3 : Supplice vers le Paradis (13/24)
La sadique de son côté savait pertinemment que Diego entendait Vitoria hurler encore plus fort, et qu'il pensait en ce moment même que la propriétaire de cette chambre glauque s'était fichue de lui, et avait monté le volume de son soi-disant film au lieu de le descendre. Et, ça n'allait pas tarder à être encore pire. Peu à peu, Akuma augmenterai de plus en plus le son de son film, Supplice vers le Paradis, jusqu'au maximum.
L'autre blonde semblait totalement accablée. Elle était couchée sur le ventre contre le matelas, et semblait essayer de le tenir dans ses bras comme pour trouver quelque chose contre lequel s'appuyer, se reposer. Sa respiration qui l'empêchait à présent de mourir était indiscrète, non pas qu'elle fût bruyante, mais on voyait son dos se voûter et s'arrondir successivement, au rythme de sa reprise de souffle. Akuma ne voyait pas son visage lorsqu'elle était dans cette position, seulement l'arrière de son crâne avec ses cheveux en pagaille, mais elle n'avait pas besoin de la voir de face pour deviner qu'elle était déjà en train de verser un torrent de larmes, silencieusement.
Elle saignait de partout, son état physique (tout comme moral, au fond) s'aggravait de plus en plus, et elle n'avait désormais plus que pour seul vêtement sa toute petite culotte noire tout-de-même à moitié déchirée : il allait en falloir de peu pour ouvrir deux nouvelles cibles pour la douleur, encore plus sensibles.
Akuma en était presque à cette étape. Presque. Elle savait comment achever la culotte, et infliger encore quelques coups de plus en plus meurtriers à Vitoria, qui, en plus d'être une pure masochiste, semblant cependant avoir un corps d'une extrême solidité. La vaironne put rayer une nouvelle fois une étape sur sa liste de supplices, et bien que cette action n'eut jusqu'alors pas encore été décrite, elle montrait que c'était le moment de passer à la phase suivante.
Elle dit dans l'oreille de sa victime :
- Je vais devoir « m'absenter » encore un tout petit moment, mais toi tu vas rester bien sagement dans cette position, d'accord ?
Vitoria hocha la tête pour signifier oui, et le sourire d'Akuma s'accentua d'autant plus quand elle put enfin percevoir ses sanglots.
- C'est bien, t'auras une image.
...Et en plus, elle prenait un malin plaisir à se foutre de la gueule de l'autre pauvre femme, complètement démunie face à ce qui était en train de lui arriver. Elle se leva donc, et rouvrit à nouveau un peu la porte de sa chambre, pour poser le bâton à moitié couvert de sang exactement là où elle l'avait pris, et pour se saisir d'autre chose. Vitoria tourna légèrement la tête de sorte à pouvoir voir la faible lumière qui s'éteignit immédiatement.
La lumière du jour, reflétée au travers des fenêtres de la cuisine d'Akuma, qui parvenait jusqu'à sa chambre et jusqu'aux yeux de la jeune femme mise à nue représentait sa liberté. Une liberté, une possibilité de vengeance qui s'offrait à elle par des moments d'aubaine où Akuma avait le dos tourné, mais qu'elle ne saisissait jamais, préférant attendre que son ennemie revienne avec une douleur de plus en plus intense à lui infliger.
Cette fois-ci, remise dans l'obscurité à laquelle elle s'était habituée depuis le début du rendez-vous, Vitoria ne réussit pas à apercevoir ce qu'Akuma avait rapporté. Mais elle ne tarda pas à s'en douter en entendant un puissant claquement qui lui était presque trop familier. Son sang se glaça, son âme s'excita, elle se paralysa, en attendant que le fouet tombe... Et elle n'eut même pas à attendre.
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