3 : Supplice vers le Paradis (20/24)

Pendant ce temps-là, les deux femmes étaient toujours dans leur délire de sadomasochistes extrêmes. Akuma hurla une nouvelle fois la joie de la folie qui s'était emparée d'elle depuis bien longtemps, et, ayant pris le bâton par les deux bouts, le fendit sur le bas du dos de Vitoria. Il se cassa littéralement.

- Aaaïïïe ! Ah oui !

La démunie semblait être partie dans la folie elle aussi, son âme s'étant désormais totalement dédoublée en deux parties indépendantes qui essayaient à tour de rôle de reprendre le dessus sur l'autre. La partie rationnelle arrachait le plaisir à ses cris, faisant même tout pour que ces derniers ressemblent à des appels au secours, et transmettait à son être tout entier que la douleur était insupportable à porter et devait cesser immédiatement. Mais la partie masochiste, quant à elle, donnait plus de plaisir que de souffrance à entendre dans ses cris, et transmettait à son être tout entier que le calvaire était synonyme d'un orgasme intense, et qu'il devait continuer jusqu'à ce que mort s'en suive.

Et même Akuma s'était envolée dans cette dangereuse psychose de prendre plus de plaisir qu'elle n'en avait jamais pris à quoi que ce soit en faisant du mal à sa victime. Elles sombraient chacune d'une façon différente dans cette fièvre mentale qui semblait les rapprocher toutes les deux, aussi bien l'une que l'autre, du tombeau. Akuma jeta un morceau de la branche cassée dans un coin, et continua de frapper sa victime avec l'autre. Au bout d'un moment, cette dernière ne put plus supporter le poids de l'endolorissement dans ses bras, et s'écroula contre le matelas. Akuma donna un dernier coup, et en profita notamment pour barrer une autre étape sur sa liste. En jetant un œil à la suivante, un nouveau sourire inquiétant se dessina au coin de son visage, et elle fouilla précipitamment dans son sac à main.

Diego venait de raccrocher, et haletait comme s'il venait de finir un marathon. Il avait prévenu la police de ce qui était en train de se passer dans la chambre verrouillée. Il avait donné l'adresse, avait supplié à ce que les secours viennent aussi, et, en plus d'avoir donné le nom de sa voisine, il avait également avoué qu'il avait entendu parler d'une certaine Vitoria. La police l'avait rassuré avec ce sang-froid habituel qu'il fallait toujours garder dans leur métier, et lui avait promis d'être arrivée ici en cinq ou dix minutes maximum. Mais étant donné que la jeune femme savait déjà parfaitement que le temps lui était compté, ce délais allait lui être suffisant à terminer, et à s'enfuir en laissant le cadavre gésir sur le lit reteint de rouge sanguin...

Akuma put enfin trouver ce qu'elle cherchait dans son sac, et l'en sortit. Comme il en était le cas d'habitude, Vitoria ne put pas voir ce que c'était, mais lorsque la diablesse en fit surgir une petite flamme, l'autre découvrit que c'était maintenant par un briquet qu'elle allait être incarcérée dans une nouvelle sorte d'agréable déplaisir. La vaironne s'approcha d'elle, le briquet toujours allumé, et posa doucement la flamme sur sa cuisse.

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