3 : Supplice vers le Paradis (11/24)
En effet, l'étape actuelle n'était pas encore tout-à-fait terminée : Akuma, qui avait rapidement reposé sa liste de supplices, prit brutalement Vitoria par les épaules, la rassit devant elle sur le lit, et recommença à l'étrangler. Cette fois-ci, elle lui laissa tout-de-même suffisamment d'air pour crier :
- Argl ! Aaaaargl !
Diego était en train de lire dans son salon, mais depuis un moment déjà il avait l'impression d'entendre des cris provenant de la chambre de sa voisine. On y entendait souvent ce genre de hurlements, mais ceux qu'il avait entendu aujourd'hui et jusqu'alors étaient particulièrement réalistes. Il y a une petite minute à peine, il y en avait eu un tellement strident que ses murs malgré tout solides avaient légèrement tremblé. Cette fois-ci, celui qu'il entendit eu l'air de venir d'une personne atrocement étranglée. Désormais autant agacé qu'inquiet, il se dressa de son fauteuil, et se dirigea vers le mur. Il parla suffisamment fort pour se faire remarquer :
- Akuma ? Ça va ?
Depuis sa chambre, Akuma entendit effectivement son voisin d'à côté. Elle plaqua brutalement sa main sur la bouche de Vitoria, lui jetant son petit regard méprisant et sadique à la fois, avant d'articuler pour répondre à Diego :
- Oui, tout va très bien, merci ! Et toi ?
- Non, c'est juste que j'entends des cris depuis tout-à-l'heure, c'est toi ?
- Non, mais t'inquiètes pas, je suis juste en train de regarder un film ! Je vais tâcher de baisser un peu le volume, mais c'est vrai que ça crie fort !
Enfin, son insupportable voisin cessa. Akuma baissa les yeux sur sa victime qui la regardait les larmes aux yeux. La pitié et le supplice se devinaient dans son regard. L'autre lui fournit des explications très claires :
- Ben oui, je lui dis que je regarde un film comme ça il viendra pas vérifier ! Il croit toujours ce que je lui dis, et si j'avais pas menti, et ben il serait vraiment venu ! Estimes-en toi heureuse, tu n'aurais pas eu envie d'être humiliée devant une personne de plus, si ?
Vitoria ne lui répondit rien, et Akuma devina qu'elle n'en pouvait plus, en vérité. Elle la sentait trembler, et devina sans plus tarder qu'elle était sur le point de pleurer. La vaironne, bien évidemment, ne se priva pas de remuer le couteau dans la plaie :
- Et bien quoi, tu veux que j'arrête ? Mais enfin, on est à peine à la moitié !
Toujours pas de réponse. Akuma dit, plus sévèrement :
- Bon alors, réponds-moi, pauvre salope ! Tu veux que je m'arrête et que je t'achève tout-de-suite, c'est ça ? C'est parce que tu étais venue pour ça à la base, pas vrai ?!
Vitoria ravala sa salive, et dit de sa toute petite voix fragile et tremblante :
- Non, non, c... Continues, s'il-te-plaît...
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