3 : Supplice vers le Paradis (23/24)
La démunie se remit exactement comme avec le bâton, et Akuma recommença à faire ce même mouvement d'enfoncement, puis d'aller-retour. Et cette fois-ci, physiquement comme mentalement, Vitoria se sentit encore plus déchirée, et se remit à hurler. Elle réussit encore à monter d'un octave on ne sait comment, sans que sa voix ne se brise à un pic extrême, tout en savourant. Elle hurlait encore plus fort qu'avec le bâton, mais son cri avait une nouvelle fois gravi un échelon qui le rendait inaudible à l'oreille humaine. Cette fois-ci, il y resta. Elle avait encore fermé les yeux, et imagina pendant un moment que Akuma allait finir par enfourner tout son bras en elle, et allait même trouver un moyen pour que le couteau lui ressorte par la bouche.
Ça y était. Cela faisait bel et bien dix minutes que la police avait été prévenue, elle n'était toujours pas arrivée. Diego aurait pu retrouver son calme en se disant qu'ils avaient été retardés, mais il fut encore plus hystérique à partir du moment où il n'entendit plus les cris de Vitoria. Il se jeta devant la porte de la chambre de Akuma, s'y écroula à genoux, et commença à tambouriner de toutes ses forces avec ses poings. Il s'en faisait mal, et il cria désespérément :
- Akuma ! Sale possédée de Satan ! Tu as fini par tuer cette pauvre femme ! Espèce de pauvre vieille enculée! Je vais te traîner en justice, je vais te faire condamner à perpétuité !
- Elle n'est pas morte, elle crie juste trop aigu pour que toi et moi l'entendions.
La diablesse arracha le couteau du vagin de Vitoria, et lui aboya :
- Hein que t'es pas morte, salope !
Diego et elle perçurent la faible réponse de la démunie :
- Ah... encore...
Akuma se retourna et cria à sa porte, et par conséquent à son voisin :
- Tu vois, qu'elle est pas encore mort ! Enfin, même si elle n'en a plus pour longtemps à vivre non plus !
Diego recommença à tambouriner contre la porte en hurlant :
- Mais qu'est-ce qu'ils font, aussi, ces enfoirés de flics ?!
La diablesse partit vite barrer le dernier calvaire sur sa liste.
Enfin. Le moment était venu pour la démunie d'aller goûter au néant de la mort. Akuma retourna sur le matelas, toujours le couteau à la main, et s'installa calmement contre le dossier de son lit. Elle saisit Vitoria et l'allongea contre elle. La pauvre victime laissait une piste de sang à chaque fois qu'on la traînait quelque-part. Elle avait toujours les yeux fermés, et respirait très fort. Akuma regarda avec envie la glotte de sa gorge qui sortait et qui rentrait, et plaça le couteau juste quelques millimètres au dessus.
- Enfin... le moment est venu de régler vraiment nos comptes... Rassure-moi, tu as bien compris ce que j'ai insinué tout-à-l'heure en te disant que nous avions cette passion commune, que nous exploitions différemment et qui créait une complémentarité ?
Elle éloigna un peu le couteau pour laisser sa victime, qui semblait toujours bouger aussi bien, répondre en hochant la tête, d'un hochement qui signifiait oui.
- C'est parfait... C'était la dernière que je voulais te faire comprendre avant que tu ne meures. Adieu, Vitoria...
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