
La réplique d'Akuma n'eut rien à voir avec tout ce à quoi son ennemie aurait pu s'attendre :
- Toi et moi avons une passion commune, seulement notre façon de l'exploiter n'est pas la même, et c'est ce qui créée chez nous une sorte de complémentarité...
La jeune femme, toujours sans qu'on puisse voir son visage ou ses vêtements dans l'ombre, parlait d'un ton parfaitement calme et impassible, à tel point qu'il en était inquiétant. Pourtant, Vitoria avait étrangement réussi à y déceler un sourire... Elle fit d'ailleurs la remarque :
- Je... Je ne comprends pas tellement ce que tu as derrière la tête avec moi, cette fois-ci.
Akuma s'avança un peu. Le cœur de Vitoria fit un bond dans sa poitrine lorsqu'elle découvrit que son ennemie, bien que toujours enfouie dans la pénombre, n'avait ni pantalon quelconque, ou autres T-shirts. Alors, soit elle était en sous-vêtements, soit elle était carrément nue. Vitoria eut pendant un moment l'impression de comprendre où celle-ci voulait en venir avec elle, mais elle décida quand-même de se laisser faire tout comme elle s'était plus ou moins consciemment laissée emprisonner dans cette chambre. Akuma avait toujours gardé un petit centimètre en plus si on se rapprochait bien, et elle ordonna sèchement :
- Assieds-toi sur le lit.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top