3 : Supplice vers le Paradis (10/24)
Cette fois-ci, elle eut un peu de pitié, et laissa un peu plus de temps à son ennemie pour reprendre son souffle. Mais en réalité, elle ne lui offrait pas ce privilège uniquement par pitié. Si elle ne voulait pas la tuer trop tôt, elle allait devoir lui laisser le temps de bien retrouver sa respiration. Elle trouva d'ailleurs qu'elle le faisait assez mal, et lui hurla :
- Mais qu'est-ce que tu fous ?! Respires, bordel ! Je veux t'entendre très clairement inspirer et expirer !
L'autre était encore essoufflée :
- Tu veux m'entendre respirer ? Qu'est-ce qu'il t'arrives, tout-à-coup ? Tu veux que je respire au point de m'en étouffer encore plus, c'est ça ?
- Respires, espèce de pauvre pute !
Vitoria ne discuta plus, et le fit, très fort. Elle inspira pendant deux à trois secondes, et expira pendant quatre à cinq. Elle se forçait à le faire juste parce qu'elle s'était désormais totalement soumise à Akuma, mais en réalité, reprendre aussi bien son souffle apaisait la douleur que cette dernière lui avait déjà infligée. Et elle ne voulait pas que la douleur s'efface. C'était à ses yeux une sensation bien trop agréable, qui la faisait plus jouir que n'importe-quoi, voilà donc pourquoi elle cherchait depuis toujours sans arrêt un moyen de se retrouver dans une bagarre, et de se faire frapper ou violer durement.
Un soulagement de satisfaction parcourut son âme lorsqu'elle se rendit compte que la pause était enfin terminée : Akuma venait de se jeter sur elle à nouveau, et avait enlacé ses bras autour de son cou. Elle commença à serrer très fort, et immédiatement, Vitoria sentit tout l'air qu'elle avait soigneusement récupéré se compresser dans ses poumons, sans que le mauvais gaz ne puisse en sortir. Étranglée, la victime se retrouva à nouveau paralysée des membres, en sentant tout le dioxyde de carbone se concentrer dans ses poumons, en plus du dioxygène. C'en était trop pour son organisme. Les globules rouges transportant le bon et le mauvais gaz se mélangeaient horriblement dans ses poumons, et bloquaient le passage à ceux qui arrivaient de la veine pulmonaire. Akuma, la voyant devenir bleue, lâcha l'emprise de son étranglement un instant. Une fois le cou libre, Vitoria poussa un hurlement tellement strident qu'il fit trembler l'intégralité de la chambre.
- Aaaaahh mon Dieu ! Tu vas me tuer !
- Je ne veux pas te tuer maintenant. Pour le moment je suis gentille, je te fais du bien. Mais la mort ne tardera pas à te rattraper, alors profites-en bien. Tu vois, pourquoi je te disais de reprendre ton souffle, tout-à-l'heure ?
- Combien tu as de supplices à me faire subir, encore ? J'en peux plus !
- Tu n'en peux plus ? Et bien, on dirait bien que trop de douleur tue la douleur...
Akuma poussa brutalement son ennemie sur le matelas, se leva, et saisit une feuille qui était posée sur son bureau avant de se rasseoir sur son lit, juste à côté de sa victime. Elle jeta un œil à cette fiche, tout en caressant les cuisses de Vitoria, et répondit à la question que cette dernière lui avait posé :
- Il te reste encore, disons... Une dizaine de supplices à subir...
L'autre semblait remise de ses émotions :
- Oh oui ! Je peux lire ?
Akuma lui donna une énorme fessée.
- Aïeuh !
- Garde-toi donc le suspense, tu verras que ce sera bien plus excitant. Mais, ce n'est pas encore tout-à-fait le moment de passer à l'étape suivante, de toute évidence.
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