Avec un sourire, elle répondit :

- Évidemment que les hommes font plus mal, ils ont un long truc qui sort, eux ! Les femmes elles ont pas, ça ! Et c'est à cause de ça que les hommes se croient plus fort que nous, je crois. Bon, plus forts que toi, ça c'est une exception que je leur accorde, n'importe-qui est plus fort que toi de toute façon...

La honte grandit encore, et Vitoria serra les dents. Akuma continua pourtant encore, en ayant discrètement sorti quelque chose qui ressemblait étrangement à ce dont elles étaient en train de parler de son sac :

- ...Mais en ce qui me concerne, je ne me laisse certainement pas faire par ces minables juste parce qu'ils ont un pénis en plus. Y a pas si longtemps que ça, y en a un qui a essayé de m'assaillir avec, et tu sais où il a fini par se retrouver, son pénis ?

- Ben... non...

Akuma fit surgir une infime lumière d'une veilleuse qui était on ne sait où, et brandit ce qu'elle avait dans la main vers Vitoria. Cette dernière ouvrit des yeux exorbités, et poussa un long cri d'horreur et de dégoût. Elle finit par questionner :

- Tu... tu lui as coupé ?!

- Il a pas eu mal longtemps, je l'ai tué juste après.

- T'es vraiment un démon, toi !

- Qu'est-ce que tu crois ? Akuma ça veut dire Diable en japonais ! Alors tu vois, cette péninsule masculine ? On est bien d'accord, à la base lui voulait qu'elle finisse dans mon cul ! Mais moi, tu sais au moins où j'aimerais qu'elle finisse ?

Vitoria esquissa un sourire, et n'hésita pas à tendre le sien. Akuma alla se placer derrière elle immédiatement, en prévenant tout-de-même :

- Je te préviens, quand c'est moi qui le fais ça fait vraiment mal !

- Tu as bien vu que ça ne me dérangeait pas, de toute façon...

- C'est comme tu veux, de toute évidence ça ne me dérange pas non plus. Et encore, ce n'est pas ça le pire...

La diablesse attendit encore une seconde, et enfonça la « péninsule masculine », telle l'avait-elle dit, là où Vitoria lui avait presque demandé.

Cette dernière eu le réel sentiment de le faire avec un homme, mais comme le pénis était mort, l'homme était mort lui aussi. D'habitude, elle n'était pas trop du style nécrophile, mais elle en jouit quand-même comme s'il avait été vivant. De toute évidence, on pouvait considérer qu'il l'était, puisque Akuma le faisait resurgir de l'enfer. Vitoria voûta encore plus le dos, et hurla. Pour le moment, un plaisir sexuel à demi-inexistant dominait les autres sensations, mais bien sûr, lorsque Akuma enfonça le bâton de chair un peu plus profond, qui vint essayer de pousser les boyaux de l'intérieur, la douleur reprit le dessus. La victime hurla encore plus fort.

Elle se cassait la voix depuis tout-à-l'heure, et ici, cette dernière fit un pic inaudible pour l'oreille humaine dans les aigus, avant de se casser au sens premier du terme sur une fin sèche et rauque. Akuma, tout en continuant de remuer son ustensile en Vitoria, lui conseilla :

- Suces un peu de tes blessures comme tout-à-l'heure pour te ré-humidifier un peu la gorge.

L'autre blonde le fit sans plus attendre, tout en continuant de ressentir la douleur que l'homme de l'enfer, réincarné par le diable en personne, lui procurait.

À un moment qu'elle aspirait le sang sur son bras, et que la douleur derrière fut trop forte, elle s'en mordit. Et sous le coup de cette nouvelle douleur, elle serra encore plus les dents sur son bras, comme une idiote que l'on semblait l'obliger à être, et finit par arracher un morceau de sa propre chair.